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Un chèque en blanc à Trump pour faire la guerre

Wednesday 23 May 2018 at 05:00

Source : Consortium News , 22-04-2018

Demain, une commission sénatoriale étudiera un nouveau projet de loi qui renforcerait le transfert inconstitutionnel du pouvoir de déclarer la guerre du Congrès à la Maison-Blanche, comme l’explique Marjorie Cohn.

Lundi, la commission des affaires étrangères du Sénat doit examiner un projet de loi qui donnerait au président Donald J. Trump un chèque en blanc pour faire la guerre n’importe où dans le monde, quand il le désire.

La Constitution place le pouvoir de déclarer la guerre exclusivement entre les mains du Congrès. Cependant, au cours des 75 dernières années, le Congrès a permis que ce pouvoir dérive vers le pouvoir exécutif.

Le nouveau projet de loi, s’il est adopté, rendrait effectivement complet le transfert du pouvoir de déclarer la guerre du Congrès au président. Il est difficile d’imaginer un pire moment de l’histoire américaine pour que cela se produise.

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Source: https://www.les-crises.fr/un-cheque-en-blanc-a-trump-pour-faire-la-guerre/


“Le plus grand joueur de l’histoire mondiale”, par Alastair Crooke

Tuesday 22 May 2018 at 06:00

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 01-05-2018

John Mauldin nous livre une vision très pertinente de la Chine :

« Dans les années 1990, Robert Rubin, secrétaire au Trésor sous Bill Clinton, négociait les conditions d’admission de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce. Mes sources disent qu’il demandait exactement les mêmes choses que Trump veut maintenant… Mais en 1998, au milieu du scandale Monica Lewinsky, Clinton voulait une “victoire” (un peu comme l’actuel président.) Et Rubin n’était pas à la hauteur de ses exigences en matière d’accès au marché et de garanties sur la propriété intellectuelle, etc. Clinton a ensuite retiré les négociations chinoises à M. Rubin et les a remises à la secrétaire d’État Madeleine Albright avec les instructions pour y parvenir.

N’étant pas un expert en commerce, Albright ne comprenait pas les problèmes sous-jacents. Les Chinois ont reconnu qu’elle n’avait rien dans son jeu et ils ont tenu bon. En résumé, mes sources disent qu’elle a effectivement cédé. Clinton a obtenu sa “victoire” et nous sommes restés coincés dans un mauvais accord commercial. Lorsque Trump prétend que nous avons été piégés dans le cadre d’un mauvais accord commercial, il a raison, même si je me demande s’il comprend l’histoire. Quelqu’un lui a peut-être donné le contexte, mais il n’en a jamais parlé dans ses discours. Cet accès à l’OMC, qui s’est finalement produit en 2001, a permis à la Chine de commencer à s’emparer des marchés par des moyens légaux et d’accéder à la propriété intellectuelle américaine sans payer pour cela…

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Corée-Iran : 2 bombes, 2 mesures, par Guillaume Berlat

Tuesday 22 May 2018 at 05:30

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 07-05-2018

« Le vrai miracle n’est pas de marcher sur les eaux ni de voler dans les airs : il est de marcher sur la terre » (Houeï Neng). Il est de jours ordinaires qui cachent des moments extraordinaires de l’histoire des relations internationales. Moments qui peuvent s’apparenter à des miracles diplomatiques. Le vendredi 27 avril 2018 en est un pour celui qui souhaite aller au-delà de l’écume des jours et des commentaires superficiels de médias enkystés dans leur routine. À la fin de l’année 2017, Donald Trump nous promettait de nous rejouer « Apocalypse Now » en écrasant le dictateur nord-coréen, Kim Jong-un qu’il affublait du qualificatif de « Little Rocketman ». En ce printemps 2018, le ton a changé. Ce serait plutôt du genre « Embrassons-nous Folleville ! », la paix est pour demain après la rencontre entre les deux présidents coréens le 27 avril 2018 à Panmunjon. Elle en annonce en principe, une autre aussi historique, entre Donald Trump et Kim Jong-un dans les semaines à venir. Cette « Success Story » doit également s’apprécier à la lumière des derniers développements du dossier nucléaire iranien. Elle démontre l’effacement total de l’Union européenne derrière les États-Unis dans ces deux affaires particulièrement sensibles.

LA DÉCLARATION DE PANMUNJON : UN PARFUM EXTRÊME-ORIENTAL

Les résultats de la rencontre historique du 27 avril 2018 doivent s’apprécier à l’aune des canons des relations internationales et de la diplomatie.

De l’incertitude dans les relations internationales

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Source: https://www.les-crises.fr/coree-iran-2-bombes-2-mesures-par-guillaume-berlat/


Pourquoi la gauche devrait se rallier au Brexit

Tuesday 22 May 2018 at 05:00

Source : Jacobin, 29-04-2018

Les partisans du maintien dans l’UE prétendent que Brexit sera une apocalypse économique. Mais il donne aussi l’occasion d’une rupture radicale avec le néolibéralisme.

Le leader du Parti Travailliste, Jeremy Corbyn, lors d’une allocution sur le Brexit en 2017. (Crédit photographique : Getty)

Rien ne reflète mieux la confusion mentale de la gauche européenne dominante que sa position sur le Brexit. Chaque semaine on voit apparaître un nouveau chapitre de l’effrayante histoire du Brexit : le retrait de l’UE sera une catastrophe économique pour le Royaume-Uni ; des dizaines de milliers d’emplois seront perdus ; les droits de l’homme seront massacrés ; les principes de protection du justiciable, de liberté d’expression et de droit du travail seront tous menacés. En résumé, le Brexit transformera la Grande-Bretagne en une dystopie, un État en déliquescence – ou pire, un paria international – coupé du monde civilisé. Dans ce contexte, on comprend aisément pourquoi le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn est souvent critiqué pour sa réticence à adopter un programme pro-maintien dans l’UE.

L’hystérie anti-Brexit de la gauche, cependant, repose sur un mélange de mauvaise économie, de mauvaise compréhension de l’Union européenne et de manque d’imagination politique. Non seulement il n’y a aucune raison de penser que le Brexit serait une apocalypse économique, mais, plus important encore, l’abandon de l’UE offre à la gauche britannique – et plus généralement à la gauche européenne – une occasion unique de montrer qu’une rupture radicale est possible avec le néolibéralisme et avec les institutions qui le soutiennent.

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Source: https://www.les-crises.fr/pourquoi-la-gauche-devrait-se-rallier-au-brexit/


[RussEurope-en-Exil] Le nouveau gouvernement italien et l’agonie de l’Union européenne, par Jacques Sapir

Tuesday 22 May 2018 at 03:31

(Billet invité)

La constitution d’un gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega est désormais chose quasiment faite. Ceci constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron. Ce gouvernement, même s’il a accepté de mettre un peu de San Pellegrino dans son Chianti, sera un gouvernement ouvertement eurosceptique. Sa volonté de s’affranchir des règles budgétaires et financières imposées par l’UE, ce carcan qui s’appelle l’euro-austérité, en témoigne. Le poids de deux économistes connus pour leur farouche opposition tant à l’Euro qu’aux politiques d’austérité qui en découlent, mes collègues Bagnai et Borghi qui ont été élus sénateurs, dans la politique de gouvernement ne sera pas mince. Il est cependant clair que cela entraînera un conflit avec le Président de la République italienne, M. Mattarella, dont le pouvoir de nuisance est plus important que ce que l’on imagine ici en France.

 

Un nouveau front dans la crise de l’UE

De fait, cela signifie l’ouverture d’un nouveau front dans la crise que connaît l’UE depuis des années, en fait depuis 2005. A vouloir systématiquement outrepasser le vote des électeurs quand ce dernier remettait en cause les constructions institutionnelles concoctées à Bruxelles ou à Francfort, nous sommes arrivés probablement à un point de non-retour. Après la fronde, et même la révolte, de pays comme la Hongrie, la Pologne, mais aussi la République Tchèque, nous avons eu le Brexit, et la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. On l’oublie trop souvent, mais cette décision est largement majoritaire en Grande-Bretagne, et elle l’est en raison des empiètements constants de Bruxelles sur les libertés démocratiques britanniques.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-nouveau-gouvernement-italien-et-lagonie-de-lunion-europeenne-par-jacques-sapir/


Canyon Chaco, terre Chaco, par Chris Hedges

Monday 21 May 2018 at 06:30

Source : Truthdig, Chris Hedges, 22-04-2018

Mr. Fish / Truthdig

CHACO CULTURE NATIONAL HISTORICAL PARK, Nouveau Mexique (USA). Les 10 miles (16km) du Chaco Canyon étaient balayés par un vent glacial, projetant des tourbillons de poussière parmi les buissons. Je me baissais derrière l’un des imposants murs de calcaires de cette ruine de trois acres (1,2ha), ou Grande Maison, connue sous le nom de Pueblo Bonito, pour échapper aux bourrasques. J’étais dans la section du complexe de 800 chambres où les funérailles avaient lieux. Les chasseurs de trésors et les archéologues ont découvert dans ces ruines et tombes de délicates céramiques peintes en blanc et noir, des flûtes, des bâtons de cérémonie, de petites clochettes en cuivre, des os gravés, des squelettes de macaques et de perroquets, des jarres cylindriques avec des résidus de chocolat qui avaient été importées du Mexique, des bijoux et des sculptures de coquillages et de turquoises entremêlés. De ce vaste complexe bureaucratique et cérémonial, les Anasazi – un mot Navajo signifiant les anciens, ou, peut-être, anciens ennemis – ont dominé le sud ouest depuis les années 850 jusqu’à l’effondrement de leur société vers 1150.

Les ruines de Chaco, à1900m (6200 pieds) d’altitude, sont l’un des plus grands et des plus spectaculaires sites archéologiques d’Amérique du nord. C’est un impressionnant réseau de 15 complexes interconnectés, dont chacun comprenait autrefois des bâtiments de pierres de plusieurs centaines de chambres réparties sur quatre à cinq étages. Des poutres en bois de 300 kg (700 pounds) jusqu’à 5 m de long (16 feet), étaient utilisées pour la charpente. Immenses et circulaires, des kivas de cérémonie – centres religieux creusés dans la terre, avec des bancs de maçonnerie autour de la base de la pièce pour accueillir des centaines d’adorateurs – parsèment les ruines. Rivalisant avec les temples et les places construits par les Aztèques et les Mayas.

Un imposant réseau de routes de 650 km (400 miles) s’étant à partir de Chaco, certaines larges de 10 m (30 feet) et encore visible dans le paysage tourmenté et désertique, avec ses barrages, ses canaux et ses réservoirs pour collecter et conserver l’eau de pluie. L’étude de l’astronomie, comme pour les Aztèques et les Mayas, était avancée. Les pétroglyphes et les pictogrammes sur les murs du canyon rappellent souvent des événements astrologiques et solaires. Un pictogramme montre une main, un croissant de lune et une étoile à 10 branches dont on pense qu’il s’agit de la supernova de 1054, et l’un des pétroglyphes semble représenter une éclipse solaire qui eut lieu en 1097.

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Source: https://www.les-crises.fr/canyon-chaco-terre-chaco-par-chris-hedges/


A qui faire confiance, la question existentielle, par Robert Parry

Monday 21 May 2018 at 06:00

Petit hommage à Robert Parry que nous n’oublions pas…

Source : Robert Parry, Consortium News, 02-05-2018

Avec les retombées du dîner des Correspondants de la Maison Blanche encore dans l’air, et alors que nous continuons d’honorer la mémoire de Bob Parry, nous republions un article extraordinaire qu’il avait écrit à propos du dîner de l’année dernière et du carriérisme qui mine la vie professionnelle américaine.

La menace imminente de la Troisième Guerre mondiale, une extermination potentielle pour l’espèce humaine, est devenue plus probable parce que le public mondial ne peut compter sur les experts supposément objectifs pour vérifier et évaluer les faits. Au lieu de cela, le carriérisme est à l’ordre du jour parmi les journalistes, les analystes du renseignement et les observateurs internationaux – signifiant qu’il ne reste presque plus personne sur qui compter pour nous dire la vérité.

La dangereuse réalité est que ce carriérisme, qui souvent s’exprime par une certitude vaniteuse à propos du dogme dominant, n’imprègne pas seulement le monde politique, où les mensonges semblent être monnaie courante, mais aussi le monde du journalisme, du renseignement et du contrôle international, incluant les agences des Nations Unies qui souvent jouissent d’une plus grande crédibilité parce qu’elles sont perçues comme moins redevables à certains gouvernements, mais en réalité elles sont devenues profondément corrompues aussi.

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Source: https://www.les-crises.fr/a-qui-faire-confiance-la-question-existentielle-par-robert-parry/


Pourquoi tant de monde dénonce l’autoritarisme de Trump et de Poutine mais pas celui de Benjamin Netanyahou en Israël ? Par Mehdi Hasan

Sunday 20 May 2018 at 06:00

Source : The Intercept, Mehdi Hasan, 30-04-2018

Photo : Abir Sultan/AFP/Getty Images

Nous entendons beaucoup les libéraux de l’Ouest ces derniers temps concernant la montée en puissance de gouvernements autoritaires et intolérants à travers le monde : de la Russie de Poutine à la Hongrie d’Orban, de l’Amérique de Trump à la Turquie d’Erdogan ; de l’Inde de Modi aux Philippines de Duterte.

Mais nous n’entendons rien au sujet de Netanyahou en Israël – malgré le fait que le pays, comme l’ancien ministère israélien des Affaires étrangères Shlomo Ben-Ami l’a concédé, « succombe à ses pulsions ethnocentriques les plus profondes » et se trouve « désormais sur le chemin le menant au club en forte progression des démocraties autoritaires, et il faut en remercier le Premier ministre Benjamin Netahyahou ».

Certains pensent que « sur le chemin » est un euphémisme. Selon Hagai El-Ad, directeur exécutif de B’Tselem, le Centre israélien d’information sur les droits de l’homme dans les territoires occupés, l’État juif pourrait être considéré comme un membre fondateur de ce club particulier car il a pris une « large avance » sur les autres. Par exemple, la pratique de « décrire l’opposition et notamment les organisations des droits de l’homme comme des traîtres, et aussi en appelant à des enquêtes criminelles sur elles… peut sembler familier aux observateurs de divers pays… dans lesquels les gouvernements autoritaires sont en progression », m’a-t-il dit lors du dernier épisode de Deconstructed [podcast de The Intercept, NdT], « mais Israël l’a déjà fait, bien avant ».

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Source: https://www.les-crises.fr/pourquoi-tant-de-monde-denonce-lautoritarisme-de-trump-et-de-poutine-mais-pas-celui-de-benjamin-netanyahou-en-israel-par-mehdi-hasan/


Palestine : d’un massacre à l’autre, par Jacques-Marie Bourget

Sunday 20 May 2018 at 06:00

Source : Afrique-Asie, Jacques-Marie Bourget, 15-05-2018

Fût un temps où les chinois, quand ils exécutaient un condamné à mort –c’est-à-dire souvent-, demandaient à la famille de payer le prix de la balle, celle du peloton. En regard, je pense que les Palestiniens restent des privilégiés : Israël n’envoient pas de facture aux parents de ceux qu’il massacre. La preuve que ce pays est vraiment une grande démocratie.

Pour avoir reçu, le 21 octobre 2000 à Ramallah, une balle de M16 produite par IMI (Israël Military Industry) dans le poumon gauche, je peux témoigner qu’il ne faut pas en faire une montagne. Et que ces Gazaouis qui se font assassiner sont vraiment des pleurnichards. Quoi de plus noble que d’être touché (comme par la grâce) par un de ces divins projectiles qui sont comme une onction ? Si vous en êtes atteint c’est, forcément, que vous étiez en faute, pas dans le droit chemin mais dans la traverse de l’histoire. Une balle religieuse c’est comme une goutte d’eau bénite, ça fait du bien où ça coule et ça ne peut pas se tromper. Et c’est réconfortant de mourir en sachant qu’on est justement châtié. Survivant, on vous reprochera votre résurrection.

Pour être objectif, comme mes confrères journalistes qui couvrent en ces heures si complètement et humainement l’affaire du safari humain de Gaza, je dois dire que la réception d’un balle de M16, dans le buffet, est assez surprenante, sidérante. Le calibre 5,56 à 975 kilomètres heure, c’est bousculant. D’ailleurs on tombe. Après c’est le bonneteau. Ou vous restez en vie (où ce qu’il en reste), ou vous êtes mort. Voyez que j’avais raison d’affirmer que ce n’est pas si grave.

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Source: https://www.les-crises.fr/palestine-dun-massacre-a-lautre-par-jacques-marie-bourget/


Qui contient qui ? Par Graham E. Fuller

Sunday 20 May 2018 at 05:30

Source : Graham E. Fuller, 07-02-2018

Au fil des ans, « l’endiguement » a été un instrument politique clé par lequel les États-Unis ont cherché à isoler, affamer ou excommunier des régimes de la « communauté internationale » qui refusent d’accepter l’ordre mondial dominé par les États-Unis.

Pourtant, la grande ironie aujourd’hui est que cette politique très américaine d’endiguement semble maintenant caractériser la façon dont de nombreuses grandes puissances dans le monde en sont venues à penser leur façon de traiter les États-Unis. Ces États n’utilisent pas le mot « endiguement », mais l’intention est toujours la même ; ils perçoivent la nécessité de « contenir » ou de contraindre Washington, limitant ainsi les dommages que les États-Unis peuvent infliger à leurs intérêts nationaux sans s’engager dans une confrontation directe avec eux.

L’endiguement a été un moyen raisonnablement sensé de traiter avec des États hostiles qui ne peuvent être facilement vaincus militairement, sauf à un coût militaire potentiellement énorme pour les États-Unis eux-mêmes, surtout si le risque est une guerre nucléaire. Pendant de nombreuses décennies, l’Union soviétique et la Chine ont été « contenues » en raison de leur idéologie jugée radicale et de leur hostilité à l’ordre mondial dominé par les États-Unis. Ces deux États ont également soutenu de nombreux mouvements révolutionnaires radicaux de gauche dans le monde entier qui s’opposaient idéologiquement aux États-Unis. (Souvent, ces mouvements avaient de bonnes raisons d’être hostiles et révolutionnaires, fréquemment en raison de conditions intérieures terribles dans leur propre pays – et sous des régimes souvent soutenus par Washington. Cuba, le Chili et le Nicaragua viennent à l’esprit, bien que les États-Unis aient finalement fait des efforts pour les renverser après leurs révolutions).

Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont appliqué des politiques d’endiguement à l’Irak de Saddam et à l’Iran. L’endiguement de la Corée du Nord a été une politique de longue date, sans doute plus sage que la plupart des autres options. En effet, l’endiguement continu de Saddam en Irak n’aurait-il pas été la politique la plus sage par rapport à la boîte de Pandore déclenchée par l’invasion et l’occupation de l’Irak par les États-Unis et ses vastes retombées régionales ? Mais le confinement soulève aussi des questions approfondies. La première est qu’une fois sur la « liste de confinement » des États-Unis, il est souvent difficile pour un État d’en sortir, à moins d’être la cible d’un « changement de régime » parrainé par les États-Unis. On devient un « régime voyou ». Et le plus grand problème avec le fait d’être « endigué » est que, d’une certaine manière, cela devient une prophétie auto-réalisatrice d’hostilité durable.

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Source: https://www.les-crises.fr/qui-contient-qui-par-graham-e-fuller/