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[RussEurope-en-Exil] Quelle démondialisation aujourd’hui ? par Jacques Sapir

Wednesday 20 February 2019 at 04:40

Lorsque j’écrivis mon ouvrage La Démondialisation, ouvrage qui fut publié en 2011 aux éditions du Seuil, il était déjà nettement possible de percevoir les signes d’une crise de la mondialisation, et même de l’amorce d’un processus de démondialisation. Le constat minimal que l’on peut tirer des dix dernières années est que cette mondialisation, ou globalisation, s’est fort mal passée, et qu’elle a engendrée de profondes et puissantes forces de contestation. Nous percevons mieux aujourd’hui ce qui était en fait évident depuis le début : ce processus est contradictoire à l’existence même de la démocratie. Ce qui frappe aujourd’hui est que ces pathologies politiques ont atteint un point de rupture dans le pays qui se présentait comme le cœur même du processus de mondialisation, les Etats-Unis[1].

Que l’on regarde les questions sociales, les questions écologiques ou les questions directement économiques, les signes d’un épuisement du processus, mais aussi d’une remise en cause de ce dernier s’accumulaient. Le retour au premier rang des nations comme acteurs politiques était évident[2]. Différents événements, allant du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (le « Brexit ») à l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, en passant par les réactions devant les tentatives de ces mêmes Etats-Unis de construire leur droit en législation extraterritoriale et la montée d’un euroscepticisme aujourd’hui très prégnant dans les pays de l’Union européenne sont venus confirmer l’analyse.

Alors, on parle aujourd’hui de risques de guerre à l’échelle mondiale. Et il est vrai que les tensions géopolitiques se sont accrues. Mais, il faut le savoir, la « mondialisation » n’a jamais interrompu les guerres. Ces dernières années, que ce soit dans les Balkans, en Afrique, au Moyen-Orient, la « mondialisation » s’est accompagnée de conflits violents, certains mettant en présence des armées régulières et d’autres faisant intervenir des forces dites « irrégulières ». Certains de ces conflits armés ont même été précipités, voire encouragés, par ce que l’on appelle la « mondialisation ». Les intérêts des grandes entreprises et des Etats, la volonté dans certains cas de s’assurer un monopole de ressources (sur le pétrole mais aussi sur les terres rares[3]) pour utiliser ce dit monopole dans le cadre d’un commerce « mondialisé » ont précipité des millions et des millions des femmes d’hommes et d’enfants dans les horreurs des guerres et des guerres civiles[4]. Le fait justement que le commerce soit « mondialisé » induit un nouveau degré dans la concurrence mais implique aussi de nouveaux espoirs de profits. Ces deux éléments jouent bien souvent un rôle décisif dans la décision d’entrer en conflit armé ou de susciter, en exploitant telle ou telle revendication ce conflit armé. En 2011 déjà, j’écrivais que le navire marchand fut en permanence précédé du navire de guerre. Rien de plus vrai à cet égard.

Cela devrait nous faire comprendre que nous vivons une période dangereuse car, à l’ordre glacé de la « Guerre Froide » n’a succédé aucun système stable organisant les relations entre les nations. Et, si le « mondialisation » a pu initialement bénéficier de la fin de la « Guerre Froide », de la chute du mur de Berlin et de la dissolution de l’Union soviétique, l’incapacité des uns à construire une réelle hégémonie et l’inaptitude des autres à mettre en place des structures de coordination efficaces est en train d’entraîner un recul accéléré de ce que l’on appelle la « mondialisation ». Les événements survenus depuis 2011 ont donc apporté une forme de confirmation aux thèses de mon livre. Le processus de démondialisation, dont on pouvait voir émerger les premiers signes dans le courant des années 2000, s’est bien radicalement accéléré. Il est probablement devenu irréversible, du moins pour la période historique dans laquelle nous sommes entrés.

 

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-quelle-demondialisation-aujourdhui-par-jacques-sapir/


Répression judiciaire des gilets jaunes : Edouard Philippe fait du chiffre. Par Régis de Castelnau

Tuesday 19 February 2019 at 07:00

Source : Vu du droit, Régis de Castelnau, 13-02-2019

Condamnations de Gilets jaunes : la curieuse approche quantitative de la justice mise en avant par Édouard Philippe

Interview publiée dans Atlantico.

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Source: https://www.les-crises.fr/repression-judiciaire-des-gilets-jaunes-edouard-philippe-fait-du-chiffre-par-regis-de-castelnau/


“Les mots d’un boxeur gitan” : petite histoire du mépris de classe par la langue

Tuesday 19 February 2019 at 05:59

Source : France culture, Chloé Leprince, 14-02-2019

Christophe Dettinger a été condamné ce 13 février à un an ferme, aménageable en semi-liberté, pour avoir frappé des CRS lors d’une mobilisation des “gilets jaunes”. Médiatisé comme “le boxeur gitan”, sa façon de parler avait été jugée suspecte… parce qu’elle tranchait avec pas mal de clichés.

Fresque murale à Paris en l’honneur de Christophe Dettinger, par un collectif d’artistes, janvier 2019

“Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre… il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! Le type, il n’a pas les mots d’un gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan.” C’est Le Point qui rapportait le 1er février ces propos d’Emmanuel Macron évoquant Christophe Dettinger, le champion de France des lourds-légers en 2007-2008, condamné ce 13 février à un an ferme, aménageable en semi-liberté, pour avoir frappé des membres des forces de l’ordre le 5 janvier 2019 à l’occasion d’une journée de mobilisation des “gilets jaunes”.

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Source: https://www.les-crises.fr/les-mots-dun-boxeur-gitan-petite-histoire-du-mepris-de-classe-par-la-langue/


Un thé chez les tigres… Par Richard Labévière

Tuesday 19 February 2019 at 05:30

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 11-02-2019

Le Proche-Orient compliqué est un métier à plein temps qui requiert une attention particulièrement exigeante. D’aucuns prétendent même que la région finit par rendre fou si l’on ne s’en extrait pas de temps à autre par le corps, l’âme et les sens. Les vraies portes de sortie sont comptées : aéroports, ports et livres. Si les deux premières sont matériellement accessibles, pour l’imaginaire c’est autre chose ! Les livres d’appareillages authentiques restent une denrée rare. En partance perpétuelle, les marins connaissent bien cette faim d’absolu. Pierre Loti, Jules Verne, Joseph Conrad et quelques autres restent les passeports les plus sûrs de ces fuites régénérantes, mais les ouvrages contemporains sont plus rares. Et lorsqu’on en tient un, le bonheur est indicible et il faut le faire savoir.

La semaine dernière, en pleine circonvolution de l’annonce du nouveau gouvernement libanais1, nous achevions tout juste la lecture des pages d’un irrésistible appel du grand large : un enchaînement de mots qui passent le mur du son quotidien, qui transportent, émerveillent, reposent et réconcilient avec le genre humain. Un thé chez les tigres – Journal d’un buveur de thé à Darjeeling et au Népal, publié chez le grand éditeur Pierre-Guillaume de Roux2 est sans doute la plus belle promesse de l’aube dernièrement advenue.

Assurément, cet ouvrage trace au moins trois dimensions initiatrices, quasiment chamaniques : l’art du voyage le plus subtil, une ethnologie savante du thé et des degrés de haute littérature. En reportage, Tintin connaît toujours moult aventures mais ne trouve jamais le temps de se mettre derrière une machine à écrire. Gilles Brochard – lui – est un journaliste complet, de terrain, de presse écrite et de radio et qui sait écrire. Directeur pédagogique à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris (ESJ- Paris), il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le thé, sa dégustation, sa mystique et son histoire : Le Livre du thé (Flammarion), Petit Traité du thé (La Table ronde), A l’heure du thé (L’Archipel) et Le Thé dans l’encrier (Arléa). Il est aussi le cofondateur du Tea Tasting Institute franco-italien.

Notre Tintin au pays du thé merveilleux nous embarque dans quatre expéditions au cœur de collines inspirées : en Inde à Darjeeling, New Delhi et Calcutta, puis au Népal, du côté de Katmandou dans le parc national de Chitwan et de l’Ilam. Aux contreforts des plus grandes montagnes du monde, Gilles Brochard nous entraîne dans les rangées de théiers, buissons de velours, en 4×4, à pied et à dos d’éléphant pour partager le quotidien des planteurs, des cueilleurs et des marchands et nous initier aux secrets des thés noirs les plus exceptionnels de l’Histoire.

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Source: https://www.les-crises.fr/un-the-chez-les-tigres-par-richard-labeviere/


Chine : Une dictature qui influence la France ? Avec Olivier Berruyer

Monday 18 February 2019 at 07:00

Source : Grand Angle, Youtube, 27-01-2019

Olivier BERRUYER nous parle de sa vision de la Chine en tant que dictature politique communiste qui a créé un marché capitaliste.

– Comment la Chine a t-elle réussi son ascension ?

– Est-ce que la situation de la Chine est stable ?

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Source: https://www.les-crises.fr/chine-une-dictature-qui-influence-la-france-avec-olivier-berruyer/


Trump : Tanguant vers une nouvelle politique étrangère ? Par Graham E. Fuller

Monday 18 February 2019 at 06:30

Source : Graham E. Fuller, 06-01-2019

Graham E. Fuller

6 janvier 2019

Si la montée en puissance de nouvelles puissances fortes comme la Chine remet en question l’ancien ordre géopolitique dominé par les États-Unis, qu’en est-il de l’inverse ? Le défi lancé à l’ordre international par une grande puissance en déclin et erratique de plus en plus en désaccord avec un nouvel ordre émergent – même sans Trump ?

Chaque jour, les manchettes révèlent un sentiment de déclin de la puissance et de l’influence géopolitique américaine. Cela s’explique en partie par l’ascension naturelle d’autres pays comme la Chine, la Russie, l’Inde, la Turquie et le Brésil en tant que nouveaux acteurs importants. Mais une grande partie de cette situation est également due à l’effondrement de la logique de l’empire américain, aux bévues massives de la politique étrangère américaine des trois dernières décennies et aux atteintes brutales que ces guerres ont imposées aux ordres politique, économique et social américains – sans mentionner celles qui ont fait des victimes outremer dans ces guerres.

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Source: https://www.les-crises.fr/trump-tanguant-vers-une-nouvelle-politique-etrangere-par-graham-e-fuller/


Des bases, des bases, partout… Sauf dans le rapport du Pentagone.

Monday 18 February 2019 at 06:00

Source : Consortium News, 16-01-2019

Le 16 janvier 2019

Ces installations existent quelque part entre ombre et lumière, écrit Nick Turse. Bien qu’elles soient reconnues comme avant-postes militaires étrangers, elles sont exclues de l’inventaire officiel.

Quelques heures après l’annonce par le président Trump d’un retrait des forces américaines de Syrie, l’équipement de cette base faisait déjà l’objet d’un inventaire en vue de son retrait. Et d’un seul coup, la garnison américaine la plus importante en Syrie a été (possiblement) rayée des registres du Pentagone – sauf que, comme par hasard, al-Tanf n’a jamais figuré en réalité sur les registres du Pentagone. Ouverte en 2015 et qui, jusqu’à récemment, abritait des centaines de soldats américains, elle était l’une des nombreuses bases militaires qui existent quelque part entre l’ombre et la lumière, un avant-poste étranger connu qui, d’une certaine façon, n’a jamais vraiment été intégré à l’inventaire officiel des bases du Pentagone.

Officiellement, le ministère de la Défense maintient 4 775 « sites », répartis dans les 50 États, les huit territoires américains et les 45 pays étrangers. Au total, 514 de ces avant-postes sont situés à l’étranger, d’après le portefeuille immobilier mondial du Pentagone. Pour commencer par une longue liste, il y a des bases sur l’île de Diego Garcia dans l’océan Indien, à Djibouti dans la Corne de l’Afrique, ainsi qu’au Pérou et au Portugal, aux Émirats Arabes Unis et au Royaume-Uni. Mais la version la plus récente de ce portefeuille, publiée au début de 2018 et connue sous le nom de Base Structure Report (BSR), ne fait aucune mention d’al-Tanf. Ou, d’ailleurs, de toute autre base en Syrie. Ou en Irak. Ou en Afghanistan. Ou au Niger. Ou en Tunisie. Ou au Cameroun. Ou en Somalie. Ou un certain nombre de lieux où de tels avant-postes militaires sont connus pour exister et même, contrairement à la Syrie, pour s’étendre.

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Source: https://www.les-crises.fr/des-bases-des-bases-partout-sauf-dans-le-rapport-du-pentagone/


Revue de presse du 17/02/2019

Sunday 17 February 2019 at 07:00

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-17-02-2019/


Quand on veut noyer l’ALBA, on l’accuse d’avoir la rage. Par Maurice Lemoine

Sunday 17 February 2019 at 06:30

Source : Le Grand Soir, Maurice Lemoine, 20-01-2019

Maurice LEMOINE

Illustration : Ileana Ros-Lehtinen, promotrice du « Nicaraguan Investment Conditionality Act »

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Source: https://www.les-crises.fr/quand-on-veut-noyer-lalba-on-laccuse-davoir-la-rage-par-maurice-lemoine/


Ce que le retrait de Syrie de Trump révèle vraiment. Par Stephen F. Cohen

Sunday 17 February 2019 at 06:00

Source : The Nation, Stephen F. Cohen, 09-01-2019

Une sage décision est accueillie par des dénonciations, de l’obstruction, de vision impériale, et encore plus de dénigrement de la Russie.

Par Stephen F. Cohen

09 janvier 2019

Le président Trump avait tort en prétendant que les États-Unis ont détruit l’État islamique en tant qu’État territorial dans une grande partie de la Syrie – la Russie et ses alliés l’ont fait – mais il a raison en proposant de retirer quelque 2 000 soldats américains de ce pays ravagé par la guerre. Le petit contingent américain ne permet pas de mener un combat décisif ou d’atteindre un objectif stratégique à moins qu’il ne serve à contrecarrer les négociations de paix actuellement en cours sous la direction de la Russie ou à servir de tête de pont pour une guerre américaine contre l’Iran. Pire encore, sa présence représente un risque constant que des militaires américains soient tués par les forces russes opérant également dans cette zone relativement restreinte, transformant ainsi la nouvelle guerre froide en un conflit brûlant, même par inadvertance. Que Trump comprenne ou non ce danger, sa décision, si elle est réellement mise en œuvre – on y résiste farouchement à Washington – rendra les relations américano-russes, et donc le monde, un peu plus sûres.

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Source: https://www.les-crises.fr/ce-que-le-retrait-de-syrie-de-trump-revele-vraiment-par-stephen-f-cohen/