les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

Update

Updating database... Please wait.

Le « Nobel », l’économie et les neurosciences, par Frédéric Lordon

Saturday 11 November 2017 at 05:00

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 3-10-2017

En plus d’être celle des marrons, l’automne serait-il également la saison des petits pâtés éradicateurs-scientistes ? 2016 nous avait gratifiés du « négationnisme économique » de Cahuc et Zylberberg qui entrait incontestablement dans la catégorie, avec même, disons-le, une légère tendance à la déjection. Sans aller jusque-là, 2017 sera-t-elle, avec Bronner et Géhin (1), l’année de la sociologie — ou disons de la sociologie du Point ?

Économistes nettoyeurs ou sociologues de régime, dans les deux cas les épistémologues du dimanche sont lâchés. Pour l’économie, ça n’avait rien d’une nouvelle. Nous savons maintenant que ça « gagne ». En réalité c’est moins une affaire de disciplines différentes que d’inclinations communes à déclarer, au nom de la science, toute contestation de l’ordre social égarée, et ce dernier, partant, irréprochable. Avec bien sûr tout ce que cette folle prise de risque emporte de justes rétributions matérielles et symboliques — jusqu’à toucher la main du roi.

On voit sur Internet des montages mettant en vis-à-vis des portraits de Bourdieu et de Gérald Bronner, énorme blague suggérant qu’il pourrait y avoir le moindre plain-pied, même polémique, entre celui qui fut peut-être le plus grand sociologue du XXe siècle et l’ambianceur sociologique du macronisme et de la presse de droite. Car c’est là toute l’ironie d’une opération qui, finalement semblable à celle des économistes de 2016, et identiquement compromise avec tous les pouvoirs temporels, n’hésite pourtant pas à donner des leçons de « neutralité axiologique », ce lieu commun épistémologique dont la date de péremption ne peut normalement pas excéder la fin d’un L2, et qui veut faire croire que les sciences sociales ont pour règle quasiment morale de demeurer dans une parfaite virginité politique. Cette façon particulièrement indigente de poser le problème — lui réel et profond — des rapports de la science sociale et de la politique n’a en réalité pour fonction que d’orchestrer la dénonciation du « biais » des autres — « idéologique » bien sûr. Quant à la neutralité, de Cahuc-Zylberberg à Bronner, qui pourrait avoir à l’idée de poser la moindre question ? : toute leur trajectoire parle pour eux…

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/le-nobel-leconomie-et-les-neurosciences-par-frederic-lordon/


La montée du nouveau maccarthysme, par Robert Parry

Friday 10 November 2017 at 06:00

Source : Robert Parry, Consortium News, 26-10-2017

Au moment où le nouveau maccarthysme s’empare de l’Amérique, le journal néoconservateur, le Washington Post, rend la Russie responsable de presque tous les problèmes et traite les dissidents états-uniens de « compagnons de route », écrit Robert Parry.

Ne vous y trompez pas : les États-Unis sont entrés dans une nouvelle ère de maccarthysme qui impute à la Russie la responsabilité de pratiquement tous les problèmes politiques et qui a commencé à cibler les citoyens américains qui ne souscrivent pas à la propagande de cette nouvelle guerre froide.

Le sénateur Joe McCarthy, représentant du Wisconsin, qui a dirigé les audiences de la Red Scare (Panique rouge).

Cependant, ce qui différencie ce nouveau maccarthysme de celui des années 1950, c’est qu’il a le soutien des Démocrates, des progressistes et même de personnes vraiment très à gauche, tous aveuglés par leur dégoût pour le président Trump alors que c’étaient les Républicains et la droite qui étaient les chefs de file du maccarthysme des années 50. Les acolytes du sénateur Joe McCarthy dénigraient alors la majeure partie de la gauche, victime principale de ce mouvement et qualifiaient ses membres d’antiaméricains et de « compagnons de route » des Communistes.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/la-montee-du-nouveau-maccarthysme-par-robert-parry/


Source : Le Comptoir, Frédéric Santos, 29-04-2016

Le revenu de base s’invite actuellement dans tous les débats citoyens, à commencer par Nuit debout. Son idée : verser un revenu à chaque citoyen, de façon inconditionnelle et non liée au travail, et pour toute la vie. « Utopie révolutionnaire » pour les uns, « roue de secours du capitalisme » pour les autres, il crée des lignes de fracture dans plusieurs courants politiques, mais aussi des amitiés surprenantes. Jeunes écologistes et think-tanks libéraux, tous deux favorables au revenu de base, ne se démarquent que secondairement sur les modalités de sa mise en œuvre. David Cayla, maître de conférences en économie à l’université d’Angers et membre des économistes atterrés, apporte le regard d’un hétérodoxe sur les limites de cette idée en vogue.

Le Comptoir : Les partisans du revenu de base avancent souvent qu’il peut contribuer à renverser le rapport de force travail/capital en faveur des travailleurs. Disposant d’un minimum garanti pour la subsistance, les citoyens seraient moins enclins à être employés pour des tâches ingrates et sous-payées. Surtout, le revenu de base les doterait d’un pouvoir de négociation renforcé face au patronat. Est-ce si sûr ?

David Cayla : L’argument touche juste. L’un des problèmes fondamentaux de notre système socio-économique actuel est justement qu’il génère des inégalités extrêmement violentes. Sous couvert de généraliser les mécanismes d’un marché réputé neutre et efficace, le capitalisme concurrentiel produit des gagnants et des perdants. On constate actuellement ses effets dans l’agriculture. La déréglementation des marchés agricoles a entrainé l’effondrement des prix à un niveau où ils ne couvrent parfois même pas les coûts de production. C’est le cas également dans l’emploi. Le chômage de masse pousse de nombreuses personnes à accepter des boulots mal payés, mal considérés et physiquement très durs, comme dans la restauration par exemple.

Le revenu de base permettrait-il de résoudre ce problème ? Imaginons l’hypothèse la plus favorable. Un revenu de base, inconditionnel, suffisant pour vivre décemment est versé à l’ensemble de la population. Immédiatement, de nombreuses personnes qui occupent un emploi pénible démissionnent et se mettent en quête d’un meilleur emploi. Les serveurs dans les restaurants, les agents de propreté, les vigiles, les commis de cuisine, les ouvriers en usine, les déménageurs, les livreurs de pizzas, les employés de restauration rapide, les guichetiers sur les autoroutes, les conducteurs de poids lourds, les aides à domicile, les manutentionnaires… obtiennent immédiatement la possibilité soit de quitter leur travail, soit de travailler moins et d’être payés davantage. Dans tous les cas, cela fait beaucoup de monde. La majorité des emplois. Qui va-t-on alors trouver pour accomplir ces tâches indispensables ?

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/david-cayla-distribuer-une-allocation-universelle-sans-toucher-au-marche-ne-changera-rien-aux-rapports-de-force-par-frederic-santos/


Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 06-11-2017

« Le cerveau de l’Homme sans mémoires est semblable à une huître sans perle » (Jacques Caron). Fait relativement rare pour être relevé dans le flot continu d’ouvrages publiés sur la Syrie depuis 2011, la sortie récente chez l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux d’un « document » (format poche de 250 pages de lecture agréable) intitulé « Alep la guerre et la diplomatie »1. Une véritable petite perle pour celui qui s’intéresse à l’étude des relations internationales, sans préjugé et sans a priori.

Qui en est l’auteur ? Une jeune diplomate (d’une quarantaine d’années) de haut rang à la mission permanente de la Fédération de Russie auprès de l’Office des Nations unies à Genève. En 2015, elle se commet dans un autre ouvrage sur la Syrie2.

Cette diplomate n’est donc pas la première venue sur les questions syriennes. Arabisante, historienne, docteur en géographie, parlant couramment l’arabe, l’anglais, le français (le russe, il va sans dire), figure majeure des négociations de Genève sur la Syrie, Maria Khodynskaya-Golenishcheva possède donc toutes les qualités requises pour nous livrer son analyse de la crise syrienne (nécessairement subjective car comment pourrait-il en être autrement pour une diplomate russe en activité), pour une fois pourrait-on dire tant ceci se produit rarement. La parole est donc à la défense de l’approche russe. Elle est particulièrement instructive tant elle est documentée sur le plan des faits précis, articulée sur le plan des idées cohérentes. C’est ce que nous allons nous attacher à démontrer dans ce qui suit (prolégomènes, argumentaire, péroraison).

EN GUISE DE PROLÉGOMÈNES3

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/alep-guerre-paix-et-mythologies-par-guillaume-berlat/


3 beaux article pour un événement important trop peu commenté…

Liban : Démission d’Hariri contre l’Iran ! Par Richard Labévière

Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 06-11-2017

Beyrouth, le 5 novembre.

La démission, vendredi dernier, du Premier ministre libanais Saad Hariri sonne comme un coup de tonnerre supplémentaire dans les cieux déjà passablement tourmentés des Proche et Moyen-Orient. Cette décision spectaculaire fait suite à l’appel du président américain Donald Trump, lancé le 20 mai dernier depuis Riyad, d’« isoler l’Iran ». Elle intervient dans la phase ultime d’une révolution de palais en Arabie saoudite qui a vu, samedi dernier, l’arrestation d’une trentaine de princes et d’hommes d’affaires. Enfin, elle survient dans un contexte stratégique dominé par la reprise en main de la presque totalité du territoire syrien par l’armée gouvernementale et ses alliés russes, iraniens et du Hezbollah libanais.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/liban-demission-dhariri-lanalyse-de-richard-labeviere-et-rene-naba/


Blog invité

Un récent sondage effectué par le PEW Research Institute a mesuré l’ampleur de la crise de confiance engendré par l’affrontement entre les indépendantistes et le gouvernement centrale de Madrid et ce dès le printemps dernier[1]. Les résultats montrent un effondrement de la confiance des espagnols en général, et des catalans en particulier dans la capacité du gouvernement de Madrid d’agir de manière efficace pour les intérêts de l’Espagne.

Le point important est que 53% des catalans, selon ce sondage, ne font pas du tout confiance dans le gouvernement de Madrid. Le fait qu’une majorité absolue d’opinions se porte sur un point de vue radicalement critique est évidemment important. Mais, dans le reste de l’Espagne, cette opinion est partagée par 39% des sondés. C’est bien la preuve que, derrière la crise catalane, et la revendication pour l’indépendance, on est en présence d’une défiance majeure vis-à-vis du gouvernement Rajoy.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-espagne-crise-de-legitimite-par-jacques-sapir/


Les Miscellanées du 09/11

Thursday 9 November 2017 at 05:00

I. Les éconoclastes

 

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/les-miscellanees-du-0911/


Source : IVERIS, Leslie Varenne, 01-11-2017

Depuis la mort de quatre soldats des Etats-Unis au Niger, tombés dans une embuscade le 4 octobre dernier, les citoyens américains découvrent l’Afrique et la présence de leur armée sur ce continent. Cet engagement n’est pourtant pas nouveau. Sous les deux mandats de Barack Obama, leur présence militaire n’a cessé de croître. SOFRICA, le commandement des opérations spéciales en Afrique dont le siège est à Tampa en Floride, et Africom, le commandement des USA pour l’Afrique, basé à Stuttgart en Allemagne, ont multiplié leurs bases et leurs opérations (1). Selon Vice News : « En 2006, seulement 1% de tous les commandos américains déployés à l’étranger se trouvaient en Afrique. En 2010, ils étaient 3% ; en 2016, ce nombre avait bondi à plus de 17%.» (2). Le Pentagone reste très discret, secret sur son engagement dans cette partie du monde. Officiellement, ils seraient 6000 G.I. dispatchés sur tout le continent, mais ce chiffre est, sans aucun doute, fort éloigné de la réalité (3). En effet, la base de Djibouti héberge 4000 soldats, le Niger en compte, à lui seul, 1000 et les militaires américains sont présents dans au moins vingt pays (4-5). Le compte n’y est pas….

Signe que la politique de Donald Trump s’inscrit dans la continuité de celle de son prédécesseur en la matière, le 23 octobre dernier, le chef d’Etat-major, le général Dunford a annoncé une nouvelle augmentation de ses troupes en Afrique qu’il justifie par la présence accrue de l’organisation de l’Etat islamique (EI) dans cette zone (6). Ce général a également déclaré : « La guerre est en train de se déplacer. Je ne suis pas sûr qu’on puisse dire qu’elle se déplace vers l’Afrique seulement. Nous sommes confrontés à un défi qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest à l’Asie du Sud-Est » (7). Trois jours plus tard, les sénateurs américains, membres du Comité des armées du Sénat, avec à leur tête John McCain, lui emboîtaient le pas en annonçant que l’EI pivotait vers l’Afrique : « Plus nous réussirons au Moyen-Orient, plus nous verrons les serpents se diriger vers l’Afrique et nous devrons être prêts à conseiller et à aider les nations qui sont disposées à travailler avec nous ». Et le sénateur McCain de réclamer un financement accru « pour mieux équiper les forces là-bas » (8) …

Comment expliquer ce brusque « pivot africain » de l’EI dénoncé par le Sénat et le Pentagone ? Ces soudaines déclarations alarmistes étonnent d’autant plus que les groupes d’Afrique de l’Ouest affiliés à cette organisation, comme Boko Haram, sont en perte de vitesse et qu’al-Qaïda s’est renforcé depuis la création au Mali, en mars 2017, de JNIM (Jamaat Nusrat al-Islam wal-Muslimin), une alliance qui regroupe plusieurs chefs de guerre [9]. Par ailleurs, l’activité des Shebabs de Somalie, également affiliés à al-Qaïda, n’est pas nouvelle.

Si le général Dunford et John McCain sont si affirmatifs, c’est parce qu’ils détiennent des informations précises sur les mouvements opérés par les djihadistes qui occupaient la ville syrienne de Raqqa, capitale de l’EI en Syrie, récemment reprise par la coalition et les groupes arabo-kurdes (FDS). Lors de son récent voyage à Damas, l’IVERIS a appris auprès de diverses sources que ces terroristes ont migré en plusieurs endroits du globe notamment au Myanmar et à la frontière de l’Égypte et de la Libye (10). Les premiers signes de l’émergence d’un nouveau front confirment ces informations.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/l-afrique-de-louest-dans-loeil-du-cyclone-us-par-leslie-varenne/


Source : Thinkerview, Youtube, 31-10-2017

Interview en direct de Mounir Mahjoubi, hors studio, mardi 31/10/2017 à 10h30.

Source : Thinkerview, Youtube, 31-10-2017

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/video-mounir-mahjoubi-ministre-charge-du-numerique-par-thinkerview/


La France, idiot du village global….

Source : La Tribune, Michel Cabirol, AFP, 03/11/2017

Le gouvernement italien s’oppose à la vente de Next, une société italienne d’ingénierie travaillant dans la défense, à Altran. Il évoque une question de “sécurité nationale”.

C’est à peine croyable… l’Italie bloque une acquisition d’un groupe italien par un français. Pourtant, le groupe naval Fincantieri, qui négocie une alliance avec Naval Group, a eu finalement le droit de racheter STX Saint-Nazaire (certes après beaucoup de tergiversations de Paris). En revanche, Altran n’a pas le droit de racheter la société italienne d’ingénierie Next. Le gouvernement italien a décidé jeudi de s’opposer à cette opération, en évoquant une question de “sécurité nationale”. Le conseil des ministres a choisi “d’exercer les pouvoirs spéciaux sur l’opération d’acquisition par Altran Italia Spa de la totalité du capital social de Next Ast Srl, en s’opposant” à ce rachat.

Cette décision a été prise afin de “protéger les intérêts essentiels de la défense et de la sécurité nationale”, un objectif qui ne peut être atteint dans le cas de Next en imposant des mesures spécifiques, a précisé le conseil des ministres. Le gouvernement italien a la possibilité d’exercer des “pouvoirs spéciaux”, également appelés “golden power”, dans des secteurs considérés comme stratégiques (défense, télécoms…) afin de protéger les intérêts nationaux. Pourtant, Rome n’a pas hésité il n’y pas si longtemps à autoriser la vente de groupes italiens dans la défense à des groupes américains, comme le motoriste Avio à General Electric en décembre 2012 alors que… Safran était candidat.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/incroyable-litalie-bloque-lacquisition-de-next-defense-par-un-groupe-francais/