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Espagne : après la crise du PSOE, le retour à la stabilité politique ? Par Romaric Godin

Saturday 8 October 2016 at 01:20

Source : La Tribune, Romaric Godin, 03-10-2016

Mariano Rajoy peut espérer obtenir un vote d'investiture après la crise interne aux Socialistes espagnols. Mais est-ce une bonne nouvelle pour la stabilité politique du pays ? (Crédits : JUAN MEDINA)

Mariano Rajoy peut espérer obtenir un vote d’investiture après la crise interne aux Socialistes espagnols. Mais est-ce une bonne nouvelle pour la stabilité politique du pays ? (Crédits : JUAN MEDINA)

La démission samedi du secrétaire général du PSOE Pedro Sánchez a été perçue avec raison comme la possibilité pour Mariano Rajoy d’obtenir l’investiture et d’éviter de troisièmes élections en un an. Mais la crise des Socialistes est en réalité la preuve de la décomposition du système politique espagnol.

Après la crise interne du parti socialiste espagnol (PSOE) qui, samedi 1er octobre au soir, a conduit à la démission du secrétaire général du parti, Pedro Sánchez, beaucoup tablent sur la fin de la crise politique espagnole. La défaite du leader sortant du PSOE est en effet aussi celle de sa ligne du refus d’un soutien direct ou indirect (via une abstention lors du vote d’investiture) au président en fonction du gouvernement, Mariano Rajoy. Pedro Sánchez refusait absolument une abstention de son parti lors de l’investiture du président du gouvernement conservateur. Or, cette abstention était nécessaire puisque ce dernier, même avec l’appui du parti de centre-droit Ciudadanos, ne dispose pas de majorité absolue au Congrès des députés. Face à cette situation, de troisièmes élections en un an, après celles du 20 décembre 2015 et celles du 26 juin 2016, semblaient inévitables autour de Noël.

Charge contre la stratégie de passivité de Pedro Sánchez

La démission de Pedro Sánchez change évidemment la donne. Sa mise en minorité par le comité fédéral samedi ne s’est certes pas faite sur ce sujet, mais sur la convocation d’un nouveau congrès. Sauf que le signal de l’hallali du secrétaire général a été donné mercredi 29 septembre par une double offensive portant sur la question de l’investiture. La première est venue de Felipe González, l’ancien chef du gouvernement socialiste de 1982 à 1996, une des figures tutélaires du PSOE qui a affirmé, dans une tribune parue mercredi, « se sentir trahi » par Pedro Sánchez. Ce dernier lui aurait en effet promis de demander l’abstention du PSOE lors du vote d’investiture de Mariano Rajoy le 3 septembre dernier. L’autre attaque est venu le même jour d’un éditorial très dur contre le secrétaire général de El País, journal représentant largement les vues des élites socialistes, qui a accusé Pedro Sánchez d’être un « insensé sans scrupule » préférant sacrifier le parti et la « gouvernabilité » de l’Espagne à ses intérêts personnels et à sa stratégie « populiste ».

Porte ouverte à une abstention du PSOE à l’investiture de Mariano Rajoy

Dès lors, le signal de la curée était donné avec un objectif clair : obtenir l’abstention du PSOE lors du prochain vote d’investiture de Mariano Rajoy. Une fois Pedro Sánchez écarté, il semble difficile de tenir la même ligne que lui. Certes, le président de l’exécutif temporaire du parti, par ailleurs président des Asturies, Javier Fernández, n’a pas voulu s’avancer sur le sujet ce lundi 3 octobre. Il est vrai que c’est là encore le comité fédéral du parti, sorte de parlement issu du Congrès, qui décidera de la ligne à suivre sur ce point du PSOE. Mais Javier Fernández a reconnu qu’il était prêt à parler avec Mariano Rajoy et même à le rencontrer. Et d’ajouter : « la pire des solutions serait une troisième solution ».

Pedro Sánchez, un point d’équilibre interne

En réalité, Pedro Sánchez était un point d’équilibre précaire, mais certain, au sein du PSOE. Il donnait des gages à la gauche et à la droite du parti en refusant, d’une part, tout compromis sur la question du référendum d’autodétermination en Catalogne, réclamé par Podemos mais rejeté par les « barons » du PSOE et par les puissantes fédérations d’Andalousie et d’Estrémadure, mais rejetant, d’autre part, tout soutien à Mariano Rajoy pour maintenir la « frontière » entre le PSOE et le Parti populaire (PP) conservateur. Ce point d’équilibre ne pouvait, il est vrai, n’être que temporaire parce qu’il condamnait le PSOE à la passivité : il ne pouvait pas construire une alliance sur sa gauche avec Podemos et les Indépendantistes catalans, mais il ne pouvait pas davantage soutenir Mariano Rajoy. La situation était donc intenable à terme et devait déboucher sur une crise.

L’absence d’alternative pour le PSOE

Mais une fois ce point d’équilibre tombé, le PSOE n’a plus guère le choix. Le poids dans le parti de ceux qui refuse tout référendum catalan sur l’indépendance est trop fort pour permettre de construire une majorité alternative. Ce sont eux qui, du reste, ont fait tomber Pedro Sánchez. Leur grande crainte est de voir l’Espagne paralysée par une crise gouvernementale interminable alors qu’à Barcelone, la majorité indépendantiste avance. L’annonce mardi 28 septembre par le président catalan Carles Puigdemont d’un référendum sur l’indépendance en septembre 2017, quoi qu’il arrive, n’est peut-être pas étrangère à la destruction de cet équilibre de la passivité au sein du PSOE. Certes, le parti pourrait reprendre la ligne Sánchez et accepter de nouvelles élections. Mais dans ce cas, la direction socialiste apparaîtrait comme purement opportuniste. Le PSOE ne serait qu’une sorte d’OK Corral entre caciques et l’image très négative de ce week-end en serait encore renforcée. Un sondage publié ce lundi matin par le quotidien conservateur ABC montrait une forte baisse du PSOE de 22,7 % le 26 juin à 18,6 % des intentions de vote. Le PSOE va donc devoir reconstruire une image et un discours clair. Ce travail – s’il est possible – prendra du temps et, en attendant, le parti risque de souffrir dans les urnes. Autrement dit, les responsables socialistes seront plutôt tentés d’éviter un nouveau scrutin.

Mariano Rajoy pose ses conditions à l’acceptation du soutien du PSOE !

Mariano Rajoy ne s’y est pas trompé. Lui qui, jusqu’ici, devait négocier les conditions d’une abstention du PSOE, a, cette fois, placé ses propres conditions à l’acceptation de l’abstention du PSOE… Le monde renversé qui montre combien le président du gouvernement sortant est en position de force : il sait qu’il sortira renforcé d’un nouveau scrutin et que les Socialistes en sortiront affaiblis. Il peut donc renverser les rôles et exiger une forme de ralliement inconditionnel du PSOE à l’accord qu’il a passé avec Ciudadanos. Sinon, il ne se présentera pas à l’investiture et l’on se dirigera vers de troisièmes élections.

Situation critique du PSOE

La position du PSOE est donc critique, où qu’il se dirige. Incapable de construire une alternative à gauche, il vient de renoncer à la passivité de Pedro Sánchez et se voit acculer à s’abstenir non pas à ses conditions, mais à celles de Mariano Rajoy. Le danger de cette situation est immense. Une abstention négociée aurait pu faire passer le PSOE pour une sorte de « garantie » à son électorat qu’il n’y aurait pas de dérive droitière de l’exécutif. En ce sens, les Socialistes auraient pu construire l’image d’un parti « vigilant » capable de faire plier le gouvernement ou de le renverser si des lignes rouges étaient franchies. C’est désormais impossible puisque Mariano Rajoy exige une soumission sans faille du PSOE et qu’une fois celle-ci acquise, il pourra toujours, en cas de crise gouvernementale, accuser les Socialistes de parjure et leur faire endosser la responsabilité d’une nouvelle crise.

Quelle utilité politique future pour les Socialistes espagnols ?

La vraie question est désormais de connaître l’utilité du PSOE dans la politique espagnole lorsque ce dernier deviendra la « roue de secours » parlementaire du PP sans pouvoir influer sur la politique gouvernementale. Ceux qui sont favorables à la « gouvernabilité » du pays seront sans doute mieux avisés de voter pour Ciudadanos qui, lui, a pu négocier son alliance avec le PP en intégrant des éléments de son programme. Ceux qui rejettent tout rapprochement avec le PP, notamment en raison de la corruption de ce parti, seront sans doute très mécontents de cette situation et contraints d’aller vers la gauche ou vers l’abstention.

Le PSOE devra donc construire un positionnement politique nouveau, mais sa marge de manœuvre est étroite : son projet fédéral est rejeté en son sein même comme par la majorité de la population, et son positionnement économique ne peut plus guère évoluer vers la gauche. Or, la droite et le centre espagnols sont désormais bien occupés par le PP et Ciudadanos. Le PSOE risque de devenir le parti des collectivités locales qui ont le plus à perdre d’une indépendance catalane, comme l’Andalousie. Un positionnement qui pourrait bien lui faire jouer un rôle mineur à l’avenir, même s’il peut lui assurer un minimum électoral qui le place à l’abri d’un désastre comparable à celui du Pasok grec ou des Travaillistes néerlandais.

Pedro Sánchez, grand responsable de la chute du PSOE ?

Certes, le positionnement de Pedro Sánchez n’était guère meilleur. Cette passivité posait aussi la question de l’utilité du PSOE et, comme l’on montré les élections galicienne et basque, contribuait à l’érosion électorale des Socialistes. Ce n’était qu’une solution d’attente d’un parti qui portait en son sein une crise grave et inéluctable. Cette crise a commencé avec la crise économique et sa gestion par José Luís Zapatero. Le ralliement du PSOE à l’austérité lui a fait perdre l’électorat centriste qui a préféré confier la gestion de cette austérité au PP, puis une grande partie de l’électorat de gauche en faveur de Podemos, une fois ce parti structuré, et des Indépendantistes catalans. Le vrai décrochage du PSOE qui l’a empêché, comme à son habitude, de profiter de sa position de premier parti d’opposition est donc antérieur à Pedro Sánchez. De 2008 à 2011, le PSOE est passé de 46 % à 28 %. De 2011 à 2015, de 28 % à 22 %. La politique d’équilibriste de Pedro Sánchez a aussi fait fuir une partie de l’électorat, tant au centre qu’à gauche. Au final, le PSOE a connu une évolution qui ressemble à s’y méprendre à celles des partis sociaux-démocrates français, allemand ou néerlandais.

Plus de stabilité en Espagne ?

Mais, le PSOE en lambeaux et Mariano Rajoy confirmé à la Moncloa, la situation politique de l’Espagne sera-t-elle plus stable ? Oui, s’il l’on réfléchit à court terme puisqu’il y aura un gouvernement, et qu’il est très difficile de renverser après l’investiture un exécutif (il faut une majorité absolue des députés). Mais, en réalité, si l’on regarde de plus près, la stabilité politique de l’Espagne reste des plus fragiles. Le PP progresse certes à nouveau, mais il reste loin de son niveau de 2011 et ses 45 % des voix. La fragmentation du paysage politique espagnol est un fait désormais établi et renforcé par les déboires socialistes. Le PP est en position de force moins par lui-même que par la dispersion de ses adversaires. Or, cette dispersion tendra inévitablement à rendre plus conflictuelle la politique du pays afin de « gagner des parts de marché ». Du reste, le PP devra gouverner avec un partenaire, Ciudadanos, qui veut « régénérer » la politique espagnole et qui fera tout pour ne pas se cantonner à être une « force d’appoint ». Le gouvernement Rajoy II sera donc plus instable que le précédent.

Podemos, l’alternative ?

Surtout, désormais, le PP pourrait attirer à lui Ciudadanos et le PSOE dans une alliance « constitutionnaliste », mais cette concentration pose un problème pour l’avenir. Qui assumera alors le rôle de l’alternative lorsque les Espagnols seront lassés du gouvernement de Mariano Rajoy ou voudront le sanctionner ? En théorie, ce pourrait être Podemos. Ce parti a annoncé qu’il pourrait abandonner ses alliances avec le PSOE en Aragon et à Valence si les Socialistes permettaient un gouvernement Rajoy II. C’est bien pour insister sur sa volonté de devenir l’alternative et la vraie opposition. Mais ce parti montre des signes d’affaiblissement qui pourrait signifier qu’il a atteint un palier entre 20 et 25 % des voix, ce qui ne lui permet pas de représenter une alternative réelle, sauf à construire des alliances avec d’autres acteurs. Or, la question catalane risque de continuer à miner le débat et à rendre impossible de telles coalitions. Il n’y a pas de retour possible au bipartisme des années 1990-2000. L’instabilité politique espagnole pourrait donc bien durer, même s’il n’y a pas de troisième élection.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 03-10-2016

Source: http://www.les-crises.fr/espagne-apres-la-crise-du-psoe-le-retour-a-la-stabilite-politique-par-romaric-godin/


Ça alors, Zemmour bientôt mis en examen pour apologie du terrorisme ?

Friday 7 October 2016 at 03:42

Finalement on va reparler aujourd’hui de Zemmour dans la droite suite du billet d’hier, car c’est très intéressant pour comprendre comment nait (ou pas…) l’information…

Et puisqu’on parle du site… 🙂

I. Chronique du jour

J’ai donc lancé mon billet hier à 1h00 du mat :

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À 8h00, le grand Henri Maler (fondateur d’acrimed) me fait l’honneur de re-tweeter à ses 4 300 abonnés, sans guère de re-retweets :

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À 9h00, le journaliste Paul Aveline re-tweete également à ses 2 000 abonnés, générant 160 re-retweets :

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À 11h00, Nain Portekoi tweete à ses 63 400 abonnés, générant 326 retweets (dont plus tard Jean-Michel Apathie) :

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À 12h00, Jean-Michel Apathie tweete à ses 291 000 abonnés, générant 170 retweets :

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À 12h00, le journaliste Salem tweete à ses 4 400 abonnés, générant 260 retweets :

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À 12h54, le journaliste Étienne Girard reprend l’info sur Marianne. Il ne cite pas de source – mais indique :

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“Une fois de plus, Eric Zemmour s’est allègrement lâché… mais dans une direction inattendue. Le journaliste du Figaro Magazine […] a tout simplement frôlé l’apologie du terrorisme dans une interview donnée au magazine Causeur, ce jeudi 6 octobre.”

Bref, on dira que “les grands esprits se rencontrent hein” (flirté, frôlé… Mais “flirté” était une simple précaution oratoire dans mon cas, j’avais très peu de doutes) 😉  Mais pas de souci, le tout est de sortir l’info dans un grand média, merci d’avoir été le premier…

À 13h12, le journaliste Nicolas Rinaldi reprend l’info sur L’Express. Il a l’élégance de citer le blog et de reprendre le tweet d’Apathie (avec le lien vers Les-Crises) :

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Un professionnel confirme d’ailleurs mon analyse d’amateur :

Contacté par L’Express, l’avocat pénaliste Manuel Abitbol estime que les affirmations d’Eric Zemmour “entrent dans le champ de l’apologie du terrorisme”. “Quand il dit respecter les djihadistes prêts à mourir pour ce en quoi ils croient, on retrouve tous les éléments”, affirme-t-il. Et de détailler: “Il déclare explicitement ‘respecter’ des terroristes et il identifie clairement ces derniers.”

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À 14h00, Causeur a répondu, mais je n’ai pas tout compris, ils devaient être à table encore… 🙂 :

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À 14h57, L’Obs s’y met, reprenant le tweet de Paul Aveline (avec le lien vers Les-Crises) :

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À 17h00,  une quarantaine de personnes ont émis des tweets sur ce sujet. mais à peu de monde, à ce stade. Cela va s’emballer.

À 17h00,  la journaliste Muriel Cousin re-tweete Paul Aveline à ses 10 400 abonnés, avec peu de re-retweets :

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À 17h00, SOS Racisme re-tweete Jean-Michel Apathie à ses 15 600 abonnés :

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Son Président, Dominique Sopo re-tweete ensuite pour sa part l’Express à ses 2 200 abonnés :

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À 17h50, Atlantico fait un billet ne citant ni Les-Crises ni personne :

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En tant que “Certains internautes”, je précise que je n’ai pas vraiment “accusé Eric Zemmour de faire à sa façon l’apologie du terrorisme”, j’ai dit qu’il me semblait clair que ses propos tombaient évidemment sous le coup de la loi, par ailleurs critiquable…

À 18h00, Claude Askolovitch re-tweete l’Express à ses 82 200 abonnés :

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Ça s’agite toujours à partir de là. Mais il est “amusant” de voir comme tous les sites “identitaires” qui hurlaient sur Rouillan en mars pour ses propos, sont atones sur Zemmour…

À 18h42, Orange Actu reprend une dépêche AFP (tombée je ne sais quand), citant Les-Crises abondamment :

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puis :

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À 19h00, Apathie passe la deuxième couche (sans lien vers Les-Crises) :

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À 19h37,  le Point fait un billet citant le tweet de Paul Aveline (avec le lien vers Les-Crises) :

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À 20h48, 20 Minutes parle de l’affaire en quelques lignes, sans citer de sources.

À 21h33, Le Parisien fait un billet citant le tweet de Paul Aveline (avec le lien vers Les-Crises)

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billet qui figure en Une de son site :

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À 22h37, LCI sort un billet, citant Les-Crises ainsi que le second tweet d’Apathie (sans lien vers Les-Crises) – et le qualifiant à raison “d’essayiste d’extrême-droite” :

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On apprend qu’une des associations de victimes du terrorisme qui avait poursuivi Rouillan fait juste les gros yeux à Zemmour, et ne souhaite pas communiquer (ah bon ?) :

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À 22h00, SOS Racisme avait sorti un communiqué de presse dédié :

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À 21h36, BFM fait un billet (sans citer Les-Crises) indiquant que l’Association des victimes du 13 novembre a porté plainte contre Zemmour :

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Il semble donc probable qu’il soit mis en examen – mais on verra, tout est possible…

Ce tweet part au même moment aux 1 940 000 abonnés…

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sachant que celui-ci était parti aux 1 680 000 abonnés… 🙂

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L’information du public est donc née.

 

Par ailleurs, BFM a organisé ce soir un débat animé entre l’avocate de l’Association des victimes du 13 novembre et celui d’Éric Zemmour (qui traite sa consoeur (et donc l’Association des Victimes) de “stupide”, qui se ressemble se défend…) :

(P.S. il est drôle son avocat : comme s’il fallait choisir entre l’attaquer soit sur les propos anti-musulmans paisibles en France, soit sur ceux pro-kamikazes… Or on a juste affaire à un pyromane, c’est tout. J’espère juste qu’il ne plaidera pas l’irresponsabilité pénale…)

(sinon, je n’ai pas la version intégrale, si quelqu’un l’a ou peut l’avoir… Hier à 22h40 – merci)

Enfin, notons qu’en fin de soirée, ni Libération ni Le Monde ne parlaient a priori de l’affaire… (Chapeau les gars ! Je compléterai demain…)

EDIT : 07/10 à 12h00

Quelques sites ont repris :

L’Obs, citant de nouveau Les-Crises :

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Le Huffington Post, citant le second tweet d’Apathie (sans le lien Les-Crises)

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France Soir, bref et sans sources :

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20 Minutes, sans source, avec peu d’infos :

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Les Inrock, citant… 20 Minutes :

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Gros succès en Belgique aussi :

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Enfin, la Secrétaire d’État aux victimes en a parlé :

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Enfin, en ce 7 octobre à 12h00, nous sommes au regret de vous informer de l’État de mort cérébrale de Libération et du Monde. RIP.

EDIT 2 : Bon finalement, l’AFP ayant fini par ressortir une dépêche le 7 au soir… (mais ils ne parlent pas de la source – ce qui est normal, au bout de 36 heures) :

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Bref, ENFIN, après avoir usé et abusé de sa “Liberté d’expression”, la Justice va dire si Éric Zemmour a ou non respecté la Loi – je ne demande depuis le début rien de plus, qu’il ne bénéficie simplement d’aucune impunité… À suivre.

II. Chronique du 27 septembre

Afin de parfaire cette analyse de “comment naît une Nouvelle”, nous allons voir comment cette Nouvelle… n’est pas née, le 27 septembre – ce que j’ai découvert, effaré, lors de cette petite enquête…

Ce jour là, Éric Zemmour fait un meeting à Versailles, où il déclare :

« Face à des gens qui meurent pour leur foi, on devrait plutôt être admiratifs que méprisants »

Et le pire est que ses propos sont repris dès le lendemain par… Le Monde !

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où on lit donc, effarés :

Un des animateurs de la soirée l’a prévenu : « Ici, vous êtes en famille. Pas de SOS-Racisme, pas de LICRA.  […] Un silence poli s’installe, en revanche, lorsqu’il estime que face à « des gens qui meurent pour leur foi, on devrait plutôt être admiratifs que méprisants. »

Le journaliste n’en rajoute guère, et passe très vite dessus…

En conséquence, le sujet n’a pas buzzé (c’est bien la peine d’écrire dans Le Monde !!!). Je ne ferai aucune conjecture sur le pourquoi de ceci.

 

Et on s’aperçoit qu’en fait le même Jean-Michel Apathie avait déjà signalé ceci par tweet dès la sortie du Monde :

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et on découvre, qu’en plus, il semble bien que dans l’édition papier du 28 septembre (si quelqu’un peut me le confirmer, voire me la scanner), cette phrase a été clairement mise en avant par le journal !

On est donc en plus en état de récidive… (et encore, je serais curieux de voir s’il n’en a pas déjà parlé dans son livre, donc sur RTL…)

Mais l’info, bien que relayée par exemple par la Licra de Reims, n’a pas pris, cette fois…

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Bref, cela montre bien l’état de léthargie du pays, et la nécessité de désormais devoir CRIER pour espérer être, de temps en temps, entendu, et que justice soit faite…

Même si je répète, en l’espèce, que j’aurais préféré qu’on gracie Rouillan et qu’on ne poursuive pas Zemmour pour ces propos-là, bien que misérables… Mais le 2 poids 2 mesures n’est pas acceptable en démocratie.

III. Pétition

La morale de cette histoire est aussi qu’il vaut mieux s’attaquer à des “blancos au prénom chrétien” morts ou blessés, qu’à des musulmans vivants et en bonne santé, si on souhaite être condamné…

Or, Éric Zemmour a clairement décidé de suivre un chemin vers son martyr – chacun son truc ; mais comme il veut clairement être condamné, il faut lui donner ce qu’il veut avant qu’il ait mis le feu au pays…. La moitié du chemin est faite en tous cas…

Je m’occupe donc toujours de la deuxième couche, et je rappelle le lien vers la pétition, qui a dépassé les 3 000 9 000 signatures, qui vise simplement à ce qu’on réponde à cet autre appel à la sanction de Zemmour, pour ses propos sur les musulmans :

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Je compte sur vous !

 

Source: http://www.les-crises.fr/zemmour-bientot-mis-en-examen/


Tiens, Zemmour flirte avec l’apologie du terrorisme maintenant…

Thursday 6 October 2016 at 01:10

Tiens, Zemmour continue de se répandre dans les médias :

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Mais plus intéressant est son interview dans Causeur d’octobre :

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avec cette première page de l’interview fleuve dont le titre résume tout (j’ai rajouté les 2 cadres rouges présents sur d’autre pages) :

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Je salue donc particulièrement cette nouvelle Zemmourade :

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Je respecte les djihadistes prêts à mourir pour ce en quoi ils croient – ce dont nous ne sommes plus capables […] arrêtons-de les mépriser !” [Eric Zemmour]

Voici le passage, pour ne pas être accusé de manipulation :

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Donc, normalement, ces propos publics relèvent très probablement de l’apologie du terrorisme (version codé pénal actuel).

Pour ceux qui penseraient que j’exagère et que c’est lié à ma fixette Zemmour (allez, encore une semaine et j’arrête, ça m’attriste trop pour mon pays), je vous renvoie à la jurisprudence Jean-Marc Rouillan, qui date de… septembre 2016.

Rappel des faits :  Le 4 mars 2016, Jean-Marc Rouillan, ex-dirigeant d’Action directe (AD), publie une interview dans le mensuel marseillais d’enquêtes satiriques baptisé Le Ravi, dans laquelle il déclare (on a l’audio ici à 49’30, mais écouter les minutes à partir de 08’30, qui sont intéressantes pour analyser le contexte, où il critique Daech et l’Arabie, et veut rester “neutre dans la guerre entre la Bourgeoisie Sunnite du Qatar et la Bourgeoisie française”…) à propos des terroristes ayant frappé à Paris :

« Je les ai trouvé très courageux. Ils se sont battus très courageusement. Ils se battent dans les rues de Paris, ils savent qu’il y a 2 000 ou 3 000 flics derrière eux, souvent ils ne préparent même pas leur sortie parce qu’ils pensent qu’ils vont être tués avant même l’opération. Ensuite, ils restent les bras ballants en disant “merde on a survécu à tout cela”. […] On peut dire qu’on est absolument contre leurs idées, on peut parler de plein de choses sur eux, que c’était idiot, mais pas dire que ce sont des gamins qui sont lâches.  [] »

C’est le site d’extrême-droite Fdesouche qui sort l’affaire le 6 mars :

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avant que l’AFP s’en empare, et que la presse s’emballe, et les gens aussi (lisez un peu le fil Twitter ici)

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ce qui pousse rapidement le ministre de l’Intérieur à réagir  et à faire lancer des poursuites :

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“Je n’ai aucune mansuétude à l’égard de ce type de propos (qui) sont une offense à la mémoire des victimes et une blessure supplémentaire pour des familles qui ont déjà beaucoup enduré.” [Bernard Cazeneuve]

Jean-Marc Rouillan indiquait ensuite à Libération le 23 juin au moment de son procès :

« Je comprends que des phrases sorties de leur contexte aient pu choquer des familles touchées par le deuil. […] J’aurais dû parler de détermination hallucinante plutôt que de courage. Je suis fou de rage qu’on puisse m’assimiler aux gens de Daech, pour moi ce sont des ennemis, c’est tout. […]On a utilisé ma personnalité pour faire passer le message de l’ordre»

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Le compte rendu du procès est ici – c’est assez édifiant. Ou ici aussi :

“J’aurais dû dire déterminés”, dit-il aujourd’hui pour parler des jihadistes avec lesquels il n’a “aucune connivence”, “ce sont des ennemis”. “Vous auriez pu le dire mais vous ne l’avez pas dit“, a rétorqué la magistrate du parquet dans son réquisitoire. Pour elle, ces propos sont “sans ambiguïté”, et Jean-Marc Rouillan “essaie tant bien que mal de faire machine arrière” et ne les “assume pas”. Se situerait-il du “point de vue de ceux qui affrontent la mort, plutôt que ceux qui sèment la mort”, lui demande le tribunal.

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Un an ferme est requis contre lui :

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Le 7 septembre, il y a moins d’un mois, Rouillan est condamné à 8 mois de prison fermes pour ces propos – la Ligue des Droits de l’Homme condamnant a contrario cette condamnation.

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“Le tribunal a considéré que l’accusé avait «fait preuve d’empathie» à l’égard des auteurs des attentats de janvier et novembre 2015 en France. […] «La présentation positive et à la gloire des auteurs de ces attentats constitue une indéniable apologie d’actions terroristes», selon les juges. «A chaque fois qu’il est fait l’apologie, d’une manière aussi grotesque, aussi ridicule, aussi monstrueuse d’actes que nous avons directement subis, ce sont des plaies qui se ravivent», a affirmé Maître Antoine Casubolo-Ferro, avocat de l’AfVT. «Ce qu’on demande principalement à Jean-Marc Rouillan, c’est de se taire», dit Guillaume Denoix de Saint-Marc, le porte-parole de l’association.”

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On notera qu’on s’éloigne cependant de plus en plus des justifications entendues à l’époque sur une loi vendue pour uniquement lutter contre les recruteurs de Daech…

Mais après il faut être cohérent : où le gouvernement libère immédiatement Rouillan, ou il condamne Zemmour à au moins une amende…

Illustration de plus du 2 poids 2 mesures, bref la “Liberté d’expression” totale semble dans notre pays réservée à M. Zemmour, qui dit ce qu’il veut sans être poursuivi avec les rigueurs de la loi actuelle .Ce qui montre qu’il y a un vrai problème…

Source: http://www.les-crises.fr/zemmour-apologie-du-terrorisme/


Revue de presse du 06/10/2016

Thursday 6 October 2016 at 01:00

Nouveauté de l’automne, la revue francophone sera mise en ligne en deux parties, une le week-end, l’autre en semaine, afin de proposer à chaque fois un nombre d’articles raisonnables. Merci à nos contributeurs, que vous pouvez rejoindre… et bonne lecture.

Source: http://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-06102016/


Le traité Ceta avec le Canada menace l’agriculture et l’environnement, par Amélie Canonne

Thursday 6 October 2016 at 00:45

Source : Reporterre, Amélie Canonne, 17-09-2016

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Le projet de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne est loin d’être enterré, avertit l’auteure de cette tribune. Qui alerte sur le Ceta, accord négocié avec le Canada et porteur des mêmes menaces pour l’emploi, l’agriculture, et l’environnement. Il sera discuté en octobre à Bruxelles. A Berlin, une manifestation a lieu ce samedi contre le Ceta.

Amélie Canonne est présidente de l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (Aitec) et membre du collectif Stop-Tafta. 


C’est une antienne : tous les deux mois, Matthias Fekl, secrétaire d’État au commerce extérieur de la France, menace de mettre un terme aux négociations du célèbre Tafta, l’accord de commerce et d’investissement négocié depuis juin 2013 entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis. Outre leur effet publicitaire, les rodomontades du ministre visent un but précis : endormir l’opposition massive qui s’exprime depuis trois ans à l’encontre de ce traité dans presque toute l’Europe, notamment en Allemagne, en Autriche et en France, surtout à six mois d’élections qui s’annoncent difficiles pour les gouvernements sortants à Paris, Vienne ou Berlin. S’attribuer les lauriers de pourfendeur du traité serait bien opportun dans ce contexte.

Mais Paris souhaite-t-il véritablement la fin du Tafta ? Rien n’est moins sûr. Il convient de lire avec attention les déclarations de M. Fekl pour s’en convaincre : il justifie en effet son annonce par le fait que « les Américains ne donnent rien ou alors des miettes ». Décodage : l’UE joue le jeu et libéralise, mais Washington ne fait pas les concessions attendues en retour. Autrement dit, si Paris n’a aucun problème avec le principe du Tafta, et l’objectif de libéralisation qu’il comporte, elle estime en revanche que les États-Unis ne jouent pas le jeu.

Les fanfaronnades de Paris

Et pour cause : la campagne électorale bat son plein outre-Atlantique, et Trump et Sanders, chacun dans leur registre, ont imposé la politique commerciale en thème central, forçant même Hillary Clinton à se distancer de projets d’accords (traité transpacifique et Tafta) qu’elle n’avait jamais remis en cause lorsqu’elle était Secrétaire d’État [ministre des Affaires étrangères]. Les négociations sont longues et sensibles, et Paris sait depuis des mois que Washington ne fera aucune concession majeure avant début 2017 et l’installation de la nouvelle administration fédérale. D’ailleurs, le 29 juin dernier, quand Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, avait demandé aux 28 chefs d’État réunis en sommet à Bruxelles si l’un d’eux souhaitait remettre en cause les pourparlers en cours, personne, Paris compris, n’avait pipé mot.

Manifestation contre le Tafta, à Paris, à l’automne 2014.

Manifestation contre le Tafta, à Paris, à l’automne 2014.

En effet pour faire des fanfaronnades de Paris une dynamique politique sérieuse, il faut plus qu’une interview sur RMC. Dans les faits, et même si les traités sont silencieux sur ce point, le mandat a été adopté à l’unanimité du conseil des ministres du Commerce en juin 2013, et c’est à l’unanimité qu’il devra être abrogé. Et sans initiative politique forte de la France, qui implique plusieurs chefs d’État et de gouvernement de l’UE, ce scénario n’a aucune chance de voir le jour. Or, si les socialistes jouissent de la majorité politique à Paris, ils sont minoritaires à Berlin, et les déclarations de Sigmar Gabriel, le ministre allemand de l’Économie, grand allié de M. Fekl, n’engagent pas la chancelière Merkel, qui a dit souhaiter poursuivre les négociations. L’homologue italien de M. Fekl a également confirmé le soutien de Rome aux pourparlers. Et la Commission, par les voix successives de MM. Juncker et Timmermans, son premier vice-président, a fait savoir que les négociations se poursuivraient, soutenues par Washington. Le Tafta est donc loin d’être enterré.

Le Ceta serait une catastrophe pour l’élevage européen, et notamment français

Les objections françaises au Tafta sont d’autant moins crédibles que M. Fekl soutient bec et ongles un autre accord de libre-échange, le Ceta (pour Comprehensive Economic and Trade Agreement), entre l’Union européenne et le Canada. Conclu en février, il doit, pour entrer en vigueur, être approuvé par le Conseil des ministres de l’UE le 18 octobre prochain, puis ratifié par le Parlement européen début 2017.

Or, le Ceta comporte déjà toutes les dispositions promises dans le Tafta, qui nuiront à l’environnement, à la qualité de vie, à l’emploi ou aux services publics en Europe comme en Amérique du Nord. Il comprend ainsi une version à peine édulcorée du fameux « ISDS », qui conserve intact l’arbitrage d’investissement et assure des privilèges inacceptables aux multinationales canadiennes. Pire : 80 % des entreprises américaines présentes en Europe ont une filiale au Canada, et pourront donc utiliser le chapitre 8 du traité UE-Canada pour poursuivre l’un ou l’autre État membre, si ce n’est Bruxelles, au nom de profits atrophiés par une décision publique.

Le Ceta s’annonce en outre une catastrophe pour l’élevage européen, et notamment français, car Bruxelles a accepté des contingents annuels de viande bovine et porcine qui risquent fort de déstabiliser gravement les filières de ce côté-ci de l’Atlantique. La perte de milliers d’emplois, sur un terrain économique et social déjà très fragile, est à craindre. Sans même parler des risques existants dans le domaine de la sûreté alimentaire : si rien n’est explicitement formulé dans le texte du traité concernant les OGM, le traitement chimique ou antibiotique des viandes, l’usage de pesticides…, les dispositions sont désormais en place pour affaiblir progressivement les réglementations sanitaires au bon vouloir des lobbies agro-industriels, qu’ils soient européens ou canadiens.

Stratégie perdante pour l’économie et mortifère pour la planète

Le traité s’annonce également une calamité pour l’environnement et le climat. Outre qu’il va accroître les échanges internationaux, alors que le commerce mondial est jugé responsable, selon les études, de pas loin de 15 % des émissions de gaz à effet de serre, il facilitera l’investissement des entreprises européennes dans les secteurs énergétiques sensibles au Canada, en particulier ceux de l’uranium et des sables bitumineux.

« Requin transtlantique », à Paris, à l’automne 2014.

« Requin transtlantique », à Paris, à l’automne 2014.

Il armera les acteurs privés pour contrer les réglementations environnementales futures dans le domaine de l’exploration, de l’extraction et du transport d’énergie et va ouvrir la porte, par exemple, à des poursuites similaires à celles engagées par l’entreprise TransCanada contre les États-Unis en novembre dernier, lorsque le président Obama avait refusé d’autoriser l’extension du pipeline KeyStone.

Si la France avait réellement à cœur les droits des peuples et la protection de la planète, elle commencerait par faire barrage au Ceta. Or elle le soutient, pour deux raisons : les concessions du Canada dans le domaine des marchés publics, qui ravissent les grandes entreprises d’infrastructures françaises, et l’engagement d’Ottawa à protéger les indications géographiques européennes, ces fameuses appellations de qualité associées à des productions alimentaires, viticoles ou spiritueuses. Engagement qui répond surtout à la demande des agro-industriels français bien plus qu’à celle des petits producteurs, soucieux des marchés locaux et régionaux, de savoir-faire et de qualité.

Loin d’un aggiornamento commercial, la France préfère donc, aux côtés de Bruxelles, se cramponner à une stratégie perdante pour l’économie et mortifère pour la planète. Mais un échec du Ceta pourrait en sonner le glas. À nous, citoyens, sociétés civiles, élus locaux, de faire entendre nos voix.

Source : Reporterre, Amélie Canonne, 17-09-2016

Source: http://www.les-crises.fr/le-traite-ceta-avec-le-canada-menace-lagriculture-et-lenvironnement-par-amelie-canonne/


Race Wars – Épisode MMXVI : Le pire contre attaque

Wednesday 5 October 2016 at 01:02

Parce qu’il vaut mieux en rire, ne manquez pas le film actuellement en tête du box Office :

(merci à Thomas, Camille, Philippe, et Dominique… Vidéo de secours ici si souci)

Pour quand vous l’aurez-vu (allez bien jusqu’au bout 🙂 ), voici les deux images de fin : la première et la seconde

race-wars-logo

Source: http://www.les-crises.fr/race-wars-episode-mmxvi-le-pire-contre-attaque/


Le bilan du CICE : un million d’euros de subvention par emploi sauvegardé

Wednesday 5 October 2016 at 00:55

Normal quoi…

Source : Le Parisien, 29-09-2016

PHOTO D'ILLUSTRATION. Le CICE a probablement permis de créer ou de sauvegarder entre 50 000 et 100 000 emplois en 2013 et en 2014.

PHOTO D’ILLUSTRATION. Le CICE a probablement permis de créer ou de sauvegarder entre 50 000 et 100 000 emplois en 2013 et en 2014.

Quel a été l’effet du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en 2014 sur l’emploi ? Selon nos informations, la réponse se situe entre « zéro » et « 80 000 emplois créés ou sauvegardés », d’après les travaux des deux laboratoires de recherche en économie qui ont remis mercredi leurs conclusions à France Stratégie, l’organisme dirigé par Jean Pisani-Ferry, rattaché à Matignon. Leur mission ? Evaluer l’impact de ce dispositif phare de la politique économique de François Hollande.

Mais, dans le rapport rendu public par Jean Pisany-Ferry ce jeudi matin, c’est toutefois une fourchette plus haute qui a été retenue : le CICE a probablement permis de créer ou de sauvegarder entre 50 000 et 100 000 emplois en 2013 et en 2014. Jean Pisani-Ferry estime par ailleurs que ce chiffre n’est « pas incompatible » avec les estimations données lors du lancement du dispositif par le gouvernement, qui tablait à terme sur la création de 200 000 emplois.

Par ailleurs le rapport note que le dispositif a conduit à « une amélioration sensible des marges des entreprises ». Mais, en ce qui concerne l’investissement des entreprises ainsi que les effets sur l’exportation et la recherche, le rapport reconnaît que le CICE n’a pas eu d’impact de court terme. « La grande surprise, c’est qu’après deux ans l’investissement n’a toujours pas redécollé grâce au CICE… » note, dépité, un fin connaisseur du dossier.

Le CICE — un crédit d’impôt représentant 6 % de la masse salariale pour les employés qui gagnent moins de 2,5 smic — coûte 20 Mds€ par an en regime de croisière, selon France Statégie.

Source : Le Parisien, 29-09-2016

Lire aussi :

Mais où sont passés les milliards du CICE ?

CICE : 45 milliards d’euros, pour quoi faire ?

On va donc retenir parce qu’on est TRÈS sympas ici 45 000 emplois sauvegardés, pour un coût de 45 000 000 000 € – ce qui fait bien 1 000 000 € par emploi…

Chômage sous Hollande de mai 2012 à août 2016

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Source: http://www.les-crises.fr/cice-un-million-deuros-de-subvention-par-emploi/


Miscellanées du Mercredi (Delamarche, Sapir, Béchade, ScienceEtonnante, DataGueule)

Wednesday 5 October 2016 at 00:40

I. Sur Boursorama

Je suis passé jeudi dernier sur Boursorama – sujet : l’impôt prélevé à la source

II. Olivier Delamarche

Un grand classique : La minute de Delamarche : “On sait aujourd’hui que les banques sont encore plus à risque qu’en 2008”

L’œil du stratège: Olivier Delamarche – 03/10

III. Philippe Béchade

La minute de Béchade : “92% du crédit distribué est absorbé par les boîtes cotées”

Philippe Béchade VS Hubert Tassin (1/2): “On est dans une économie de marché sans marché” – 28/09

Philippe Béchade VS Hubert Tassin (2/2): Dans le contexte actuel des marchés, quelle stratégie adopter ? – 28/09

IV. ScienceEtonnante

Le Bitcoin et la Blockchain (avec Heu?Reka) — Science étonnante #31

V. DataGueule

Samsung : trois étoiles et des poussières #DATAGUEULE 17


Petite sélection de dessins drôles – et/ou de pure propagande…

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Images sous Copyright des auteurs. N’hésitez pas à consulter régulièrement leurs sites, comme les excellents Patrick Chappatte, Ali Dilem, Tartrais, Martin Vidberg, Grémi.

Source: http://www.les-crises.fr/miscellanees-du-mercredi-delamarche-sapir-bechade-scienceetonnante-datagueule-2/


[Vidéo] Comprendre le scandale Zemmour + Pétition

Tuesday 4 October 2016 at 09:36

Je vous propose aujourd’hui un résumé du scandale Zemmour dans cette vidéo que nous avons réalisée – à diffuser sans modération…

Voici la vidéo :

(Copie de secours ici si besoin)

Vous trouverez l’intégralité des propos de Zemmour dans ce billet, et une analyse de ceux-ci ici.

Pour ceux qui le souhaitent, je propose en réaction de signer cette pétition afin que la justice indique simplement si les propos d’Éric Zemmour tombaient ou pas sous le coup de la loi…

Il n’est pas possible de laisser passer un tel “2 poids 2 mesures” après l’affaire Dieudonné (quoi qu’on en pense du traitement)

petition-2

Je rappelle également en conclusion ce billet sur la liberté d’expression (qui n’est justement pas en cause en l’espèce) – et ses nécessaires limites… Éric Zemmour a bénéficié d’une TRÈS large “liberté d’expression”, à la Justice dire désormais si ses propos tombaient ou non sous le coup de la loi. Il convient également de poursuivre les diffuseurs, à commencer par RTL.

Enfin, OUI, il y a bien d’autres sujets aussi importants, mais maintenir notre cohésion nationale – que les terroristes essaient de briser, c’est leur but – est AUSSI une priorité…

point-de-rupture

scandale-zemmourP.S. Une autre vidéo, pour finir avec un peu d’humour…

Source: http://www.les-crises.fr/le-scandale-zemmour/


[Vidéo] Terrorisme VS Big Brother, par Thinkerview

Tuesday 4 October 2016 at 02:25

Source : Youtube, Thinkerview, 15-09-2016

Table ronde avec Jean-Marc Manach (Journaliste d’investigation), Marc Rees (Journalide, Rédacteur en chef de PC Inpact) et Yassir Kazer (PDG de Yogosha Hacker).
Enregistrée le 4 mai 2016.

SUJETS :
Terrorisme, DAESH, hacker, Militaires, Entreprises, Géopolitique, Journalistes, écoutes téléphoniques, interceptions ciblées, crimes organisés, régulation, réglementation, armes informatiques, journalisme, Snowden, guerre économique, logique de guerre, Hacking Team, Piratage, Espionnage privé, espionnage public, sécurité, liberté, Sécurité informatique, législateurs, outils et préconisations.

Source : Youtube, Thinkerview, 15-09-2016

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Source: http://www.les-crises.fr/video-terrorisme-vs-big-brother-par-thinkerview/