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Le débat d’Europe Soir – Frédéric Taddeï – Italie : déni de démocratie ?

Thursday 7 June 2018 at 05:30

Source : Europe 1, Frédéric Taddeï, 30-05-2018

Pour écouter le débat c’est ici

Frédéric Taddeï met face à face des politiques, des journalistes et des intellectuels que l’on n’entend pas ailleurs.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-debat-deurope-soir-frederic-taddei-italie-deni-de-democratie/


Italie : l’union par la souveraineté

Wednesday 6 June 2018 at 23:00

Source : Monnaie Prix, 03-06-2018

L’Italie s’est donc finalement dotée du gouvernement de coalition qu’on prétendait lui interdire. Ce gouvernement s’est finalement formé avec Paolo Savona, l’économiste anti-euro qui fut refusé par le Président Mattarella au poste de Ministre des Finances, qui a été nommé aux affaires européennes. Aux finances, c’est finalement Giovanni Tria, un économiste à l’origine assez libéral mais devenu euro-critique et favorable à une relance des investissements publics par le financement de la création monétaire, qui a été nommé. Tria, c’est vraiment le plus important, est tout à fait conscient du dysfonctionnement de l’euro, il a compris que l’euro désindustrialisait les pays qui l’ont adoptés au bénéfice de l’Allemagne, parce que ces pays ne peuvent plus ajuster leur compétitivité par le taux de change, comme il le faisaient avant le traité de Maastricht.

Or l’Italie et la France, pour ne parler que de ces deux pays, ont un fonctionnement social très différent de l’Allemagne, et ont notamment une organisation plus favorable aux salariés. Cela ne les a pas empêché, jusque dans les années 90, de se développer aussi bien et même plus rapidement que l’Allemagne au plan industriel, parce que leur productivité était meilleure, et que, grâce à une monnaie un peu plus faible, leurs produits étaient plus compétitifs à l’étranger. Il faut souligner que le niveau d’une monnaie, son taux de change donc, n’a pas une cause unique. Il y a des avantages et des inconvénients à avoir une monnaie plus ou moins forte. Dans le cas de la France et de l’Italie, cela produisait un peu plus d’inflation qu’en Allemagne, avec des conditions sociales plus favorables aux salariés, et une meilleure compétitivité prix des produits. Fondamentalement, le niveau du taux de change était plus favorable à l’investissement et au développement industriel et moins favorable aux épargnants. Inversement, l’Allemagne menait et mène encore une politique moins favorable aux salariés, ce qui lui permet d’avoir moins d’inflation tout en restant compétitif au niveau des prix. C’est une politique plus favorable aux possesseurs de capital, et qui permet l’investissement seulement dans la mesure où elle gagne des parts de marché sur ses voisins. Avec l’euro qui empêche la régulation entre les pays par le taux de change, l’Allemagne l’emporte systématiquement sur ses voisins et défait donc l’équilibre économique et social européen qui prévalait jusque dans les années 90.

Cela Tria l’a compris, aussi ne sera-t-il pas surpris que l’Allemagne défende bec et ongle l’euro, quitte à utiliser la BCE pour cela. On peut donc penser que Tria saurait répondre à une telle attaque, comme elle a eu lieu en Grèce en 2015, qui consiste, rappelons-le, à couper l’alimentation en euro d’un pays. Il est d’ailleurs possible que l’administration italienne ait déjà commencé à s’organiser pour répondre à une telle attaque en se préparant faire circuler les bons du trésor, c’est-à-dire la dette italienne, comme une monnaie nouvelle. C’est la philosophie des mini-BOTS, dont on a parlé en Italie pendant la campagne. Si cette méthode était mise en oeuvre de façon massive, elle permettrait de faire circuler une monnaie parallèle à l’euro à partir du Trésor public italien, qui se transformerait alors en banque, comme il l’a souvent été dans l’histoire des différents pays du monde. De plus dans ce cas, les investissements publics pourraient être naturellement financés à taux zéro, cela permettrait donc de déconnecter la dette italienne nouvellement émise des marchés financiers. Mais cette question ne se posera qu’au moment où les Italiens décideront de mettre en place une politique d’investissement contra-cyclique, ce qui est dans leur accord de gouvernement. Alors la crise de l’euro commencera, car ils devront défendre leur souveraineté face à l’Allemagne. Ce sera l’heure de vérité.

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Source: https://www.les-crises.fr/italie-lunion-par-la-souverainete/


Aujourd’hui, fin du démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran.

Partie I.

  1. 07/04/18 : BHL chez Ruquier
  2. Extrait du livre de BHL Les cinq rois
  3. Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-l-iran-les-iranologues-demontent-bhl/


La politique de rachat massif de la dette publique italienne par des organismes publics, la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et Posta Italiana[1], ranime la possibilité de la mise en œuvre d’un scénario à deux monnaies pour ce pays. On sait que la question de la dette inquiétait beaucoup certains milieux[2]. Cette possibilité de sortir « en douceur » de la zone euro avait déjà été évoquée à de multiple reprise en Italie, et en particulier par Silvio Berlusconi[3]. Car, aujourd’hui, il n’en faut pas douter : le problème de l’Italie est bien l’Euro[4]. Au-delà de la question de l’Euro, on peut se demander si ce n’est pas tout simplement l’UE le véritable problème de l’Italie[5].

Il convient, alors, de rappeler que la possibilité de mettre en œuvre des devises parallèles avait déjà été présentée comme un outil pour résoudre le problème de la Grèce, tout restant dans la zone euro ou pour gérer une éventuelle rupture avec la zone euro. Mais les devises parallèles ont une longue histoire en économie. Dans les temps historiques, les lingots émis par différents pays ont circulé librement dans un pays donné. La question a été soulevée en particulier lorsque le papier-monnaie a été introduit. Les expériences avec des monnaies parallèles ne sont pas abondantes au XXe siècle[6], et la dynamique d’un système à deux monnaies mérite attention[7].

L’exemple manqué de la Grèce en 2015

Rappelons d’abord ce que voulait, ou prétendait vouloir, faire Yanis Varoufakis[8]. Un moyen possible d’éviter l’asphyxie de la Grèce en 2015 organisée par la Banque Centrale Européenne aurait pu reposer sur le fameux « plan B « de Varoufakis, plan qui a fait l’objet de nombreux débats depuis juillet 2015. Ce plan aurait impliqué la création d’un système de double circulation monétaire, avec la création d’une monnaie parallèle. L’intention n’était en aucun cas de sortir explicitement de l’Euro (ou plus précisément de l’Union monétaire européenne). Il est à rappeler que Yanis Varoufakis – et cela fait une grande différence avec d’autres économistes radicaux comme Costas Lapavitsas ou Heiner Flassbeck[9] – était, à l’époque, un fervent défenseur de l’euro. Cependant, une telle sortie aurait pu être envisagée à tout moment dans le cadre du dit « Plan B ».

Ce qui est ici intéressant est que le fameux “plan B” était assez sophistiqué et aurait induit des changements importants dans la situation de la Grèce. À ce stade, il est intéressant de voir ce que Varoufakis expliquait et ce qui a été dit lors de la discussion avec les gens de l’OMFIF sur ce plan[10]: «Ce que nous avions prévu de faire était le suivant. Il y a le site web du bureau des impôts, comme en Grande-Bretagne et partout ailleurs, où les citoyens – les contribuables qui vont sur le site – utilisent leur numéro de dossier fiscal et ils transfèrent des fonds bancaires du compte bancaire vers leur numéro de dossier fiscal afin de faire des paiements sur la TVA, sur l’impôt sur le revenu et ainsi de suite. Nous avions l’intention de créer, de façon clandestine, des comptes de réserve attachés à chaque numéro de dossier d’impôt sans en avertir qui que ce soit, juste pour que ce système fonctionne sous le boisseau. Au simple toucher d’un bouton, cela nous permettrait de donner des numéros d’identification aux détenteurs de numéros de fichiers d’impôt (contribuables). Prenons par exemple un cas où l’État devait un million d’euros à une société pharmaceutique pour des médicaments achetés pour le compte du National Health Service, nous pourrions immédiatement créer un virement dans ce compte de réserve du numéro de dossier fiscal de l’entreprise pharmaceutique, et leur fournir un numéro d’identification. Ils pourraient utiliser cela comme une sorte de mécanisme de paiement parallèle qui transfèrerait n’importe quelle partie de ces fonds numériques à n’importe quel numéro de dossier fiscal à qui ils devraient de l’argent. Ou alors, en effet, l’utiliser pour effectuer des paiements d’impôt pour l’Etat »[11].

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-litalie-et-la-question-des-monnaies-paralleles-une-voie-de-sortie-de-leuro-par-jacques-sapir/


Aujourd’hui, suite du démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran. (1er billet ici)

Le billet est un peu long, mais nous vous en recommandons la lecture, afin que vous jugiez en détail des méthodes de BHL.

Partie I.

  1. 07/04/18 : BHL chez Ruquier
  2. Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-l-iran-analyse-de-la-reponse-de-bhl/


Aujourd’hui, démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran.

Partie I.

  1. 07/04/18 : BHL chez Ruquier
  2. Extrait du livre de BHL Les cinq rois
  3. Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-liran-une-nouvelle-fake-news-de-bhl/


Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 28-05-2018

« La diplomatie ignore la sentimentalité » nous rappelle fort justement Stefan Zweig dès 1938. Or, les diplomates d’expérience le savent bien, une diplomatie réaliste tient compte de l’idéal chez les autres sans se laisser égarer par le sien, quand elle en a un.

Il ne suffit pas de rendre visite au président de la Fédération de Russie fraîchement réélu, Vladimir Poutine, les 24 et 25 mai 2018 (en marge du Forum de Saint-Pétersbourg) pour que tout aille pour le mieux dans la relation bilatérale franco-russe passablement chahutée au cours des dernières années, des derniers mois (Crimée, Ukraine, Syrie, sanctions, expulsions de diplomates…).

Le pouvoir de séduction de Jupiter, si grand soit-il, atteint rapidement ses limites surtout au pays des tsars. « C’est toujours une force de disposer d’une grande confiance en sa propre capacité, jusqu’au moment où elle ne suffit plus. L’audace est un atout précieux mais elle ne doit jamais se départir de la lucidité »1.

Et cela vaut particulièrement pour la relation franco-russe. Nous en avons une petite idée depuis les récits du marquis de Custine au milieu du XIXe siècle2 jusqu’à l’analyse plus récente de l’un de nos anciens ambassadeurs à Moscou, Jean de Gliniasty3.

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Source: https://www.les-crises.fr/jupiter-en-russie-ou-les-ames-mortes-par-guillaume-berlat/


Bernard-Henri Lévy launched an incredible slander campaign against Iran in France in April 2018 : “What were the Iranians thinking when they renamed ancient Persia in 1935 to give it a Nazi name ?”

Here are some examples.

We’ve made an analysis of these lies in this article (in french)

I. 07/04/18 : BHL on the biggest french Talk Show

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Source: https://www.les-crises.fr/the-nazi-origin-of-irans-name-another-fake-news-from-bernard-henri-levy-bhl/


Revue de presse du 03/06/2018

Sunday 3 June 2018 at 06:00

Ruissellement, quand tu nous tiens… Merci à nos fidèles contributeurs et bonne lecture.

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-03-06-2018/


Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 21-05-2018

Stéphane Brizé, En guerre, 2018, 113 minutes, actuellement en salles.

On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé (En guerre) qu’à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibilité de le remplir, l’espace d’une réponse, c’est-à-dire d’un discours à déployer, opposable aux impossibilités montrées par le film, capable d’en faire sauter un mur, sinon c’est insupportable.

C’est insupportable, car ce que montre le film, c’est la force d’un ordre institutionnel capable de se donner raison à lui-même, un ordre qui mure portes et fenêtres, qui bouche toutes les issues pour ne laisser subsister que sa vérité. Lorsque les économistes stipendiés, les experts de service, les éditorialistes débiles et les patrons odieux disent qu’« il n’y a pas d’alternative », c’est vrai. C’est vrai parce que les structures ont été aménagées pour que ce soit vrai. Lorsqu’ont été installés la déréglementation financière et le pouvoir actionnarial, le libre-échange commercial au mépris de toute norme sociale et environnementale, la libéralisation du régime des investissements directs, c’est-à-dire de la localisation des sites industriels (à laquelle on ajoutera celle des sièges sociaux), il est exact que tout est joué ou presque, et qu’en effet il n’y a plus d’alternative. En somme, la disparition des alternatives, ça s’organise.

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Source: https://www.les-crises.fr/en-guerre-pour-la-preemption-salariale-par-frederic-lordon/