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Tiens, on a coupé la connexion internet d’Assange…

Thursday 20 October 2016 at 00:00

Tiens, Assange n’a plus Internet à l’ambassade d’Équateur (dont on saluera le courage dans l’aide apportée à Assange, bien peu de pays peuvent en dire autant). Par chance, il n’est pas seul… 🙂

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Pas cool son logeur…

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Mais pourquoi a-t-il fait ça ?

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C’est confirmé :

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Rions un peu :

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Ben oui, on ne va quand même pas dire la vérité sur Clinton (je recommande la série des Podesta Emails, c’est effarant, et nos médias n’en parlent presque pas…)

Donc :

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Quelque chose me dit que si Wikileaks avait sorti les emails de Trump, on oui aurait offert la Fibre avec la 5G… Non ?

Source: http://www.les-crises.fr/tiens-on-a-coupe-la-connexion-internet-dassange/


+++ “Nous vous détruirons !” : Les terrifiantes menaces du chef d’état-major des USA à la Russie et à la Chine

Wednesday 19 October 2016 at 01:28

Le 4 octobre, le mark-2Général Mark Milley, chef d’état-major de l’Armée américaine, a parlé sans langue de bois – et ça ne va pas vous plaire…

Et encore moins aux destinataires de ces menaces à peine voilées – la Russie et la Chine – si elles ne rentrent pas dans le rang…

Écoutez, puis relisez attentivement, c’est notre avenir qui est dessiné là.

Ami jeune, bon courage…

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“La guerre entre grands États est pratiquement certaine, elle sera hautement mortelle”

(Version complète du discours ici – et version originale sans sous-titres là)

“Voilà votre armée : 187 000 soldats, actuellement déployés dans 140 pays. […]

La volonté stratégique de notre nation, les États-Unis, est remise en cause et nos alliances sont testées. […]

Mais je veux être clair ; je veux être sans ambiguïté. Je veux être clair avec ceux qui tentent de s’opposer aux États-Unis. Je veux être clair avec ceux qui veulent nous faire du mal. Je veux être clair avec ceux, qui, à travers le monde, veulent détruire notre mode de vie, nos alliés, nos amis. Avec l’armée des États-Unis – en dépit de tous nos défis, en dépit de notre tempo opérationnel, en dépit de tout ce que nous avons fait -, nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l’avez jamais été auparavant. Ne vous méprenez pas à ce sujet.

Ne vous y trompez pas ! Et l’armée des États-Unis… [Applaudissements] Et l’armée des États-Unis est la force de combat décisive de l’Amérique. Et quand la direction politique des États-Unis décide de déployer son armée, quand nous arrivons sur votre pelouse, vous comprenez que le jeu est réel et vous soupesez pour de bon les enjeux. Et l’autre chose que vous comprenez, c’est que vous allez perdre ; vous perdrez face à l’armée américaine, ne faites aucune erreur à ce sujet !

Nous possédons et nous conserverons à l’avenir, la capacité de nous déployer rapidement et nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand.

Je suis donc ici aujourd’hui, et je mets en garde les ennemis de l’Amérique qui doutent ou méconnaissent nos capacités. De nombreux ennemis ont largement sous-estimé les États-Unis et son peuple dans le passé ; ils ont sous-estimé notre détermination nationale ; ils ont sous-estimé nos capacités, nos compétences, notre puissance de combat et tous ont fait un choix fatal qui s’est terminé par leur transfert dans les poubelles de l’Histoire. Il en sera de même de tout ennemi qui fera cette erreur, aujourd’hui ou demain.

Mais alors que nous sommes maintenant prêts, et que nous le resterons à l’avenir, nous sommes confrontés à des choix stratégiques très difficiles, nous sommes de plus en plus contestés par des adversaires potentiels très compétents qui agissent clairement en s’opposant à nos intérêts. Notre but est de dissuader de faire la guerre, mais si la dissuasion échoue, nous, en tant qu’armée, nous, en tant que nation, devons être prêts à nous battre ! […]

D’autres pays, Russie, Iran, Chine et Corée du Nord ont appris de nous Ils ont regardé avec attention comment nous nous sommes battus en 1991 et 2003. Ils ont étudié notre doctrine, nos tactiques, nos équipements, notre organisation, notre entraînement et nos dirigeants.

Et en retour, ils ont révisé leurs propres doctrines et ils modernisent rapidement leurs armées aujourd’hui pour déjouer nos forces, dans l’espoir d’arriver à nous vaincre un jour

Récemment, un haut responsable russe, l’ambassadeur au Royaume-Uni, Alexander Yakovenko a dit, je cite : “L’ordre mondial actuel subit un bouleversement fondamental avec la Crimée, l’Ukraine et le Brexit”
il a ensuite appelé au démantèlement de l’OTAN et de l’Union européenne puis il a dit, je cite : “La Russie peut mener une guerre conventionnelle en Europe et la gagner La Russie est le seul pays qui restera pour toujours indispensable, alors qu’on peut se passer des autres pays, et cela inclut les USA. Nous sommes désormais dans la phase finale.” Fin de la citation. [NdT : déclaration très étonnante, non retrouvée malgré de longues recherches]

Il a déclaré ceci il y a à peine 30 jours. Menaces, arrogance, bravades ? Que veut-il dire par là ? Y croit-il vraiment ? Et plus important, les dirigeants au Kremlin croient-ils ceci ?

Eh bien l’Histoire nous apprend à être prudents. Il est toujours sage de croire les déclarations publiques des dirigeants étrangers, alors que la plupart des nations tendent à camoufler leurs intentions stratégiques. […]

Malheureusement, je pense qu’il est très peu probable que la guerre entre les États-nations reste reléguée aux livres d’Histoire. Parce qu’il n’y a pas d’autorité supérieure et parce que la sécurité est l’intérêt fondamental de chaque État, le conflit entre les États-nations est pratiquement certain à plus ou moins long terme. […]

Et aujourd’hui, aujourd’hui, nous sommes au milieu d’un autre changement géopolitique majeur. Après la chute du mur de Berlin, les États-Unis détenaient sans conteste le pouvoir mondial politique, économique et militaire ; nous vivions ce que certains ont appelé un moment unipolaire, qui est en train de changer, et de changer rapidement.

Les États-Unis sont confrontés à un important défi en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. En Europe, nous voyons une Russie revancharde, qui a modernisé son armée et mène une politique étrangère agressive en Géorgie, Crimée, Ukraine et ailleurs. En Asie, nous sommes dans la troisième décennie du plus grand changement économique mondial des cinq derniers siècles, avec le centre de gravité économique mondial qui se déplace de l’Atlantique Nord au Pacifique Nord. Cela découle d’une Chine en croissance rapide, qui est une grande puissance à la politique étrangère révisionniste, soutenue par une armée de plus en plus forte. […]

Et nous avons appris de l’Histoire que les systèmes internationaux unipolaires et bipolaires ont tendance à être très stables, mais nous savons aussi que les systèmes multipolaires sont intrinsèquement sujets à la compétition, la confrontation, l’instabilité et à des guerres entre États. Nous entrons dans cet avenir multipolaire, et en fait, nous y sommes probablement depuis quelques années… […]

L’instabilité imprévisible est la nouvelle norme. Nous devons gérer le plus haut taux d’instabilité depuis au moins 1992. La Russie se voit elle-même en confrontation directe avec l’Occident ; la Chine poursuit son programme d’une vigoureuse modernisation militaire directement destinée à se hisser à notre niveau, avec des exercices de formation sans précédent par leur étendue, ampleur et complexité. […]

Le domaine [des technologies de l’information] connait des changements vraiment dramatiques, avec des implications militaires très importantes. D’inquiétantes cyber-capacités sont en cours d’élaboration en ce moment même et utilisées par de grands États-nations ; et il est désormais tout à fait possible d’infliger des dégâts considérables à l’économie ou à l’armée de pays adverses uniquement en utilisant des outils informatiques. Nous constatons désormais ceci dans notre vie quotidienne, avec les hackers, la cybercriminalité, les imposteurs, etc. Mais tout ceci n’est qu’une nuisance relativement mineure par rapport aux ressources dont dispose un État-nation avancé, comme la Russie, la Chine ou même la Corée du Nord et l’Iran. […]

La structure et l’organisation de notre armée, tant au niveau institutionnel qu’opérationnel, doivent changer radicalement, et nous devons être ouverts à ce changement. Nous menons actuellement une importante campagne d’étude afin de comprendre ces changements, et je peux vous dire que nous devons les comprendre très vite et qu’il vaut mieux pour nous abattre nos vaches sacrées nous-mêmes plutôt que de perdre une guerre parce que nous sommes trop sclérosés pour penser l’impensable. […]

À ce stade, nous pouvons développer quelques points que nous avons appris au cours de l’étude que nous avons menée intensément cette année sur la guerre future de haute intensité entre des États-nations de grande puissance. Et le premier est, sans surprise, qu’elle sera hautement mortelle, très hautement mortelle, contrairement à tout ce que notre armée a connu au moins depuis la Seconde Guerre mondiale.

En outre, le champ de bataille sera hautement complexe et presque certainement dans des zones urbaines denses et contre un ennemi insaisissable, obscur, qui combine la guérilla terroriste avec des actions conventionnelles, au sein de larges populations civiles. […]

Donc, en résumé, les 25 prochaines années ne vont pas être comme le 10 dernières, ni même comme les 25 dernières. Les défis qui s’accumulent et auxquels nous sommes confrontés, tout comme le caractère de la guerre en pleine mutation, ne ressemblent à rien que nos forces actuelles aient jamais connu en intensité et mortalité. […]

Un très grand historien [NdT. Victor Davis Hanson] a récemment écrit qu’il constatait une augmentation du nationalisme, des courses à l’armement régionales, des revendications territoriales non résolues, des conflits sectaires interminables, et un retour à l’équilibre des puissances politiques du 18e siècle avec des sphères d’influence. Il a alors indiqué qu’il y avait actuellement une légère brise dans l’air, mais qu’elle pouvait se transformer en une tempête. Et il a conclu à la fin de son papier qu’une forte averse était sur le point de s’abattre sur nous…”

mark-2Général Mark Milley, 4 octobre 2016

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Bonus :

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Bases américaines :

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Bases russes :

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Bilan :

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Source: http://www.les-crises.fr/nous-vous-detruirons-les-terrifiantes-menaces-du-chef-detat-major-des-usa-a-la-russie-et-a-la-chine/


3e Guerre Mondiale – Tout va bien !

Wednesday 19 October 2016 at 01:22

Bon, il ne faut pas trop s’affoler (certains sites adorent ça, faire peur aux gens…), mais il convient de rester… très vigilants…

On est bien sûr à ce stade dans des rodomontades, on montre ses muscles, on approfondit son bluff… MAIS on n’est jamais à l’abri d’un dérapage.

Toutes les guerres commencent généralement comme ça – en 1914 c’est parti de l’assassinant d’un archiduc autrichien… Après, tout dépend du degré de crétinisme des dirigeants et des journalistes– et là, il faut bien avouer qu’on n’a probablement jamais fait pire comme conjonction.

Un exemple très important pour moi : l’idée de faire juger la Russie pour “Crimes de guerre”, pour des raisons risibles à ce stade (avec tout le respect dû aux pauvres victimes).

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C’est un délire avec guère de précédents, la Russie n’a pas demandé ça pour l’Irak ou la Libye, et elle aurait beaucoup à dire sur la complicité de l’Occident avec les décapiteurs modérés en Syrie.

Et je pense très bien voir pourquoi ils font ça – car je l’ai observé en tête à tête à de multiples reprises : ils le font car ils sont pour eux dans un monde virtuel, le Twitter-World, où on fait de la com’ en permanence. Où tout est théâtre. Où on se traite de tous les noms devant les caméras de l’Assemblée, avant de faire un bon gueuleton le soir en rigolant.

Regardez ici par exemple, on a un aveu de Kerry : “I noticed the list of threats that President Obama allowed himself to say even back during his speech in the UN General Assembly… While talking with John Kerry a while ago, I asked him what this meant. He said: ‘Don’t pay any attention,’” Lavrov said during a meeting in the lower house of parliament.

=> Quand Obama vous traite publiquement comme de la bouse, “n’y prêtez pas attention“, c’est un sketch, ça amusera les Américains, ça n’a aucune importance, c’est du chiqué…

Mais le problème est que tout ça est public (et de plus en plus, avec les technologies de l’information), et que si, à l’évidence, on peut humilier publiquement sans aucun problème François Hollande matin et soir, des Russes ou des Chinois ne fonctionnent pas comme ça. Ils fonctionnent comme on fonctionnait chez nous il y a plusieurs décennies, à une époque où les dirigeants avaient le sens de l’Honneur et de la Dignité…

Car c’est encore une promesse de Hollande non tenue : non, il n’est clairement pas “normal” (Source) :

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Et il a hélas raison Macron, ça se voit bien (on reviendra bientôt sur cette problématique des déséquilibres psychiques des dirigeants).

Car oui, un type “normal” ne dit pas ça (Source) :

Et je ne parle même pas des “journalistes” hurlant comme des chiens enragés pour inciter la population à la haine…

Tout ça, rappelons-le, car un type pas forcément super sympa, mais qui nous ne veut pas le moindre mal (et qu’on a invité à Paris un 14 Juillet) risque de gagner sur des djihadistes qui veulent nous tuer… #ToutRouleBien

Donc dans ce contexte, il faut rester TRÈS vigilant – d’où ces nombreux articles aujourd’hui pour marquer le coup…

Je conclurai par une phrase que m’a dite un jour Emmanuel Todd :

“La force des Russes ou des Chinois, c’est qu’ils n’ont pas oublié, eux, que l’Histoire, ça peut être grave…”

P.S. : tristesse, j’ai inauguré sur le blog le Tag #Paix aujourd’hui…

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Le ministre des Affaires étrangères allemand : “Le danger d’une confrontation militaire est considérable…”

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L’ambassadeur russe à l’ONU : “les pires tensions depuis 1972…”

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L’ambassadeur russe aux États-Unis :

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Source: http://www.les-crises.fr/3e-gm-tout-va-bien/


Et pendant ce temps là, nos crétins de médias se moquent, et arrosent le pays d’essence…

Wednesday 19 October 2016 at 01:15

Qu’est-ce qu’ils sont contents nos médias dès qu’ils peuvent pointer les conneries (souvent bien réelles) des médias russes – ça semble quasi orgasmique… (Source et Source)

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C’est bien connu, il n’y a jamais de conneries dans les nôtres qui sont probablement “les meilleurs de la Planète”…

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Alors oui, les médias russes en font beaucoup sur la “3e guerre mondiale” mais :

et sauf erreur, il n’y a pas que les médias russes…

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Petit bonus, une citation d’Assad – comme quoi il ne dit pas que des bêtises.. :

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On finira par ces morceaux de bravoure sur la radio de la “Culture” (tiens, si on faisait un débat entre 3 russophobes ?)
2/4 Source

1/4  Source

Grand jeu concours : qui indiquera ne commentaire le pire propos de la triplette Arjakovsky / Vaissié / et surtout Schmitt

Allez, pour finir, on écoutera ici Hubert Védrine sur France Inter – ça fait du bien un vrai professionnel des relations internationales…

Car en ces temps troublés et dangereux, on a plus besoin de pacificateurs intelligents et raisonnables, que de pyromanes haineux…

Source: http://www.les-crises.fr/et-pendant-ce-temps-la-nos-cretins-de-medias-se-moquent-et-arrosent-le-pays-d-essence/


Gorbatchev : « Le monde s’approche de la ligne rouge »

Wednesday 19 October 2016 at 00:59

Source : Russia Beyond The Headlines, Alexeï Timofeïtchev11/10/2016

Le dernier dirigeant de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev estime que le monde a récemment atteint un point dangereux et appelle la Russie et les États-Unis à reprendre le dialogue. Gorbatchev a tenu ces propos dans une interview à l’agence RIA Novosti, publiée à l’occasion du 30e anniversaire du sommet des dirigeants soviétique et américain à Reykjavik – l’une des premières rencontres à avoir lancé le processus de réduction du potentiel nucléaire entre les deux puissances. RBTH publie les principales thèses de l’entretien.

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Sur la préparation de la réunion Reykjavik

La situation était alors difficile, contradictoire et globalement inquiétante. […] L’ambiance générale était alarmante : les navires américains cherchaient à « s’installer » dans nos eaux territoriales, les États-Unis réalisaient des essais nucléaires, provoquaient des scandales d’espionnage, etc. […] Je pensais qu’il ne fallait pas laisser les négociations se transformer en écran de fumée sans aucune avancée sérieuse, d’autant que la course aux armements nucléaires battait son plein. Aussi, j’ai proposé une rencontre avec le président américain pour faire avancer les négociations. Une fois que nous avons convenu d’une rencontre, nous avons lancé la préparation. Nous devions arriver Reykjavik avec des propositions constructives.

La proposition de Moscou

Nous avons d’accord  proposé un schéma clair et précis : réduire tous les éléments de la triade des armements stratégiques de 50%. Nous étions notamment prêts à accepter une réduction de 50% des missiles terrestres lourds et une suppression complète des missiles de portée courte et intermédiaire. Par ailleurs, nous avions une position ferme : il fallait éviter le déclenchement d’une course aux armements dans l’espace et dans le domaine de la défense antimissile.

Réaction des États-Unis et résultats de la rencontre

Le président [Ronald Reagan] était quelque peu déconcerté. […] Le président voulait poursuivre le programme IDS [Initiative de défense stratégique, qui impliquait le déploiement d’armements dans l’espace] et, qui plus est, obtenir notre accord pour le déploiement d’un système de défense antimissile global. Je ne pouvais l’accepter.

[…] Premièrement, nous sommes parvenus à trouver un accord sur de nombreuses questions. Deuxièmement, nous avons parlé de l’avenir, de la perspective d’un monde sans armes nucléaires.

J’appréciais le fait que, dans nos discussions, le président Reagan parle résolument et, je pense, sincèrement de la nécessité de libérer le monde des armes de destruction massive, de tous types d’armes nucléaires. Nous avons trouvé un terrain d’entente.

Ce qu’il faut faire maintenant

Oui, les relations entre la Russie et les États-Unis sont parcourues par des tensions, elles se sont détériorées. Il y a eu un effondrement de la confiance mutuelle. J’ai exprimé mon avis à maintes reprises : il faut reprendre les négociations sur l’ensemble des questions, sans se limiter aux dossiers régionaux. Et surtout, il faut reprendre les discussions sur le problème nucléaire.

[…] Je pense que le monde a atteint une limite dangereuse. Je ne voudrais pas proposer de recettes concrètes, mais je voudrais dire ceci : il faut s’arrêter. Il faut reprendre le dialogue. Sa suspension a été la plus grave erreur. Il faut revenir aux principales priorités : la réduction des armements nucléaires, la lutte contre le terrorisme, la prévention des catastrophes écologiques. Face à ces défis, tout le reste passe au second plan.

Un monde sans nucléaire n’est pas une utopie

Certes, dans les conditions actuelles, il est difficile de parler d’un monde sans armes nucléaires. Il faut le reconnaître honnêtement. Mais il ne faut pas oublier : tant que les armes nucléaires existent, le risque de leur utilisation existe aussi. Notamment, par accident, par défaillance technique ou par la mauvaise volonté humaine – celle d’un fou ou d’un terroriste. On peut aisément imaginer les conséquences. Par ailleurs, l’accord sur la non-prolifération des armes nucléaires oblige nos pays à mener desnégociations sur leur réduction, et ce jusqu’à leur élimination complète. Ainsi, l’objectif d’un monde sans armes nucléaires n’est pas une utopie, mais un impératif. Cependant, il ne peut être atteint que dans un contexte de démilitarisation de la politique et des relations internationales.

Source : Russia Beyond The Headlines, Alexeï Timofeïtchev11/10/2016

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Source: http://www.les-crises.fr/gorbatchev-le-monde-sapproche-de-la-ligne-rouge/


Les missiles balistiques russes Iskander sont de retour à Kaliningrad

Wednesday 19 October 2016 at 00:30

Tout va bien…

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Source : Opex360, 9/10/2016

La Lituanie a indiqué, le 8 octobre, que les forces russes prévoient de déployer dans l’enclave de Kaliningrad, coincée entre ce pays balte et la Pologne [deux membres de l’Union européenne et de l’Otan, ndlr], des missiles balistiques Iskander (code Otan : SS-26 Stone), d’une portée pouvant atteindre les 500 km.

« La Russie mène actuellement des exercices militaires à Kaliningrad et leur scénario prévoit le déploiement de systèmes de missiles Iskander et la possibilité de les utiliser », a en effet déclaré, rapporte l’AFP, Linas Linkevicius, le ministre lituanien des Affaires étrangères.

« Ces missiles, qui peuvent emporter des têtes nucléaires, sont en mesure d’atteindre Berlin depuis l’enclave russe frontalière de la Pologne et la Lituanie », a ajouté le chef de la diplomatie lituanienne. Ces Iskander – dont le type n’a toutefois pas été précisé – serait aussi susceptibles de menacer l’île suédoise de Götland, dont la position géographique lui donne une importance stratégique.

Pour M. Linkevicius, ce déploiement de missiles Iskander vise à obtenir des concessions des Occidentaux sur la Syrie et l’Ukraine. Plus tard, son ministère a publié un communiqué dans lequel il a souligné que « de telles actions représentent une possible violation du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaires. »

L’arrivée des Iskander a été confirmée par le ministère russe de la Défense, lequel a fait valoir, dans un communiqué, que ce déploiement fait partie « des entraînements des forces russes qui perfectionnent leur niveau tout au long de l’année dans différentes parties de Russie » et que « la région de Kaliningrad n’est pas une exception. »

« Des contingents des Forces de missile ont été envoyés à plusieurs reprises vers la région de Kaliningrad et continueront d’y être envoyés dans le cadre d’un plan d’entraînement des forces armées russes », a expliqué le général Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense. Des Iskander avaient été effectivement déployés dans cette enclave en 2014 et 2015. Et cela ne fit que renforcer l’inquiétude des pays baltes et de la Pologne sur les intentions de leur grand voisin au point de demander – et d’obtenir – un renforcement du flanc oriental de l’Otan.

Pour Judy Dempsey, une chercheuse associée non-résidente à Carnegie Europe interrogée par l’AFP, les « tensions autour d’Iskander, qui ont lieu depuis sept ans, sont un moyen éprouvé de faire pression sur l’Occident. Les derniers événements à Kaliningrad ont pour l’objectif d’intimider les pays baltes et la Pologne. » Et d’ajouter : « Ils font monter la tension dans la région pour faire diminuer la confiance, ce qui a un impact négatif sur la sécurité dans la région. »

Source : Opex360, 9/10/2016

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Source: http://www.les-crises.fr/les-missiles-balistiques-russes-iskander-sont-de-retour-a-kaliningrad/


Poutine suspend un accord de recyclage de plutonium avec Washington, par RFI

Wednesday 19 October 2016 at 00:01

Adieu le désarmement nucléaire…

Ce que les médias disent que les Russes ont dit…

Russie : Poutine suspend un accord de recyclage de plutonium avec Washington

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Le Kremlin a décidé de suspendre ce lundi 3 octobre un accord avec les États-Unis sur le recyclage de plutonium. Cet accord signé en 2010 devait entrer en vigueur en 2018. Ils concernaient le plutonium issu des ogives nucléaires.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

C’est Vladimir Poutine lui-même qui avait signé l’accord avec Bill Clinton en l’an 2000. Il s’agissait de recycler le plutonium des immenses stocks d’ogives nucléaires hérités de la guerre froide.

Cet accord, complété par un protocole signé en 2010, prévoyait que chaque camp recycle 34 tonnes de plutonium, pour en faire du combustible à oxydes mixtes, autrement dit du Mox, utilisable dans les centrales nucléaires. L’accord devait entrer en application en 2018. D’ici là, les deux pays devaient construire des centrales capables d’utiliser le MOX.

Aujourd’hui, les Russes estiment que les États-Unis n’ont pas rempli leurs obligations, alors que Moscou, selon le porte-parole du Kremlin, a mis en fonction un réacteur en mesure de brûler le MOX.

Vladimir Poutine a justifié cette décision par « les actions inamicales des États-Unis à l’égard de la Russie et leur incapacité à respecter leurs obligations ». Les analystes relativisent la portée de la décision russe, car cet accord n’a jamais été mis en application. Mais il témoigne de la dégradation des relations entre Moscou et Washington.

Source : RFI, 03/10/2016

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Ce que les Russes ont exactement dit… :

Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov commente la publication du décret présidentiel de suspension de l’accord russo-américain de gestion et de traitement du plutonium

03/10/2016

Le président de la Fédération de Russie a émis l’ordre de suspendre l’exécution de l’accord russo-américain de gestion et de traitement du plutonium, signé en l’an 2000 par la Fédération de Russie.

Je voudrais souligner que ceci est une mesure de dernier recours. Nous avons considéré que l’accord était une étape importante vers un désarmement nucléaire. Malheureusement, les États-Unis ont récemment pris plusieurs mesures hostiles à l’égard de la Russie. Plus précisément, Washington a introduit des sanctions, entre autres économiques, à grande échelle contre la Russie, basées sur des accusations non fondées. L’infrastructure militaire de l’OTAN est en pleine expansion, avec un nombre croissant de troupes américaines stationnées à proximité des frontières russes. Les États-Unis et leurs alliés discutent ouvertement et franchement de la transition vers une politique de restriction des relations avec la Russie. Ils menacent même des villes russes d’attaques terroristes.

Toutes ces mesures prises par Washington conduisent à un changement majeur dans la stabilité stratégique, et restreignent de plus en plus les perspectives de coopération en matière de réduction bilatérale de l’arsenal nucléaire.

Notre décision est un signal pour dire à Washington qu’il ne peut pas utiliser le langage de la force, des sanctions et des ultimatums avec la Russie, tout en continuant à coopérer avec notre pays uniquement quand c’est profitable aux États-Unis.

Du point de vue du droit international, cette étape est le résultat d’un changement fondamental des conditions par rapport à celles qui prévalaient quand l’accord, en vertu de la Convention de Vienne de 1969 sur le Droit des Traités, a été signé.

Un autre facteur s’ajoute à la situation de l’accord d’élimination du plutonium. Les États-Unis ont, unilatéralement, commencé à modifier la stratégie de traitement convenue pour son plutonium, en invoquant la nécessité de gagner du temps et des ressources. La stratégie choisie par les États-Unis ne garantit pas l’élimination irréversible, ce qui permet à Washington de préserver sa capacité à se rétracter. Les États-Unis ont fait ce changement quand, de notre côté, la construction des équipements plutôt onéreux d’élimination du plutonium était presque terminée.

Je voudrais souligner que la Russie ne remet pas en question ses obligations de désarmement nucléaire, y compris la réduction de la quantité de matières nucléaires utilisées dans les programmes d’armement. Le plutonium russe, qui n’est plus nécessaire à des fins de défense, restera en dehors de l’industrie de l’armement.

La suspension de notre coopération avec les États-Unis ne concerne que ce domaine. Si Washington ajuste son orientation politique et élimine les circonstances qui ont modifié négativement l’équilibre politique, militaire et économique du monde, nous serons prêts à reprendre les termes de l’accord.

Source: MAE Russe, le 03/10/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/poutine-suspend-un-accord-de-recyclage-de-plutonium-avec-washington-par-rfi/


Syrie : Réponse à un historien auto-proclamé, par Richard Labévière

Tuesday 18 October 2016 at 01:15

Richard Labévière est un journaliste et écrivain français qui a été rédacteur en chef à la Télévision suisse romande (TSR) et à Radio France internationale (RFI), et Rédacteur en chef de Défense, la revue de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de 2003 à 2011

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-08-2016

Avec la reconquête annoncée d’Alep par l’armée nationale syrienne, Jean-Pierre Filiu – l’égérie des « révolutions arabes » – perd ses nerfs et remet le couvert1 : « la non-intervention des démocraties occidentales et de l’ONU dans le conflit syrien, depuis 2011, résonne en écho historique de la non-intervention prônée par les mêmes démocraties occidentales et la Société des Nations (SDN) lors de la guerre d’Espagne, de 1936 à 1939. Pas plus alors qu’aujourd’hui cette politique de passive complicité n’aura réussi à épargner à l’Europe des vagues de réfugiés et une violence sans précédent pour chaque époque respective. Je persiste et signe comme historien dans ce parallèle que beaucoup rejettent ». Diantre !

Cette imprudente persistance couronne cinq années d’une propagande échevelée, déformante et particulièrement désinformante quant à la situation qui prévaut en Syrie et dans la sous-région. Multirécidiviste acharné, Jean-Pierre Filiu nous répète inlassablement depuis l’été 2011 quatre himalayennes bêtises :

Disons humblement que l’avenir de la Syrie dépend d’abord des Syriens qui se prononceront eux-mêmes lorsque leur pays sera débarrassé des dizaines de milliers de mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins et européens payés par l’Arabie, le Qatar et les autres démocraties les plus exemplaires du monde. Voilà restitué en quelques traits le bêtisier de celui qui ose se présenter comme un « historien » alors que ses humeurs militantes répondent termes à termes à l’agenda stratégique de ses commanditaires dont l’ultime finalité est le démantèlement de la Syrie nationale. Rien de très scientifique là-dedans, sinon trois postures récurrentes comme autant de figures imposées d’un patinage idéologique mortifère.

Durant l’été 2006, Bernard-Henri Lévy « couvrant » l’agression israélienne contre le Liban depuis… Haïfa osait déjà comparer (en première page du Monde) la soldatesque israélienne avec les joyeuses bandes des Brigades internationales engagées contre le fascisme dans l’Espagne de 1936. En l’occurrence, les bombardiers de Tel-Aviv étaient en train de détruire la quasi-totalité des infrastructures du Pays du cèdre en causant la mort de plus d’un millier de civils. Mais bon… BHL poussait l’inadmissible comparaison dans Le Monde sans que personne n’ait la possibilité de lui répondre. Le petit commissaire politique des pages « débats-opinions » du Monde – Nicolas Truong – veillait au grain, censurant toute tentative de réponse à cette infamie2. Ayant dû se retourner plusieurs fois dans sa tombe, George Orwell nous avait pourtant prévenu dans son 1984 : « la guerre c’est la paix ; la liberté c’est l’esclavage ; l’ignorance c’est la force ».

L’ANACHRONISME HISTORIQUE

Pour un historien, même auto-proclamé, l’anachronisme constitue, sans doute, une faute professionnelle, sinon l’égarement le plus rédhibitoire. Définissant l’opération historiographique, le grand médiéviste Michel de Certeau l’articule autour de trois dimensions inséparables et interactives. En premier lieu, elle est le produit du lieu social dont elle émane à la manière dont les biens de consommation sont produits dans des entreprises. A cet égard, il insiste sur le terme même de fabrication afin de souligner sa dimension la plus instrumentale. L’oeuvre historienne est alors conçue comme le produit d’un lieu institutionnel qui le surdétermine en tant que relation au corps social, tout en étant le plus souvent purement implicite, le non-dit du dire historien : « Est abstraite, en histoire, toute « doctrine » qui  refoule son rapport à la société… Le discours « scientifique » qui ne parle pas de sa relation au « corps » social ne saurait articuler une pratique.

En second lieu, l’histoire est une pratique, justement. Elle n’est pas simple parole noble d’une interprétation désincarnée et désintéressée. Au contraire, elle est toujours médiatisée par la technique et sa frontière se déplace constamment entre le donné et le créé, entre le document et sa construction, entre le supposé réel et les mille et une manières de le dire. A cet égard, l’historien est celui qui maîtrise un certain nombre de techniques depuis l’établissement des sources, leur classement jusqu’à leur redistribution en fonction d’un autre espace en utilisant un certain nombre d’opérateurs. L’historien est alors autant tributaire de l’archivistique de son époque que du degré de technicité des moyens mis en oeuvre pour la prospecter. Sur ce plan, la révolution informatique modifie substantiellement les procédures et démultiplie les potentialités d’analyse.

En troisième lieu, et cela fait le titre même de son ouvrage d’épistémologie historique de 1975, l’histoire est écriture. L’attention que porte Michel de Certeau au mode d’écriture de l’histoire ne signifie nullement qu’il limiterait cette discipline à sa seule dimension discursive : « En fait, l’écriture historienne – ou historiographie – reste contrôlée par les pratiques dont elle résulte ; bien plus, elle est elle-même une pratique sociale »3. Ainsi, en continuant à comparer indûment les jihadistes syriens aux Brigades internationales et les démocraties actuelles à celles de la SDN, Filiu remplit clairement un rôle social et une fonction idéologique précise. Son anachronisme (du grec ana : en arrière et khronos : le temps), son erreur inlassablement répétée n’est pas fortuite mais sert délibérément les intérêts des puissances régionales et internationales qui cherchent à faire de la Syrie ce qu’elles ont déjà fait de l’Afghanistan, de l’Irak de la Libye du Liban et de l’Europe.

L’anachronisme se retrouvent dans la littérature à vocation historique où l’auteur insère un fait, un personnage ou un objet qui ne correspond pas à l’époque relatée. C’est souvent le cas de la littérature de science-fiction mais aussi de romans historiques comme Da Vinci code ou Les rois maudits, par exemple, où les guerres médiévales sont présentées sous des formes que la guerre ne prendra que bien plus tard. En l’occurrence, les fous furieux du Front Fatah Al-Cham qui utilisent la population d’Alep comme bouclier humain n’ont rien… mais alors rien à voir avec Buenaventura Durruti, Isaac Puente, Ciprinano Mera et leurs partisans qui défendaient Madrid contre les hordes fascistes de Franco ! Indépendamment du respect minimal que l’on doit à ces combattants de la liberté et compte tenu de ces quelques rappels méthodologiques, on ne saurait que trop conseiller à notre « historien » une lecture sérieuse de Michel de Certeau et aussi celle de L’esprit scientifique de Gaston Bachelard. Cet effort l’amènerait certainement à corriger les nombreuses erreurs factuelles et les contresens qui ponctuent les différentes brochures qu’il a consacrées au phénomène jihadiste et à l’histoire complexe des Proche et Moyen-Orient.

IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION

Le deuxième registre préféré de Jean-Pierre Filiu est… LA REVOLUTION ! « Il était une fois la révolution » est un film italien de Sergio Leone, sorti en 1971. L’histoire se passe en 1913 au Mexique. Deux personnages font connaissance : un pilleur de diligences, Juan Miranda (Rod Steiger) et un Irlandais, ex-membre de l’IRA en fuite, spécialiste en explosifs, John Mallory (James Coburn). Juan voit en John le complice idéal pour braquer la banque de Mesa Verde qui se révélera plus riche en prisonniers politiques qu’en lingots d’or. Juan et John vont alors se trouver plongés en plein cœur des tourmentes de la révolution mexicaine, et ce bien malgré eux. Entre autres vertus, ce beau western spaghetti nous ramène à la relativité opérationnelle et morale de toute espèce de processus révolutionnaire.

L’auteur de ces lignes se souvient d’un plateau agité sur TV5-Monde avec une autre égérie de la « révolution syrienne ». Echarpe rouge autour du cou, le brave homme n’avait que le mot de « révolution » à la bouche jusqu’à ce que je lui fasse remarquer qu’il était peut-être un peu tôt pour qualifier les événements syriens de « révolution ». Réponse courroucée de mon interlocuteur : « mais Monsieur, vu votre jeune âge que savez-vous des révolutions ? Avec une certaine délectation j’expliquai alors qu’effectivement, « jeune reporter » j’avais eu la chance de couvrir la chute de Somoza et la victoire de la révolution sandiniste au Nicaragua. Celle-ci rétorquai-je arrêta trois décisions pour le coup fondamentalement révolutionnaires : une ambitieuse réforme agraire, la nationalisation des compagnies agro-alimentaires américaines (United Fruit Company) et la promotion des femmes. A quoi j’ajoutai : « à part violer les femmes des villages chrétiens et kurdes des heures durant, vos « révolutionnaires jihadistes » ont-ils adopté des décisions similaires ou approchantes ? » Notre révolutionnaire de plateau faillit avaler sa belle écharpe rouge.

On se souvient aussi d’un livre à quatre mains de Benjamin Stora (qui n’a aucune légitimité particulière concernant la Syrie) et d’Edwy Plenel (le chevalier blanc de toutes les investigations), deux rescapés du trotskisme de leur jeunesse vantant les progrès des « révolutions arabes » et n’hésitant pas à proclamer l’avènement prochain d’un « 1789 arabe » ! A mourir de rire, si les événements n’étaient pas aussi tragiques, mais en tout cas, lecture à conseiller dans la série Harry Potter comme remède au désenchantement du monde cruel.

Enfin de la même veine, on a gardé au coffre un papier de Jean-Pierre Filiu publié par Le Monde, daté du mois d’août 2011, où – substantiellement – il qualifie les « révolutions arabes » de tsunami démocratique submergeant le monde arabo-musulman et, surtout provoquant une panique générale parmi les groupes jihadistes, annonçant leur défaite prochaine, sinon leur définitive disparition. Bien vu et encore bravo !

Pour la révolution française, la joute des historiens est loin d’être terminée. Après les classiques d’Albert Soboul, d’Albert Mathiez, de Maurice Agulhon et de Boris Porchnev vint l’entreprise révisionniste de François Furet appuyée par ses copains « nouveaux philosophes » affirmant que Robespierre et Staline : c’est la même chose… A prochetmoyen-orient.ch, on recommande régulièrement la lecture du livre magnifique d’Eric Hazan Une histoire de la révolution française4.

Pour la révolution russe, et en hommage aux Brigades internationales d’Espagne, La révolution inconnue de l’historien anarchiste Voline demeure incontournable. Sans anachronisme aucun, l’ouvrage décrit scientifiquement les différences, les confrontations et les luttes entre les conceptions autoritaires et libertaires de la révolution, annonçant la fin tragique de Durruti et de ses amis sacrifiés durant le siège de Madrid. Alors, face à la « révolution syrienne » – dont Jean-Pierre Filiu continue à penser qu’elle produira l’homme nouveau après le départ de Bachar al-Assad – calmons-nous, parce que l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et Israël poussent d’autres pions qui n’ont vraiment rien à voir avec l’homme nouveau de notre historien pressé… Et c’est, plus ou moins consciemment mais en convergence militante et assumée avec ses ex-collègues du Quai d’Orsay, que l’« historien » Filiu monte aux barricades en nous servant toutes les fadaises d’une rébellion modérée, laïque, voire démocratique.

L’IDIOT UTILE

Même Le Monde, qui annonce la chute imminente de Bachar al-Assad depuis juillet 2011, commence à s’interroger sur la vraie nature des « révolutionnaires » syriens. Sur une pleine page5, le quotidien découvre dernièrement « le nouveau visage de l’insurrection d’Alep » : « appelés en renfort par les rebelles modérés, les jihadistes de l’ex-franchise d’Al-Qaïda tirent profit de la bataille »… On croit rêver ! Et le plus sérieusement du monde, le quotidien conclut que le groupe jihadiste qui occupe Alep « n’a pas signalé qu’il comptait modifier ses objectifs de long terme : l’établissement d’un émirat islamique en Syrie et l’imposition de la charia comme législation ». Ouf ! Cela fait plus de quatre ans qu’on leur explique, mais… mieux vaut tard que jamais !

Jean-Pierre Filiu, à qui les colonnes du Monde restent largement ouvertes, persiste et signe pourtant, accroché à une troisième posture/imposture qui ressurgit immanquablement dès que sa chère rébellion modérée est en difficulté : celle de « l’idiot utile ». Historiquement, l’expression a désigné des sympathisants communistes tel Jean-Paul Sartre qui soutenaient inconditionnellement l’URSS. Sartre expliquait alors à ses proches qu’il ne fallait surtout pas dire la vérité sur les purges et le goulag afin de « ne pas désespérer Billancourt »… « La liberté de critique est totale en URSS et le citoyen soviétique améliore sans cesse sa condition au sein d’une société en progression continuelle », écrivait alors la coqueluche de Saint-Germain-des-Prés dans « Retour d’URSS »6. Bien-sûr, c’était la Guerre froide, dans les têtes aussi…

Certains historiens confirmés attribuent l’expression « idiot utile » à Lénine, même si on n’en trouve cependant pas trace dans ses ouvrages publiés. D’autres l’ont utilisée pour désigner et stigmatiser les intellectuels égarés dont la défense enthousiaste et naïve du régime soviétique exempte de toute critique. L’un des premiers « idiots utiles » serait le libéral hongrois Benkert, homme de lettres signant du pseudonyme de Karl-Maria Kertbeny. Personnalité excentrique, il était connu de Karl Marx et de Friedrich Engels qui le considéraient effectivement comme un « idiot » pouvant être utile. On trouve dans la Correspondance Marx-Engels, ces remarques : « cet âne de Kertbeny » (lettre de Marx, 3 juin 1864), « voyons s’il peut nous servir à quelque chose » (lettre de Engels, 2 février 1868).

L’expression « Useful Idiot » apparut aux États-Unis pour la première fois en 1948. Elle fut alors utilisée dans un article du New York Times à propos de la politique italienne. L’expression semble n’avoir plus été usitée dans la presse écrite jusqu’en 1961. Depuis, l’idiot utile est considéré comme étant naïf, parfois de bonne foi mais en plein déni de réalité à cause de son aveuglante fidélité. « L’expression est maintenant utilisée pour décrire une personne qui se laisse manipuler par un mouvement politique, un groupe terroriste ou un gouvernement hostile et ne s’applique plus uniquement aux communistes », nous disent les encyclopédies…

Retournement de la fin de la Guerre froide, le terme d’idiot utile est aujourd’hui réveillé par les néo-conservateurs américains pour qualifier amicalement les intellectuels de gauche européens – comme notre cher « historien » – souvent invités par les think-tanks américains afin de soutenir la « politique sunnite » de Washington, de Tel-Aviv et de Paris… En effet, les idiots utiles d’aujourd’hui sont littéralement fascinés par les Etats-Unis et leurs coups tordus démocratiques. Mais ces nouveaux idiots utiles sont dangereux.

Un jour, ils devront, sans doute, assumer leur responsabilité active dans le départ des gamins paumés de nos banlieues vers les jihad syriens, irakiens et africains, dans l’expansion du terrorisme contemporain et dans le soutien complice des pétromonarchies dictatoriales du Golfe. A force de décrire une rébellion syrienne comparable aux joyeuses bandes romantiques des Brigades internationales de la Guerre d’Espagne, il ne faut pas s’étonner de voir des gosses en rupture d’identité culturelle, familiale et sociale faire le serment des Brigands de Schiller : « voyez, mes yeux sont dessillés ! Quel fou j’étais de vouloir retourner à ma cage ! Mon esprit a soif d’action, j’aspire à la liberté de tout mon souffle ! Brigands, meurtriers ! Ce mot seul suffisait à mettre la loi sous mes pieds. Les hommes m’ont caché l’humanité au moment où j’en appelais à l’humanité. Loin de moi sympathie et ménagements humains ! Je n’ai plus de père, je n’ai plus d’amour, le sang et la mort m’apprendront à oublier que quelque chose ait jamais pu m’être cher. Venez, venez ! Oh ! Je vais me donner à la distraction d’une manière effroyable ! »7. Aujourd’hui, ces brigands devenus terroristes et assassins n’ont pas grand-chose à voir avec les Brigades internationales.

Malgré tout, Jean-Pierre Filiu « persiste et signe » sa comparaison stupide et indigne, il continue de nourrir sa haine viscérale du « régime de Bachar al-Assad » qui, pourtant ne menace pas la France, ni ses habitants, ni ses intérêts. Les psychiatres peuvent-ils expliquer une telle fixation obsessionnelle, un tel transfert d’émotions ? Qu’est-il arrivé à notre « historien » lorsqu’il n’était encore que diplomate de seconde zone en poste à Damas et à Tunis ? Historien peau de lapin… Jean-Pierre Filiu est un peu à l’histoire ce que BHL est à la philosophie : une imposture grossière, envahissante et dangereuse. Que notre homme ne donne-t-il l’exemple en partant combattre les armes à la main l’ignoble Bachar ! A défaut d’être pertinent, cela aurait au moins du panache !

Richard Labévière
15 août 2016
(Depuis l’Echo des montagnes d’Armoy – Haute-Savoie)


1 Médiapart, 7 août 2016. 
2 A l’époque, avec l’écrivain Philippe de Saint-Robert et une dizaine d’autres plumes reconnues, nous adressâmes au Monde une « réponse à Bernard-Henri Lévy » en expliquant les causes de cette guerre et ses conséquences désastreuses, évitant toute attaque polémique et, surtout en nous limitant au même nombre de mots et de signes que ceux de la diatribe de BHL. Notre censeur – Nicolas Truong – nous répondit que le quotidien n’avait pas la place de publier une telle tribune. Ce qui était possible pour BHL ne l’était pas pour une dizaine de journalistes et d’experts reconnus des Proche et Moyen-Orient. Après les attentats de janvier 2016, Nicolas Truong a été l’un des premiers à se proclamer « Je suis Charlie » et, bien-sûr, défenseur de la liberté de la presse.  
3 Michel de Certeau, L’écriture de l’histoire. Editions Gallimard, 1975. 
4 Eric Hazan : Une histoire de la révolution française. Edition La Fabrique, 2012. 
5 Le Monde du 10 août 2016. 
6 Libération du 15 juillet 1954. 
7 Schiller : Les Brigands. Editions bilingue Aubier, 1968.

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-08-2016

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A lire aussi :

 

Source: http://www.les-crises.fr/syrie-reponse-a-un-historien-auto-proclame-par-richard-labeviere/


Négociations sur la Syrie : Poutine accuse la France d’avoir cherché à « envenimer la situation »

Tuesday 18 October 2016 at 00:59

Pour changer, la vision russe (à prendre avec recul…)

Source : Russia Today, 12-10-2016

Vladimir Poutine au forum économique de Moscou, le 12 octobre 2016.

Vladimir Poutine au forum économique de Moscou, le 12 octobre 2016.

Au lendemain de l’annulation par Moscou d’une rencontre qui était prévue à Paris entre François Hollande et Vladimir Poutine, le président russe s’est déclaré offensé par le comportement de la diplomatie française sur le dossier syrien.

«Ce n’est pas la France qui doit être offensée par le veto russe, mais plutôt Moscou qui doit être offensé», a déclaré le chef du Kremlin, mercredi 12 octobre, lors du forum de l’investissement de Moscou. Vladimir Poutine reproche à Paris de s’être engagé à respecter les amendements déposés par Moscou sur sa proposition de résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU concernant la Syrie, puis d’avoir soumis un texte qui n’en tenait aucun compte – un comportement ayant contraint la Russie a user de son droit de veto.

Vidéo : Poutine : «Ce n’est pas à nos partenaires d’être offensés par cette situation»

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«Lorsque Jean-Marc Ayrault s’est rendu à Moscou, Sergueï Lavrov [le chef de la diplomatie russe] lui a assuré que Moscou n’avait pas la volonté d’utiliser son droit de veto si la France prenait en compte les amendements proposés par Moscou», a déclaré le président russe. En d’autres termes, la France et la Russie se sont entendues sur le contenu de la proposition française.

Or par la suite, poursuit Vladimir Poutine, le ministre des Affaires étrangères français a rencontré les dirigeants américains. Résultat : «La résolution française ne mentionnait pas du tout la responsabilité de l’opposition et de ses combattants dans la crise actuelle en Syrie.» Une manière, selon le dirigeant russe, de se plier à la volonté de Washington. «Servir les intérêts politiques des Etats-Unis, est-ce le rôle d’un pays sérieux qui prétend à un titre de grande puissance?», a-t-il regretté.

Les déclarations du chef du Kremlin sur la diplomatie française font référence à une proposition de résolution de la France sur un cessez-le-feu à Alep, soumise au Conseil de Sécurité de l’ONU le samedi 8 octobre, et rejetée en raison du veto russeParis avait par la suite posé son veto à la contre-proposition de Moscou, à l’unisson avec Washington et Londres.

Poutine : la rencontre avec Hollande n’a pas été «annulée», c’était seulement le mauvais moment

Le lendemain de ces désaccords, dimanche 9 octobre, François Hollande avait annoncé qu’il pourrait annuler sa rencontre avec Vladimir Poutine, prévue lors de son voyage à Paris le 19 octobre. Mardi 11 octobre, le président russe avait finalement fait savoir qu’il comptait «reporter» sa visite diplomatique dans la capitale française, où il devait également inaugurer un centre spirituel et culturel russe au Quai Branly.

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Lors de son intervention au forum économique de Moscou, mercredi, le chef d’Etat russe a souhaité dédramatiser l’incident diplomatique : «En vérité, nous n’avons même pas annulé la visite [à Paris]. Nos interlocuteurs français ont tout simplement laissé entendre que le moment n’était pas très bon pour ouvrir officiellement notre centre culturel et pour discuter de tous ces sujets humanitaires, et qu’il valait mieux reporter l’événement». Une suggestion à laquelle le Kremlin a répondu de manière positive, selon Vladimir Poutine. «Nous ne nous imposons pas», a souligné ce dernier.

Voir la vidéo sur l’annulation de la rencontre avec Hollande

Poutine : les Etats-Unis savent que le convoi humanitaire a été attaqué par des terroristes

Concernant la situation syrienne elle-même, le chef du Kremlin a annoncé, mercredi, connaître le responsable de l’attaque du convoi humanitaire de la Croix rouge et de l’ONU du 19 septembre dernier, qui avait provoqué la mort d’une vingtaine de civils près de la ville d’Alep. «C’était l’un des groupes terroristes [syriens]. Nous le savons, et les Etats-Unis le savent également – mais préfèrent accuser la Russie de manière fallacieuse», a déploré le dirigeant russe.

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A l’issu du drame, le Pentagone avait soutenu que les véhicules humanitaires avaient été détruits par des bombardements aériens et que des avions de guerre russes se trouvaient dans la zone concernée durant les événements. Moscou avait nié ces accusations, et fait savoir qu’un drone américain surveillait le convoi, de sorte que Washington ne pouvait ignorer ce qu’il s’était réellement passé.

«Nous n’avons jamais voulu de rupture avec les Etats-Unis»

Vladimir Poutine a également profité de son intervention au forum de l’investissement de Moscou pour rappeler que les tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie, au sujet notamment du dossier syrien, n’étaient pas le fait de cette dernière. «Nous n’avons jamais voulu de rupture avec les Etats-Unis. Au contraire, nous aspirons à de bonnes relations avec ce grand pays, la plus grande économie du monde», a insisté le chef d’Etat.

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Washington, selon le président russe, a pour sa part contribué à refroidir les relations entre les deux pays ces derniers mois, en accusant Moscou de piratage en Amérique – la publication par WikiLeaks, notamment, des mails de la direction du Parti démocrate. Les Etats-Unis, selon Vladimir Poutine, chercheraient de cette manière à «distraire l’attention de l’essentiel des informations relayées par les hackers, qui révèlent une manipulation de l’opinion publique» de la part des responsables politiques américains.

Source : Russia Today, 12-10-2016

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Source : Pravda France, le 12 octobre 2016.

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La France a présenté au Conseil de Sécurité un projet de résolution sur la Syrie que la Russie n’aurait pas pu avaliser. Elle l’a fait exprès pour faire monter la tension, a déclaré Vladimir Poutine au VIII Forum d’Investisseurs « VTB Capital « Lappel de la Russie ! » qui se tient le 12 octobre à Moscou.

« Nous avons déclaré que nous étions prêts à soutenir l’initiative du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU Staffan de Mistura sur le retrait des milices armées d’Alep. La réaction de la partie française a été plutôt positive. Nous nous attendions à réaliser un travail fructueux, ensemble avec la France et d’autres membres du Conseil de Sécurité », a dit Poutine, selon l’agence RIA-Novosti.

Comme le chef d’État russe l’a raconté, le chef du Quai d’Orsay Ayrault s’est rendu à Moscou et a explicité les grands points de la résolution. En guise de réponse, le ministre des Affaires Etrangères de Russie Sergheï Lavrov a promis que la Russie n’allait pas opposer son veto à condition que l’on tienne compte des amendements russes. A son tour, le ministre français a promis de s’exécuter en assurant tout un chacun que Paris ne voulait absolument pas « se faire plomber par un veto ».

Moscou était mécontente que, dans la version française, « le gouvernement syrien était tenu pour responsable de tous les griefs et il n’y avait pas un seul mot sur l’opposition », a précisé le président russe.

« Juste après, le chef de la diplomatie française a pris son envol de Moscou à Washington. Le lendemain, il avait sa grande sortie avec Monsieur Kerry, et ils ont accusé la Russie de tous les pêchés mortels. Personne n’a voulu converser avec nous de rien ni discuter de quoi que ce soit. Ils ont juste poussé la résolution au Conseil de Sécurité en s’attendant ouvertement à notre veto », a ajouté Vladimir Poutine.

Selon lui, cela a été fait non pas pour adopter cette résolution, car les organisateurs étaient au courant de la position de la Fédération de Russie. « Cela a été fait pour obtenir ce veto. Pourquoi faire ? Mais pour faire monter la tension, provoquer une hystérie anti-russe dans les médias se trouvant sous leur contrôle en trompant sa propre population et ses concitoyens », a fait valoir le leader russe.

« Mais je ne sais si ça correspond ou non aux intérêts des pays européens de servir de façon aussi simpliste les intérêts de la politique extérieure ou peut-être même de la politique intérieure de ses alliés, en l’occurrence, les Etats-Unis. Vraiment je ne sais ! Est-ce que cela répond au rôle d’un pays sérieux voulant faire de la politique sérieuse et qui le clame haut et fort ? Un pays qui désire avoir une politique internationale indépendante ? Un pays qui veut s’appeler une grande puissance ? », s’est demandé Poutine.

« Nous sommes prêts à travailler avec tous les partenaires y compris avec nos partenaires français et européens pour soigner ce problème extrêmement important et grave », a ajouté le président de Russie.

En parlant de la pression exercée sur la Russie dans le cadre de la pacification syrienne, Vladimir Poutine a souligné que le chantage contre Moscou ne réussirait jamais.

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Pour sourire un peu dans ces guerres de propagande :

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Source: http://www.les-crises.fr/negociations-sur-la-syrie-poutine-accuse-la-france-davoir-cherche-a-envenimer-la-situation/


“Si l’on cesse d’armer les rebelles, nous aurons la paix demain en Syrie”

Tuesday 18 October 2016 at 00:45

Source : Philippe Revaz, pour RTS, le 12 octobre 2016.

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Il faut cesser d’armer les rebelles syriens et traiter avec Bachar al-Assad. C’est l’appel lancé mardi sur La Première par l’ex-otage Theo Padnos, retenu deux ans en Syrie par le Front al-Nosra.

Près de deux ans après sa libération, Theo Padnos reste en contact permanent avec ses anciens geôliers en Syrie, notamment via internet (lire encadré). Une relation presque intime à distance, qu’il partage aussi avec le FBI.

Depuis New York, où il s’est confié à la RTS, le journaliste exprime son incompréhension face aux Occidentaux qui envoient des armes à des combattants supposés modérés. “Au moment où ces armes arrivent en Syrie, soit celui qui les reçoit n’est pas vraiment modéré, soit il envoie ces armes à son cousin, qui est un extrémiste. Cela encourage la violence”, explique-t-il.

Pour Theo Padnos il existe peut-être des combattants modérés en Syrie. Encore faut-il les trouver. “Après cinq ans de bombardements, peut-on encore être modéré lorsqu’on a vu sa famille tuée sous les bombes?”, s’interroge l’ex-otage. Selon lui, ce sont les conditions de la guerre qui créent l’extrémisme.

“Le but des rebelles est le djihad éternel”

La solution, pour Theo Padnos, est de coopérer avec le régime syrien, afin de tenter de modérer ses hommes. “Avec eux, on peut discuter, alors qu’avec les djihadistes, c’est impossible”, soutient celui qui devait négocier pour aller aux toilettes.

“Je sais comment les négociations se passent avec eux. Il ne s’intéressent qu’aux armes. Leur but est le djihad éternel. Ils aimeraient que le combat continue jusqu’à ce qu’ils arrivent à Jérusalem ou à Rome. Tandis que le but de Bachar al-Assad est de rester au pouvoir et d’avoir la paix. Même s’il opprime les gens, cela fait une grande différence”, précise-t-il.

Certains rebelles ont été éduqués en Europe et parlent comme de vrais démocrates. Mais sur le terrain, avec nos armes, ils ne vont pas se comporter de façon démocratique.
Theo Padnos, journaliste américain et ex-otage en Syrie.

Un régime sans pitié

Comment soutenir le régime syrien aujourd’hui, alors qu’Alep est bombardée et sa population civile matraquée? L’ex-otage reconnaît que le régime est sans pitié. “Ils aimeraient faire sortir les civils et bombarder ceux qui restent, mais beaucoup refusent de quitter leur maison et ceux qui meurent sont les plus vulnérables: les femmes et les enfants”.

Pour Theo Padnos, il suffirait de cesser de soutenir les rebelles pour que tout s’arrête. “Si Obama, Merkel et Hollande pouvaient convaincre les pays du Golfe d’arrêter d’envoyer des armes aux rebelles, on aura la paix demain en Syrie.”

Source: http://www.les-crises.fr/si-lon-cesse-darmer-les-rebelles-nous-aurons-la-paix-demain-en-syrie/