En complément de l’augmentation de ses investissements dans la région, la Chine a proposé d’organiser un forum sur le Moyen-Orient pour résoudre ses problèmes anciens.
Quoiqu’il en soit, l’expérience passée montre que Pékin pourrait être plus soucieuse de paraître diplomate que mettre réellement en place un agenda politique.
La destruction au cours des cinq dernières années des relations mutuellement profitables tant diplomatiques que commerciales entre l’Australie et la Chine a probablement été une opération réussie de guerre de l’information des « Five Eyes », écrit Tony Kevin. [Five Eyes désigne l’alliance des services de renseignement de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis, NdT]
Une manifestante de Hong Kong jette un œuf sur le portrait du président Xi Jinping lors de la fête nationale chinoise, le 1er octobre 2019. (Studio Incendo, CC BY 2.0, Wikimedia Commons)
Le discours du président chinois Xi Jinping devant le Parlement fédéral le 17 novembre 2014 a marqué un tournant dans les relations bilatérales. Xi était en Australie pour le sommet du G-20 à Brisbane, accueilli par le Premier ministre Tony Abbott. Son message en était que la Chine était déterminée à promouvoir la paix mais prête à protéger ses intérêts.
2014-2021 : dans un contexte où les libertés publiques, d’expression et d’information sont de plus en plus menacées par le pouvoir politique et les puissances financières, la Revue de presse entame sa huitième année d’existence. Merci à ceux qui y ont contribué et à ceux qui lui permettent d’exister aujourd’hui. Vous pouvez nous rejoindre en postulant via le formulaire de contact du blog. Bonne lecture.
Lors de son interview à Brut, début décembre, Emmanuel Macron déclarait qu’il ne laisserait personne dire que les libertés étaient réduites en France. Pourtant, quelques heures plus tôt, trois décrets liberticides étaient publiés en toute discrétion au Journal Officiel. Ces textes, révélés par nos confrères de Next INpact, modifient très largement le cadre législatif du fichage de la population.
Les trois décrets permettent ainsi de ficher les opinions politiques, l’orientation sexuelle, les données de santé, la pratique sportive, le comportement religieux ou encore les activités sur les réseaux sociaux des personnes « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, à l’intégrité du territoire, ou des institutions de la République ».
Derrière cette notion large : une réalité inquiétante, les manifestants, qu’ils soient pacifistes ou non, mais également tout leur entourage, pourront être fichés.
Introduction : La crise actuelle est sans aucun doute la plus grave crise depuis celle de 1929. Il s’agit d’une crise multidimensionnelle du capitalisme : sanitaire, économique, sociale, écologique, climatique, démocratique.
La crise sanitaire en cours a déjà, et va encore avoir, des conséquences socio-économiques dramatiques, mais aussi un impact énorme sur les finances et l’endettement public, tant au Nord qu’au Sud de la planète. Cette étude va se concentrer sur la dimension de la dette publique. Mais rappelons tout de même deux faits importants.
Premièrement, selon des estimations publiées dans la revue Science en 2018, il existe plus d’un million de virus inconnus chez les mammifères et les oiseaux, dont entre 540.000 et 850.000 d’entre eux « auraient la capacité d’infecter les humains ». Il n’y a pas de mystère sur les causes de la pandémie de covid-19, ou d’aucune autre pandémie moderne.
La manipulation grossière des analyses de la CIA sous George W. Bush a propulsé une nouvelle génération de béni oui oui dans les rangs de l’agence, et maintenant l’un d’entre eux est pressenti par Joe Biden pour le poste le plus élevé, écrit l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern.
Vue aérienne du quartier général de la CIA à Langley, en Virginie. (Carol M. Highsmith, Wikimedia Commons)
Alors que le président élu Joe Biden nomme son cabinet et ses autres principaux conseillers, ce qui a échappé à tout le monde est le fait qu’aucun de ses conseillers à la sécurité nationale – à l’exception de son candidat au poste de secrétaire à la Défense, le général Lloyd Austin – n’a servi dans l’armée.
Donald Trump prétend ainsi régler un différend au mépris des principes du droit international et sans consulter l’une des parties, en l’occurrence le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario. Israël, qui occupe depuis 1967 les territoires palestiniens et envisage d’en annexer une partie (ce qu’il a déjà fait pour Jérusalem-Est et pour le plateau syrien du Golan), n’y a bien évidemment rien trouvé à redire. Les ressemblances entre les politiques marocaine et israélienne d’occupation, de colonisation et de répression sont d’ailleurs flagrantes, comme l’a encore récemment souligné Human Rights Watch.
En violation de ces principes, la majeure partie du territoire du Sahara occidental a été conquise par le Maroc en 1975, qu’il a ensuite annexée, la présence marocaine ayant été qualifiée d’occupation par l’Assemblée générale de l’ONU (Rés. A/34/37, 21 novembre 1979).
Source : Fair, Alan McLeod
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Pour le New York Times, crier au loup concernant la fraude électorale est acceptable – si les cibles sont des ennemis officiels
Le refus catégorique du président Donald Trump d’accepter ce qui semble être une défaite électorale inévitable et de plus en plus écrasante a conduit à juste titre de nombreux médias à craindre les répercussions politiques d’une telle décision, certains tirant la sonnette d’alarme à propos d’un coup d’État potentiel aux États-Unis (par exemple, Salon, 11/11/20 ; Washington Post, 12/11/20 ; Guardian, 13/11/20 ; New Republic, 13/11/20).
Nous tenons peut-être ici l’image de 2021 (restons prudents, au train où vont les choses…) :
Cet évènement, très symbolique, bien que de peu de conséquences pratiques, était assez prévisible après une année 2020 où le respect élémentaire des faits semble être devenu optionnel pour une partie importante de la population et des médias américains.
Et le plus inquiétant n’est peut-être même pas le mensonge, qui n’a rien de bien nouveau, mais un inquiétant relativisme où, beaucoup de personnes ayant envie de se créer leur propre réalité, le mensonge ne semble plus guère couvert d’opprobre :
« Le danger de la post-vérité n’est pas le mensonge, qui en soit peut même constituer une forme de liberté par rapport au factuel, mais bien l’indifférence à la distinction entre mensonge et vérité. » [Mazarine Pingeot, philosophe]
Yann Faure poursuit son enquête au sujet des fermes à fourrures et de leur rôle potentiel dans la transmission du Sars-Cov-2 à l’être humain. Si ce commerce de visons et de chiens viverrins apparaît dans le cours de cette pandémie, il pourrait bien être également à sa source ; il faut cependant être prudent et attendre les résultats définitifs des enquêtes. Il n’en reste pas moins que ces élevages industriels d’animaux semblent bien être des acteurs de la pandémie.
Communiqué de l’OMS du 8 novembre 2020
En ce mois de janvier 2021, soit un peu plus d’un an après l’annonce de la pandémie, les dix experts triés sur le volet de la commission d’enquête de l’OMS destinée à déterminer l’origine du coronavirus devraient enfin être autorisés à pénétrer sur le territoire chinois pour lancer des investigations.
Le docteur Christian Drosten, spécialiste des maladies émergentes, codécouvreur du SRAS au printemps 2003 et directeur de l’institut de virologie de Berlin, figure a priori incontournable, ne sera pas de la partie. Son explication : l’invitation de l’OMS à candidater pour participer à cette équipée historique lui a été adressée par mail pendant ses vacances et il n’a pas réussi à y répondre à temps.
S’il y a actuellement un large accord de la communauté scientifique pour attribuer à une espèce de chauve-souris le rôle d’animal réservoir, on cherche encore l’animal intermédiaire qui a pu jouer le rôle de chaînon manquant entre ce mammifère volant aux nombreuses variétés et l’être humain.