Pourquoi la bataille de Yorktown occupe-t-elle une place si ténue dans la mémoire collective aux États-Unis ?
La bataille de Yorktown, achevée le 19 octobre 1781 après plusieurs jours de combat, voit les troupes franco-américaines l’emporter sur les troupes anglaises. Cette bataille constitue le dernier événement militaire majeur de la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique. Deux ans plus tard, les Traités de Paris et de Versailles (septembre 1783) entérinent la naissance de cette nouvelle nation.
A Yorktown, « la France offre l’indépendance à l’Amérique1 » : sans l’aide matérielle et financière de Paris, sans l’engagement par milliers de ses soldats et de ses marins, la petite armée de la fédération américaine née en 1776 n’aurait pu l’emporter. Pourtant, ce concours décisif n’a jamais vraiment été reconnu comme tel, aussi bien dans l’historiographie que dans la mémoire collective de ce pays.