Les dirigeants de Riyad et de Téhéran commencent à se rendre compte que leur relation conflictuelle ne sert plus les intérêts de leurs pays.
Source : Responsible Statecraft, Abby Baggini, Farah N. Jan
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Les efforts de l’Arabie saoudite pour réduire sa dépendance aux exportations de pétrole et diversifier son économie créent de nouveaux modèles de partenariats et de rivalités régionaux. Les ambitions du Royaume de devenir un centre financier régional pour les affaires mondiales et le tourisme – liées à l’objectif central de la survie de la maison des Saoud – le poussent à revoir sa relation longtemps tendue avec l’Iran.
Au cours des dernières semaines de 2021, l’Organisation de la coopération islamique s’est réunie à Islamabad pour faire face à la crise humanitaire en cours en Afghanistan. Alors que les ministres des Affaires étrangères discutaient de l’engagement du groupe envers le peuple afghan, une évolution majeure de la politique régionale s’est déroulée discrètement en marge du sommet : le ministre iranien des Affaires étrangères, Amir Hossein Abdollahiyan, a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal Bin Farhan Al Saud. La réunion à Islamabad était la cinquième d’une série d’entretiens directs entre les hauts responsables saoudiens et iraniens.