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Coronavirus : « Si toute crise devient guerre, nous sommes condamnés à une guerre à perpétuité ! »

Saturday 4 April 2020 at 06:35

Source : Marianne, Nidal Taibi, 30-03-2020

Catherine Hass est docteure en anthropologie politique et auteure de l’ouvrage « Aujourd’hui la guerre. Penser la guerre. Clausewitz, Mao, Schmitt, Adm. Busch ». Elle y analyse les mésusages contemporains de la notion de « guerre ».

« Nous sommes en guerre ». Martelée à six reprises par le président de la République dans son dernier discours à l’Elysée, et réutilisée de nouveau dans son dernier discours du mercredi 25 mars à Mulhouse, l’expression ne pouvait manquer d’interpeller Catherine Hass, qui a consacré un remarquable ouvrage aux enjeux autour de cette formule.

Marianne : Dans sa dernière allocution télévisée depuis l’Elysée, le président de la République a martelé à six reprises la formule « nous sommes en guerre ». Il a réitéré l’utilisation de cette expression mercredi dernier à Mulhouse. Comment analysez-vous le recours au registre martial dans ce contexte de crise sanitaire ?

Catherine Hass : La déclaration de Macron m’a choqué, stupéfaite : je l’ai trouvée à la fois irresponsable et dangereuse. Stupéfaite parce que précisément nous sommes en paix, un point qu’il faut affirmer avec force puisque c’est parce que nous sommes en paix qu’il est possible de limiter une hécatombe pandémique en confinant strictement et durablement la majeure partie de la population et ce, non pas tant pour sauver sa propre peau mais, très largement, celle des plus vulnérables en essayant de ne pas faire exploser en vol les services hospitaliers d’urgence. Irresponsable car elle vise à faire paniquer les gens et à les mettre au garde à vous là où le contraire aurait dû s’imposer. Dangereuse enfin pour la vitesse avec laquelle le lexique de la politique intérieure s’est martialisé : les « alliés de guerre » de Castaner, les « défaitistes » de Pénicaud, « l’armée de l’ombre » du ministre de l’Agriculture, « le pont aérien » de Philippe pour parler d’avions devant ramener des masques de Chine comme s’il s’agissait de pièces d’artilleries, etc. Si Macron ne l’avait dit qu’une seule fois, nous serions restés dans le domaine de la métaphore, d’une dramaturgie de la crise. Mais dès lors qu’il martèle, avec une aisance impérieuse, six fois « Nous sommes en guerre », il s’agit d’autre chose : il dit une intention politique qui, si elle est n’a pas encore livré toutes ses conséquences, a déjà des effets – l’invraisemblable « état d’urgence sanitaire ». Ses effets nous éloignent donc la seule rhétorique martiale et perdureront sans doute après la période du confinement puisque sa fin ne marquera sans doute pas la fin de « la guerre ». Rappelons que l’état d’urgence décrété après le 13 novembre dura deux ans et que certaines de ses dispositions furent pérennisés dans la loi Colomb sur la sécurité intérieure d’octobre 2017.

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Source: https://www.les-crises.fr/coronavirus-si-toute-crise-devient-guerre-nous-sommes-condamnes-a-une-guerre-a-perpetuite-par-nidal-taibi/


Conflits, pollution, délinquance… les bonnes surprises du coronavirus

Saturday 4 April 2020 at 06:20

Source : Les Echos, Catherine Chatignoux, 30-03-2020

Il est minuscule mais terriblement toxique. On le voit à l’oeuvre depuis quelques semaines, déversant son flot de malades dans les hôpitaux du monde entier débordés par l’ampleur de sa nocivité. Il a déjà assigné à résidence 3 milliards d’êtres humains, mis à l’arrêt des milliers d’usines et semble déterminé à plonger la planète dans une dépression économique sans précédent.

Mais à toute chose malheur est bon : l’irruption du Covid-19 a aussi déclenché des bouleversements aussi surprenants qu’inédits. Ce que ni la diplomatie, ni la politique, ni les syndicats, ni les manifestations populaires, ni même les guerres n’ont obtenu ces dernières décennies, Covid 19 le fait, avec une radicalité et une efficacité toute scientifiques.

Une spectaculaire chute de la pollution

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Source: https://www.les-crises.fr/conflits-pollution-delinquance-les-bonnes-surprises-du-coronavirus-par-catherine-chatignoux/


Coronavirus : « Nos établissements sont totalement vides », déplore la fédération de l’hospitalisation privée

Friday 3 April 2020 at 18:00

Source : France Bleu, Boris Hallier, 25-03-2020

Les cliniques peuvent accueillir des malades du coronavirus. Mais pour le moment, la fédération de l’hospitalisation privée déplore ne pas être sollicité.

« Sur la région Ile-de-France, nous avons plus de 250 établissements privés. Nous sommes une force d’appoint. Mais nous ne sommes pas sollicités », s’emporte Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée, invité de France Bleu Paris ce mercredi, alors que le cap des 1.000 patients graves atteints du coronavirus a été franchi en région parisienne.

C’est un contre-sens, il faut que le public et le privé se parlent plus », assure-t-il. « Nous sommes encore dans les guerres de chapelle. »

« Vous pouvez venir vous faire dépister »

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Source: https://www.les-crises.fr/coronavirus-nos-etablissements-sont-totalement-vides-deplore-la-federation-de-l-hospitalisation-privee-par-boris-hallier-france-bleu-paris/


Le Covid-19 transmis par les particules fines ? L’étude italienne « n’est pas une démonstration scientifique »

Friday 3 April 2020 at 17:00

Source : Marianne, Louis Nadau, 24-03-2020

La corrélation avancée par une équipe de chercheurs italiens entre pollution de l’air et transmission du Covid-19 est accueillie avec un certain scepticisme par plusieurs spécialistes français.

L’hypothèse a de quoi séduire ceux qui voient dans l’épidémie de Covid-19 une punition de dame nature : selon un article de la Société italienne de médecine environnementale, les particules fines serviraient “d’autoroutes” pour la transmission du coronavirus. Fondée sur le croisement des mesures de pollution atmosphérique en Italie du nord et le recensement de cas de Covid-19, la corrélation avancée par l’équipe de douze chercheurs des universités de Bologne, Bari, Milan et Trieste laisse toutefois plusieurs spécialistes français dubitatifs.

UN « BOOSTER » DE L’ÉPIDÉMIE ?

Les scientifiques transalpins ont travaillé à partir des données de l’Agence pour la protection de l’environnement et celles de la Protection civile entre le 10 et le 29 février, en prenant en compte le délai d’incubation du coronavirus. Les chercheurs observent que les phases d’accélération de l’épidémie en Italie du nord sont “concomitantes à la présence de fortes concentrations de particules atmosphériques”. C’est notamment le cas dans la région très industrialisée de Lombardie, où les taux de PM 10 – des particules fines dont la taille est inférieure à 10 microns – ont été supérieurs à la normale sur cette période. Les chercheurs appuient leur argumentation sur la comparaison avec la région romaine qui, malgré la présence de cas au même moment, n’a connu ni pic de pollution, ni flambée de l’épidémie.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-covid-19-transmis-par-les-particules-fines-l-etude-italienne-n-est-pas-une-demonstration-scientifique-par-louis-nadau/


Première chronologie de l’émergence du Covid-19

Friday 3 April 2020 at 16:00

Source : La vie des idées, Pascal Marichalar, 25-03-2020

Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.

Depuis l’interview d’Agnès Buzyn au Monde mardi 17 mars, les critiques pleuvent de toutes parts sur le gouvernement français. La déclaration de l’ex-ministre de la santé, selon laquelle dès janvier elle aurait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus – le mettant même en garde sur le fait qu’il faudrait peut-être reporter les élections municipales – a été interprétée comme un aveu terrible : la ministre de la Santé et le reste du gouvernement savaient ce qui risquait d’arriver, et pourtant ils n’auraient pas agi à la hauteur du risque. Depuis, chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites.

Le 19 mars, un collectif de plusieurs centaines de médecins a porté plainte au pénal contre Agnès Buzyn et Édouard Philippe, au motif qu’ils « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ». Le lendemain, le président Emmanuel Macron a refusé de se prêter au jeu de l’auto-critique, suggérant que la crise touchant la France n’aurait pas pu être prévue : « Je félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu ».

Une histoire du présent

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Source: https://www.les-crises.fr/premiere-chronologie-de-lemergence-du-covid-19-par-pascal-marichalar/


Covid-19 : le nombre de cas au rassemblement évangélique de Mulhouse largement sous-estimé

Friday 3 April 2020 at 15:00

Source : France culture, Laetitia Cherel, Abdelhak El Idrissi et Cellule investigation de Radio France, 28-03-2020

Enquête | Contrairement aux premières estimations, ce ne sont pas une centaine mais un millier au moins de fidèles qui ont été contaminés après le rassemblement évangélique de Mulhouse en février dernier. Un des principaux foyers du virus qui a contribué à le propager en France.

Comme chaque année depuis 25 ans, les fidèles se pressent au rassemblement évangélique à Mulhouse, dans le quartier de Bourtzwiller. Cette année, l’événement a lieu du lundi 17 au vendredi 21 février et réunit près de 2 500 fidèles venus de la région mais aussi de toute la France dont des départements d’outre-mer tels que la Guyane. Cinq jours de prière et de jeûne organisés par l’une des plus grandes associations évangéliques de France, La Porte Ouverte chrétienne. « Contrairement à ce que certains responsables politiques ont dit, nous n’avons pas ignoré les règles de sécurité de base, car à l’époque il n’y en avait pas encore, explique Nathalie Schnoebelen, la chargée de communication de la Porte Ouverte. Les gestes barrières n’étaient pas encore recommandés par les autorités sanitaires. Pendant ces cinq jours, les fidèles se sont donc salués, se sont fait la bise, et se sont tenus par la main parfois en priant pendant les célébrations », poursuit-elle. Les autorités sanitaires laissent penser que tout est sous contrôle. Le 21 février, une note de la Direction générale de la santé précise que « la zone à risque est la Chine et Singapour ». L’épidémie n’a pas encore ravagé le nord de l’Italie.

« Je lui ai serré la main et je suis tombée malade le lendemain »

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Source: https://www.les-crises.fr/covid-19-le-nombre-de-cas-au-rassemblement-evangelique-de-mulhouse-largement-sous-estime/


Interdit d’interdire – Joël Blanchard et Pascal Froissart sur les conséquences de l’épidémie

Friday 3 April 2020 at 14:00

Source : Russia Today France, Interdit d’interdire, 26-03-2020

Frédéric Taddeï reçoit :

– Joël Blanchard, historien

– Pascal Froissart, enseignant-chercheur

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Source: https://www.les-crises.fr/interdit-dinterdire-joel-blanchard-et-pascal-froissart-sur-les-consequences-de-lepidemie/


Communiqué de presse – Coronavirus : point de situation en Nouvelle-Aquitaine du 29-03-2020 par l’Agence Régionale de Santé

Friday 3 April 2020 at 13:00

Source : Agence Régionale de Santé, 29-03-2020

Source : France culture, Tara Schlegel, 27-03-2020

Entretien | La recherche se focalise sur les traitements et les vaccins, analyse le professeur Didier Sicard, mais elle néglige l’origine animale de l’épidémie. Spécialiste des maladies infectieuses, il affirme qu’il faut retourner sur le terrain, étudier de plus près la chaîne de transmission des coronavirus.

Didier Sicard est un spécialiste des maladies infectieuses, il a notamment travaillé longtemps sur le VIH. Docteur en médecine interne, il est aujourd’hui professeur émérite à Sorbonne Université. Ce qui le frappe dans cette crise est « l’indifférence au point de départ« , à l’origine de la pandémie.

Très impliqué dans la création de l’Institut Pasteur au Laos, Didier Sicard a pu constater à quel point la transformation de la forêt primaire rapproche l’homme des chauves-souris et donc d’un réservoir de virus qu’on a trop peu étudié.

Par ailleurs, si la Chine a interdit le 24 février dernier « totalement et immédiatement » le trafic et la consommation d’animaux sauvages, une législation analogue existe déjà depuis 2003 sans être appliquée réellement par Pékin. Le professeur Sicard plaide donc pour la création d’un tribunal sanitaire international.

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Source: https://www.les-crises.fr/didier-sicard-il-est-urgent-d-enqueter-sur-l-origine-animale-de-l-epidemie-de-covid-19/


Source : 20 minutes, David Blanchard, 13-03-2020

Le philosophe et statisticien américain Nassim Nicholas Taleb revient pour « 20 Minutes » sur la crise du coronavirus, qui entre en résonnance avec sa théorie du « Cygne Noir », mais aussi sur l’importance, selon lui, de la politique au niveau local

Propos recueillis par David Blanchard

Professeur à l’Université de New York, le philosophe et statisticien américano-libanais, Nassim Nicholas Taleb est l’auteur du Cygne Noir, la puissance de l’imprévisible, un essai vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires dans le monde, dans lequel il théorise la survenue d’événements rares, qu’il juge imprédictibles. Selon lui, les hommes rationalisent a posteriori ces événements ayant bouleversé leur existence. Taleb a d’abord théorisé ces événements sur les marchés financiers, avant d’élargir le concept aux événements historiques. La survenue de l’épidémie de coronavirus est vue par de nombreux commentateurs comme un « cygne noir. » Mais qu’en pense le créateur de ce concept ?

Le coronavirus est-il un « cygne noir », comme c’est envisagé dans beaucoup d’articles, à savoir un événement imprédictible qui vient bouleverser l’environnement économique ?

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Source: https://www.les-crises.fr/pandemie-de-coronavirus-il-ny-a-rien-a-craindre-de-la-globalisation-tant-que-lon-connait-les-effets-secondaires-affirme-nassim-nicholas-taleb/