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URGENT : Aidez-moi à poser des questions à Macron à 18h00 !

Tuesday 21 March 2017 at 17:18

Bonjour

Je viens de voir que Macron fera un Facebook Live à 18h00.

Aidez-moi à lui poser quelques questions sur Twitter et Facebook svp.

[Terminé merci ! Bilan demain 🙂 ] Voilà la première :

Source: http://www.les-crises.fr/urgent-aidez-moi-a-poser-des-question-a-macron-a-18h00/


[La No News d’Historia] Oui, la CIA a financé la construction européenne…

Tuesday 21 March 2017 at 02:15

Un bel exemple de “l’Histoire sous influence”…

I. Asselineau parle de l’UE au 20 heures….

Écoutez bien ce que dit le journaliste (“Ils ont été payés par la CIA ?” – comme si tout le monde n’agissait que pour de l’argent…) et ce que dit Asselineau a dit le 13 mars :

Je me contente de regarder ça, je n’ai pas fouillé ce que François Asselineau avait dit sur son site – ce n’est pas le sujet à ce stade.

II. Historia communique en retour…

Non, Robert Schuman et Jean Monnet n’étaient pas des agents de la CIA !

Source : Historia.fr, 15 mars 2017

Dimanche soir, sur TF1 au JT de 20h, le journaliste Gilles Bouleau a interrogé François Asselineau, candidat de l’UPR à l’élection présidentielle sur les accusations portées par celui-ci contre ces deux pères fondateurs de l’Europe, reprises sur le site internet de ce parti politique.

Le représentant de l’Union Populaire Républicaine, candidat souverainiste partisan de la sortie de la France de l’Europe, affirme que Robert Schuman et Jean Monnet étaient des agents de la CIA et, pour conforter ses dires, montre à l’antenne un numéro d’Historia daté de mars 2003, n°675.

L’article invoqué porte sur le financement de la construction européenne par la CIA entre 1949 et 1959, en pleine guerre froide, pour contrer l’influence soviétique et le subventionnement du PCF par l’URSS. Mais comme le précise l’historien Eric Roussel, auteur d’une biographie de Jean Monnet éditée chez Fayard, dans un entretien en encadré : « Monnet détestait toute forme de compromissions. (…) Il y a bien eu un soutien financier au Comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe par la Fondation Ford, (…) mais cette aide n’avait rien de fastueux. La meilleure preuve, précise-t-il, c’est que le Comité d’action n’a cessé de tirer le diable par la queue. » Il s’agit d’une aide sans contrepartie, car Jean Monnet, insiste-t-il, « a toujours agi en pleine indépendance, politique ou autre. »

L’article indique très clairement que Monnet, en fin connaisseur du monde anglo-saxon n’a en aucun cas accepté à titre personnel les dollars de la CIA. « Compte tenu de sa prudence de Sioux, l’aide américaine à son courant européaniste devra emprunter d’autres voies. En 1956, il se voit ainsi proposer l’équivalent de 150 000 euros par la Fondation Ford. Une offre qu’il décline, préférant que cet argent soit versé au professeur Henri Rieben, un économiste et universitaire suisse pro-européen(…) (Celui-ci) utilisera ces fonds en toute transparence financière pour créer un Centre de recherches européen. »

Laisser entendre que Schuman – qui n’est d’ailleurs pas mentionné dans l’article – et Monnet étaient personnellement stipendiés par la CIA, c’est défigurer la lettre et l’esprit  de cet article pour alimenter les thèses anti-européennes et anti-américaines de son parti. 

La rédaction d’Historia

Un passage de l’article en question : l’argent n’est pas le problème

III… puis agit

Historia a demandé à l’UPR de retirer de son site la reproduction de son article que le parti avait réalisée :

En effet, “pas de bol” :

IV. L’objet du délit : l’article de Rémi Kauffer de 2003

Mais il y avait quoi dans cet article ?

En fait, on peut le lire en archive ici. Je vous encourage à le faire, à en garder une copie et à le diffuser.

Source : Historia, Rémi Kauffer, 01/03/2003

Moments d’Histoire soumis le 01/03/2003 par Rémi Kauffer * dans Mensuel n°675 à la page 42

La CIA finance la Construction européenne

De 1949 à  1959, en pleine guerre froide, les Américains, par l’intermédiaire de leurs services secrets et du Comité pour l’Europe unie, versent l’équivalent de 50 millions de dollars actuels à  tous les mouvements pro-européens, parmi lesquels ceux du Britannique Winston Churchill ou du Français Henri Frenay. Leur but, contenir la poussée soviétique…

A 82 ans, Henri Frenay, le pionnier de la Résistance intérieure, fondateur du mouvement Combat, arbore une forme intellectuelle éblouissante malgré sa surdité de l’oreille droite et sa récente opération de l’estomac. Pourtant, il n’a plus que trois mois à  vivre. En ces jours de mai 1988, il me parle de l’Europe dans son appartement de Boulogne-sur-Seine. De cette Europe fédérale dont il a rêvé en vain entre 1948-1954. De la dette aussi que, en cas de succès, le Vieux Continent aurait contracté envers les Américains, ceux notamment du ” Comité “. Et d’insister une fois, deux fois, dix, tandis que moi, je m’interroge : pourquoi diable ce mystérieux ” Comité ” revient-il à une telle fréquence dans nos conversations ? Pourquoi ? Mais parce que Frenay me confie, avec il est vrai d’infinies précautions de langage, son ultime secret : l’aide financière occulte de la CIA via l’American Committee for United Europe – le Comité – à l’Union européenne des fédéralistes dont il a été le président. Pour reconstituer cette filière inédite, il me faudra une quinzaine d’années. Un jeu qui en valait la chandelle puisqu’il me permet d’ouvrir, pour les lecteurs d’Historia, la porte d’un des compartiments les plus secrets de la guerre froide…

[…]

Comme Jean Monnet, président de la Ceca, Frenay caresse, en cette année 1952, l’idée d’une armée européenne, pas décisif vers l’Europe politique selon lui. L’ACUE approuve chaudement. Prévue par le traité de Londres de mars 1952, cette Communauté européenne de défense comprendrait – c’est le point le plus épineux -, des contingents allemands. Reste à faire ratifier le traité par les parlements nationaux. Frenay s’engage avec enthousiasme dans ce nouveau combat. Pour se heurter, une fois encore, à de Gaulle, qui refuse la CED au nom de la souveraineté nationale et, déjà , du projet ultrasecret de force atomique française, ainsi qu’aux communistes, hostiles par principe à tout ce qui contrarie Moscou. D’après les éléments recueillis par Robert Belot – dont la biographie du chef de Combat devrait sortir ce printemps au Seuil -, Frenay demandera même à l’ACUE de financer l’édition d’une brochure réfutant… les thèses gaullistes sur la CED.

Staline meurt en mars 1953. L’année suivante, Cord Meyer Jr, un proche de la famille Kennedy, remplace Braden à la téte de la Division des organisations internationales de la CIA. Mais 1954 verra surtout cet échec cuisant des européanistes : l’enterrement définitif de la CED. Découragé, Frenay abandonne alors la présidence de l’Union européenne des fédéralistes. A partir d’octobre 1955, les ” amis américains ” reportent donc leurs espoirs sur un nouveau venu, le Comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe de Jean Monnet. Lié à Donovan et surtout à l’ambassadeur américain à Paris, David Bruce, un proche de Franck Wisner, Monnet est trop fin connaisseur du monde anglo-saxon pour accepter directement les dollars de la CIA. Compte tenu de sa prudence de Sioux, l’aide américaine à son courant européaniste devra emprunter d’autres voies. En 1956, Monnet se voit ainsi proposer l’équivalent de 150 000 euros par la Fondation Ford. Une offre qu’il décline, préférant que cet argent soit versé au professeur Henri Rieben, un économiste et universitaire suisse pro-européen qui vient d’être nommé chargé de mission aux Hautes Etudes commerciales de Lausanne. Rieben utilisera ces fonds en toute transparence financière pour créer un Centre de recherches européen.

En 1958, le retour du général de Gaulle, radicalement hostile aux thèses fédéralistes, annihile les derniers espoirs de l’UEF et de ses amis américains. Dissolution de l’ACUE dès mai 1960 puis cessation des financements occultes par la CIA s’ensuivent. En douze ans, la Compagnie aura quand même versé aux européanistes de toutes tendances l’équivalent de 50 millions d’euros sans être jamais prise la main dans le sac ! Mais pourra-t-on préserver longtemps le grand secret ?

La première alerte éclate dès 1962. Trop précise sur les financements américains, une thèse universitaire sur les mouvements européanistes doit être ” enterrée ” d’urgence en Angleterre. Ce remarquable travail est l’œuvre du fils d’un camarade de résistance de Frenay, Georges Rebattet, créateur en avril 1943 du Service national maquis. Georges Rebattet, le successeur en 1952 de Joseph Retinger comme secrétaire général d’un Mouvement européen dont il a d’ailleurs assaini pour une bonne part le financement.

Deuxième secousse au milieu des années 60. L’étau de la presse américaine (le New York Times et la revue gauchiste Ramparts ) se resserre sur une des filiales du “trust” Braden-Meyer, le Congrès pour la liberté de la culture où¹ se côtoyaient des intellectuels antitotalitaires européens de haute volée – Denis de Rougemont, Manhès Sperber, Franz Borkenau, Ignazio Silone, Arthur Koestler ou, par éclipses, Malraux et Raymond Aron. Financé par la CIA au travers de la Fondation Fairfield, le Congrès édite en français l’une de ses revues les plus prestigieuses, Preuves. Jouant la transparence, Braden jette alors son pavé dans la mare. “Je suis fier que la CIA soit immorale”, déclare-t-il en 1967 au journal britannique Saturday Evening Post, auquel il confie des révélations sensationnelles sur le financement occulte par la CIA du Congrès pour la liberté et sur le rôle d’Irving Brown dans les milieux syndicaux. Silence radio, en revanche, sur le soutien aux mouvements européanistes, le secret des secrets…

Ultime rebondissement à partir de juin 1970, quand le conservateur anglais pro-européen Edward Heath arrive à Downing Street. A sa demande, l’Information Research Department lance une vaste campagne pour populariser sous le manteau l’européanisme dans les médias et les milieux politiques britanniques. En 1973, l’Angleterre fait son entrée dans le Marché commun ; le 5 juin 1975, 67,2 % des électeurs britanniques ratifient la décision par référendum. Dans ce renversement de tendance en faveur de l’Europe, un homme s’est jeté à corps perdu : nul autre que le chef de la station de la CIA de Londres, Cord Meyer Jr. Ce bon vieux Cord qui remplaçait vingt ans plus tôt son copain Braden à la téte de la Division des organisations internationales de la Compagnie.

Source : HistoriaRémi Kauffer, 01/03/2003

V. Et qu’en pensait de Gaulle ?

Voici ce que de Gaulle disait de Jean Monnet – qui avait été son ministre – et de “l’Europe de Monnet” à son confident Alain Peyreffitte (Source : C’était de Gaulle, Tomes 1 et 2)

Sinon, ceci reste assez d’actualité, non ? 🙂

Bonus sans rapport :

De plus, Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré pour la sécurité et le renseignement entre 1959 et 1962 témoigne : « Dulles estimait avoir sauvé l’Europe à travers les contacts avec les politiques. Et il me citait notamment le rôle de Schuman et Monnet. Oui, Schuman et Monnet avaient des liens avec la CIA. » Le Général en concevait de l’agacement : « De Gaulle voulait que les contacts avec la CIA soient concentrés au niveau des services et que les gens de la CIA cessent de voir directement Monnet et Schuman. » (Source : Atlantico, issu de Circus Politicus des journalistes Christophe Deloire et Christophe Dubois) azs

(N.B. : “voir la CIA” ne veut pas dire non plus en être le larbin, juste en être très proche…)

Pour les passionnés, qui parlent bien anglais, lire aussi : OSS, CIA and European unity : The American committee on United Europe, 1948-60 de Richard J. Aldrich

VI. Épilogue

Bien entendu que Monnet et Schuman (frappé d’indignité nationale à la Libération pour avoir voté les pleins pouvoir à Pétain, rappelons-le) n’étaient pas “payés par la CIA”, mais quel est ce délire mis en avant par le journaliste ? On voit l’idée classique : je pose une question avançant un truc débile sur quelqu’un, c’est évidemment faux, et zou, on passe à autre chose en l’ayant blanchi, sans chercher à comprendre plus avant. Encore une belle fabrication d’une No News. Quelle tristesse que ce manichéisme délirant qui empêche systématiquement de percevoir la complexité des situations…

Monnet et Schuman n’étaient pas des “larbins” ; ils avaient simplement des vues qui coïncidaient très souvent avec celles des Américains, de qui ils étaient très proches, et avec qui ils voulaient que l’Europe soit fortement alliée durant la guerre froide – quitte à aller parfois jusqu’à une forme de soumission. Mais les choses sont complexes : il n’y a pas que des patriotes purs et indépendants et des traitres payés par les Américains.

Toute la vision de Monnet est contenue dans cette anecdote racontée par Valéry Giscard d’Estaing, survenue à la fin de sa vie. En 1977, au palais de l’Elysée, Jean Monnet lui dit : « J’ai vu, à votre façon d’agir, que vous avez compris l’essentiel… Oui, j’ai vu que vous aviez compris que la France était désormais trop petite pour pouvoir résoudre seule ses problèmes. »

D’où sa vision du besoin de construire une Europe intégrée pour faire les “États-Unis d’Europe”, alliée avec les “États-Unis d’Amérique”, voire même de tout fusionner pour faire les “États-Unis TransAtlantiques” tant qu’on y est…

On peut combattre cette vision utopique voire délirante – ce qui est mon cas -, sans sombrer dans du n’importe quoi, et en la respectant. Monnet est illustratif d’une génération traumatisée par deux guerres mondiales, dont, à mon sens, la Construction européenne est l’utopie quasi-mystique qui rachètera les péchés des Guerres. Je trouve ça respectable. Complètement erroné et dangereux – c’est pourquoi je la combat -, mais respectable, c’est de la politique. Je dis ceci simplement car, n’ayant pas connu ces guerres, je me sens limité dans ma capacité à trop critiquer les visions politiques de ces personnes.

Et, en effet, Monnet était très proche des Américains et les a aidés à défendre leur vision. Qui est sans doute celle qu’auraient beaucoup d’Européens s’ils avaient dû envoyer leurs enfants 2 fois en 25 ans faire la guerre dans des conflits entre l’Alabama, le Mississippi et le Texas. Vu de très loin, je peux comprendre qu’on ait envie de regrouper tout le bouzin en un seul pays pour limiter les problèmes. Hélas cela se saurait si c’était possible…

Mais comme c’était aussi la vision de Monnet, alors oui “c’était leur homme”. On rappellera qu’il était l’envoyé de Roosevelt à Alger en 1943, où il combattit de Gaulle avant de le rallier et de devenir son ministre. Mais on rappellera aussi qu’il a énormément œuvré aux victoires des deux guerres mondiales ; jusqu’en 1945, il s’emploie à coordonner l’effort de guerre entre le Royaume-Uni et les États-Unis, et John Keynes a dit de lui “qu’il avait abrégé la guerre d’un an.” Lire cet édifiant petit récit de sa vie (un peu hagiographique) par exemple.

Bref, l’Histoire est complexe, comprenons-la (et donc carton rouge à Historia qui ferait mieux de diffuser gratuitement son important article de 2003 – c’est bon, il est amorti depuis 14 ans…) Il faut vraiment revoir le problème des Droits d’auteur dans ce genre de cas. Pour un tel magazine, aussi important, la protection ne devrait pas dépasser disons 10 ans. Traiter ça comme un roman, c’est délirant), ne sombrons pas dans le manichéisme ou le simplisme (on voit qu’on n’arrive déjà pas à comprendre l’Histoire qui se passe sous nos yeux, cf. Ukraine ou Syrie), et surtout ne l’instrumentalisons pas à des fins politiques…

Source: http://www.les-crises.fr/special-historia-oui-la-cia-a-finance-la-construction-europeenne/


Ne cherchez pas : c’est la faute à Poutine ! Par Jean-François Kahn

Tuesday 21 March 2017 at 02:05

Source : Marianne, Jean-François Kahn, 14/03/2017

Aujourd’hui, les médias de gauche expliquent tout ou presque par l’action subversive des agents du poutinisme international.

En matière de « chef d’orchestre clandestin » – celui qui tire toutes les ficelles, dont l’activité occulte et subreptice permet d’expliquer tout ce qui cloche – nous avons eu droit à la CIA, au KGB, à la franc-maçonnerie, à la synarchie, à l’Internationale juive ou sioniste, au judéo-bolchevisme, à l’Opus Dei, à la haute finance internationale…

Maintenant, nous avons Poutine. Poutine qui les remplace tous.

Ce n’est plus l’œil de Moscou, c’est la main de Moscou dans toutes les culottes de tous les zouaves.

La défaite d’Hilary Clinton ? Ce ne sont pas ses insuffisances, c’est Poutine ! Les causes du score attendu de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, ce ne sont pas les sentiments cumulés de relégation et de dévalorisation sociales, c’est Poutine ! La cause principale du Brexit et de la dislocation de l’Europe, c’est encore lui, Poutine ! Ce n’est pas Ubu roi, c’est Jupiter tsar.

Hier, les médias de droite expliquaient tout par l’action subversive des agents du communisme international. Aujourd’hui, les médias de gauche (entre deux dénonciations du « complotisme », ce qui est un comble) expliquent tout ou presque par l’action subversive des agents du poutinisme international.

Dans les deux cas, cela permit et permet de ne pas se poser des questions dérangeantes. En particulier celles de ses propres responsabilités. C’est même fait pour ça.

Donc Le Monde et Libération par exemple, et autres médias, nous gavent d’enquêtes sur l’influence gigantesque, considérable et pernicieuse que joueraient, dans notre pays, deux médias russophiles : Russia Today et Sputnik, dont les capacités d’intoxication du bon peuple seraient absolument terrifiantes. L’équivalent à eux deux du Komintern et de Wall Street. Qu’en est-il ?

Pourquoi cet improbable semi-succès ?

La Russie de Poutine a effectivement décidé, comme naguère les Etats-Unis avec La voix de l’Amérique et Radio Europe Libre, d’investir dans une communication d’influence qui ne recule devant aucun procédé propagandiste. Ces deux médias sont effectivement à la solde du pouvoir russe, donc de la politique poutinesque. Ils ne rechignent effectivement pas à recourir aux méthodes les plus classiques de la désinformation et de l’intoxication. Sans jouer (et de loin) un rôle aussi déterminant que celui que leurs contempteurs quelque peu obsessionnels leur prêtent, ils ont effectivement atteints un niveau de diffusion – et donc d’influence – tout à fait surprenant, voire préoccupant. Et les politiciens français pro-russes, en majorité de droite ou d’extrême droite, mais pas seulement, bénéficient, effectivement, de leur active sollicitude.

Mais alors une question se pose : pourquoi cet improbable semi-succès ?

Vous croyez qu’ils se la poseront ? Evidemment pas. La réponse leur serait insupportable. Car oui, ces médias désinforment au profit d’un pouvoir semi-autocratique. Mais si, concernant par exemple la tragédie syrienne, la désinformation inverse n’avait pas battu tous les records ; si la passion militante ne s’était pas substituée à toute analyse objective ; si le déni du réel n’avait pas contribué à ce fatal auto-aveuglement ; si la propagande ne s’était pas trop souvent substituée à l’information objective ; si la couverture de toute actualité concernant la Russie n’avait pas atteint un tel degré d’unilatéralisme ridiculement caricatural ; si certaines erreurs commises, telle l’approbation enthousiaste de l’intervention en Libye, avaient été reconnues et analysées ; si les rubriques « débats » n’avaient pas consisté à touiller sans cesse les mêmes soupes dans les mêmes pots (mais très intelligemment, bien sûr) ou, au mieux, summum du pluralisme, à confronter deux tendances distinctes de l’extrême gauche, croyez-vous alors que ces petits et marginaux organes de communication auraient bénéficié ne fût-ce que d’un quart de leur impact ?

Voilà un débat qu’il serait intéressant d’ouvrir. Mais ces gens ne débattent qu’entre eux. Ce qui ne nous empêcherait pas de les soutenir de toutes nos forces si on portait la moindre atteinte à leur liberté et à leur indépendance.

Source : Marianne, Jean-François Kahn, 14/03/2017

Source: http://www.les-crises.fr/ne-cherchez-pas-cest-la-faute-a-poutine-par-jean-francois-kahn/


[No News] La fausse “fausse affaire des trois millions évanouis” de Macron

Monday 20 March 2017 at 04:01

Des nouvelles de l’enquête sur le patrimoine Macron, nous permettant d’analyser la qualité du travail des journalistes…

Pour mémoire, le billet original sur le patrimoine de Macron est là, ses ordres de grandeur sont confirmés par l’étude de son ISF.

I. Emmanuel Macron dans La Croix

Source : La Croix, 12 mars 2017

Comment comprendre qu’après avoir gagné beaucoup d’argent chez Rothschild, vous ne déclariez qu’un patrimoine financier de 200 000 € ?

Emmanuel Macron : Comme banquier d’affaires, j’avais le statut d’indépendant. J’ai donc payé, sur le montant brut de ma rémunération, des cotisations sociales patronales, salariales, puis l’impôt sur le revenu. Ces cotisations ont augmenté et frappé mon dernier revenu de référence, au point que je ne gagnais plus assez pour payer mes impôts !

La même année, j’ai en effet à la fois divisé ma rémunération par quinze (en quittant la banque Rothschild pour l’Élysée en 2012, NDLR), tout en expérimentant les engagements fiscaux du président de la République…(sourire). Par ailleurs, j’ai procédé à des travaux dans la maison de famille de mon épouse, partiellement financés par des emprunts bancaires qui ont tous été déclarés, en 2011 et 2012. Tout cela est connu de la Haute Autorité de la vie publique, qui aurait transmis au parquet depuis longtemps si elle avait relevé un problème.

1ère remarque (bleu) : Comme les gens maîtrisent mal les ordres de grandeur sur de grandes sommes, on voit que la tactique numéro 1 consiste à utiliser l’argument, réel, des impôts. Voici une estimation qui devrait être assez proche de la réalité des flux annuels pour M. Macron (en considérant que tous les revenus 2012 sont tous perçus en 2012 etc.) (source) :

isf-macron

Donc sur ses revenus, M. Macron paye des impôts (3e colonne), on a donc ses revenus nets ; j’ai ensuite estimé le montant de ses annuités d’emprunts au Crédit Mutuel (5e colonne), pour trouver le revenu réel qu’il avait à disposition (avant-dernière colonne).

Sur ses 3 millions d’euros de revenu imposable, M. Macron a donc payé environ 1,2 M€ d’impôts, très bien. On voit en effet qu’il a plus de 400 k€ d’impôts à payer en 2013, alors que ses revenus ont fortement chuté à 160 k€, donc oui, le pauvre doit payer en 2013 bien plus d’impôts que ce qu’il gagne à l’Élysée : il perd 275 000 € en 2013, avant même de payer ses annuités d’emprunt. (l’Express 15 mai 2013) :

isf-macron

Toi aussi, laisse traîner ton avis d’imposition à six chiffres au boulot…

Mais on soulignera que ceci n’est que la conséquence qu’à ce moment-là il a gagné NET D’IMPOTS 2 100 000 € !

Une fois tous ses impôts payés, il lui reste 1,8 M€, et une fois ses annuités d’emprunt payées, il lui est resté environ 1 600 000 € de disponible.

C’est exactement ce qu’on sait depuis le début (JDD 19/02) :

macron

Il est donc assez honteux que des journalistes produisent ce genre de titre d’article au lieu d’enquêter :

Du coup, je me pose une question qui n’a pas été éclaircie : a-t-il payé l’ISF en 2011 et 2012 ?

2e remarque (vert) :

Il serait intéressant de comprendre les motivations d’une personne qui accepte de quitter un poste d’associé-gérant chez Rothschild au bout d’un an et demi, en ayant gagné 2,5 M€ et presque tout dépensé, pour aller gagner 15 fois moins ! Quel était le plan ? Juste l’amour du service public ? Probablement…

macron

On notera la vision de Macron sur les conflits d’intérêts, dans le même numéro de La Croix :

Je ne suis pas en faveur de l’interdiction du passage des fonctionnaires vers le secteur privé car cela pourrait créer un problème de recrutement dans la haute fonction publique – on ne souhaite pas forcément servir l’État toute sa vie. Je suis en revanche pour durcir les règles de retour (après un passage dans le privé ou en politique, NDLR) dans la fonction publique. Il faut réduire ce droit au retour à cinq ans au lieu des dix actuels.”

Que des énarques, dans le public, deviennent banquiers dans le privé, puis reviennent à l’Élysée participer au torpillage de la loi de séparation bancaire, pour enfin démissionner pour repartir dans le privé (bientôt chez Rothschild de nouveau ?), cela ne semble pas lui poser problème…

J’ai donc une autre question pour M. Macron : Envisage-t-il un jour de retourner chez Rothschild ou dans le secteur bancaire si la politique ne marche pas ? N’y voit-il aucun problème ?

3e remarque (jaune) :

On apprend une chose intéressante : il a fait des travaux dans la maison de sa femme, partiellement “financés par des emprunts bancaires”.

Or, on savait que M. Macron, qui était déjà endetté à l’époque d’environ 850 k€ pour sa résidence principale n’avait pas remboursé son emprunt, mais, au contraire souscrit un autre emprunt pour les travaux de sa résidence secondaire pour 350 000 € :

isf-macron

La somme était déjà assez incroyable vu l’état patrimonial du couple, mais là, on apprend qu’en plus il en a payé de sa poche en plus ! Mais on en reparlera plus loin.

Quoi qu’il en soit, on n’est toujours pas avancé sur le rythme de dépenses de M. Macron, qui semble bien gargantuesque…

II. Enquête Le Figaro 

Source : Le Figaro, 15/03/2017. très bonne enquête (suite au fait qu’Anticor a saisi la HATVP) qui aboutit aux mêmes conclusions que moi…

Trois zones d’ombre

Dans sa lettre adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, Anticor soulève trois questions principales:

1) «Comment peut-il se faire qu’après avoir eu en 2010-2013 des revenus supérieurs à 3.000 000 €, sa fortune déclarée en 2014 n’ait été que de 156.160 €?»

2) «Comment peut-il se faire qu’il n’ait eu en 2014 que 56.254,41 € sur son compte courant alors que plus de 3.000.000 € y avaient été crédités durant les trois années précédentes?»

3) «Enfin, où est passé le portefeuille lui ayant permis de toucher 561.582 € de revenus mobiliers en 2011-2012, car il n’apparaît pas dans sa déclaration de patrimoine?»

Des incohérences et des «bizarreries»

Contactés par Le Figaro, deux avocats fiscalistes ont accepté de se pencher sur les questions soulevées par Anticor. Tous deux relèvent des incohérences et des «bizarreries» dans la déclaration d’intérêts d’Emmanuel Macron.

Sur les 3 millions d’euros qu’il a gagnés entre 2010 et 2013, Emmanuel Macron a certes payé des impôts. «Sur les 3 millions, environ 1,4 million est parti en impôts», estime l’avocat fiscaliste Stéphane de Lassus. En théorie, il reste donc 1,6 million d’euros à Emmanuel Macron. Bien loin des 156 160 euros qu’il a déclarés. «Au bout du compte, il apparaît en effet comme très pauvre. Ce n’est pas très clair et c’est quand même bizarre d’avoir aussi peu», estime Stéphane de Lassus. Emmanuel Macron a souscrit un prêt de 350 000€ (en novembre 2011) pour faire des travaux dans la résidence secondaire de sa femme puis un autre prêt de 600 000€ (en septembre 2012) pour refinancer le prêt d’achat de sa résidence principale. En souscrivant ces prêts, il n’a donc pas «puisé» dans le 1,6 million qu’il lui restait. «Où est donc passé l’argent restant?», s’interroge Stéphane de Lassus.

Même son de cloche chez Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste et président de l’IREF (Institut de recherches économiques et fiscales): « Je pense qu’il y a un loup. On ne peut rien à dire avec certitude mais c’est incohérent et il n’est pas clair », explique-t-il. Avant d’ironiser: «Peut-être qu’il a tout dépensé mais alors il faut beaucoup dépenser!». Jean-Philippe Delsol précise: «Il peut aussi avoir tout économisé mais dans ce cas-là, ça devrait figurer dans sa déclaration». Selon les deux avocats, ces incohérences devraient déclencher un contrôle de l’administration fiscale.

Concernant les revenus de capitaux mobiliers qu’il a perçus (561.582 euros au total), les deux avocats estiment que ce sont probablement des distributions de dividendes de la banque Rothschild. Cette forme de rémunération étant souvent utilisée dans le secteur bancaire.

Hélas, on n’est pas plus avancé…

III. Enquête Valeurs actuelles 

Valeurs Actuelles ayant enquêté, va-t-on enfin savoir ? Réponse dans le numéro du 16/03, l’équipe de campagne de Macron leur ayant répondu :

Bon, ok : impôts + travaux + “le pôv s’est appauvri par la politique” (non ! Il s’est appauvri par ses dépenses ahurissantes ; la politique a simplement fortement diminué ses revenus, nuance)

Je ne comprends pas qu’on puisse avoir quelqu’un dire “vous dites n’importe quoi, cela ne correspond à aucune réalité” – et ne pas demander “mais quelle est la réalité de la dépense quotidienne alors ?”…

Bref, la face cachée reste cachée…

IV. Yann Moix va-t-il y arriver chez Ruquier ?

Je dédie ce passage de “On n’est pas couché” recevant , porte-parole d’Emmanuel Macron au grand Pierre-Emmanuel Barré, on comprendra facilement pourquoi… 🙂

On notera déjà l’arnaque du “Emmanuel Macron a publié sa déclaration de patrimoine”, “il joue la TOTALE TRANSPARENCE et c’est le seul candidat qui fait ça” (1’30), alors que c’est la HATVP qui l’a fait, vu que c’est désormais une obligation quand on devient ministre. Hamon a fait la même chose d’ailleurs, Fillon aussi, et on aura celle des autres candidats à la fin du mois…

Et zou, les éléments de langage pour noyer le poisson :

“Ce n’est pas un homme d’argent” (1’37)

“il a divisé par 10 son salaire” (1’42)

“il a fait des travaux au Touquet” (3’35)

Bravo à Yann Moix à 3’36 : “On parle de quelqu’un qui a dépensé 1,5 M€ en 2 ans” (soit 2 000 € par jour), c’est exactement ça. allez, disons en 1,2 M€ en 2,5 ans, ça fait plus d’un Smic par jour en effet…

A 3’58, attaque classique à la Cahuzac “C’est malhonnête” de poser la question…

Bref, on voit pour le 357e fois que “faire de la politique autrement”, c’est simplement “avoir d’autres personnes identiques pour faire la même politique”…

On soulignera le fabuleux “Merci d’avoir répondu” à la fin… Oui, merci pour ces lumières Christophe Castaner, du vrai député PS à l’ancienne :

Au fait, vu au passage chez Ruquier (merci à l’Obs, groupe Le Monde):

Tout va bien avec la presse

V. Gros moquage du JDD

Et nous avons donc eu ce 19 mars le JDD (Groupe Lagardère), revenant pour la 3e fois sur le patrimoine Macron, avec aujourd’hui Laurent Valdiguié en pompier tentant d’éteindre l’incendie – le titre “Circulez, y’a rien à voir” est un poème :

Chapeau bas. Analyse !

5-1/ L’action magique à 16 €

La première partie porte sur un point accessoire, dont j’ai parlé dans ce billet, sur Rothschild : où sont les actions qui procurent 560 000 € de dividendes à Macron. Le JDD analyse :

Et en effet, j’ai montré que c’est l’action Rothschild qui permet ça, mais elle est achetée et vendue 16 euros :

isf-macron

Un vrai problème fiscal que ces cessions / donations déguisées…

Or, le JDD met en rouge, tranquillement, qu’on voit “le dividende d’une action sans valeur” – 560 000 € en deux ans !!!!

SANS VALEUR ? Et c’est là qu’il y a un vrai sujet fiscal à mon sens (amis fiscalistes, votre avis est le bienvenu), qui n’est pas lié à Macron (c’est pour tous pareil), ni même à Rothschild (c’est le cas dans d’autres banques d’affaires) : on ne peut soutenir sérieusement qu’une telle action est sans valeur ! Elle a au contraire une valeur de plusieurs millions d’euros, à l’évidence, pour avoir une vision honnête du patrimoine…

Parce que sinon, moi, je veux bien faire une offre aux associés de Rothschild sur leur action à 16 € : pas 17 €, non, pas 18 €, non, pas 20 €, non, pas 25 €, pas même 30 €, mais, ATTENTION – le chèque est prêt, je ne plaisante pas :

TRENTE-DEUX euros, oui, je dis bien 32 €, le double de la “valeur” ! Mais je n’en prendrai qu’une, deux à la rigueur, donc faites vite, il n’y en aura pas pour tout le monde

P.S. Je reste quand même dubitatif. On avait vu dans ce billet que M. Macron possédait 20 actions de la société Financière Rabelais (Source)  à 18 610 € chacune, je pensais que l’argent venait de là…

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Mais passons, et revenons au patrimoine de M. Macron : avec quelques nouvelles informations :

D’abord, on notera la technique éculée de manipulation : “tu penses comme le FN”.. Le journaliste met donc Philippot en avant (bravo pour la pub) pour le SMIC par jour, sachant que ce même journaliste qui prétend avoir “résolu l’affaire” n’a absolument aucune idée du chiffre réel…En revanche, on apprend ça :

Ah, VOILA ENFIN quelques informations. Quatre en fait, que nous allons détailler.

5-2/ 1 500 000 € de gains nets d’impôts en 2 ans

Première ligne, il a bien gagné en net 1,5 million d’euros en 2011-2012 ; on le savait, mais là, c’est très clair.

5-3/ 500 000 € de travaux dans la maison de sa femme au Touquet

isf-macron

En 2011, rappelons que M. Macron doit environ 850 000 euros pour son appartement parisien.

Et donc, quand il touche le pactole, il ne rembourse pas le crédit, mais décide de faire la bagatelle de 500 000 euros de travaux dans la maison de sa femme, où ils vont certains week-ends..

J’avoue que je ne savais pas trop qu’on pouvait faire 500 000 € de travaux dans une maison – mais je ne suis pas du métier… On apprend ici ceci :

Ça fait quand même cher la lampe…

… ou la cuisine équipée (Source)

Petit souci, vous notez que le JDD ne précise pas que la majorité des travaux ont été financés avec un crédit de 350 000 € (1ère ligne) :

isf-macron

Ainsi, M. Macron n’a a priori payé cash que 150 000 € de travaux…

Je rappelle aussi que :

1/ c’était la maison du père de Madame Macron, qui ne frisait en rien l’indigence. Il ne devait pas vivre dans une ruine ;

2/ ils ont estimé cette maison (appelée Monejan) après les travaux à 1 200 000 € avant de se faire (un peu) redresser par le fisc.

On reste donc un peu dubitatif sur ces estimations…

Ceci étant, une des explications de cette frénésie est peut-être l’ambition de M. Macron au Touquet – où il a cherché à se faire élire maire à 30 ans, sous l’étiquette UMP, comme le rappellent les Inrockuptibles…

Déjà, la folie des grandeurs… ?

5-4/ 250 000 € de travaux dans son appartement parisien ??

Le JDD annonce donc 250 000 € de travaux de plus dans l’appartement parisien de M. Macron.

Et là, il y a encore un problème.

Passons sur le fait qu’une personne endettée de 850 000 € fasse 750 000 € de travaux dans 2 maisons, pourquoi pas.

Mais en 2014, M. Macron a annoncé à la HATVP seulement 70 000 € de travaux dans cet appartement :

macron

et à ce moment-là, il n’a que 270 000 € de placements financiers :

macron

Alors, se posent de nouveau des questions :

Mais en fait, le plus gros problème est que cela rend insoluble le prix de cet appartement :

Moi, je ne sais pas faire… Même s’il a “acheté cher”… (Le Canard enchaîné 01/06/2016)

macron

Il est urgent enquêter sur l’identité du vendeur de 2007, même si on voit mal pourquoi quelqu’un d’aussi pauvre que Macron en 2007 paierait aussi cher son appartement.

5-5/ “Un grand train de vie”

Je remets le JDD :

On a donc l’aveu qu’il a mené “un grand train de vie”, ce qui rejoint ce que disait son porte-parole le mois dernier dans le même journal :

macron

Et donc pour le train de vie, on aurait donc : 1 500 000 € – 150 000 € (Travaux hors emprunt au Touquet) – 250 000 € (Travaux à Paris – mais je reste dubitatif) = 1 100 000 € – 100 000 € d’annuités d’emprunts = 1 000 000 € dilapidés en 2 ans et demi, cela fait 1 100 € dilapidés par jour, soit un SMIC par jour

Bref, chez Macron :

P.S. vous aurez enfin noté les mêmes éléments de langage dans le JDD (il s’est appauvri – oui, on l’a bien vu, mais en claquant 1 Smic par jour, pas à cause de la politique, pour une raison évidente : il est déjà à patrimoine négatif -ou presque- le jour de sa nomination en tant que ministre en 2014).

VI. Questions simples à poser à Macron

Macron a annoncé qu’il était le candidat des classes moyennes et populaires :

C’est encore mieux en vidéo :

Amis journalistes, il semble donc important de lui poser les bonnes questions – parce que cette affaire commence à être ridicule…

D’abord, cette histoire se résoudrait facilement si vous demandiez à “M. Transparence” de bien vouloir remplir ceci, on aurait la réponse (au pire juste la dernière colonne) :

21 chiffres, même en ordre de grandeur, cela n’est pas infaisable – ce sont des calculs qu’il a forcément réalisés chaque année pour voir s’il était assujetti à l’ISF…

Les questions les plus importantes à poser à M. Macron sont donc :

En bonus, je vous recommande cet article d’Emmanuel Levy dans Marianne sur la prix d’ami que Macron à payer pour démissionner de la fonction publique, dans laquelle il est resté moins de 7 ans…

VII. La Team Macron

Dernier point.

Il faut croire que ces questions ont sacrément dérangé la “Team Macron”,  équipe de campagne de M. Macron :

qui a tweeté ceci à propos de mes articles sur Macron :

C’est là où on se demande s’ils sont encore dans la même dimension que nous, ne reconnaissant même pas la réalité de leur propre dépôt au greffe du Tribunal de commerce :

Dans ces conditions, face à des gens ne répondant pas aux questions simples et assez normales que je pose (quitte à démontrer que je me trompe – même si je ne suis sûr de rien), et qui me diffament publiquement en retour, je vais demander rapidement conseil à mon avocat sur la meilleure conduite à tenir…

Source: http://www.les-crises.fr/la-fausse-fausse-affaire-des-trois-millions-evanouis-de-macron/


Revue de presse du 20/03/2017

Monday 20 March 2017 at 03:40

Merci à nos contributeurs pour leur moisson.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-20032017/


Arrêt Sur Images : du grand Samuel Laurent…

Sunday 19 March 2017 at 16:18

Le 10 février, Samuel Laurent, créateur du Décodex était chez Arrêt sur Images, avec Ruffin.

Je vous recommande vivement cette émission, dont voici le Best Of (avec ma réponse) :

Elle est consultable ici (vous pouvez la voir en prenant un abonnement à 1 € pour le mois, pour tester tout le site).

Annexe : vous avez ici la preuve que le 19/03, le résultat délirant des Décodeurs sur les résultats de l’élection américaine (6 millions de voix de moins pour Clinton en 2016 que pour Obama en 2012 – alors que le total est le même) est toujours en ligne, malgré le fait qu’à plusieurs reprises cela leur a été signalé (ici, ici ou ici pour avoir les détails).

Enfin, hier, Samuel Laurent était sur France Culture, dans un débat féroce entre lui et quelqu’un encore plus d’accord que lui avec lui-même – une autre émission savoureuse :

J’ai donc demandé à la journaliste de France Culture, Caroline Broué @cbroue (qui a posé plein de très bonnes questions, vous jugerez les réponses…) si, déontologiquement, si elle comptait faire une autre émission avec 2 personnes contre le Décodex, pour équilibrer :

Si vous êtes d’accord avec ma démarche, vous pouvez appuyer celle ci en tweetant à la journaliste ce message (évidemment en restant poli et respectueux) :

@cbroue, je soutiens la demande de @OBerruyer de participer à un match “retour” avec des opposants au #Décodex

Elle a peut-être eu du mal à trouver des journalistes critiques pour intervenir, mais donner la parole aux premiers concernés pourrait bien intéresser les auditeurs, non ? Je compte sur vous – merci d’avance !

P.S. : ah, au fait, un petit détail (mais qui sera probablement complété, les fiches du week-end sont souvent mises à jour la semaine) à propos de l’intervenant Jérôme Bouvier, présenté seulement comme journaliste, fondateur de l’association “Journalisme et Citoyenneté” qui organise tous les ans les “Assises du journalisme” : il est aussi ancien Médiateur de France Inter et, a priori, toujours conseiller au cabinet de la Ministre de la Culture et de la Communication (Source) chargé de la presse et de l’éducation aux médias :

 

Source: http://www.les-crises.fr/arret-sur-images-du-grand-samuel-laurent/


[Entraide] Professionnels de l’audiovisuel Ina Mediapro, bilingues anglais

Sunday 19 March 2017 at 14:25

Bonjour

Nous avons des besoins importants et très urgents pour différents projets ce week-end.

Nous comptons donc vraiment sur vous…

Professionnels de l’audiovisuel (Ina Mediapro)

Nous avons aussi besoin d”une personne professionnelle de l’audiovisuel pour recherche un document d’archive de télévision. Je pense que cela se trouve dans le service professionnel Ina Mediapro.

Bilingue anglais

Nous avons aussi besoin de 1 ou 2 personnes bilingues en anglais, ayant du temps dans la semaine.

=> Contact

Contactez-nous ici en indiquant en objet le sujet sur lequel vous vous proposez…

Merci d’avance aux volontaires ! 🙂

(ne m’en veuillez pas si je ne réponds pas tout de suite, vos propositions sont enregistrées et utilisées en fonction des besoins, merci !)

P.S. si on ne répond pas tout de suite, excusez-nous, n’hésitez pas à re-proposer une 2e fois, c’est très dur niveau temps pour moi…

Merci encore à tous (vos soutiens sont vraiment très précieux)

On les aura !

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-professionnels-de-laudiovisuel-ina-mediapro-bilingues-anglais/


Alep, la douleur et la honte, par Leslie Varenne

Sunday 19 March 2017 at 00:30

Source : Iveris, Leslie Varenne, 08-02-2017

Alep, capitale économique d’un pays en guerre. Alep, berceau de la civilisation, inscrite au patrimoine de l’humanité depuis 1986, se dispute avec Jéricho le titre de l’une des plus anciennes villes du monde. Alep, dès l’arrivée : des ruines. Pour s’y rendre depuis Beyrouth, il a fallu emprunter une route ouverte par l’armée contournant les zones toujours en conflit, traverser un désert peuplé de postes militaires et de villages abandonnés aux maisons éventrées, comme un avant-goût du spectacle de désolation à venir. Alep, sans eau ni électricité puisque les djihadistes ont coupé l’approvisionnement à partir de l’Euphrate et plastiqué la centrale électrique. Vingt-cinq jours après sa libération, le bruit des roquettes et des missiles s’est tu et la vie tente difficilement de reprendre le dessus. Désormais, pour des décennies et pour des générations d’Alépins, il y aura un avant et un après la guerre, un avant et un après juillet 2012. C’est à cette date que des groupes armés divers et variés [1] venus des quatre coins de la planète, ont envahi puis occupé les quartiers Est et Sud et assiégé la totalité de la ville. Avant, le gouvernorat de la région d’Alep comptait entre six et sept millions d’habitants et la ville environ trois millions, quatre ans et demi plus tard, entre les morts, les exilés et les déplacés internes, le nombre d’Alépins a été divisé par deux. Avant quinze zones industrielles employaient un million de salariés ; il y avait un hôpital réputé dans tout le Moyen-Orient ; un centre historique avec le plus grand et le plus ancien souk du monde, 4000 ans avant Jésus Christ, attenant à la mosquée des Omeyyades, monument classé appartenant au culte musulman et chrétien. De tout cela, il ne reste que des gravats… [2]

Mosquée des Omeyyades

L’humanité en ruines

Les imams sunnites de la mosquée des Omeyyades servent de guides pour commenter l’étendue du désastre : « ils ont occupé la mosquée pendant trois ans de 2013 à 2016 ». Qui est ce « ils » ? « D’abord, il y a eu l’Armée syrienne libre (ASL), ensuite Daech et enfin al-Nosra.» Ces religieux, comme tous les Syriens rencontrés, ne font pas de différences entre ces divers groupes, « ce sont les mêmes » répètent-ils inlassablement. Pour les désigner, les Alépins emploient un seul mot : « terroristes ». La délégation d’imams poursuit : « dès qu’ils sont entrés dans les souks, ils les ont fait exploser. » Puis les religieux désignent l’endroit, au fond de la salle de réception, d’où ils lançaient les roquettes et où se tenaient les snipers qui tiraient sur les civils. Ils montrent également les tranchées et les tunnels creusés avec des excavateurs sous cette église byzantine construite en 627 et transformée en mosquée au 13ème siècle. Lorsqu’au détour de leurs déprédations, ils trouvaient des antiquités, ils s’en emparaient pour les revendre. Et comme si cela ne suffisait pas, avant de partir, ils ont incendié ce qui n’était pas encore complètement détruit. « Ces gens-là », poursuit un imam « n’ont aucune relation avec le spirituel ni avec l’islam, l’idée est d’effacer les traces des civilisations chrétiennes et musulmanes. » Devant les visages dépités des personnes contemplant le désastre, un autre religieux tente de rassurer « la décision de restaurer cette mosquée est prise. Ce ne sont pas les pierres, c’est « l’être » syrien qui fait le monument. Nous sommes des bâtisseurs, nous reconstruirons. » A côté des Omeyyades, dans le centre historique, les djihadistes ont utilisé 40 tonnes d’explosifs pour faire sauter l’école Sultanieh, le Carlton construit par les Turcs puis les Français, le tombeau du fils de Saladin ; le hammam de l’époque ottomane, le caravansérail… Le centre-ville historique n’est pas le seul touché. Midan, le quartier arménien du Nord de la ville était une ligne de front, il ressemble à un paysage d’après tremblement de terre. Le député de cette circonscription, Jirair Reisian, décrit le quotidien de ces années de guerre : « les années les plus noires ont été celles de 2013 et 2014. Chaque fois que nous sortions, nous ne savions pas si nous allions revenir. Un jour, en moins de 12 heures, 80 roquettes sont tombées ici. Des églises arméniennes ont été détruites. » Les Arméniens se sont installés en Syrie après le génocide de 1915, compte tenu du rôle joué par la Turquie dans la guerre en Syrie, cette communauté a eu l’impression de revivre l’impensable, « Nous nous sommes dit, ça recommence ! ».

La triple peine

Non seulement les Syriens doivent contempler chaque jour leur ville en ruines mais ils doivent aussi affronter un quotidien difficile. Sans eau, il a fallu creuser des puits dans les cours des maisons, des hôpitaux, des lieux de cultes. Sans électricité, il a fallu s’équiper de groupes électrogènes, le bruit de ces engins résonne dans toute la ville. Ces machines fonctionnent au gasoil et avec la guerre il a eu l’inflation, la dépréciation de la livre syrienne. Alors les Alépins se regroupent dans une seule pièce et ne se chauffent qu’une à deux heures par jour. Avant-guerre, un euro valait environ 65 livres syriennes, aujourd’hui un euro est égal à 547 livres. Avant-guerre, avec un dollar une famille achetait cinq paquets de pain. Après la guerre, elle pourrait en acheter quinze, mais qu’importe puisque la majorité des gens est ruinée [3] . Après six années de conflit, les riches ont épuisé leur bas de laine et les pauvres n’ont toujours rien. Toutes les usines sont à terre et 85% de la population est au chômage. En Syrie, les communautés religieuses ont encore un rôle social, sanitaire et éducatif, elles offrent paniers repas, ampères, vêtements et des cours pour les enfants. Les hôpitaux et cliniques privés des congrégations de chrétiens soignent, sans distinction de religion, tous les malades et les blessés de guerre. Mais en plus du dénuement, du nombre de patients à traiter, dont beaucoup touchés par des éclats d’obus, tous les hôpitaux qu’ils soient publics ou privés doivent faire face à un autre mal : l’embargo. Cette mesure décrétée par les USA et l’Union européenne interdit toutes transactions commerciales avec la Syrie sans aucune distinction. Aucun habitant de ce pays, aucune organisation caritative ne peut recevoir un chèque, un don, un virement Western Union. Pire encore, impossible pour les hôpitaux d’obtenir des médicaments et des pièces de rechange pour les scanners ou les IRM. Avec la guerre, les médecins rencontrés estiment qu’un Syrien sur deux a besoin de soins sanitaires, mais les compagnies étrangères ne coopèrent plus pour entretenir le matériel, ne livrent plus de médicaments. La Syrie était productrice de génériques, 70 % de ces médicaments étaient fabriqués à Alep, mais les usines ont été détruites… « Nous manquons de tout, de scanner, d’IRM, d’appareils de radiologie, de petits consommables, d’antibiotiques de dernière génération, nous ne recevons aucun soutien, hormis l’OMS et l’Unicef qui nous ont un peu aidé, mais c’était symbolique, et les Russes qui nous donnent aussi quelques médicaments. L’embargo pourrait s’imposer à tout mais jamais aux matériels médicaux. » déclare le directeur du CHU. Monseigneur Dionicio Antonio Chahda partage la même colère : « Tous les biens même ceux de l’église sont sous embargo. Nous sommes en train de souffrir pas seulement de la guerre, certes les lancements de missiles se sont arrêtés, mais nous avons une autre guerre : le manque de tout. Alep est une ville morte, dommage il n’y a pas une lumière d’espérance pour croire que la vie normale va reprendre. Les Américains sont venus nous voir, nous leur avons dit : laissez-nous tranquille et nous saurons construire notre vie. » [4]

La guerre gagnée

Ici, dans une clinique tenue par une congrégation catholique, une maman portant le foulard implore les sœurs de prier pour la survie de son enfant blessée à la tête par des éclats d’obus. Là, à un poste de douane, c’est un commandant de police alaouite qui prend le thé avec son supérieur, un colonel sunnite. Dans les rues d’Alep, se croisent des femmes en burqa, en foulard, têtes-nues, ni plus, ni moins qu’avant-guerre. Les nombreux experts arabisants qui ont déversé leur « science » à longueur de colonnes et sur les plateaux de télévision, en expliquant doctement cette guerre comme un conflit entre sunnites et alaouites devraient se rendre en Syrie pour entendre et voir. Les manifestations religieuses sont encore œcuméniques, catholiques, protestants, musulmans, chrétiens d’Orient s’y côtoient. Le député de Midan constate que rien n’a changé « Il y a eu des manipulations pour faire de ce conflit un problème de religion, mais c’est pareil qu’avant. » Sur ce sujet, au moins, il n’y aura pas d’avant et d’après.

La mystification

Tout au long de ce voyage et qu’elles que soient les personnes rencontrées, dans les hôpitaux, les lieux de culte, dans la rue, tous les Alépins tiennent le même langage « s’il vous plaît, ne mentez pas, dites seulement ce que vous voyez, ce que vous entendez. Soyez honnêtes. » Ce leitmotiv revient comme une supplique. Car, en plus de la guerre et de ses horreurs, aucune famille n’a été épargnée par un drame, en plus de l’embargo, les Syriens ont souffert de la manière dont ce conflit a été traité par les médias occidentaux. La couverture des événements de ce qui a été appelé « Alep Est » en est la démonstration. Pendant la guerre, 25% du territoire de la ville, quartiers Est et Sud, était occupée par les djihadistes, le reste étant sous contrôle gouvernemental. Selon les médecins rencontrés, il y a eu dix fois plus de morts à l’Ouest qu’à l’Est à cause des tirs de roquettes, de missiles et de bonbonnes de gaz remplies de clous. Mais la compassion occidentale ne s’est tournée que vers les populations des quartiers Est. Or, tous les Alépins ont vécu les mêmes affres et une minorité seulement soutenait les groupes armés. Lors de la libération d’Alep, sur les 140 000 personnes qui vivaient encore en zone occupée, seules 35 000 ont choisi de rejoindre Idlib, une ville sous l’emprise d’al-Nosra, les autres sont allées se réfugier du côté gouvernemental.

Jean-Marc Ayrault et Brita Hadji Hassan à Paris le 30 novembre 2016

Un autre événement a provoqué l’ire des Syriens. Un homme, sorti de nulle part, Brita Hadji Hassan, soupçonné d’avoir des liens avec al-Nosra, s’est présenté comme le maire d’Alep Est devant tous les médias internationaux. Les Alépins sont restés médusés lorsqu’il a été reçu sous les lambris du Quai d’Orsay par le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault. Un député, Boutros Merjaneh raconte sa stupéfaction « J’ai découvert son existence lorsqu’il est arrivé en France et j’ai mis trois jours à savoir qui il était. En réalité, il travaillait à la direction de la communication de la mairie. Pour être maire d’Alep, il faut être né ici, or lui est de la région d’Idlib. Que les autorités françaises reçoivent de cette manière un homme sans qualité est simplement inacceptable. » Mieux encore, l’affaire tout aussi inacceptable, voire surréaliste, de trois députés français, dont une ancienne ministre, Cécile Duflot, Patrick Menucci et Hervé Mariton tentant d’entrer sans visa en territoire syrien, via la Turquie, le chemin qu’emprunte les djihadistes, accompagnés d’un faux maire ! Et le député Merjaneh de conclure « si ces députés veulent venir ici, je suis prêt à les accueillir et ils auront leurs visas de manière légale. »

La trahison

De nombreux Syriens sont francophones et étaient, avant la guerre, très attachés à la France, à sa culture, mais les positions de Paris dans le conflit syrien les ont profondément heurtés. Ils sont amers « la France nous a poignardé dans le dos » « Nous nous sentons trahis » « Nos enfants seront anglophones ». Etre Français et marcher dans les ruines d’Alep, s’entretenir avec des habitants, rencontrer les blessés de guerre, c’est un peu comme porter sa honte en bandoulière. En armant « les rebelles » en soutenant, contre vents et marées, une « opposition » coupable de tant de crimes contre l’humanité, en privilégiant son alliance avec les pétromonarchies qui financent les djihadistes, une nouvelle fois, la France s’est placée du mauvais côté de l’histoire. Dans ce pays berceau de la civilisation, le peuple a la mémoire longue…

Leslie Varenne
Directrice de l’IVERIS

[1] Il y a eu jusqu’à 93 groupes armés dans Alep, dont les principaux sont : l’Armée syrienne libre (ASL) Daech, (Organisation de l’Etat islamique (EI)) et le Front al-Nosra, filiale d’al-Quaeda, rebaptisé Fatah el Chaam, mais les Syriens n’ont cure de cette nouvelle appellation et continuent d’utiliser le nom al-Nosra.

[2] L’auteur de ces lignes, s’est rendue à Alep pour accompagner une mission humanitaire composée de quatre chirurgiens en cardiologie : Victor Fallouh, Antoine Salloum, Daniel Roux et le député Gérard Bapt, qui était présent en tant que cardiologue et non en tant que parlementaire.

[3] C’est une valeur pour l’exemple, en Syrie, le pain est un produit soutenu par l’Etat.

[4] C’est la sénatrice démocrate, Tulsi Gabbart, qui a rencontré Monseigneur Dionicio Antonio Chahda.

Source : Iveris, Leslie Varenne, 08-02-2017

Source: http://www.les-crises.fr/alep-la-douleur-et-la-honte-par-leslie-varenne/


L’Intox du Monde sur mes soi-disant 600 “articles erronés supprimés”

Saturday 18 March 2017 at 08:06

Il est quand même intéressant de voir jusqu’où peut désormais aller une équipe non contrôlée dans ce qui est probablement le plus influent quotidien français.

Plan :

I. La rumeur malveillante des Décodeurs

Pris dans mes analyses du patrimoine Macron (billet du 24 février) et du révisionniste ukrainien invité à l’Université d’Assas, je n’ai pas vu sur le moment l’incroyable rumeur lancée par l’équipe des Décodeurs du Monde sur Twitter.

Le 21 février, j’ai sorti l’information sur le blanchissement “verdissement” du site Doctissimo le jour d’un accord Le Monde/Doctissimo (un hasard selon les Décodeurs). Plus intéressant, je montrais dans une mise à jour en fin d’article que, pris la main dans le pot de confiture, la première réaction de Samuel Laurent et d’Adrien Sénécat était de mentir se tromper :

samuel-laurent

Je constate que c’est en réponse immédiate à mes démonstrations qu’ils ont commencé à lancer leurs rumeurs malveillantes – totalement non vérifiées (aucun journaliste du Monde ni aucun membre de l’équipe des Décodeurs ne m’ayant a priori contacté…)

samuel-laurent

(pour l’anecdote, on notera qu’un des rares retweets émane de Rudy Reichstadt, un des “copains de ce blog”, mais on en reparlera)

samuel-laurent

samuel-laurent

Amusant de voir que je suis accusé de faire “campagne” contre Le Monde maintenant, alors que tous les jours leur Décodex me diffame…

samuel-laurent

hein ?

samuel-laurent

hein ?

samuel-laurent

samuel-laurent

Notez, l’avantage avec ceci :

samuel-laurent

C’est qu’ils montrent bien que mon cas a été “longuement étudié” et que le classement original en rouge ne relevait pas de l’erreur. Le tout, sans avoir pris la peine de me contacter une seule fois pour me demander des explications, ou, plus largement, m’interroger sur mon blog, sa philosophie, ou ma vision de la Russie par exemple… Mais merci à eux pour ce tweet, cette information me sera très utile pour la suite.

II. La diffusion de la rumeur

Au vu de la notoriété du Monde, du coup, plein de gens y croient, ce qui pourrit ma réputation sur les réseaux sociaux :

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

J’adore surtout le :

samuel-laurent

Ben oui, j’ai que ça à faire dans la vie, répondre aux Décodeurs du Monde, aux Décodeurs de Libération, et pourquoi pas bientôt aux Décodeurs du Figaro, aux Décodeurs de Ouest-France, aux Décodeurs du Bulletin municipal de La Bourboule... – il va falloir que j’embauche ? Je rappelle que j’analysais le patrimoine Macron à ce moment-là – j’avais prévu de faire une réponse argumentée à ces accusations juste après.

Il s’est aussi trouvé des journalistes mainstream pour venir m’interroger sur la base de cette rumeur (comme quoi ils semblent plus intéressés par mes archives que par le comportement des Décodeurs, les erreurs du Monde ou les questions que je soulève régulièrement ici…)

Mais il y a mieux. C’est qu’en plus il s’est trouvé des personnes du côté “alternatif” pour donner foi à ces rumeurs (sérieusement, ils croient les tweets des Décodeurs du Monde ? Hey, Les Décodeurs, il se passe quoi quand un site Rouge diffuse une rumeur émanant de vous ?) et me faire la leçon ! Mention spéciale à Slobodan Despot sur Antipresse – encore un qui se croit autorisé à calomnier sans prendre la peine de me contacter. Comme quoi, les médias alternatifs peuvent évidemment rivaliser en bêtise avec les grands médias…

samuel-laurent

C’est vraiment à croire que tout le monde perd tout sens éthique et tout goût de la Vérité…

Et la rumeur arrive finalement sur mon propre blog :

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

samuel-laurent

En conséquence, je suis obligé de devoir me justifier auprès de mes propres lecteurs – temps qui est évidemment pris à la rédaction d’articles de fond (j’avais prévu de faire un billet sur le patrimoine de Fillon ce week-end, eh bien tant pis…)

III. La tentative “d’officialisation” de la rumeur…

Mais comme Twitter ne suffit pas, les Décodeurs sont carrément passés à l’article sur lemonde.fr, voici le début de la 5e partie de : Les mille et une ruses de l’industrie de la désinformation (archive de ce monument), par Adrien Sénécat :

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[…]

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Soyons honnêtes, Antipresse est largement battu… On est donc passé à ce stade dans la 4e dimension – on va voir pourquoi dans la prochaine partie. Mais le sentiment d’impunité de ces gens-là est stupéfiant.

Pour être bien clair, Adrien Sénécat a même tweeté (archive) spécifiquement la partie qui parle de moi avec une copie d’écran commençant par mon nom :

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Une certaine conception du journalisme…

Tweet bien entendu retweeté immédiatement par Samuel Laurent à ses 110 000 followers…

Un tel monument se devait donc d’être retweeté immédiatement par quelques autres « copains du blog » : Rudy Reichstadt (c’est lui Conspiracy Watch), Nicolas Hénin, Jacques Raillane, Adrien Saumier, Evan O’Connell. Comme ils sont clairement obsédés par nous (la réciproque n’étant en rien vraie), nous allons d’ailleurs apprendre à mieux les connaître :

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IV. Pourquoi c’est faux

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Alors nous allons mettre un peu les mains dans le cambouis du blog…

4-1/ Le scoop des décodeurs : une table des matières complètement buggée

Le blog a été entièrement refondu en 2012, au bout d’un et demi d’existence (promis, c’était bien plus moche au début… 🙂 ).

Il y avait beaucoup de choses à faire, et le budget était limité.

Un des nombreux problèmes à résoudre à l’époque était de s’y retrouver un peu mieux dans les articles – il devait y en avoir alors 300 environ.

Je m’étais dit qu’il serait bien d’avoir une table des matières listant ces articles, classés par catégorie.

À la toute fin de la refonte, le développeur s’y essaya et bricola un petit truc : une telle liste, qu’il fallait remettre à jour à la main via un bouton.

En fait, cela ne m’a pas satisfait : je me suis rendu compte que cette liste aride n’était finalement pas du tout pratique ni conviviale, et qu’il valait mieux utiliser à la place les mots clés des articles (tags). La table semblait de plus avoir des erreurs. Le développeur me proposa un devis pour arranger tout ça, mais je n’avais plus de budget, et cela resta comme ça. Je mis cette table imparfaite dans un coin et je ne m’en occupais guère. J’ai dû la mettre 3 fois à jour via le bouton, la dernière fois au début de 2015.

Bien entendu, à l’époque, avec près de 2 000 articles, c’était devenu un magma totalement inutilisable. En 4 ans, je n’ai pas souvenir d’avoir reçu un seul mail à son sujet, personne ne l’utilisait.

Et donc, si je comprends bien, à je ne sais quel moment de 2017, les Décodeurs sont venus sur ce blog, ont trouvé cette table, ont dû la télécharger chez eux (faites comme chez vous les gars), et ont dû monter une application pour tester ces 2 000 liens environ. Le fait que la table ne contenait pas d’articles postérieur au début de 2015 ne semble pas les avoir gênés. Et ils ont donc trouvé d’après eux 650 liens morts (vous pensez bien que je n’ai jamais perdu mon temps à faire ça).

Je demande à tout un chacun de bien analyser : on a des journalistes et des informaticiens, payés par le Monde, qui sont venus se servir sur ce blog et ont décidé que, durant la campagne présidentielle, l’urgence était d’analyser une table des matières viciée sur le petit blog d’Olivier Berruyer. Et après ils se sont dit : “Tiens, si on affichait sur Lemonde.fr la liste de ces articles supprimés !” 

J’avoue qu’à ce stade de n’importe quoi, il vaut mieux utiliser l’humour pour illustrer cette police de la pensée :

4-2/ Et sérieusement, il y a quoi dans ces 650 liens ?

Que contient la liste des Décodeurs ? Eh bien, c’est assez simple.

Une minorité de liens correspond en effet à des articles supprimés.

Et on voit très bien lesquels : ce sont surtout les miscellanées et revues de presse de 2014.

Et il y a une bonne raison à leur suppression : ils sont obsolètes !

Les miscellanées comprennent des interventions vidéos dont beaucoup ont été supprimées, ou qui, de technologie Flash, ne vont bientôt plus marcher, cette technologie étant mourante :

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Soucieux de la qualité offerte aux lecteurs du blog, ayant constaté que ces articles avaient quasiment tous reçu ZÉRO visite dans l’année précédente, et comme ils ne présentent plus guère d’intérêt (sauf pour la famille d’Olivier Delamarche pour l’entendre parler de Ben Bernanke lors de la réunion de la Fed de fin 2013 ou celle de Philippe Béchade pour l’évolution de la Bourse en mai 2014) ils ont été supprimés – comme je l’avais dit à l’époque

De même les revues de presse hebdomadaires de 2014 (normales ou sur l’Ukraine) marchaient très mal, beaucoup de liens étant désormais morts. On trouve aussi des articles où je reprenais une vidéo Youtube en 2013, et où la vidéo a été supprimée deux ans plus tard. Je ne vais évidemment pas garder un article qui ne marche plus pour les beaux yeux du Monde. Ou conserver mes demandes d’entraide collaborative (“je cherche un traducteur”) de 2013 en ligne…

Aussi, quand bien même quelques Revue de presse / Miscellanées auraient été encore accessibles, ça n’était pas le cas pour la grande majorité, et n’ayant pas le temps de faire du cas par cas, j’ai tout simplement supprimé tous ceux qui étaient un peu désuets – ce qui représente en effet une quantité non négligeable d’articles.

Le reste des liens du Monde est très intéressant. Car je repère dans la liste des Décodeurs à vue d’oeil une majorité d’articles n’ont JAMAIS ÉTÉ PUBLIÉS, car ils sont toujours en mode BROUILLON et d’autres, je ne sais pas ce que c’est – beaucoup d’articles brouillon n’étant même pas terminés, voire même pas commencés, il n’y avait que le titre. Et encore, parfois c’est un titre pour me faire rire qu’a mis une des personnes qui reprend les articles, à évidemment ne jamais publier tel quel. Donc, c’est sûr que les Décodeurs ont eu du mal à retrouver la trace d’articles jamais publiés sur le blog… (quand je pense au temps qu’ils ont dû perdre là-dessus). Je me demande surtout d’où ils sortent ceci – ont-il piraté mon blog ? est-ce aurait eu un gros bug dans la Table des Matières qui m’avait totalement échappé (je n’en sais rien, je l’ai supprimée), ont-il récupéré ceux-ci d’une autre matière, je n’en sais rien…

Autre cas : il est arrivé que certains de ces brouillons soient publiés par accident, alors que je les initiais juste pour les rédiger plus tard. Si vous êtes abonné par mail, vous avez déjà dû recevoir une alerte, et vous constatez que le lien est mort quand vous cliquez dessus – car je m’en rends compte immédiatement et je retire alors le brouillon publié. Je vous présente d’ailleurs au passage mes excuses pour ces petites erreurs de manipulation. Bref, cela peut générer des articles qui semblent avoir été publiés puis retirés, mais qui étaient en fait vides… Et qui le resteront si, comme parfois, je ne rédige finalement pas l’article faute de temps.

Enfin, point important, face aux difficultés d’indexation avec Google dont j’ai déjà parlé, une opération d’amélioration du référencement a eu lieu (SEO) ainsi qu’une opération de codification interne des articles. Toujours pour le même problème : il y a trop d’articles sur ce blog (plus de 3 000 désormais), et les lecteurs ont parfois des soucis pour retrouver certains articles. Cela signifie que bon nombre d’articles ont vu leur adresse modifiée ; et comme la “table des matières” n’est plus mise à jour depuis 2015, vous voyez le souci ? Donc aujourd’hui, la situation est la suivante :

Je soulève enfin le fait que leur liste de lien contient de nombreux doublons, preuve supplémentaire du soin apporté à leur étude.

4-3/ L’instant risible : une incapacité d’en “venir aux faits”

On nage donc en plein délire. Les Décodeurs osent publier une liste d’articles de ce blog et affirment qu’ils ont été supprimés pour cacher des erreurs, alors que la plupart n’ont JAMAIS existé ou ont vu leur adresse modifiée – les autres ayant été simplement supprimés car ils ne marchaient plus… Et le tout SANS ME CONTACTER, ce qui relève à mon sens clairement de… hmmm, comment dire ?

Voilà !

Et en plus, voyez bien comme cette suspicion jetée est RIDICULE : au vu de l’audience du blog, à peu près tous les articles qui ont bien marché sont repris quelque part !

Ici M. Sénécat diffuse une liste d’articles ayant prétendument été supprimés (vous avez les bons liens plus haut) :

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Mais ces articles sont trouvables en 10 secondes sur Google, par exemple sur Initiative communiste en l’espèce (ici et ici) :

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De plus, tous les articles sur l’Ukraine ont été lus par 20 000 ou 30 000 personnes, dont de nombreux amis de l’extrême-droite ukrainienne, qui nous détestent. Mais les Décodeurs imaginent-ils qu’ils n’auraient pas vu si j’avais raconté des choses horribles ? Après, il y a sûrement eu des erreurs dans les centaines d’articles que j’ai publiés ; eh bien qu’on me les signale, je les corrigerai avec plaisir… Je goûte donc peu ce genre de propos :

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Mais à quoi Samuel Laurent fait-il allusion avec ses “publications conspirationnistes sur le MH-17 en Ukraine” ? Quelle conspiration y aurait-il là ??

On se rend compte de l’énorme biais de confirmation : ils s’imaginent que je suis je ne sais quelle personne non fiable, et ils brodent leur réalité à partir de là…

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Ah, très bien. S’il a des preuves, il va pouvoir les sortir alors…

4-4/ Recours classique à la culpabilité par association: l’exemple Paul Craig Roberts

On a vu que l’article précédent d’Adrien Sénécat indiquait à propos de ce site :

“D’autres, en revanche, sont plus contestables : on y trouve ainsi des références à des figures de la mouvance conspirationniste comme l’américain Paul Craig Roberts (17 articles supprimés), qui a notamment soutenu une théorie accusant le gouvernement américain d’avoir orchestré l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo.”

La fiche Décodex du site indique, elle :

“On y trouve néanmoins régulièrement des références à des personnalités conspirationnistes comme le journaliste américain Paul Craig Roberts (qui accuse notamment le gouvernement américain d’être responsable de l’attentat contre « Charlie Hebdo »).”

Je rappelle deux choses. Primo, nous avons publié en 2014 une quinzaine d’articles parfaitement honorables de Paul Craig Roberts, sur l’économie américaine, le journalisme et l’Ukraine.

Secundo, je rappelle qui est Paul Craig Roberts : c’est un économiste et journaliste américain, né en 1939.  Il est sous-secrétaire du Trésor dans l’administration Reagan, et se fait connaître comme l’un des pères fondateurs de la Reaganomics. Le ministre français de l’Économie et des Finances, Édouard Balladur, reconnaissant ses compétences, lui décerne la Légion d’honneur en mars 1987 pour son « renouvellement de la science économique et politique après un demi-siècle d’interventionnisme ». Il a témoigné devant des Commission du Congrès à 30 occasions.

Mais c’est aussi un journaliste. Il a été Rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal, et éditorialiste à : The New York Times, The Washington Post, The Los Angeles Times, The Financial Times, Fortune, Business Week, Commentary, The Public Interest, The National Interest, Policy Review, National Review, The Independent Review, Harper’s,  London Times, TLS, The Spectator, The International Economy, Il Sole 24 Ore, et le Nihon Keizai Shimbun. En 1992, il a reçu le prestigieux Prix Warren Brookes d’excellence dans le journalisme, et en 1993 le Forbes Media Guide l’a classé dans les 7 meilleurs journalistes des États-Unis.

Dans ces conditions, je vois mal pourquoi je n’aurais publié quelques-unes de ses analyses en 2014 qui ne posaient aucun problème…

Maintenant, il a en effet dit des trucs très contestables en 2015 sur Charlie Hebdo (même si je n’ai pas plus creusé que ça). Peut-être gatouille-t-il maintenant – la vieillesse est parfois un naufrage…

Mais en quoi en suis-je responsable ? Est-ce une méthode éthique d’accoler ceci à mon site ? Sachant que j’ai dénoncé sans ambiguïté toute les théories conspirationnistes sur Charlie Hebdo, dans ce billet par exemple.

Ceci étant, ce sujet soulève un réel questionnement méthodologique : doit-on, en l’espèce, censurer rétroactivement des analyses économiques valables de 2014 parce que l’auteur aura tenu des propos choquants en 2015 sur un sujet sans aucun lien ? Les Décodeurs proposent donc une alternative dans laquelle on ne peut que perdre :

Peut-être ai-je eu tort de céder à ce maccarthysme qui tend à remplacer le “Que dit-il ?” par “Qui parle” ? A contrario, laisser les billets, c’est encourir de la diffamation sans fin, une perte de temps incroyable, comme on le voit avec cet exemple – et je ne peux mener 15 combats à la fois. Je n’ai pas réponse à tout, et confronté à ces méthodes quasi-totalitaires, il est réellement compliqué de s’en sortir.

Cela veut dire qu’à présent, quand je partage un auteur, il me faut prier pour que, dans 5 ans, il ne tienne pas un propos délirant ? Je dois anticiper, deviner ? Et vous, au Monde, avec vos milliers de contributeurs publiés, comment faites-vous  je suis très curieux ? Avez-vous un service dédié qui contrôle ce qu’ils disent des années après, et qui intervient pour supprimer des vieux billets ? Sans doute irai-je investiguer un jour… 😉

Mais alors à ce stade, j’ai 4 questions pour les Décodeurs.

1/ Juste pour comprendre leur philosophie. Que pensent-il du fait de voir les œuvres de l’antisémite Louis-Ferdinand Céline enseignées à l’école ?

2/ Paul Craig Roberts a aussi été éditorialiste au Figaro (on y relira par exemple ses billets “Les erreurs fiscales de M. Bush”, “L’épargne, la dette et la réforme fiscale”, “Les faiblesses du dollar” ou “la clé de l’emploi” par exemple). Précédemment, il aurait écrit pour Libération – vous chercherez… Les Décodeurs considèrent-ils que le Figaro et Libération sont des journaux conspirationnistes ?

3/ Comment les Décodeurs vivent-ils le fait que BHL soit membre de leur conseil de surveillance – tant pour ses affabulations que pour ses visions frisant le complotisme ?

4/ Enfin, le 13 décembre 2016, le monde publiait ce texte mythique de Marie Peltier, “historienne” soi-disant spécialisée sur le complotisme : « La chute d’Alep, c’est la victoire de la propagande complotiste »

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Samuel Laurent l’a même retweetée quand elle disait que le texte du grand scientifique américain Nassim Nicholas Taleb sur Alep était de la “daube”.

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Je trouve donc scandaleux que – en appliquant les règles des Décodeurs – ceux-ci cautionnent de tels propos :

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Mélenchon, Fillon, antisémites et islamophobes, bien sûr…

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Merci pour eux – experte Le Monde !

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Ah ben, finalement, ce sont TOUS les candidats qui sont antisémites… Même, il n’y a que Marie Peltier qui ne le soit pas, je pense…

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Fillon = Degrelle, celèbre Waffen SS belge, mais ouiii

Attention, elle a les noms…

Bref, une experte en complotisme Le Monde

4-5/ Mais il y a encore mieux !

En fait, au début, je ne vous ai pas mis la fin de l’article de M. Sénécat, car il se poursuivait par cette énormité :

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(Eh oui, ce blog a été hacké, et plusieurs fois même – avec des prédilections pour les articles sur l’Ukraine, c’est le petit souci quand on dénonce l’extrême-droite en général. Ce qui n’a pas été sans conséquences.)

Mais que dire de plus, face à ceci ? Je vous mets l’article de M. Sénécat (tout est dans l’article, je n’ai pas rajouté l’incroyable partie bleu), et je le commente en mode visuel :

Cliquez pour agrandir

Difficile de faire plus explicite en termes de contradictions, non ? Je ne cherche évidemment plus à les comprendre à ce stade.

4-6/ Bonus : le paroxysme de la mauvaise foi

Enfin, M. Sénécat termine son pamphlet par un grandiose :

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Point que Samuel Laurent avait déjà mis en avant :

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Eh bien non, M. Laurent, il n’y a rien “d’étonnant” :

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(source sur archive.org )

Ainsi, tout comme Le Monde, je ne souhaite simplement pas perdre la main sur ma propriété intellectuelle (à savoir mon blog). Mais comme je l’ai dit, on retrouve facilement sur le web (généralement sans mon accord) mes principaux articles passés. Donc pour Archive.org, M. Laurent, allez donc voir votre Direction juridique, ils vous expliqueront. Et comme vous allez les rencontrer souvent désormais, cela fera une bonne entrée en matière.

V. Ça suffit !

Il est donc clair qu’avec une telle attitude des Décodeurs depuis six semaines, qui frise le harcèlement, je ne peux plus travailler normalement : ils essayent de détruire ma réputation, et me font perdre considérablement mon temps.

C’est d’autant plus surprenant que, malgré mes protestations et avertissements, cette équipe persiste à vouloir considérer ce blog personnel comme une sorte de “site d’information” professionnel, qui disposerait d’une équipe de journalistes, d’abonnements au fil AFP, de moyens informatiques importants, et de temps disponible. Désolé, aucun milliardaire ne me finance grassement ; nous faisons donc notre possible au niveau de la qualité informatique, avec l’aide de bénévoles et le soutien de la communauté des lecteurs, que je remercie encore.

Mais évidemment, il y a du coup plus de bugs et de difficultés informatiques qu’au Monde (tables erronées, mauvaises indexations, difficultés à trouver des articles…). Croyez bien que je proteste régulièrement auprès de mon Directeur Informatique, avant de m’apercevoir que, flûte, c’est vrai que je n’en ai pas ! Alors je fait avec ce fait : ce blog n’est en effet pas pratique pour retrouver des articles de 2014. Mais bonne nouvelle : PERSONNE ne le fait normalement (je n’ai donc jamais investi là-dessus). Juste les Décodeurs en fait…

 

En conclusion, je demande donc à Antipresse et aux autres sites de retirer au plus vite leurs articles diffamatoires sur cette fable. J’invite d’ailleurs à M. Despot (d’Antipresse) à me contacter rapidement.

Enfin, comme je l’ai précédemment annoncé, j’ai donc confirmé ce jour à mon avocat mon accord final pour porter plainte contre les Décodeurs (individuellement) et contre le Monde, solidairement,

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En effet, la plupart des diffamations sur Twitter ont été réalisées sur des comptes à l’apparence professionnelle, mettant Le Monde en avant, apparemment durant les heures de bureau :

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Croyez bien que je regrette d’en venir à une phase judiciaire, si peu conforme à mon goût du débat et à mon respect des opinions contraires aux miennes, mais tout le monde constate le niveau hallucinant de diffamation atteint, et qui doit cesser désormais au plus vite.

Je souligne enfin que, alors que les Décodeurs m’accusent sans preuve de “masquer mes erreurs” en masse, ils masquent clairement les leurs. Prenons l’article diffamatoire de Bruno Zeni qui est longtemps resté la seule source du Décodex pour ce blog :

Notez bien au passage que dès qu’ils font un article sur ce site, ils enrichissent immédiatement avec leurs sources citées dans le Décodex

On constate que cette source fausse a été discrètement évacuée sans excuse, ni explicitation, ni démenti…

Et mieux, car, quand on leur fait remarquer, comme ici à Gary Dagorn, membre de l’équipe :

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Il confirme qu’ils avaient vérifié et validé Bruno Zéni “cela va sans dire”…

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Alors que les Décodeurs, c’est de la vérification béton !

 

Pour ma part, je suis donc plus que lassé de ces méthodes dont j’ai montré qu’elles foulaient aux pieds plusieurs principes méthodologiques et éthiques ; ce sont d’ailleurs exactement ce genre de méthodes que je dénonce et combats régulièrement sur ce blog.

Dans ces conditions, nous allons donc revenir à un fonctionnement normal du blog : je vais arrêter de perdre mon temps à faire ce genre d’article et répondre à des accusations frisant le délire – mais j’ai encore quelques choses à montrer. Il va en tout cas revenir à Adrien Sénécat, Samuel Laurent et au Monde de prouver – entre autres – devant le juge que :

  1. ces 650 articles ont TOUS été publiés ;
  2. qu’ils contenaient TOUS quelque chose ;
  3. qu’ils contenaient donc fréquemment de lourdes ERREURS – que je souhaiterais sciemment cacher pour que n’apparaissent pas des manœuvres pour tromper volontairement les lecteurs ;
  4. que je les ai retirés (je vous déconseille de nouveau de vous appuyer l’indexation parfois déficiente de ce blog...) ;
  5. le tout SANS EXPLICATION.

Bon courage, Messieurs. Rendez-vous au Tribunal.

J’annonce par avance que TOUTE la procédure sera publique, et que je publierai les conclusions du Monde,  nous pourrons même en discuter avec les lecteurs avocats.

Merci encore à tous les lecteurs, et particulièrement aux donateurs (j’ai encore besoin de soutien, n’hésitez pas à m’aider par un don, c’est ici) que j’assure de la totale honnêteté intellectuelle de ce blog.

Dernier point, d’entraide : j’ai vraiment besoin de personnes actives sur Twitter pour relayer ces informations quand le petit cercle qui nous attaque renouvellera ses accusations. Merci d’avance…

P.S. Je précise que je garde des éléments complémentaires pour le procès.

Source: http://www.les-crises.fr/lintox-du-monde-sur-mes-600-articles-errones-supprimes/


Plainte contre les Décodeurs et le Monde pour diffamation envers Les-Crises

Saturday 18 March 2017 at 08:02

Comme je l’explique dans ce billet, je vous informe avoir mandaté mon avocat pour qu’il porte plainte au plus tôt contre les Décodeurs et contre le Monde, solidairement.

samuel-laurent

J’en appelle donc au “Décodex judiciaire” :

Merci pour vos soutiens, sans lesquels cette procédure en’aurait pas été possible (vous pouvez me soutenir ici par un don {non déductible}).

En savoir plus ici…

Source: http://www.les-crises.fr/plainte-contre-les-decodeurs-et-le-monde-pour-diffamation-envers-les-crises/