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Miscellanées du Vendredi (Berruyer, Delamarche, Sapir, Béchade, ScienceEtonnante, DataGueule)

Wednesday 16 November 2016 at 00:25

I. Olivier Berruyer

Pourquoi tout n’est pas à jeter chez Trump !

II. Olivier Delamarche

Un grand classique : La minute de Delamarche : Les marchés vont devoir réutiliser leur cerveau, les bêtises arrivent !

Olivier Delamarche VS Christopher Dembik (1/2): Donald Trump va-t-il changer quelque chose sur les marchés ? – 14/11

Olivier Delamarche VS Christopher Dembik (2/2): Qu’adviendra-t-il des mesures de la Fed avec l’arrivée de Trump ? – 14/11

La minute de Delamarche : Trump/Clinton, seul 5% de leur programme sera effectif – 07/11

Olivier Delamarche VS Patrice Gautry (1/2): Elections américaines: quelles perspectives pour les marchés ? – 07/11

Olivier Delamarche VS Patrice Gautry (2/2): Les fondamentaux économiques vont-ils tirer les marchés vers le haut ? – 07/11

III. Philippe Béchade

Les indés de la finance: Quelles répercussions sur les marchés deux jours après la victoire de Donald Trump ? – 11/11

La minute de Béchade : “Les divers sondages indiquent que Trump est pas si mal placé que ça”

Philippe Béchade VS Rachid Medjaoui (1/2): Après un moment de panique, les marchés sont revenus à l’équilibre – 09/11

Philippe Béchade VS Rachid Medjaoui (2/2): Quels seraient les impacts d’une politique protectionniste des Etats-Unis ? – 09/11

IV. Jacques Sapir

La minute Sapir : “83% des américains pensent que les élections ont dégradé l’image du président”

Jacques Sapir VS Bruno Fine (2/2): Le projet économique de Donald Trump va-t-il renforcer le secteur bancaire ? – 15/11

Jacques Sapir VS Bruno Fine (1/2): Les taux poursuivent leur ascension après l’élection américaine, est-on parti sur un cycle durable ? – 15/11

“Le programme de la droite est irresponsable et provoquera une récession considérable !”, selon l’économiste Jacques Sapir

V. ScienceEtonnante

Réformons l’élection présidentielle ! — Science étonnante #35

VI. DataGueule

Pipelines, notre monde sous perfusion #DATAGUEULE 21


Petite sélection de dessins drôles – et/ou de pure propagande…

Images sous Copyright des auteurs. N’hésitez pas à consulter régulièrement leurs sites, comme les excellents Patrick Chappatte, Ali Dilem, Tartrais, Martin Vidberg, Grémi.

Source: http://www.les-crises.fr/miscellanees-du-vendredi-berruyer-delamarche-sapir-bechade-scienceetonnante-datagueule/


Déclaration provisoire de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2016

Wednesday 16 November 2016 at 00:01

On le sent bien le “plateau”…

Source : OMM, 14-11-2016

Nouveau record en vue: 2016 devrait être encore plus chaude que 2015

Tout semble indiquer que 2016 sera l’année la plus chaude qui ait été observée depuis le début des relevés et que la température moyenne sera même supérieure au record établi en 2015. Selon les données provisoires dont dispose l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la température moyenne en 2016 devrait être supérieure d’environ 1,2 °Celsius à ce qu’elle était à l’époque préindustrielle.

La température moyenne de la période janvier-septembre 2016 a dépassé de 0,88 °Celsius (1,58 °F) la normale de la période 1961-1990 (14 °C), qui est utilisée par l’OMM comme période de référence. Les températures sont montées en flèche les premiers mois de l’année en raison du puissant épisode El Niño de 2015/16 et, d’après des données provisoires, sont restées suffisamment élevées en octobre pour que le record de l’année la plus chaude pressenti pour 2016 se concrétise. Si cela se confirmait, alors le XXIe siècle compterait 16 des 17 années les plus chaudes constatées depuis le début des relevés (l’autre étant 1998).

Les indicateurs relatifs au changement climatique affichent eux aussi des valeurs record. La concentration des principaux gaz à effet de serre dans l’atmosphère continue d’augmenter et atteint des niveaux sans précédent. L’étendue de la banquise arctique est demeurée très faible, en particulier au début de l’année et lors de l’embâcle d’octobre, et la fonte de l’inlandsis groenlandais, très marquée, a débuté particulièrement tôt.

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L’épisode El Niño a poussé à la hausse les températures océaniques, ce qui a contribué au blanchissement des coraux et accéléré le rythme d’élévation du niveau de la mer.

Jusqu’à présent, le phénomène le plus meurtrier de 2016 a été l’ouragan Matthew, à l’origine de la plus grave urgence humanitaire qu’ait connue Haïti depuis le tremblement de terre de 2010. En 2016, les extrêmes météorologiques ont entraîné d’importantes pertes socio‑économiques dans toutes les régions du globe.

«Comme chaque année, les records continuent de pleuvoir. 2015 était exceptionnellement chaude, mais tout indique que 2016 le sera encore plus», a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas. «L’excédent de chaleur dû au puissant épisode El Niño a disparu, mais le réchauffement de la planète se poursuit».

«Dans certaines régions arctiques de la Fédération de Russie, la température était supérieure de 6 °C à 7 °C à la normale. Et dans de nombreuses autres régions arctiques et subarctiques de la Russie, de l’Alaska et du nord-ouest du Canada, la température a dépassé la normale d’au moins 3 °C. Or jusqu’ici, les records de chaleur s’exprimaient en fractions de degré» a souligné M. Taalas.

«Les changements climatiques ont augmenté la probabilité d’occurrence des phénomènes extrêmes et aggravé leurs conséquences. Les vagues de chaleur et les inondations «du siècle» reviennent à intervalles plus réguliers et la hausse du niveau de la mer a accru la vulnérabilité aux ondes de tempête qui accompagnent les cyclones tropicaux» a-t-il ajouté.

«L’Accord de Paris a lui aussi battu des records, puisqu’il est entré en vigueur dans un délai très bref et a été signé par un nombre record de pays» s’est réjoui M. Taalas. «L’Organisation météorologique mondiale prendra une part active à son application pratique» a-t-il précisé.

«L’OMM s’efforce d’améliorer le suivi des émissions de gaz à effet de serre pour aider les pays à les réduire. Le perfectionnement des prévisions climatiques à des échéances allant de la semaine à plusieurs décennies aidera des secteurs clés, comme l’agriculture, la gestion de l’eau, la santé et l’énergie, à mieux planifier l’avenir et à s’adapter. En outre, en axant davantage les prévisions météorologiques et les systèmes d’alerte précoce sur les impacts, on pourra sauver plus de vies, aujourd’hui comme demain. Il faut absolument renforcer la capacité des pays, en particulier les moins développés d’entre eux, à fournir des services climatologiques et diffuser des alertes précoces en cas de catastrophe. Grâce à tous ces outils puissants, il nous sera plus facile de nous adapter aux changements climatiques» a ajouté M. Taalas.

L’OMM a publié la déclaration provisoire sur l’état du climat mondial en 2016 afin que les débats de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tient actuellement à Marrakech, au Maroc (COP 22), puissent reposer sur des informations précises. La version finale de cette déclaration sera publiée début 2017. Pour la première fois, l’évaluation comporte un volet humanitaire émanant d’autres organismes des Nations Unies.

Elle complète le rapport intitulé Le climat mondial: 2011-2015, dont la COP 22 a également été saisie et qui dresse un tableau à plus longue échéance de l’état du climat et traite de phénomènes pluriannuels comme la sécheresse. Ce rapport souligne que, sur les 79 études publiées de 2011 à 2014 dans le Bulletin de la Société météorologique américaine, plus de la moitié démontrent que les changements climatiques d’origine humaine avaient contribué au phénomène extrême considéré. Certaines d’entre elles indiquent que la probabilité d’occurrence des vagues de chaleur a été multipliée par 10, voire plus.

Faits saillants:

Température

À l’échelle du globe, la température moyenne de la période janvier-septembre 2016, dépassait d’environ 1,2 °C celle de l’époque préindustrielle et de 0,88 °C (1,58 °F), la normale de la période de référence 1961-1990. Les premiers mois de l’année ont été particulièrement chauds, affichant des anomalies mensuelles record: +1,12 °C (+2,02 °F) en février et +1,09 °C (+1,96 °F) en mars. Les données tirées de la réanalyse ERA-40 du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) révèlent, pour octobre, une anomalie semblable à celles des mois de mai à septembre.

Les températures étaient supérieures à la normale de la période 1961-1990 au-dessus de la grande majorité des terres émergées. Dans certaines régions de l’Arctique russe proches de l’estuaire de l’Ob et de l’archipel de la Nouvelle-Zemble, elles ont dépassé la normale de 6 à 7 °C. De nombreuses autres régions arctiques et subarctiques de la Russie, de l’Alaska et du nord-ouest du Canada ont enregistré des températures supérieures d’au moins 3 °C à la normale. Dans plus de 90 % des zones continentales non tropicales de l’hémisphère Nord, la température dépassait la normale d’au moins 1 °C. Dans l’hémisphère Sud, les anomalies positives étaient moins marquées, atteignant néanmoins 1 °C ou plus dans maintes régions, en particulier dans le nord de l’Amérique du Sud, le nord et l’est de l’Australie et une grande partie de l’Afrique australe.

La seule grande région continentale où la température était inférieure à la normale est située dans la zone subtropicale de l’Amérique du Sud (nord et centre de l’Argentine, certains secteurs du Paraguay et basses terres de Bolivie).

Océan

Les températures ont été supérieures à la normale dans la plupart des régions océaniques, ce qui a joué un rôle dans le blanchissement notable des coraux et dans le bouleversement des écosystèmes marins observé dans certaines régions tropicales, notamment la Grande barrière de corail, au large de la côte est de l’Australie, et autour d’États insulaires du Pacifique comme les Fidji et Kiribati. Dans certaines parties de la Grande barrière, jusqu’à 50 % des coraux sont morts.

C’est surtout dans l’océan Austral, au sud du 45e parallèle que la température de surface de la mer était inférieure à la normale (en particulier à proximité du passage de Drake entre l’Amérique du Sud et l’Antarctique, où l’anomalie a dépassé par endroits 1 °C).

À l’échelle du globe, le niveau de la mer s’est élevé d’environ 15 millimètres de novembre 2014 à février 2016 en raison de l’épisode El Niño, soit une valeur nettement supérieure au rythme annuel de 3 à 3,5 mm constaté après 1993, et au début de l’année 2016, la hausse affichait des valeurs record. Depuis le mois de février, le niveau de la mer est demeuré relativement stable.

Concentrations  de gaz à effet de serre 

En 2015, la teneur de l’atmosphère en dioxyde de carbone a atteint, pour la première fois, 400 parties par million (ppm) en moyenne annuelle. Les premières observations indiquent que de nouveaux records ont été établis en 2016. À Cape Grim (Australie), la concentration moyenne de CO2 au mois d’août était de 401,42 ppm, alors qu’elle était de 398,13 ppm en août 2015. À Mauna Loa (Hawaii), la moyenne des concentrations hebdomadaires de CO2jusqu’au 23 octobre était de 402,07 ppm, contre 398,50 ppm à la même date l’année précédente, et la valeur de 407,7 ppm pour mai 2016 est la moyenne mensuelle la plus élevée jamais constatée.

Glace et manteau neigeux

L’étendue de la banquise arctique a été nettement inférieure à la normale pendant toute l’année. Le minimum saisonnier, en septembre, était de 4,14 millions de kilomètres carrés, ce qui le place au deuxième rang des minimums observés (à égalité avec 2007) après celui de 2012. Le maximum hivernal, en mars, était le plus faible jamais constaté, et à l’automne, l’embâcle a été nettement plus lent que la normale; l’étendue de la banquise à la fin du mois d’octobre était la plus faible jamais observée à cette époque de l’année.

Après plusieurs années de valeurs nettement supérieures à la normale, l’étendue de la banquise antarctique est redevenue proche de la normale au début de l’année 2016. Elle a atteint son maximum saisonnier près d’un mois plus tôt que d’habitude et demeurait nettement en dessous de la normale à la fin du mois d’octobre.

La fonte estivale de l’inlandsis groenlandais a été nettement supérieure à la moyenne calculée pour la période 1990-2013, le mois de juillet ayant connu une fonte particulièrement marquée, mais néanmoins inférieure à celle de 2012, année record.

Phénomènes à fort impact

De nombreux phénomènes météorologiques ont eu des incidences majeures en 2016. Le plus meurtrier était l’ouragan Matthew qui a sévi en octobre. Selon les chiffres du Gouvernement haïtien, au début du mois de novembre, l’ouragan avait fait 546 victimes et 438 blessés. Après avoir balayé Haïti, Matthew s’est dirigé vers le nord et a fait des ravages à Cuba et aux Bahamas, avant de longer la côte Est des États-Unis d’Amérique et d’atterrir en Caroline du Sud, où il a entraîné de graves inondations.

Le typhon Lionrock a causé des inondations catastrophiques et fait de nombreuses victimes en République populaire démocratique de Corée, et le cyclone Winston a été le cyclone tropical le plus intense jamais observé aux Fidji. Au 31 octobre, 78 tempêtes avaient été observées en 2016, soit un nombre proche de la normale.

En Chine, pendant l’été 2016, les inondations dans le bassin du Yang-Tsé-Kiang, qui ont fait 310 victimes et causé des dégâts évalués à 14 milliards de dollars, ont été les plus graves depuis 1999. Les inondations et glissements de terrain qui se sont produits au Sri Lanka à la mi-mai ont fait plus de 200 morts ou disparus et plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées. Au Sahel, les précipitations saisonnières supérieures à la normale ont entraîné de graves inondations dans le bassin du Niger, ce dernier ayant atteint, au Mali, son niveau le plus élevé depuis environ 50 ans.

Plusieurs grandes vagues de chaleur ont marqué 2016. En Afrique australe, l’année a commencé par une intense canicule, exacerbée par la sécheresse qui sévissait dans la région. De nombreuses stations ont enregistré des records de chaleur absolus, notamment 42,7 °C à Pretoria et 38,9 °C à Johannesburg le 7 janvier. La Thaïlande a établi un nouveau record national (44,6 °C), le 28 avril, tout comme l’Inde, où le mercure a atteint 51,0 °C à Phalodi le 19 mai. Des températures record ou quasi record ont été enregistrées dans certaines régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à plusieurs reprises pendant l’été. Le 21 juillet, à Mitribah (Koweït), il a fait 54,0 °C, soit la température la plus élevée jamais enregistrée en Asie, sous réserve de son homologation par l’OMM. Le jour suivant, le thermomètre a atteint 53,9 °C à Basra (Iraq) et 53,0 °C à Delhoran (Iran).

L’incendie le plus destructeur de l’histoire du Canada a éclaté en mai à Fort McMurray, dans la province de l’Alberta. Environ 590 000 hectares ont brûlé lors de cette catastrophe naturelle, la plus coûteuse qu’ait connue le pays. La ville de Fort McMurray a dû être entièrement évacuée et 2 400 bâtiments ont été détruits. Les dommages ou pertes subis par des objets assurés ont été évalués à 4 milliards de dollars canadiens (3 milliards de dollars É.-U.), alors que les autres types de pertes se sont chiffrés à plusieurs milliards de dollars.

Plusieurs régions de la planète ont connu des sécheresses de grande ampleur, pour la plupart associées à l’épisode El Niño, dont l’influence s’est nettement fait sentir sur les régimes de précipitations. En 2015-16, pour la deuxième fois consécutive, l’Afrique australe a connu une saison des pluies déficitaire. Dans la majeure partie de la région, les précipitations sont généralement rares de mai à octobre et, selon les estimations du Programme alimentaire mondial, 17 millions de personnes auront besoin d’aide pendant la «période de soudure» qui précédera la prochaine récolte du début de l’année 2017.

Conséquences sur le plan humanitaire

Les variations annuelles et à plus long terme du système climatique peuvent aggraver la situation sociale, humanitaire et environnementale. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les déplacements de populations devraient se multiplier à cause de catastrophes d’origine météorologique devenues plus fréquentes, voire plus lourdes de conséquences, de ressources toujours plus rares et convoitées, des conflits qui en résultent, ainsi que de la hausse du niveau de la mer qui rendra inhabitables certaines régions côtières et de basse altitude.

Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en 2015, 19,2 millions de personnes ont été déplacées dans 113 pays en raison de catastrophes liés à des aléas météorologiques, hydrologiques, climatiques et géophysiques, soit plus de deux fois plus que les déplacements dus aux conflits et à la violence. Sur ces 19,2 millions de personnes,
14,7 millions ont été déplacées en raison de catastrophes d’origine météorologique. Les chiffres ont été particulièrement élevés dans le sud et l’est de l’Asie, mais toutes les régions du globe ont été touchées. Les données équivalentes pour 2016 ne sont pas encore disponibles.

Les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, qui ont subi l’influence du puissant Niño de 2015/16, ont eu des répercussions négatives considérables sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 60 millions de personnes en ont subi le contrecoup dans le monde entier.

 

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) est l’organisme des Nations Unies 

qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau.

public.wmo.int

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec l’attachée de presse de l’OMM,
Clare Nullis, (courriel: cnullis@wmo.int; tél.: +41 (0)79 709 13 97).

Notes à l’intention des rédacteurs

Les anomalies de la température moyenne à l’échelle du globe sont calculées à partir de trois grands jeux de données internationaux: HadCRUT4.4, élaboré conjointement par le Centre Hadley du Service météorologique britannique et la Section de recherche sur le climat de l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni); l’analyse GISTEMP (version 2016) produite par le Goddard Institute for Space Studies (GISS) qui relève de l’Administration américaine pour l’aéronautique et l’espace (NASA) et le jeu de données Merged Land Ocean Global Surface Temperature Analysis de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) (version 4.0), produit par les Centres nationaux d’information sur l’environnement (NCEI). L’OMM utilise également les données de réanalyse ERA-40 du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme.

Il existe plusieurs définitions pour ce que l’on appelle « époque préindustrielle», les plus couramment utilisées renvoyant aux années 1850-99 et 1880-99. La valeur de 1,2 °C est valide (au dixième de degré Celsius près) quelle que soit la période retenue.

Les informations relatives aux conséquences humanitaires et environnementales ont été fournies par le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations, le Programme alimentaire mondial, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Programme des Nations Unies pour l’environnement.

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Source : OMM, 14-11-2016

Source: http://www.les-crises.fr/declaration-provisoire-de-lomm-sur-letat-du-climat-mondial-en-2016/


L’élection de Trump : Le plus grand Fuck You jamais vu, par Michael Moore

Tuesday 15 November 2016 at 01:00

Très bonnes analyses de Moore, qui ont été confirmées le jour de l’élection…

Vidéo d’octobre 2016 :

Extrait de son film Michael Moore in Trumpland

N.B. la fin est tronquée: il ne soutenait évidemment pas Trump…

Juillet 2016 : Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner, par Michael Moore

Source : Huffington Post, Michael Moore, 26/07/2016

Chers amis, chères amies,

Je suis désolé d’être le porteur de mauvaises nouvelles, mais je crois avoir été assez clair l’été dernier lorsque j’ai affirmé que Donald Trump serait le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Cette fois, j’ai des nouvelles encore pires à vous annoncer: Donald J. Trump va remporter l’élection du mois de novembre. 

Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président. Le président Trump. Allez, dites-le tous en chœur, car il faudra bien vous y habituer au cours des quatre prochaines années: “PRÉSIDENT TRUMP!”

Jamais de toute ma vie n’ai-je autant voulu me tromper.

Je vous observe attentivement en ce moment. Vous agitez la tête en disant: “Non Mike, ça n’arrivera pas!”. Malheureusement, vous vivez dans une bulle. Ou plutôt dans une grande caisse de résonance capable de vous convaincre, vous et vos amis, que les Américains n’éliront pas cet idiot de Trump. Vous alternez entre la consternation et la tentation de tourner au ridicule son plus récent commentaire, lorsque ce n’est pas son attitude narcissique.

Par la suite, vous écoutez Hillary et envisagez la possibilité que nous ayons pour la première fois une femme à la présidence. Une personne respectée à travers le monde, qui aime les enfants et poursuivra les politiques entreprises par Obama. Après tout, n’est-ce pas ce que nous voulons? La même chose pour quatre ans de plus?

Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité. Vous aurez beau vous consoler avec des statistiques (77 % de l’électorat est composé de femmes, de personnes de couleur et d’adultes de moins de 35 ans, et Trump ne remportera la majorité d’aucun de ces groupes), ou faire appel à la logique (les gens ne peuvent en aucun cas voter pour un bouffon qui va à l’encontre de leurs propres intérêts), ça ne restera qu’un moyen de vous protéger d’un traumatisme. C’est comme lorsque vous entendez un bruit d’arme à feu et pensez qu’un pneu a éclaté ou que quelqu’un joue avec des pétards. Ce comportement me rappelle aussi les premières manchettes publiées le 11 septembre, annonçant qu’un petit avion a heurté accidentellement le World Trade Center.

Nous avons besoin de nouvelles encourageantes parce que le monde actuel est un tas de merde, parce qu’il est pénible de survivre d’un chèque de paie à l’autre, et parce que notre quota de mauvaises nouvelles est atteint. C’est la raison pour laquelle notre état mental passe au neutre lorsqu’une nouvelle menace fait son apparition.

C’est la raison pour laquelle les personnes renversées par un camion à Nice ont passé les dernières secondes de leur vie à tenter d’alerter son conducteur: “Attention, il y a des gens sur le trottoir!”

Eh bien, mes amis, la situation n’a rien d’un accident. Si vous croyez encore qu’Hillary Clinton va vaincre Trump avec des faits et des arguments logiques, c’est que vous avez complètement manqué la dernière année, durant laquelle 16 candidats républicains ont utilisé cette méthode (et plusieurs autres méthodes moins civilisées) dans 56 élections primaires sans réussir à arrêter le mastodonte. Le même scénario est en voie de se répéter l’automne prochain. La seule manière de trouver une solution à ce problème est d’admettre qu’il existe en premier lieu.

Comprenez-moi bien, j’entretiens de grands espoirs pour ce pays. Des choses ont changé pour le mieux. La gauche a remporté les grandes batailles culturelles. Les gais et lesbiennes peuvent se marier. La majorité des Américains expriment un point de vue libéral dans presque tous les sondages. Les femmes méritent l’égalité salariale? Positif. L’avortement doit être permis? Positif. Il faut des lois environnementales plus sévères? Positif. Un meilleur contrôle des armes à feu? Positif. Légaliser la marijuana? Positif. Le socialiste qui a remporté l’investiture démocrate dans 22 États cette année est une autre preuve que notre société s’est profondément transformée. À mon avis, il n’y a aucun doute qu’Hillary remporterait l’élection haut la main si les jeunes pouvaient voter avec leur console X-box ou Playstation.

Hélas, ce n’est pas comme ça que notre système fonctionne. Les gens doivent quitter leur domicile et faire la file pour voter. S’ils habitent dans un quartier pauvre à dominante noire ou hispanique, la file sera plus longue et tout sera fait pour les empêcher de déposer leur bulletin dans l’urne. Avec pour résultat que le taux de participation dépasse rarement 50 % dans la plupart des élections. Tout le problème est là. Au mois de novembre, qui pourra compter sur les électeurs les plus motivés et inspirés? Qui pourra compter sur des sympathisants en liesse, capables de se lever à 5 heures du matin pour s’assurer que tous les Tom, Dick et Harry (et Bob, et Joe, et Billy Bob et Billy Joe) ont bel et bien voté? Vous connaissez déjà la réponse. Ne vous méprenez pas: aucune campagne publicitaire en faveur d’Hillary, aucune phrase-choc dans un débat télévisé et aucune défection des électeurs libertariens ne pourra arrêter le train en marche.

Voici 5 raisons pour lesquelles Trump va gagner :

1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille

Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États “bleus” de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin [N.B. : Trump a remporté les 4]. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l’élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu’un candidat démocrate (1,19 million).

Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu’il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d’extravagances et de déclarations à l’emporte-pièce? C’est sans doute parce qu’il a affirmé (avec raison) qu’Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l’ALÉNA. Trump ne manquera pas d’exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d’imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu’en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l’Ohio John Kasich.

L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l’heure de la revanche a sonné. L’outsider va faire un grand ménage! Vous n’avez pas besoin de l’aimer ni d’être d’accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager!

Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l’élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s’étendent de l’Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n’en a même pas besoin.

2. Le dernier tour de piste des Hommes blancs en colère

Nos 240 ans de domination masculine risquent de se terminer. Une femme risque de prendre le pouvoir! Comment en est-on arrivés là, sous notre propre règne? Nous avons ignoré de trop nombreux avertissements. Ce traître féministe qu’était Richard Nixon nous a imposé le Titre IX, qui interdit toute discrimination sur la base du genre dans les programmes éducatifs publics. Les filles se sont mises à pratiquer des sports. Nous les avons laissées piloter des avions de ligne et puis, sans crier gare, Beyoncé a envahi le terrain du Super Bowl avec son armée de femmes noires afin de décréter la fin de notre règne!

Cette incursion dans l’esprit des mâles blancs en danger évoque leur crainte du changement. Ce monstre, cette “féminazie” qui – comme le disait si bien Trump – “saigne des yeux et de partout où elle peut saigner” a réussi à s’imposer. Après avoir passé huit ans à nous faire donner des ordres par un homme noir, il faudrait maintenant qu’une femme nous mène par le bout du nez? Et après? Il y aura un couple gai à la Maison-Blanche pour les huit années suivantes? Des transgenres? Vous voyez bien où tout cela mène. Bientôt, les animaux auront les mêmes droits que les humains et le pays sera dirigé par un hamster. Assez, c’est assez!

3. Hillary est un problème en elle-même

Pouvons-nous parler en toute franchise? En premier lieu, je dois avouer que j’aime bien Hillary Clinton. Je crois qu’elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j’ai promis de ne plus jamais voter pour elle. Je suis contraint de briser cette promesse aujourd’hui pour éviter qu’un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef. Je crois malheureusement qu’Hillary Clinton va nous entraîner dans d’autres aventures militaires, car elle est un “faucon” perché à droite d’Obama. Mais peut-on confier le bouton de nos bombes nucléaires à Trump le psychopathe? Poser la question, c’est y répondre.

Cela dit, notre plus grand problème n’est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable. Elle représente la vieille manière de faire de la politique, c’est-à-dire l’art de raconter n’importe quoi pour se faire élire, sans égard à quelque principe que ce soit. Elle a lutté contre le mariage gay à une certaine époque, pour maintenant célébrer elle-même de tels mariages. Ses plus farouches détractrices sont les jeunes femmes. C’est injuste, dans la mesure où Hillary et d’autres politiciennes de sa génération ont dû lutter pour que les filles d’aujourd’hui ne soient plus encouragées à se taire et rester à la maison par les Barbara Bush de ce monde. Mais que voulez-vous, les jeunes n’aiment pas Hillary.

Pas une journée ne passe sans que des milléniaux me disent qu’ils ne l’appuieront pas. Je conviens qu’aucun démocrate ou indépendant ne sera enthousiaste à l’idée de voter pour elle le 8 novembre. La vague suscitée par l’élection d’Obama et la candidature de Sanders ne reviendra pas. Mais au final, l’élection repose sur les gens qui sortent de chez eux pour aller voter, et Trump dispose d’un net avantage à cet effet.

4. Les partisans désabusés de Bernie Sanders

Ne vous inquiétez pas des partisans de Sanders qui ne voteront pas pour Hillary Clinton. Le fait est que nous serons nombreux à voter pour elle! Les sondages indiquent que les partisans de Sanders qui prévoient de voter pour Hillary sont déjà plus nombreux que les partisans d’Hillary ayant reporté leur vote sur Obama en 2008. Le problème n’est pas là. Si une alarme doit sonner, c’est à cause du “vote déprimé”. En d’autres termes, le partisan moyen de Sanders qui fait l’effort d’aller voter ne fera pas l’effort de convaincre cinq autres personnes d’en faire de même. Il ne fera pas 10 heures de bénévolat chaque mois, et n’expliquera pas sur un ton enjoué pourquoi il votera pour Hillary.

Les jeunes n’ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l’équivalent d’utiliser MySpace et d’avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras.

Les jeunes ne voteront pas davantage pour Trump. Certains voteront pour un candidat indépendant, mais la plupart choisiront tout simplement de rester à la maison. Hillary doit leur donner une bonne raison de bouger. Malheureusement, je ne crois pas que son choix de colistier soit de nature à convaincre les milléniaux. Un ticket de deux femmes aurait été beaucoup plus audacieux qu’un gars blanc, âgé, centriste et sans saveur. Mais Hillary a misé sur la prudence, et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de sa capacité à s’aliéner les jeunes.

5. L’effet Jesse Ventura

Pour conclure, ne sous-estimez pas la capacité des gens à se conduire comme des anarchistes malicieux lorsqu’ils se retrouvent seuls dans l’isoloir. Dans notre société, l’isoloir est l’un des derniers endroits dépourvus de caméras de sécurité, de micros, d’enfants, d’épouse, de patron et de policiers! Vous pouvez y rester aussi longtemps que vous le souhaitez, et personne ne peut vous obliger à y faire quoi que ce soit.

Vous pouvez choisir un parti politique, ou écrire Mickey Mouse et Donald Duck sur votre bulletin de vote. C’est pour cette raison que des millions d’Américains en colère seront tentés de voter pour Trump. Ils ne le feront pas parce qu’ils apprécient le personnage ou adhèrent à ses idées, mais tout simplement parce qu’ils le peuvent. Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera.

Vous souvenez-vous de 1998, année où un lutteur professionnel est devenu gouverneur du Minnesota? Le Minnesota est l’un des États les plus intelligents du pays, et ses citoyens ont un sens de l’humour assez particulier. Ils n’ont pas élu Jesse Ventura parce qu’ils étaient stupides et croyaient que cet homme était un intellectuel destiné aux plus hautes fonctions politiques. Ils l’ont fait parce qu’ils le pouvaient. Élire Ventura a été leur manière de se moquer d’un système malade. La même chose risque de se produire avec Trump.

Un homme m’a interpellé la semaine dernière, lorsque je rentrais à l’hôtel après avoir participé à une émission spéciale de Bill Maher diffusée sur HBO à l’occasion de la convention républicaine: “Mike, nous devons voter pour Trump. Nous DEVONS faire bouger les choses!” C’était là l’essentiel de sa réflexion.

Faire bouger les choses. Le président Trump sera l’homme de la situation, et une grande partie de l’électorat souhaite être aux premières loges pour assister au spectacle.

Cordialement,

Michael Moore

Ce billet de blog a initialement été publié sur The Huffington Post et traduit de l’anglais par Pierre-Etienne Paradis.

Source : Huffington Post, Michael Moore, 26/07/2016

9 novembre 2016 : Moore donne sa To do List “post-élection”

Liste des choses à faire au lendemain de l’élection:

1. Prendre le contrôle du parti démocrate afin de le rendre au peuple. La stratégie des dirigeants actuels a lamentablement échoué.

2. Virer tous les experts, analystes, sondeurs et tous ceux qui, dans les médias, se sont accrochés à leur théorie, refusant d’envisager d’autres possibilités ou d’admettre la réalité des faits. Imbus de leur propre personne, ces mêmes spécialistes nous disent aujourd’hui qu’il faut “résorber la fracture sociale” et “lutter contre les clivages”. Ils vont sortir des conneries de ce type dans les jours et les semaines à venir. N’écoutez plus leurs salades.

3. Les représentants démocrates au Congrès qui ne se sont pas réveillés ce matin avec une furieuse envie de résister en entravant le programme des Républicains (comme ces derniers l’ont fait quotidiennement pendant les huit années de la présidence de Barack Obama) doivent éviter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui savent ce qu’il faut faire pour empêcher le triomphe de la mesquinerie et le délire qui s’annonce.

4. Arrêtez de dire que vous êtes “abasourdis” et “sous le choc”. Dites plutôt que vous étiez dans votre bulle et que vous n’avez pas entendu le désespoir de vos concitoyens, abandonnés depuis DES ANNÉES par nos deux partis, qui rêvent de prendre leur revanche sur ce système, et dont la colère gronde. Quand une star de la télé a annoncé qu’elle avait l’intention de virer tous les responsables politiques, démocrates et républicains, ces Américains se sont retrouvés dans son discours. La victoire de Donald Trump n’a rien de surprenant. L’attitude méprisante de ses adversaires, qui ne voyaient en lui qu’un bouffon, a rendu son ascension irrésistible. C’est à la fois une créature et une création des médias, même si ceux-ci n’accepteront jamais de le reconnaître.

5. Répétez la phrase suivante à tous ceux que vous croiserez aujourd’hui: “HILLARY CLINTON A OBTENU LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES!” La MAJORITÉ de nos concitoyens préféraient Hillary Clinton à Donald Trump. Un point c’est tout. C’est un fait. Si vous vous êtes dit ce matin que vous viviez dans un pays de cons, vous faites erreur. La majorité des Américains ont voté pour Hillary, pas pour Trump. La victoire de Donald Trump n’est due qu’au système — aussi obscur qu’absurde — des Grands Électeurs, un concept qui date du XVIIIe siècle. Tant que nous ne changerons pas ça, nous continuerons d’avoir des présidents que nous n’avons pas élus et dont nous ne voulons pas. Vous vivez dans un pays où la majorité des électeurs pensent que nous commençons à subir les effets du changement climatique, qu’à travail égal les femmes doivent être payées autant que les hommes, que les études universitaires ne devraient plus être synonymes d’endettement, qu’ils ne veulent plus que nous envahissions d’autres pays, qu’il faut augmenter le salaire minimum et que chacun devrait pouvoir bénéficier d’une couverture sociale digne de ce nom. Tout cela n’a pas changé. Nous vivons dans un pays où la majorité des gens partagent une vision “progressiste” de la société. Il ne nous manque plus que des responsables politiques capables de mettre en œuvre ces mesures (voir point n° 1, ci-dessus).

(Source)

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Source: http://www.les-crises.fr/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner-par-michael-moore/


Editorial : la colère a gagné, par Jérôme Fenoglio (Directeur du “Monde”)

Tuesday 15 November 2016 at 00:45

Du “grand” Le Monde :

Source : Le Monde, Jérôme Fenoglio,  

Editorial. L’élection de Donald Trump ouvre un monde nouveau pour les démocraties occidentales, les élites traditionnelles étant bousculées par une déferlante protestataire.

Editorial du « Monde » La colère a gagné, la rage protestataire l’a emporté. Un milliardaire douteux, qui ne paye pas d’impôts depuis vingt ans, ment comme un arracheur de dents, flirte ouvertement avec le racisme, la xénophobie et le sexisme, et qui n’a jamais exercé le moindre mandat électif ou public, a su la capter. Magistralement. Le républicain Donald Trump deviendra le 45e président des Etats-Unis, et prendra possession de la Maison Blanche en janvier.

Le pays qui a élu Barack Obama en 2008 et en 2012, premier Afro-Américain à la Maison Blanche, diplômé d’Harvard, vient d’adouber un promoteur immobilier aux multiples faillites et qui se félicite de ses « bons » gènes européens. Telle est l’humeur de l’Amérique, tel est le fond de l’air dans l’ensemble de nos pays occidentaux. La démocrate Hillary Clinton n’est pas la seule vaincue de ce scrutin. Une déferlante protestataire bouscule les élites traditionnelles de part et d’autre de l’Atlantique. L’élection de Donald Trump est un bouleversement majeur, une date pour les démocraties occidentales. Comme la chute du Mur de Berlin, comme le 11-Septembre 2001, cet événement ouvre sur un nouveau monde, dont on peine encore à distinguer les contours mais dont une caractéristique est d’ores et déjà avérée : dans ce monde-là, tout ce qui était réputé impossible, ou irréaliste, devient désormais envisageable.

Quelles que soient les singularités d’un pays à l’autre, le mouvement de colère est ancré dans une critique diffuse de la mondialisation qui porte sur deux thèmes : le contrôle des flux migratoires et les inégalités de revenus. Les Britanniques ont voté pour le Brexit sur ces deux sujets. Trump avait prédit que son élection serait un « Brexit à la puissance trois ». Il avait raison. C’est aussi une façon de dire que l’Europe n’est en rien protégée du séisme qui vient de secouer Washington.

Certes, le résultat du scrutin du 8 novembre – les républicains conservent le contrôle du Congrès – est d’abord une affaire américaine. Le démocrate Obama achève ses deux mandats sur un bilan intérieur honnête. Héritier d’un désastre économique laissé par son prédécesseur républicain, George W. Bush, il a redressé la barre : chômage à moins de 5 %, croissance supérieure à la moyenne européenne, finances publiques en voie d’assainissement, assurance-santé considérablement étendue, industrie automobile rescapée et haute technologie plus conquérante que jamais.

Lignes de fractures

Aussi étrange que cela paraisse en ce jour de triomphe pour les républicains, Barack Obama est crédité d’un fort taux d’approbation dans l’opinion américaine. Mais tout s’est passé comme si ces résultats et ces bons sondages ne lui avaient donné aucune prise sur ce qui se passe dans son pays. Il a échoué très exactement là où il était le plus attendu : rassembler un pays divisé. Il n’a pas su ou pas pu combler les lignes de fracture, ni les vieilles – celle de l’origine ethnique, les Noirs ne se sont pas mobilisés pour Mme Clinton – ni les nouvelles, celles nées de ces inégalités croissantes liées à une mondialisation des échanges portée par la révolution technologique. Lucide, il avait lui-même laissé entendre que ce dernier défi était l’affaire d’une génération, pas de deux mandats présidentiels.

Dans ce contexte, M. Trump a fait preuve d’une intelligence politique diabolique. D’abord contre son parti, puis contre son adversaire démocrate, il a su incarner à merveille l’homme nouveau, celui qui n’appartient pas à un sérail politique discrédité par deux des catastrophes qui ont profondément marqué les Américains : la débâcle irakienne et la crise économique et financière de 2008. Peu importe que l’une et l’autre soient largement le produit de la politique menée par des républicains.

Avant Trump et Bernie Sanders, le concurrent malheureux d’Hillary Clinton, personne ne s’était fait le porte-voix des marginalisés de la mondialisation. Personne n’a été condamné pour la dévastation venue de Wall Street. Personne n’a anticipé les conséquences politiques d’un type de croissance qui met à mal la classe moyenne au sens large. Donald Trump, lui, l’a fait en choisissant trois boucs émissaires : les immigrés, le libre-échange et les élites. Il a aussi su exploiter le malaise d’une population américaine blanche qui pourrait vite perdre la majorité face à l’agrégat des minorités ethniques.

Une menace pour les démocraties

Pour son malheur, Mme Clinton incarnait à la perfection la quintessence de l’élite politique américaine traditionnelle. A tort ou à raison, elle portait l’image du statu quo – même si elle avait le seul programme réalisable et solide.

Les leçons de ce scrutin sont multiples. Elles s’adressent aux partis de gouvernement traditionnels. Elles concernent une presse et des sondeurs qui, dans leur immense majorité, n’ont pas vu venir la vague, et ne savent plus prendre le pouls de l’opinion. Ces leçons sont d’autant plus impérieuses que les représentants de la colère protestataire, qu’il s’agisse de Trump ou de ses clones européens, n’ont pas la moindre idée de la complexité des problèmes à résoudre. Ils vendent des illusions, l’Américain le premier. Ils cultivent un simplisme réducteur qui peut devenir une menace pour nos démocraties. Vue de Paris, la victoire de Trump, venant après le Brexit, est un avertissement de plus. Dans le monde qui s’ouvre avec cette élection, tout est possible, même ce que l’on a encore du mal à regarder en face : la prise du pouvoir par un parti extrémiste.

Source : Le Monde, Jérôme Fenoglio,   capture-decran-2016-11-10-a-23-43-20

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Le même commenté

Editorial du « Monde » La colère a gagné, la rage protestataire l’a emporté.

Oui, c’est sûr que ce n’était pas rationnel… On fait quoi aux bêtes enragées au fait ?

Un milliardaire douteux,

Pas comme Dassault ou Bolloré ou Arnault… – c’est quand le prochain dîner du Siècle d’ailleurs ?

qui ne paye pas d’impôts depuis vingt ans,

Ben ils reporte ses énormes déficits, comme al loi le permet, comme toute entreprise…

ment comme un arracheur de dents,

Heureusement, pas de ça chez nous !

flirte ouvertement avec le racisme, la xénophobie et le sexisme,

Le racisme social ou de civilisation, ça on peut en revanche…

et qui n’a jamais exercé le moindre mandat électif ou public,

Beurk !

a su la capter. Magistralement. Le républicain Donald Trump deviendra le 45e président des Etats-Unis, et prendra possession de la Maison Blanche en janvier.

Le pays qui a élu Barack Obama en 2008 et en 2012, premier Afro-Américain à la Maison Blanche, diplômé d’Harvard,

Ahhhhhhhhhhh, c’est même presque aussi bien que l’ENA ! #RacisteSocial

Et sinon, si Obama avait vraiment réussi, il n’aurait pas été élu, CQFD

vient d’adouber un promoteur immobilier aux multiples faillites et qui se félicite de ses « bons » gènes européens. Telle est l’humeur de l’Amérique, tel est le fond de l’air dans l’ensemble de nos pays occidentaux. La démocrate Hillary Clinton n’est pas la seule vaincue de ce scrutin. Une déferlante protestataire bouscule les élites traditionnelles de part et d’autre de l’Atlantique.

Quelle peine pour le journal des élites…

L’élection de Donald Trump est un bouleversement majeur, une date pour les démocraties occidentales. Comme la chute du Mur de Berlin, comme le 11-Septembre 2001,

avec un poil moins de morts, hein…

cet événement ouvre sur un nouveau monde, dont on peine encore à distinguer les contours mais dont une caractéristique est d’ores et déjà avérée : dans ce monde-là, tout ce qui était réputé impossible, ou irréaliste, devient désormais envisageable.

Purée, tu vas voir que les gueux vont nous trouver des alternatives finalement… !

Quelles que soient les singularités d’un pays à l’autre, le mouvement de colère est ancré dans une critique diffuse de la mondialisation qui porte sur deux thèmes : le contrôle des flux migratoires et les inégalités de revenus. Les Britanniques ont voté pour le Brexit sur ces deux sujets.
Le type de “Monde”, il SAIT – grâce à sa connexion haut-débit avec le peuple…
Heu, il y en a bien d’autres… Corruption, Démocratie, Nation, Libertés, Protection, Libre-échange, Paix, Terrorisme…
Trump avait prédit que son élection serait un « Brexit à la puissance trois ». Il avait raison. C’est aussi une façon de dire que l’Europe n’est en rien protégée du séisme qui vient de secouer Washington.

Certes, le résultat du scrutin du 8 novembre – les républicains conservent le contrôle du Congrès – est d’abord une affaire américaine. Le démocrate Obama achève ses deux mandats sur un bilan intérieur honnête.

Tellement que les électeurs ont couru pour maintenir les Démocrates…

Héritier d’un désastre économique laissé par son prédécesseur républicain, George W. Bush, il a redressé la barre : chômage à moins de 5 %, croissance supérieure à la moyenne européenne, finances publiques en voie d’assainissement, assurance-santé considérablement étendue, industrie automobile rescapée et haute technologie plus conquérante que jamais.

C’est ça la propagande dans nos contrées, en fait…

Lignes de fractures

Aussi étrange que cela paraisse en ce jour de triomphe pour les républicains, Barack Obama est crédité d’un fort taux d’approbation dans l’opinion américaine. Mais tout s’est passé comme si ces résultats et ces bons sondages ne lui avaient donné aucune prise sur ce qui se passe dans son pays. Il a échoué très exactement là où il était le plus attendu : rassembler un pays divisé. Il n’a pas su ou pas pu combler les lignes de fracture, ni les vieilles – celle de l’origine ethnique, les Noirs ne se sont pas mobilisés pour Mme Clinton – ni les nouvelles, celles nées de ces inégalités croissantes liées à une mondialisation des échanges portée par la révolution technologique. Lucide, il avait lui-même laissé entendre que ce dernier défi était l’affaire d’une génération, pas de deux mandats présidentiels.

Dans ce contexte, M. Trump a fait preuve d’une intelligence politique diabolique. D’abord contre son parti, puis contre son adversaire démocrate, il a su incarner à merveille l’homme nouveau,
Peut-être parce qu’il est nouveau…

celui qui n’appartient pas à un sérail politique discrédité par deux des catastrophes qui ont profondément marqué les Américains : la débâcle irakienne et la crise économique et financière de 2008. Peu importe que l’une et l’autre soient largement le produit de la politique menée par des républicains.

Bien sûr… Clinton Homme n’a pas détruit le Glass Steagall Act et Clinton femme n’a pas voté la guerre en Irak…

Avant Trump et Bernie Sanders, le concurrent malheureux d’Hillary Clinton, personne ne s’était fait le porte-voix des marginalisés de la mondialisation. Personne n’a été condamné pour la dévastation venue de Wall Street. Personne n’a anticipé les conséquences politiques d’un type de croissance qui met à mal la classe moyenne au sens large. Donald Trump, lui, l’a fait en choisissant trois boucs émissaires : les immigrés, le libre-échange et les élites. Il a aussi su exploiter le malaise d’une population américaine blanche qui pourrait vite perdre la majorité face à l’agrégat des minorités ethniques.

Donc Obama a super réussi, sauf sur les “petits” points précédents, quoi ?

Une menace pour les démocraties

Qu’est-ce qu’ils sont pénibles à agiter sans cesse ces peurs infantiles… Allez, tous Jean Moulin… !

Pour son malheur, Mme Clinton incarnait à la perfection la quintessence de l’élite politique américaine traditionnelle. A tort ou à raison, elle portait l’image du statu quo – même si elle avait le seul programme réalisable et solide.

Le SEUL programme : le statu quo ! (elle est rentrée à la Maison blanche il y a 24 ans, était candidate il y a 8 ans où elle a méchamment été battue, don c’était “à raison”, hein…)

Bref, Clinton, c’est donc très sympa quand on est grassement nourri au Monde, mais si on souffre tous les jours…

Les leçons de ce scrutin sont multiples. Elles s’adressent aux partis de gouvernement traditionnels. Elles concernent une presse et des sondeurs qui, dans leur immense majorité, n’ont pas vu venir la vague, et ne savent plus prendre le pouls de l’opinion.

Pour les sondeurs, il n’y a qu’à arrêter – le vote est secret après tout… Et c’est très manipulatoire. Je vous recommande de boycotter si on vous interroge d’ailleurs.

Pour la presse, elle n’a pas à “prendre le pouls”, elle a à faire son travail avec intégrité, c’est tout

Ces leçons sont d’autant plus impérieuses

La même charabia qu’après le Brexit, vous vous rappelez ? Demain on change ! #PromesseD’Ivrogne

que les représentants de la colère protestataire, qu’il s’agisse de Trump ou de ses clones européens, n’ont pas la moindre idée de la complexité des problèmes à résoudre. Ils vendent des illusions, l’Américain le premier. Ils cultivent un simplisme réducteur qui peut devenir une menace pour nos démocraties. Vue de Paris, la victoire de Trump, venant après le Brexit, est un avertissement de plus. Dans le monde qui s’ouvre avec cette élection, tout est possible, même ce que l’on a encore du mal à regarder en face : la prise du pouvoir par un parti extrémiste.

Parce que le Parti socialiste, ce n’est pas un parti extrémiste, jamais, hein…

Source: http://www.les-crises.fr/editorial-la-colere-a-gagne-par-jerome-fenoglio-directeur-du-monde/


[Complotisme] Pour Caroline Fourest, “Trump est la marionnette de Poutine”

Tuesday 15 November 2016 at 00:10

Notre époque, où tu peux être journaliste et porter de graves accusations sans la moindre preuve – il suffit juste de l’avoir rêvé si fort…

Source : LCI, Caroline Fourest, 07-11-2016

DANGER – Invitée d’Audrey Crespo-Mara, l’essayiste et journaliste française Caroline Fourest est revenue sur un fait d’actualité mondial qui a lieu mardi : l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Et n’a pas manqué d’égratigner Donald Trump, à la solde de Vladimir Poutine.

A l’occasion de la sortie de son livre Génie de la laïcité, Caroline Fourest était invitée par Audrey Crespo-Mara afin de réagir à plusieurs sujets de d’actualité. A la veille du scrutin présidentiel américain, l’essayiste a livré sa vision bien personnelle des deux candidats, en particulier de Donald Trump.

Trump provoquerait la sortie de son pays de l’Histoire […] Le monde serait ridicule s’il était éluCaroline Fourest

La présidentielle aux Etats-Unis, un enjeu mondial pour tout le monde dont “l’importance n’a pas été mesurée”. A la question de savoir quel candidat elle choisirait, Caroline Fourest a éludé la question, regrettant un choix entre une “femme usée” et un homme qui “représente la fin de l’Amérique”. Mais sur ce dernier, l’essayiste s’est montrée bien plus virulente s’effrayant qu’une marionnette de Poutine accède à la tête des Etats-Unis”.

La Russie dans le viseur

Trump un danger, tout comme Vladimir Poutine et la Russie. Une crainte étayée par l’influence que peut avoir le pays sur certaines élections.

“La capacité de déstabilisation et la fin de souveraineté que cela représente de la part de grades puissances autoritaires comme la Russie sur ces élections me tétanise”, redoutant qu’une telle élection n’influence la présidentielle française en 2017.

Certains candidats soumis à l’influence russe donc, ainsi que la peur provoquée par Daech…Caroline Fourest n’en est pas moins inquiète pour le futur :

“L’après Syrie s’écrit entre deux tyrans, Erdogan et Poutine. Le leadership occidental est très fragilisé. Aujourd’hui, il y a des poids lourds – tyrans et autoritaires – qui promettent d’autres problèmes que Daech.”

 Source : LCI, Caroline Fourest, 07-11-2016
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Source: http://www.les-crises.fr/video-pour-caroline-fourest-trump-est-la-marionnette-de-poutine/


[Présidentielle USA] Comment les journaux ont voté

Monday 14 November 2016 at 01:59

Finalement, on va faire quelques intéressantes analyses cette semaine.

Aujourd’hui, les médias.

Comme ils se sentent obligés d’expliquer aux lecteurs comment voter (une certaine idée de “l’information”, donc…), voici la synthèse (j’ai pondéré par le tirage) :

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Voici le détail, en commençant pour Clinton :

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Pour Trump, ça va plus vite…

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Bref, une certaine idée du pluralisme aussi…

Source: http://www.les-crises.fr/usa-le-soutien-des-journaux-pour-la-presidentielle/


[USA] Le duel Talal Saoud / Trump

Monday 14 November 2016 at 01:09

Connaissez-vous Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud ?

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C’est un prince né en 1955, membre de la dynastie Al Saoud, fils du prince Talal ben Abdelaziz Al Saoud et petit-fils du roi Ibn Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite ainsi que Riyad es-Solh, l’un des pionniers de l’indépendance du Liban et le premier Premier Ministre du Liban indépendant.

Diplômé en administration des entreprises du Collège de Menlo, Californie, en 1979, il a créé en 1979 sa société Kingdom Holding Company spécialisée dans la construction et l’immobilier, avant d’élargir ses investissements à de nombreux secteurs et d’entamer une carrière d’investisseur international.

En 2013, sa fortune est évaluée par Bloomberg LP à 26 milliards de dollars, au 20e rang mondial, c’est donc un homme d’affaires important qui détient des parts dans de nombreuses multinationales – gros actitionnaire de Citygroup, Apple, AOL; Twitter, il détient notamment l’hôtel George V à Paris et 17,3% d’Eurodisney. Il est également l’un des constructeurs d’une tour qui doit devenir la plus haute du monde, plus de 1 000 mètres au-dessus de la ville de Jeddah. (Sa page Wikipedia)

I. Le clash Talal Saoud / Trump

Eh bien le 11 décembre 2015, après les propos de Trump sur les musulmans et l’Arabie Saoudite, le prince Al-Walid ben Talal s’est senti obligé de donner son avis :

walid-trump-1
“@realDonaldTrump vous êtes une honte, non seulement pour le GOP (parti républicain), mais aussi pour toute l’Amérique. Retirez-vous de la course pour l’élection présidentielle américaine, jamais vous ne l’emporterez”.

Et on voit qu’avec 30 000 retweets, il n’est pas passé inaperçu…

Mais le plus amusant, c’est que Trump ne s’est pas laissé démonter, et lui a répondu avec son art consommé de la Diplomatie

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“Cet abruti prince @Alwaleed_Talal veut contrôler nos politiciens US avec l’argent de papa. Il ne pourra pas le faire quand je serai élu”.

Éloquent, non ? 🙂

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Eh bien sans soutenir Trump, j’aimerais bien pour ma part qu’on ait des dirigeants qui parlent comme ça aux Saoud…

Mais l’histoire n’est pas tout à fait finie…

II. Le compte Twitter de Talal Saoud

En préparant ce billet, j’ai recherché les tweets, et donc parcouru le compte de Alwaleed Talal.

Il tweete très peu, cela a été simple : 220 tweets au total, la plupart en arabe.

Quelques-uns sont en anglais, en voici la majorité. Une léchouille à Obama :

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De nouveau une attaque de Trump, avec une demande à un candidat Républicain de devenir vice-président d’un autre (!!!) :

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Une léchouille à son ami Bill gates (il fait dans la philanthropie) :

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Là un tweet après l’attentat de Nice (mais il serait mieux que les huiles de ce royaume moyenâgeux ne fricotent pas avec les terroristes…) :

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Et là, surtout, sur quoi on tombe le 22 septembre 2016 ?

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Mais ce n’est pas tout, le 30 septembre 2016, rebelote :

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Eh oui, Jack Lang l’a décoré Chevalier des Arts et Lettres (pour l’ensemble de son oeuvre twittesque j’imagine…) – bien occupé not’ Président, entre les journalistes et les coupeurs de têtes… :

(je vous jure, je n’ai pas trié, il n’y a aucune autre photo de lui dans un autre pays que la France…)

Bref, j’arrêté là, je vais m’énerver sinon…

III. Épilogue

En tous cas, je termine, car j’imagine que le Prince a une certaine peur des drones, car il a tweeté une dernière fois le 9 novembre, après l’élection de Trump :

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“Président élu @realDonaldTrump, quels qu’aient été nos différends passés, l’Amérique a parlé, félicitations & meilleurs vœux pour votre présidence”.

Chapeau les artistes !

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Source: http://www.les-crises.fr/usa-le-duel-talal-saoud-trump/


Revue de presse du 14/11/2016

Monday 14 November 2016 at 00:15

La revue de presse étend le week-end au lundi ! Merci à nos contributeurs.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-14112016/


[Vidéo] 1950-1990 Le scandale des armées secrètes de l’OTAN (Gladio)

Sunday 13 November 2016 at 02:02

On raconte un peu tout et n’importe quoi sur les réseaux Gladio – l’Histoire étant comme souvent bien plus moche que ce que sait le Français moyen, mais moins que ne le fantasment les plus craintifs…

Il s’agit en fait plus précisément des cellules stay-behind (littéralement : restés derrière), qui étaient des réseaux clandestins coordonnés par l’OTAN. Implantées dans seize pays d’Europe de l’Ouest, ces cellules visaient à combattre une éventuelle occupation par le bloc de l’Est, se tenant prêtes à être activées en cas d’invasion par les forces du Pacte de Varsovie. La plus célèbre de ces cellules, et la première à avoir fait l’objet de révélations, est le réseau italien, nommé Gladio.

L’existence de ces cellules n’est révélée au grand public par les médias qu’en 1990.

Je vous propose pour commencer une petite série ce reportage d’Emmanuel Amara passé sur France 5 en 2011 “1950-1990 Le scandale des armées secrètes de l’OTAN” :

“Alors que l’Europe est progressivement scindée en deux blocs à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains et les Britanniques mettent en place des armées secrètes, des réseaux appelés «Stay Behind», destinés à réagir en cas d’invasion soviétique. Mais alors même qu’une attaque russe devient improbable, ces réseaux ne seront jamais démantelés. Ils sont même à l’origine d’actes de terrorisme et responsables de la mort d’innocents civils. A chaque fois que la gauche menaçait d’accéder au pouvoir, ils ont usé de la force et sont intervenus dans les processus démocratiques nationaux. Parfois, ils ont été protégés par les forces de police et les services de sécurité pour préserver leur capacité de combat.”

Licio Gelli, chef de la loge P2 en Italie

Licio Gelli, chef de la loge P2 en Italie

À suivre…

Source: http://www.les-crises.fr/video-1950-1990-le-scandale-des-armees-secretes-de-lotan-gladio/


L’avenir incertain du CETA après la signature du traité, par Jean-Pierre Stroobants

Sunday 13 November 2016 at 01:33

Source : Le Monde, Jean-Pierre Stroobants, 30.10.2016

Officiellement signé dimanche, le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada devra maintenant être ratifié par les Parlements nationaux et régionaux des pays de l’Union.

Par  Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen (avec les correspondants européens)

 

Marquée « pas de chance ». La signature officielle du CETA, le traité global de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a dû être une fois encore retardée, dimanche 30 octobre, à la suite d’un incident technique survenu après le décollage de l’avion du premier ministre canadien, Justin Trudeau. L’appareil a dû rebrousser chemin pour être réparé. Et à son arrivée au Conseil européen, à Bruxelles, le dirigeant canadien a pu constater que l’euphorie n’était pas de mise : quelques centaines de manifestants avaient badigeonné de rouge la façade et le service d’ordre. Une dizaine de protestataires ont été appréhendés après avoir pénétré dans le sas de sécurité de l’immeuble.

C’est donc finalement sur le coup de 14 heures qu’a été entériné cet accord décrit comme « historique » par tous les participants au cours d’une réunion baptisée « sommet », davantage en raison de sa portée symbolique que de son contenu. Les chefs d’Etat européens étaient absents − ils avaient marqué leur accord par une procédure écrite à la fin de la semaine − et représentés par le président du Conseil, Donald Tusk.

L’opposition farouche de la Wallonie et de son ministre-président, Paul Magnette, avait entraîné un premier report de la réunion euro-canadienne, initialement prévue jeudi. Les institutions européennes voulaient dès lors faire absolument oublier au plus vite cet échec. D’où l’organisation très inhabituelle, un dimanche midi, de cette séance de signature, que rien ne justifiait vraiment. Hormis la volonté d’occuper, de part et d’autre, le terrain médiatique.

« Le libre-échange et la mondialisation protègent »

Lors de la conférence de presse qui a suivi la signature, M. Trudeau, M. Tusk et M. Juncker, le président de la Commission européenne, ont souligné tous les bienfaits présumés du CETA et de l’accord de « partenariat stratégique » qui lui est associé : fin des barrières douanières, relance des investissements, création d’emplois « de meilleure qualité », défense des services publics et de la protection de l’environnement, etc. « Je suis vexé qu’on ait pu penser que nous voulions sacrifier les droits des travailleurs », a ajouté M. Juncker.

Interrogés sur les oppositions à ce traité et à d’autres qui pourraient suivre − toute mention du TTIP, ou Tafta, qui pourrait unir un jour Américains et Européens a été évitée −, les trois dirigeants ont adopté un ton modéré. « Le libre-échange et la mondialisation protègent, mais peu de gens le comprennent et le croient, a déclaré M. Tusk. Il faut les convaincre. » « Je ne critique pas ceux qui ne cessent de nous critiquer. Mais ceux qui sont dans la rue doivent entendre et, si possible, écouter aussi. Nous n’avons rien cédé sur nos principales valeurs », a renchéri M. Juncker.

Concernant les vives réticences exprimées par la Wallonie, M. Trudeau a habilement botté en touche, ne répondant pas à l’affirmation selon laquelle le CETA pourrait être le « cheval de Troie » du TTIP. M. Tusk juge, lui, que le débat engendré par M. Magnette a même été « profitable », forçant à délivrer des « informations crédibles » aux citoyens.

M. Juncker en revanche s’est emporté. S’il s’est dit « reconnaissant » envers M. Magnette pour avoir remercié la Commission pour son rôle positif dans la négociation, il a concentré le tir sur le Centre démocrate humaniste, associé au pouvoir en Wallonie. Le président de celui-ci, Benoît Lutgen, avait dénoncé les menaces exercées sur les francophones belges et le comportement « délinquant » de la Commission. « Nous n’avons jamais menacé », a affirmé M. Juncker, qui a invité la Belgique à « réfléchir à son mode de fonctionnement institutionnel pour ce qui est les relations internationales ».

 Des manifestants devant le siège du Conseil de l’UE à Bruxelles, lors de la signature du CETA, le 30 octobre. JOHN THYS / AFP

Des manifestants devant le siège du Conseil de l’UE à Bruxelles, lors de la signature du CETA, le 30 octobre. JOHN THYS / AFP

38 assemblées doivent se prononcer

 

Source: http://www.les-crises.fr/lavenir-incertain-du-ceta-apres-la-signature-du-traite-par-jean-pierre-stroobants/