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[Russeurope en Exil] Les questions et la pétition, par Jacques Sapir

Wednesday 11 October 2017 at 05:00

Billet invité

La suspension de mon carnet Russeurope par Hypotheses.org a légitimement choqué. J’en veux pour preuve le succès de la pétition à laquelle se sont associés des universitaires reconnus. Mais, cette suspension suscite aussi de légitimes questions auxquelles il me faut répondre.

Pourquoi se battre pour le réouverture de Russeurope ?

Russeurope fut ouvert sur le portail Hypotheses.org en septembre 2012, après que j’ai été démarché par des personnes travaillant pour ce portail. Il était d’une grande facilité d’utilisation, et en un sens lié, même si très indirectement et symboliquement, à l’EHESS (mon institution) et à la FMSH. J’ai signalé dès l’ouverture que, outre des articles théoriques, des billets servant à tester des hypothèses de travail, je comptais publier aussi des textes plus politiques et polémiques. Ce fut accepté, mais hélas sans trace écrite. Je pensais avoir affaire à des personnes « décentes » au sens ou Orwell parle de « common decency ». J’avoue que j’ai probablement eu tort, du moins pour certaines.

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-les-questions-et-la-petition-par-jacques-sapir/


Le service de la classe, par Frédéric Lordon

Tuesday 10 October 2017 at 06:00

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 03-10-2017

Pour savoir ce que c’est que l’inconscience subjectivement vécue du journalisme objectivement au service de la classe, il suffit de lire l’article du Monde intitulé « Macron face à l’étiquette de président des riches » (1). Citons : « L’opposition tente d’installer la même petite musique qu’il y a dix ans : “Macron, président des riches” » . Sans les cabales vicieusement musicales de « l’opposition », la chose, en effet, aurait-elle pu venir à l’idée de quiconque ? À lire la suite de l’article, il y a de quoi en douter car, en définitive, pas un fait susceptible de soutenir cette retorse accusation n’est réellement établi, preuve en est qu’ils méritent tous le conditionnel et surtout de les faire endosser par les petits musiciens : « les “insoumis” seraient les représentants du “peuple” face à l’ancien banquier d’affaire devenu président de “l’oligarchie” » ; à en croire des socialistes — des socialistes ! — « le nouveau président mènerait une politique inégalitaire ». Mais rien de tout ça n’est assuré, on demandera sans doute aux Décodeurs de trancher : le président Macron mène une politique pour l’oligarchie, vrai ou faux ?

Ni de droite ni de gauche : « efficace » !

Il faudra bien ça pour éclaircir cet incompréhensible mystère : comment se peut-il en effet qu’une élection de classe tranchée comme jamais livre ainsi une politique de classe tranchée comme jamais ? Heureusement un « conseiller » de l’Elysée vient nous sortir de la difficulté : « La question n’est pas de savoir si le budget est pour les riches ou les moins riches[car dans la tête d’un « conseiller », les pauvres n’existent pas, il n’y a que « des moins riches »], s’il s’agit d’un budget libéral ou social, la question, c’est celle de l’efficacité ».

La récurrence entêtante, presque frénétique, dans le discours gouvernemental de ce topos vieux comme Deng Xiaoping (lui parlait des chats à qui on ne demande pas s’ils sont marxistes ou pas mais d’attraper les souris) ou Tony Blair, qui déclamait semblablement (les souris en moins) devant les parlementaires français en 1998, en dit long sur la sécheresse d’imagination d’un gouvernement qui porte le service de la classe à son comble, et ne pourra, en effet, jamais se trouver d’autre vêtement que « l’efficacité » — quand bien même tout ce qui a été fait depuis trente ans, et qu’il se propose simplement d’intensifier, a spectaculairement échoué. Heureusement, il y a la presse pour s’émerveiller de la modernité du vieux, de l’inédit du non-advenu (« le clivage gauche-droite n’existe plus »), ou de la percée du surplace (« LRM n’est pas un parti »). Et puis pour examiner avec gravité les arguments de « l’efficacité ».

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Source: https://www.les-crises.fr/le-service-de-la-classe-par-frederic-lordon/


Vietnam, documentaire sur Arte, par André Bouny

Tuesday 10 October 2017 at 05:30

Source : Agoravox, André Bouny, 25/09/2017

La guerre est toujours perdue.

Je rappelle que la version qui nous a été donnée à voir dure un peu moins de 8 h, présentée comme la moitié de celle originale diffusée aux Etats-Unis. Ceci peut expliquer son montage comprenant des transitions qui perturbent parfois la chronologie des faits. Cependant, tant de non-dits et de contre-vérités, d’interprétations restreintes des chiffres lorsqu’il s’agit des morts vietnamiens, du tonnage général de bombes tombées sur le Viêt Nam, le Laos et le Cambodge ou, par exemple, du volume des agents chimiques épandus, entre autres ; d’interprétations élargies jusqu’à la complaisance, voire taiseuses ou bien fausses lorsque sont évoquées les « affaires » américaines liées à cette guerre, tandis que la plupart de ces données sont déclassifiées et documentées. Il n’était pas difficile pour des réalisateurs états-uniens ayant travaillé plus de dix ans sur le sujet de s’emparer d’archives avérées et officielles, me semble-t-il.

En effet, en 2005, dans le cadre de relations « apaisées » avec les États-Unis, le Viêt Nam révéla officiellement qu’un million de combattants et quatre millions de civils avaient été tués sans qu’aucun pays de la communauté internationale ne remette en cause ce bilan – qui pourrait s’avérer en-deçà de la réalité. Le documentaire Vietnam se tient très éloigné du compte.

La voix off du documentaire Vietnam évoque le tonnage de bombes larguées sur le seul Nord-Viêt-Nam et fait une comparaison à minima avec celui de la Deuxième Guerre mondiale. Or, le Viêt Nam a reçu trois fois et demie (comparer les 7 078 032 tonnes de bombes sur le Viêt Nam aux 2 057 277 tonnes de toute la Seconde Guerre mondiale) le tonnage de bombes larguées durant toute la Deuxième Guerre mondiale. Au cours de la guerre secrète, le petit Laos voisin a pour sa part reçu, à lui seul, une quantité plus importante que durant toute la seconde guerre mondiale à raison d’un raid toutes les 8 minutes pendant 9 ans. Mais cette terrible pesée n’est pas terminée, car nous devons encore y ajouter les bombardements considérables d’une autre guerre, secrète elle aussi, menée parallèlement au Cambodge, qui en reçut peu ou prou autant que le Laos. Ces chiffres ahurissants, inimaginables, suffisent à donner une idée de l’ampleur, et du nombre effroyable de victimes, du conflit. En fait, il est tombé 6 fois le tonnage de bombes de la Seconde Guerre mondiale sur l’ancienne Indochine.

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Source: https://www.les-crises.fr/vietnam-documentaire-sur-arte-par-andre-bouny/


Les maladies du désespoir, par Chris Hedges

Tuesday 10 October 2017 at 05:00

Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-09-2017

Mr. Fish

La crise des opioïdes, les fusillades de masse fréquentes, l’augmentation des taux de suicide, en particulier chez les hommes blancs d’âge moyen, l’obésité morbide, l’obsession du jeu, l’investissement de notre vie affective et intellectuelle dans des lunettes sordides et l’attrait de la pensée magique, depuis les promesses absurdes du droit chrétien à la croyance que la réalité n’est jamais un obstacle à nos désirs, sont les pathologies d’une culture malade. Ils sont sortis d’un monde délabré où les possibilités, qui leur confèrent statut, l’estime de soi et la dignité, se sont taries pour la plupart des Américains. Ils sont l’expression d’un désespoir et d’une morbidité aigus.

Une perte de revenu cause plus qu’une simple détresse financière. Elle coupe, comme le sociologue Émile Durkheim l’a souligné, les liens sociaux vitaux qui nous donnent un sens. Le déclin du statut et du pouvoir, l’incapacité de progresser, le manque d’éducation et de soins de santé, et la perte d’espoir sont des formes d’humiliation paralysantes. Cette humiliation alimente la solitude, la frustration, la colère et le sentiment d’inutilité. Bref, quand on est marginalisé et rejeté par la société, la vie n’a souvent pas beaucoup de sens.

« Quand la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, tout devient prétexte pour s’en débarrasser… », écrivait Durkheim. « Il y a une humeur collective, comme il y a une humeur individuelle, qui entraîne les nations vers la tristesse… Car les individus sont trop étroitement impliqués dans la vie de la société pour qu’elle soit malade sans qu’ils soient affectés. Sa souffrance devient inévitablement la leur. »

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Source: https://www.les-crises.fr/les-maladies-du-desespoir-par-chris-hedges/


Pétition pour la réouverture immédiate du carnet Russeurope, par Jacques Sapir

Tuesday 10 October 2017 at 01:35

Billet invité

Pour une science ouverte à la liberté d’expression des chercheurs.

Demande de réouverture du Carnet en ligne de Jacques Sapir

 

Les autorités de la plate-forme Hypotheses.org et de Open Edition ont pris la décision de suspendre le carnet de recherches Russeurope qu’avait ouvert Jacques Sapir en 2012. Il ne peut donc plus écrire dessus.

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Source: https://www.les-crises.fr/petition-pour-la-reouverture-immediate-du-carnet-russeurope-par-jacques-sapir/


[Vidéo] Alstom : Une affaire d’Etat ? Par LCP

Monday 9 October 2017 at 05:15

Source : LCP, 25/09/2017

Si la vidéo ne s’afiche pas, elle est ici, sur LCP

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Source: https://www.les-crises.fr/video-alstom-une-affaire-detat-par-lcp/


Jean-Michel Quatrepoint : « La vente d’Alstom était un scandale écrit d’avance »

Monday 9 October 2017 at 05:00

Source : Le Figaro Vox, Jean-Michel Quatrepoint, 29/09/2017

FIGAROVOX/ENTRETIEN – Pour Jean-Michel Quatrepoint, la vente d’une partie d’Alstom à Siemens était écrite. Un empire industriel a été détruit en quelques années, faute de volontarisme politique. Selon lui, les promesse d’ «alliance entre égaux» ne seront pas tenues.

Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. il a travaillé entre autres au Monde, à La Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La Crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir. Son dernier livre, Alstom, scandale d’Etat a été publié en septembre 2015.

FIGAROVOX.- Après la vente des activités énergie d’Alstom à General Electric, vous aviez dénoncé cette opération, en 2015, dans nos colonnes, puis à travers un livre, Alstom, un scandale d’Etat. La fusion d’aujourd’hui entre les activités ferroviaires d’Alstom et celle de Siemens était-elle écrite?

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Source: https://www.les-crises.fr/jean-michel-quatrepoint-la-vente-dalstom-etait-un-scandale-ecrit-davance/


Revue de presse du 08/10/2017

Sunday 8 October 2017 at 06:00

La revue, avec un mix VF/VO. Merci à nos contributeurs.

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Source: https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-08102017/


Billet invité

Le carnet de recherches Russeurope a été suspendu depuis plus de 10 jours. La mobilisation pour demander sa réouverture ne cesse depuis de s’amplifier. Un premier bilan de cette mobilisation s’impose. Au-delà, il faut considérer les conséquences de cette suspension, et elles pourraient être très déplaisantes pour la recherche française.

Une impressionnante mobilisation

Cette mobilisation a été très large, et elle a touchée des universitaires comme des simples particuliers, ce que M. Emmanuel Macron, dans son inimitable langage, appellerait « des gens qui ne sont rien », et qui sont, pour moi, le sel de la terre.

De très nombreux sites ou blog (plus de 30 en France, et plus de 20 à l’étranger tel que j’ai pu les comptabiliser) ont repris les annonces que j’avais faites, ou ont publié leur propres textes de soutien. Je les en remercie vivement. J’ai reçu le soutien de plusieurs institutions universitaires et en particulier l’Institut de Prévision de l’Economie (Moscou).

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Source: https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-mobilisation-contre-la-suspension-de-russeurope-et-le-risque-de-discredit-international-qui-pese-sur-les-institutions-de-recherche-francaises-par-jacques-sapir/


Source : Consortium News, Robert Parry, 02-09-2017

Le New York Times s’y remet encore, rapportant des allégations non prouvées en tant que faits avérés, alors que quiconque s’interroge sur le consensus à propos du Russie-gate, s’expose à de basses attaques, écrit Robert Parry

C’est une règle de base du Journalisme 101 que lorsqu’une allégation est extrêmement douteuse — ou n’a pas été établie comme fait réel — vous devez transmettre à vos lecteurs cette incertitude en utilisant les mots « allégué » ou « prétendu ». Mais le New York Times et pratiquement tous les médias américains ont laissé tomber ce principe dans leur chasse avide au Russie-gate.

L’immeuble du New York Times à New York

Quand le Russie-gate est le sujet d’un article, le Times rejette automatiquement toute incertitude sur la culpabilité de la Russie, un modèle que l’on a vu précédemment dans les rapports bâclés sur les autres pays « ennemis » comme l’Irak ou la Syrie, aussi bien que sur l’implication de la Russie dans la guerre civile ukrainienne. Encore et encore, le Times régurgite des affirmations hautement tendancieuses du gouvernement comme étant la vérité indéniable.

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Source: https://www.les-crises.fr/le-style-totalitaire-du-russia-gate-par-robert-parry/