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[Entraide activisme] “Brigade Twitter” (+ députés)

Wednesday 14 September 2016 at 08:57

bonjour

je me rends compte que je manque pas mal de relais sur Twitter.

Il faudra que j’organise ça un peu mieux, mais dans l’immédiat, y aurait-il des volontaires pour aider à retweeter et diffuser le mailing que je viens de faire sur les grands élus à propos du silence autour de Zemmour ?

Vous pouvez rediffuser de votre coté, pas la peine de me contacter (je croule déjà…) 🙂

Il faudrait aussi diffuser à votre député : n’hésitez pas à refaire un tweet ou, bien mieux, lui faire un mail ou téléphoner 2 minutes à sa permanence – c’est assez efficace ça, quand ils savent qu’ils sont observés et qu’ils doivent rendre de comptes sur un sujet…

Je compte sur vous, merci !

Olivier

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-activisme-brigade-twitter-deputes/


Le mouvement islamique du Turkestan oriental, par Giancarlo Elia Valori

Tuesday 13 September 2016 at 03:52

Source : Modern Diplomacy, le 30/05/2016

Publié le 30 mai 2016 par Giancarlo Elia Valori

Le Mouvement islamique du Turkestan oriental

Le Mouvement islamique du Turkestan oriental

Selon certaines sources syriennes officielles très récentes, en avril dernier plus de 5000 djihadistes ont traversé la frontière turque en direction d’Idlib et d’Alep. Parmi ceux-ci se trouvaient un nombre inconnu – quoique considérable – d’ouïghours en provenance du Xinjiang chinois (Turkestan oriental). Le soutien technique et opérationnel à ce nouveau djihad aurait été fourni par les services turcs et des unités spéciales des forces armées turques, à savoir les “Bérets bruns”.

Certaines sources parlent de 1500 djihadistes du Xinjiang, tandis que d’autres d’au moins 1000 militants djihadistes en provenance de cette région chinoise.

Le soutien pour l’organisation et la formation pour cette opération a été soi-disant fourni non seulement par les forces turques, mais aussi par les guérillas turkmènes elles-mêmes, qui avaient déjà contribué à abattre l’appareil Sukhoi Su-24M et à supprimer son équipage au sol en novembre 2015.

Il convient de rappeler que l’appareil soviétique avait été abattu par la force aérienne turque en raison d’une prétendue violation de son espace aérien.

Il convient également de rappeler qu’à l’heure actuelle tous les partis de gouvernement et d’opposition turcs soutiennent les efforts djihadistes turkmènes dans le territoire syrien.

Avant le début de la guerre en Syrie, les djihadistes turkmènes avaient toujours vécu dans les zones rurales à l’est d’Alep et dans le massif côtier près de Lattaquié du nom de djebel Turkmène.

Actuellement à Alep la brigade spécifiquement “Turkmène” connue sous le nom de Liwa al Mu’tasem Billah opère, même si elle y a été présente depuis le début des affrontements. Néanmoins, jusqu’à présent, la population turque a été représentée par « l’Assemblée des Turcs syriens », fondée en 2013 par le gouvernement turc, précisément par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu

C’est la véritable « porte pivotante » du passage de l’aide de la Turquie au djihad ouïghour et turkmène, à la fois à la frontière avec la Turquie et à l’intérieur de la Syrie.

Depuis le début des hostilités, le soutien à cette minorité, y compris l’assistance militaire évidemment secrète, est organisé par l’ONG turque IHH, déjà bien connue de l’opinion publique mondiale pour ses opérations de soutien aux actions militaires du Hamas à Gaza le 31 mai 2010, avec sa Flottille de la liberté.

Le 10 Janvier 2016, des avions russes ont frappé les entrepôts IHH dans le djebel Turkmène.

Après tout, les racines anciennes de l’AKP lui-même le relient à une partie « cachée » des Frères musulmans turcs qui, après que la Cour constitutionnelle l’ait empêché de se présenter aux élections avec son parti traditionnel de référence, à savoir le Milli Görüs de Ecmeddin Elbatan, en 1996, remodela rapidement la scène islamiste turque.

Les liens entre le régime du président Erdogan et l’Ikhwan, comme avec l’ensemble des Frères musulmans, sont toujours très étroits.

Les sources officielles égyptiennes du plus ancien groupe islamiste parlent d’un AKP défini comme « non-islamiste », mais certainement « musulman », alors que, du moins officiellement, le président turc Erdogan se réfère souvent à un islam turc lié à la tradition soufie de Shams ed Din Tabrizi et Djalal ad-Din Roumi.

Selon toute vraisemblance, cependant, ceci est une opération médiatique ad usum Delphini, à savoir pour les capitales occidentales non averties.

Et dire que la Loge italienne du Grand Orient opérant à Alexandrie et en Salonique voulait juste fournir une couverture aux soufis des réseaux militaires turcs et ottomans et pousser la « révolution des Jeunes-Turcs » [en 1908, NdT].

Un officier supérieur des services de renseignement turcs, Irshad Hoza, a été arrêté en Égypte immédiatement après la prise du pouvoir par Al Sisi.

De plus, encore après le récent coup d’État égyptien, un Conseil révolutionnaire égyptien a été créé à Istanbul, composé de 81 fugitifs éminents appartenant tous aux Frères.

Nous pouvons donc en déduire que c’est le canal Ikhwan [Frères musulmans, NdT] qui est utilisé par les forces politiques et militaires turques pour soutenir les guérillas djihadistes turkmènes – et donc ouïghours – près d’Alep et dans toute la Syrie.

C’est certainement – mais pas seulement – pour éviter de « saper » le point le plus important de l’appareil de renseignement et militaire reliant l’État turc et le djihad syrien.

Cependant, il y a une autre organisation « humanitaire » turque – plus pro-djihadiste que l’IHH, mais à dessein moins connue – appelé Imkander, qui a été fondée en 2009 pour aider les veuves et les orphelins des Turkmènes et des combattants djihadistes dans le nord du Caucase, vivant maintenant en Turquie.

À ce jour, elle a fourni jusqu’à 300 millions de livres turques (près de 100 millions de dollars) au djebel Turkmène (et donc aux ouïghours combattant souvent avec eux), en plus de quatre convois d’aide “humanitaire” (et militaire) entre décembre et janvier dernier.

En février 2014, le dirigeant d’Imkander, Murat Ozer, a assisté aux funérailles du chef du djihad tchétchène, Seifullah Al-Shishani (ie Ruslan Machalikashvili) qui, après la fin de la guerre islamique dans le Caucase russe, avait prêté allégeance au Front al-Nosra en Syrie.

Parmi d’autres ONG turques, il soutient le front turkmène-ouïghour connu sous le nom de « Front islamique du Grand Orient » (IBDA-C), une structure déjà répertoriée comme organisation terroriste par le Département d’État des États-Unis en 1992.

Avant d’opérer en Syrie et de soutenir les ouïghours « turkmènes », il avait mené des attaques terroristes contre quelques associations alaouites qui avaient toujours été présentes sur le territoire turc et en particulier en Anatolie.

Les partisans du djihad pro-turc et ouïghour comprennent également les désormais célèbres « Loups gris » (également connus sous le nom « Ulku Ocaklari », les Foyers idéalistes) qui a envoyé une série de 35 convois d’aide aux djihadistes turkmènes-ouïghours – une colonne de camions qui, il y a deux mois, se dirigeait vers le nord de la Syrie.

Le chef des « Loups gris », Selami Aynur, a même été tué à Alep par les forces de Bachar el-Assad, au cours d’une opération avec son bataillon turkmène-ouïghour en mars 2014.

C’est un turc « nationaliste », Alparslan Celik, combattant également avec le djihad turkmène, qui a tué le pilote russe de l’avion Sukhoi 24M et les pilotes d’hélicoptère intervenus pour « l’exfiltrer ».

En tout cas, le financement étranger du djihad turkmène-ouïghour possède toujours un bastion en Allemagne.

En outre, il y a deux mois, le président Erdogan a annoncé que « la Turquie protégerait tous les musulmans dans les Balkans. »

C’est une référence claire au rôle que le dirigeant turc assigne à la communauté turque et turkmène en Allemagne, appelée à servir comme base à la collecte de fonds, au soutien, à la couverture et au recrutement pour le lien stratégique entre le djihad des Balkans, clairement sur le point d’éclater, et la guerre en Syrie, axe véritable du développement panturc, sunnite et nationaliste de la Turquie de l’Anatolie aux frontières chinoises.

Dans l’esprit du président Erdogan, les Balkans seront un bastion imprenable, avec une Allemagne turque-ouïghoure agissant comme un axe principal, tandis que les opérations de percée turque en Syrie, visant à unir les mondes sunnites et turkmènes-ouïghours, seront les « centres de gravité » de cette nouvelle guerre en cours de préparation.

L’Allemagne abrite plus de 3 millions de Turcs, dont 2,5 millions ont la nationalité allemande : plus de 75% de cette population a des dispositions nationalistes islamistes.

80% des turcs en Allemagne vivent des prestations sociales et seulement 20% ont un emploi régulier.

Personne ne sait combien d’ouïghours vivent en Allemagne, à l’instar de leur chef historique, Dolkun Isa, qui est maintenant citoyen allemand. Ils sont probablement maintenant plus de 25 000, et politiquement actifs.

Dans le nord de la Syrie, les ouïghours s’installent dans les villages laissés par ceux que nous, en Occident, appellerions « migrants », en particulier dans Jisr Al-Shughour et Zanbaq, deux petites villes autour d’Alep.

Il en résulte que la démographie est modifiée du fait que vous ne pouvez faire autrement militairement.

Ce que font les ouïghours autour d’Alep est avant tout le « sale boulot » de tuer les « espions russes ».

Pour revenir à l’UE et sa politique étrangère vaine et pratiquement inexistante, la Turquie croit encore à l’utilité des turcs en Allemagne, en vue de reconstruire le mythe et le rêve de l’Empire Ottoman qui, dans ses deux connotations islamiste et nationaliste, unit et radicalise à la fois les islamistes soi-disant « laïques » turcs, quel que soit leur attachement aux Frères ou à sa plus récente progéniture djihadiste.

Nous sommes confrontés encore une fois au vieux mythe historique de l’empereur Guillaume qui, avec son diplomate et agent secret Max von Oppenheim, l’alter ego et l’ennemi de Lawrence d’Arabie, a planifié et organisé le djihad mondial dans le but de déstabiliser l’ensemble de l’Empire britannique et d’encercler l’Europe, de manière à utiliser plus tard l’alliance entre l’Allemagne et l’islam « radical » comme un nouvel axe allemand pour s’étendre à l’ensemble de l’Asie orientale, jusqu’à la Chine.

C’est ce qu’on appelle le Péril Jaune – dans l’ancien sens impérial allemand.

Aujourd’hui, il y a encore le cas d’un garçon turc, âgé de 13 ans, né à Munich, pris à la mi-avril à la frontière turco-syrienne, alors qu’il tentait de rejoindre l’EI.

Couramment, dans le passé, les ouïghours du Xinjiang avaient déjà combattu avec une « brigade » autonome pour soutenir les talibans en Afghanistan, et avec al-Qaïda, en particulier dans les « zones tribales » du Pakistan.

Frapper un ami de la Chine, à savoir le Pakistan, atteint indirectement ceux que les ouïghours, avec leur mentalité ethniciste, rejettent comme les « usurpateurs Han ».

Quoi qu’il en soit, selon les données disponibles de « sources ouvertes », actuellement les combattants ouïghours en Syrie – également répartis entre les « turkmènes » et le Front al-Nosra lié au Parti islamique du Turkestan – sont d’environ 7000 et en augmentation, tandis que les autres éléments du front syrien sont inexorablement fermés à l’arrivée des djihadistes de l’Ouest et du Sud-Est.

Du point de vue géographique et stratégique, c’est une conséquence évidente du redéploiement différent des forces impliquées dans la guerre par procuration en Syrie.

D’autres sources « ouvertes » parlent de « centaines » voire « plusieurs milliers » d’ouïghours en provenance du Xinjiang en Syrie, mais ces chiffres doivent encore être confirmés.

En outre, il est de plus en plus prouvé que les ouïghours utilisent les missions diplomatiques turques en Asie du sud-est comme passage vers le djihad syrien afin d’éviter celui plus facilement traçable du Pakistan en Afghanistan, puis en Syrie.

Il y a aussi évidemment une importante et souvent riche diaspora ouïgoure à Istanbul, comptant au moins 20 000 éléments actifs partagés entre le nationalisme des Loups gris et l’AKP.

Une série d’associations ouïgoures recueille des fonds et soutiennent matériellement les djihadistes chinois opérant en Syrie, aussi bien ceux du Front al-Nosra que d’autres opérant directement dans le djihad turkmène autour d’Idlib et d’Alep.

Alors qu’il était maire d’Istanbul, Erdogan a consacré un monument et un parc à Isa Yusuf Alptekin, l’ancien chef de l’insurrection islamiste dans le Xinjiang au milieu des années 1930.

C’est probablement la raison pour laquelle la Chine a promulgué une loi autorisant les opérations militaires de l’Armée de libération du peuple à l’étranger, et déploie une base militaire autonome à Djibouti, en sus des exercices récents de ses forces armées « dans les zones désertiques » et « zones inconnues ».

Les ouïghours arrivent en Syrie jusqu’à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, souvent avec leurs familles.

Le coût du voyage vers le djihad est très élevé, approximativement supérieur à 35 000 dollars américains pour chaque famille « envoyée » – somme financée par les réseaux d’ONG turques, avec leurs propres fonds, recueillis par les Turcs allemands au moyen de quêtes dans les mosquées, ou envoyés par les différents groupes islamistes turcs à leurs émissaires en Afghanistan, au Pakistan et particulièrement en Tchétchénie.

Il est évidemment difficile de faire des calculs précis, mais, exceptée la faible part des chinois djihadistes « riches », ces fonds atteindraient 4,5 millions de dollars US par an.

En tout cas, le point de référence pour le djihad ouïghour arrivant en Syrie reste essentiellement le Front al-Nosra, qui, dans cette phase de la guerre syrienne, opère surtout dans la région d’Idlib.

Les Turkmènes sont pris en charge directement par la Turquie et les Ouïghours joignant les rangs de cette forme de djihad se fondent dans le déploiement opérationnel de ce groupe.

Certes – comme cela arrive souvent – ça n’empêche pas l’échange de djihadistes d’un groupe à l’autre, surtout quand il y a des pertes importantes.

Néanmoins, cette situation, en franchissant le seuil tolérable, pourrait inciter la Chine – « si Assad le veut » (comme déclaré en septembre 2015) – à impliquer directement ses troupes dans la vaste guerre mondiale par procuration qui se déroule actuellement en Syrie.

D’un côté, la Chine romprait dangereusement son utile isolement, mais de l’autre, cela lui permettrait de sécuriser l’espace vital chinois du Turkestan oriental qui s’étend du Xinjiang jusqu’aux zones stratégiques vitales du nord de la Chine, décisives pour ses missiles nucléaires de défense, son renseignement électronique et sa puissance cybernétique.

Source : Modern Diplomacy, le 30/05/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/le-mouvement-islamique-du-turkestan-oriental-par-giancarlo-elia-valori/


Affaire(S) Zemmour : Blog en grève

Tuesday 13 September 2016 at 02:45

bon, je me crève depuis samedi pour essayer d’alerter, presque tout le monde s’en cogne…

Silence des médias, silence des politiques – et aujourd’hui on a ça :

DATI, ZIDANE, DEBBOUZE ET SY “MOINS FRANÇAIS QUE MOI” (ZEMMOUR / LCI)

LCI, aussi, a trouvé “normal” de donner la parole à Zemmour, lundi 12 septembre, dans sa matinale. Le polémiste a répété qu’il n’y avait, selon lui, aucune différence entre l’islam et l’islamisme, et réclamé le rétablissement d’une loi datant de 1803, obligeant les parents à donner à leurs enfants des prénoms issus du calendrier français. “Est-ce que pour vous, un prénom français, c’est un prénom chrétien ?“, demande la journaliste Audrey Crespo-Mara, avant de préciser sa question : “Est-ce que vous estimez pour autant que Rachida Dati, Zinedine Zidane, Jamel Debbouze et Omary Sy sont moins Français que vous ?“. Pour l’écrivain, toujours chroniqueur sur RTL, il n’y a pas de différence sur le plan politique et juridique. “En revanche“, nuance-t-il, “pour le corps social, c’est à dire comment ils sont reçus par la population, par le peuple qui est là depuis 1000 ans, alors oui, ils sont moins Français que moi, parce que moi mes parents – et je les en bénis – ont fait l’effort de me donner un prénom, dans le calendrier comme on disait”.

(Source : Arrêts Sur Images – mais bon, il n’y a qu’eux qui bossent dans le pays ou quoi ?)

Qu’on l’invite encore, c’est stupéfiant…

J’ai eu à peine 31 retweets du billet – je pensais faire un peu mieux qu’un tweet par heure de travail… ;(

Personne n’a tweetté le billet aux élus en vue en protestant, ni aux médias concernés, ni aux autres etc. Je manque d’une Équipe pour la diffusion sur les réseaux sociaux

en-greve-2

Les délires fleurissent du coup sur le web (chez Ménard (Edit : mea culpa, mes doigts ont fourché), c’est peu étonnant, notez…) :

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Ce qui va bien avec l’individu, dément :

P.S. : en-greve

Comme si on parlait tranquillement de “religion” là – quelle manipulation, habituelle chez eux !!!!

Alors du coup :

en-greve

Source: http://www.les-crises.fr/affaires-zemmour-blog-en-greve/


[Logique !] Et maintenant, les menaces physiques à notre encontre…

Monday 12 September 2016 at 06:28

Dégueulasse, mais tellement prévisible…

Dans le sympathique contexte de délation calomnieuse à mon encontre, le blog a reçu hier ce commentaire, menaçant notre réunion de ce soir :

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“Pour y être, je vais s’y être, pour mettre à la gueule de Olivier Berruyer la baffe qu’il mérite cet mauviette négationiste ! Un tout petit petit monsieur qui ne cesse se plaindre d’un manque de diversité des opinions dans des médias traditionels, à crier à la propagande ou à de l’injustice si il n’est pas invité, mais son opinion et sa crédubilité valent que dalle. Dans les fais, tu es qu’un petit bouseux de blogueur de merde qui fait soi-même ce qu’il accuse les autres de faire, manipuler, propagande, mensonges, censurer des opinions divergentes de la tienne, un dictateur en puissance, un facho censeur de merde ! Je vais faire comprendre ta douleur à cet pourriture d’enfant gâté, à l’archetype de la bourgeoisie gauche caviar qui passe son temps à se plaindre le ventre plein ! Et les demande de donnation à perpète, ça va faire ! Trouves-toi un vrai job, pauvre tâche de merde ! Oui, je vais être au Café Paris Halles ce lundi, pour montrer à tous comment on nettois une tache de merde ! Je vais me faire une partie de plaisir de jouer le concierge et vidanger ce pays des pleurnicheuses qui se font vivre par les autres ! TU VA SOUFFRIRE POUFIASSE !”

Il est bien évident que quand on utilise des méthodes de ce genre :

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on éveille évidemment des forces violentes – volontairement ou non…

Et puis de nos jours, si EN PLUS tu t’amuses à défendre les arabes, t’es très très mal – a fortiori si toi-même tu ne l’es pas…

(Ca manque d’ailleurs un peu d’associations antiracistes réservées principalement aux personnes non directement concernées par lesdits actes racistes, non… ?)

 

Très amusante aussi l’accusation de “négationnisme”, pour un petit blog personnel :

qui a fait un très lourd travail de présentation de la Shoah, en particulier en Ukraine :

 

 

qui dénonce l’antisémitisme :

conspiracy

qui diffuse des communiqués de la fondation Simon Wiesenthal

qui rappelle que le Président actuel du Parlement ukrainien a cofondé le parti-néo-nazi ukrainien en 1991 :

conspiracy

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(mais tout le monde s’en moque…)

Évidemment, quand on trouve normal que des personnes tierces refusent que je m’exprime chez les frondeurs au nom d’une fatwa fondée sur une pseudo “incompatibilité de valeurs” (ce qui n’avait pourtant frappé ni les frondeurs, ni moi-même…), d’autres personnes vont très logiquement penser qu’il ne faut pas non plus que je m’exprime ailleurs, et on en arrive à ce paradoxe ultime où je n’aurais donc même plus le droit de simplement pouvoir aller tranquillement prendre un verre avec des lecteurs de MON blog, et discuter d’un sujet récurrent dudit blog, fichtrement d’actualité : la lutte contre toutes les formes de haine… (nous avons aussi soutenus par exemple la lutte contre l’homophobie ou l’arabophobie cette semaine)

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Tiens, et je précise pour les mal-comprenant. Les accusations de Rudy Reichdadt ont tellement fait rire Soral qu’ils ont fait un lien vers mon billet de réponse, où je rappelais d’ailleurs ma demande de ne pas faire de lien vers mes billets – mais ils en ont le droit, je ne peux rien faire de plus, fin du débat maintenant.

D’autant qu’ils font aussi des liens vers plein de sites mainstream ! Les 4 premiers articles de la revue de presse du jour ont pour source :  Les Échos, Le Point, Le Nouvel Obs, et le Figaro o- et on n’emmerde pas ces médias que je sache…

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Et attention, il y a le taulier d’un site, qui a table ouverte dans les médias, qui ose écrire ça :

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Ce qui donne une idée des méthodes de l”enquêteur”… (je reprendrai bien entendu sur ce site sa réponse qu’il a bien voulu développer, avec ma propre réponse, mais pas tout de suite, je manque de temps – j’avais prévu depuis longtemps de parler du World Trade Center pour démonter les théories délirantes des truthers, pour lutter contre le conspirationnisme, mais on m’a un peu sauté à la gorge cette semaine, ce qui décale tout, désolé…)

Il faut cependant indiquer que même un enfant peut comprendre que, quand on fait un site, on est responsable de ce qu’on y dit, mais pas de qui vous lit, ni de qui vous lie…

Les commentaires de l’article de reprise d’E&R donnent le ton sur ce qu’on y pense de moi :

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(mention spéciale au dernier, qui a apparemment bien plus de bon sens et d’humour que pas mal de calomniateurs…)

Bref, certains calomniateurs me rappellent cette phrase de mon regretté grand-père “Ils sont vraiment bêtes à bouffer du foin”…

#SuperCharlies # MerciPourCeMoment

Pour finir, et même si j’ai horreur de raconter ma vie en public (mais bon, après tout, cette semaine aura été l’occasion de mieux me connaitre, même si cela n’a pas grand intérêt…), je vais quand même préciser que je suis adhérent (passif) à des associations de promotion des Droits de l’Homme et de lutte contre le Racisme. Et normalement, quand on en arrive à des menaces physiques sur des personnes ayant mon profil, c’est assez simple, elles viennent historiquement de ce qu’on peut appeler “L’extrême-droite”. Mais ça c’était avant. Maintenant, les temps obligent à beaucoup plus de subtilité, car comme Emmanuel Todd l’a indiqué, et comme je le constate bien :

“La France aux commandes, c’est celle qui a été antidreyfusarde, catholique, vichyste”.

Todd a appelé ça “Les catholiques zombies”.

Je me propose ici, sans que ces catégories se recoupent parfaitement, d’appeler plutôt ça : les néoconservateurs, mais j’aime beaucoup aussi “l’extrême-droite de gauche”. Il faudra que je développe le concept un jour, mais en gros, on a des traits saillants (qui varient entre individus…) :

“L’extrême-droite de gauche” présente évidemment des différences par rapport à “l’extrême-droite de droite” ; cette dernière est clairement plus déplaisante et violente, mais disposant de moins d’atouts pour imposer ses idées et valeurs que celle de gauche (qui est d ‘une Duplicité totale, alors que “l’extrême-droite de droite” est généralement assez franche), il n’est pas dit qu’elle soit la plus dangereuse…

P.S. d’après-vous, vous rajouteriez quoi comme points que j’aurais oubliées dans la liste précédente ? Laissez en commentaire, merci 🙂

 

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Quoiqu’il en soit, par rapport aux menaces contre notre AfterWork de ce soir.

1/ Il est évident que je ne vais pas me laisser intimider par ce genre de menaces – qui seront systématiquement rapportées sur ce blog et à la police.

J’ai eu assez de maquisards dans ma famille pour qu’un pauvre type réussisse à me dissuader d’aller prendre un verre dans un café aux Halles…

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Du coup, re-petit hommage à mon grand-père, Claude Berruyer, en passant…

L’AfterWork est donc évidemment maintenu – et je viendrai 🙂

2/ Je me suis donc arrangé pour que la sécurité en soit renforcée et que vous puissiez venir sans crainte.

Ceci étant, je comprends bien entendu que certaines personnes puissent vouloir se décommander : je rappelle que les inscriptions / désinscriptions, c’est ici (après enregistrement).

Merci en effet de bien vouloir vous désinscrire, afin que je sache si je dois prendre un paquet de cartes pour faire une belote si on n’est que 3 – voire même une réussite…

3/ Pour Martin, pfff que dire de plus ?

Qu’il me semblerait vraiment mieux que tu prennes tes cliques, tes claques, et ton Bescherelle et que tu passes une soirée tranquille devant Nos chers voisins

Si tu tiens vraiment à passer, essaye d’arriver un tout petit peu avant, il y a des personnes en uniforme qui aimeraient beaucoup te parler – vu que j’ai évidemment porté plainte…

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J’adore mes dimanches…

N.B. Je serais toujours preneur de personnes avec un peu de temps pour des recherches et lectures de sites dans les semaines à venir…

Enfin, soyez assurés que je ne me laisserai pas intimider, et que je continuerai ce (bien modeste) combat pour la liberté d’expression (N.B. : NON un appel à la guerre civile, ce n’est pas du tout de la “liberté d’expression” – sinon, je change de pays, et je vous laisse vous battre tous entre vous, bon courage…), pour le débat intellectuel, pour le respect du pluralisme d’opinions (je pense que j’ai quand même donné quelques gages en 5 ans pour avoir droit à un minimum de respect…),  pour des médias plus honnêtes, intègres et pluralistes, et pour la diffusion d’analyses divergentes, piquantes, remue-méninges…

Et, même, même, nous continuerons à diffuser des caricatures de BHL… 🙂

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Source: http://www.les-crises.fr/logique-et-maintenant-les-menaces-physiques-a-notre-encontre/


Zemmour Djihadiste ! : “L’islam est incompatible avec la France” – le naufrage médiatique d’une Société où se répand le “racisme anti-arabes”

Saturday 10 September 2016 at 22:59

(Article Mis à jour)

L’œuvre de Zemmour et des médias pour les 15 ans du 11 Septembre : sacrée victoire posthume de ben-Laden !

Écœurement total.

J’ai l’habitude que les bras me tombent, mais alors là, on vient de passer un nouveau cap…

Je vous conseille de relire ce billet sur Les 2 minutes de la Haine de Orwell, dans 1984.

Je précise enfin par avance, connaissant les méthodes calomniatrices, que j’aurais évidemment fait le même billet si une autre personne avait tenu les mêmes propos sur RTL ou France 5, contre nos concitoyens juifs sans susciter de réaction – mais ce n’est pas arrivé… On combat le 2 poids 2 mesures sur ce blog – quand on en voit passer sans qu’il soit relevé, et dans la mesure de nos bien faibles moyens…

I. “Les 30 minutes de la Haine” d’Eric Zemmour, qui appelle à la guerre civile

Le mardi 6 septembre, Eric Zemmour venait présenter sont nouveau liv torchon à C’est à Vous.

Je vous laisse apprécier les propos ET LA RÉACTION DE LA JOURNALISTE ET DES INVITÉS, surtout ceux qui rigolent :

Florilège :

Zemmour : l’islam se constitue dès le 7e siècle dans la guerre, ça c’est sûr. Le texte est dangereux si on ne prend pas de distance avec lui.

Lapix : C’est le cas de la plupart des musulmans en France non ?

Z : Mais il est interdit de prendre de la distance avec le Coran, d’interpréter le Coran depuis le IXe siècle. […] C’est tout le problème de l’islam

L : Vous reconnaissez qu’il y a des musulmans en France qui vivent dans la paix qui n’interprètent pas à la lettre le texte du Coran, qui sont totalement intégrés

Z : Ça c’est vous qui le dites !

L : Ce n’est pas vrai ?

Z : Non ! […] En Islam, il n’y a pas de musulman modéré, ça n’existe pas. Y a simplement des gens qui appliquent à la lettre et d’autres qui n’appliquent pas à la lettre, et [ces derniers] savent qu’ils ne sont pas des bons musulmans. » […] Ce qui n’a pas de sens c’est de dire l’Islam ne pose aucun problème. Quand on montre ce qu’est l’Islam, on dit ah non l’Islam c’est pas ça. Le djihad fait partie de l’Islam. Il y a le petit djihad psychologique et spirituel et le grand djihad. Le djihad guerrier militaire n’a jamais été supprimé. C’est un élément fondamental de l’Islam. Les soldats du djihad sont considérés par tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas, comme des bons musulmans ». […]

Voltaire avait une très jolie formule que je cite : « [L’islam], c’est un réchauffé de judaïsme » c’est à dire que c’est une orthopraxie qui s’occupe de la vie des gens, exactement comme le judaïsme […]

Lapix : Si l’Islam est notre ennemi juré, que fait-on ? On interdit l’Islam ?

Z : C’est compliqué, parce que l’Islam ce n’est pas qu’une religion. C’est une religion, il a les éléments constitutifs d’une religion selon la pratique chrétienne. Parce que Rémy braque dit très justement, pour tous les Français, pour nous religion ça veut dire le catholicisme, la prière, le jeûne, le pèlerinage, sauf que l’Islam n’est pas seulement ça

Lapix : Alors qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on leur interdit d’exercer leur culte, est-ce qu’on crée un système d’apartheid ? Est-ce qu’on doit discriminer ?

Z : Avant de dire qu’est-ce qu’on fait, il faut être sûr que le diagnostic est accepté. Or je constate que mon diagnostic n’est pas partagé. On a besoin d’un diagnostic

L : Il y a des millions de Musulmans en France, alors qu’est-ce qu’on fait ? […]

Cohen : La manière dont vous mettez un signe égal entre djihadisme et islam…

Z : Pour moi, c’est égal

C : Pour vous, c’est une guerre de de civilisation menée par l’islam sur notre sol. Non ! Elle est menée par une poignée de djihadistes qui ont commis les attentats

Z : Pour moi, non. Le djihad ça fait partie de l’Islam depuis l’origine de l’Islam Vous ne connaissez pas…

Lapix : Vous pouvez répondre à ma question ? Alors qu’est-ce qu’on fait avec les musulmans ?

Note OB : ce sont des FRANÇAIS – et donc, non, on n’a rien à “en faire”, même pour la “beauté” du “débat” avec Zemmour… ! On a une habitude vénéneuse qui se répand dans les médias :

zemmour

Suite :

Z : Le sujet est global. Nous vivons depuis trente ans une invasion, une colonisation qui entraîne une conflagration. C’est à dire que dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées, c’est également l’Islam, c’est également du djihad, c’est une lutte pour islamiser une terre qui n’est pas islamisée, une terre de mécréants, c’est l’occupation de territoires

L : Qu’est-ce que vous faites avec les Musulmans en France, est-ce que vous les interdisez, est-ce que vous les chassez ?

Z : Il faut leur donner le choix entre l’islam et la France.

L : Donc s’ils sont Français, ils ne pratiquent pas l’Islam ?

Z : C’est compliqué parce que l’Islam ne s’y prête pas, ils doivent se détacher de ce qu’est leur religion.

L : Ce n’est pas déjà le cas ?

Z : Pas du tout. Par exemple, donner un prénom qui n’est pas français à ses enfants, ce n’est pas se détacher de l’islam. C’est vouloir continuer l’identité islamique en France et c’est vouloir transformer la France en un pays de plus en plus musulman.

L : Faire le ramadan ?

Z : Vous savez Bourguiba voulait l’interdire

L : Manger Hallal ?

Z : Ils ont le droit de manger hallal chez eux simplement ils ne doivent pas obliger les cantines à leur servir hallal.

L : Est-ce que l’obsession identitaire n’est pas le pendant du djihadisme, même volonté de dérive vers des extrémités, vers l’extermination de l’autre, soit les Musulmans soit les blancs catholiques

Z :  Ca ne vous a pas échappé que j’ai pas mon permis camion. Ce n’est pas moi qui ai tué 180 personnes [NB : 86 morts en vrai…]

L : Quand on commence à discriminer, on passe au ghetto, on peut passer à l’extermination aussi, ça se fait

Z : Ca n’a rien à voir. Je n’ai pas tué 180 personnes à Nice. En criant Allahu akbar. Ce n’est pas en criant Bouddah est grand.

L : Si demain un catholique tuait en criant le dieu catholique est grand je ne me sentirais pas responsable

Z : Moi si. Culturellement oui

L : Il faudrait interdire la religion catholique dans ce cas ?

Z : Vous avez remarqué ça n’a pas eu lieu… […]

 

L : Vous êtes déçu par le parti qui selon vous avait compris ce qui comptait, l’identité nationale, vous êtes déçu par Marine Le Pen, vous la reniez carrément ?

Z : Je n’ai pas à la renier… Je suis critique.

L : Ce que vous n’aimez pas c’est la France apaisée, revendiquée, ça manque de virilité selon vous ?

Z : Ca m’amuse parce que l’apaisement, ça a une connotation historique assez forte, c’est la politique de Chamberlain face à Hitler. Tous les pacifistes en France qui disent “il n’y a pas d’amalgame”, c’est l’héritage d’un grand parti collabo qui existe depuis mille ans en France.

L : Quand on veut la paix, on est lâche et collabo… ?

Z : Exactement ! Sous l’influence de Philippot, Marine Le Pen abandonne la question identitaire et elle pose une question de souveraineté qui n’est pas négligeable, je me suis battu pour le non à Maastricht, mais je pense que c’est une question qui a 25 ans de retard

L : Pour vous c’est une question secondaire aujourd’hui ?

Z : Par rapport à l’identité, oui. Une république française islamique pourrait être souveraine, mais elle ne serait plus la France

C : Vous trouvez qu’elle a abandonné l’identité ? […] L’obsession identitaire a triomphé dans le débat public

Z : Ce n’est pas une obsession, terme médical . Où étiez vous pendant l’été, où étiez-vous depuis des années ? […]

OB : c’est-à-dire que si on continue comme ça, dans 5 ans, les musulmans vont voter FN pour faire barrage à l’extrême-droite, quoi…

Z : c’est autre sujet que j’aborde dans mon texte, le fameux “État de Droit” qui est aujourd’hui le cheval de Troie de l’Islam pour imposer une société holliste, c’est çà dire collective à travers les fameux droits et liberté individuels. Aujourd’hui l’Islam est très habile, il se sert de notre obsession individualiste pour imposer son modèle. C’est la phrase d’al-Qaradâwî, le théologien égyptien très proche des Frères musulmans qui disait “Nous vous vaincrons avec vos lois démocratiques et nous vous coloniserons avec nos lois islamiques

C : J’ai retrouvé deux fois le mot dictature dans l’introduction de votre livre

Z : Dictature au sens romain du terme, c’est à dire que, aujourd’hui, les juges gouvernent, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le Conseil d’État, on l’a vu pour le burkini, le Conseil constitutionnel, ils gouvernent avec leurs normes et ils imposent leurs normes à la volonté populaire. Je pense que c’est le contraire de la Démocratie. Ma Dictature, c’est le retour à la Démocratie, la volonté du peuple qui est vraiment respectée. Aujourd’hui, les juges ne respectent plus la volonté du peuple, au nom de l’État de Droit. On l’a vu encore pour le burkini…

N.B. il découvre à la fin de l’émission qu’il manque deux chroniques polémiques de sa part (son éditeur n’y étant apparemment pour rien)

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Il fut une époque, où j’était petit, où un des invités se serait certainement levé pour lui mettre un poing dans la gueule.

Mais ce n’est pas grave, car on eu la deuxième couche mercredi 7 (admirez la réaction de Calvi…) :

Voici le dialogue intégral (rédigé par nos soins) :

Calvi : Je vais au cœur du débat tout de suite Éric puisqu’on est là pour ça vous et moi. Dès les premières lignes de votre introduction vous nous dites que « L’islam est incompatible avec la France ». L’islam ou l’islamisme ? Et même avec la République.

Zemmour : Absolument. D’abord avec la République et ensuite avec la France. Je vais vous expliquer très simplement. L’islam et l’islamisme c’est exactement la même chose.

Calvi : Vous ne faites plus la différence entre l’islam et l’islamisme ?

Zemmour : Mais, je ne l’ai jamais faite moi, mais tout le monde la fait, je sais, mais moi je ne la fait pas. Je vais vous expliquer pourquoi d’abord sémantiquement. Tout simplement le mot, je vous la fait très courte, le mot islamisme a été inventé au XVIIIe siècle en France pour faire exactement comme les autres religions. Vous savez on a « christianisme »-isme, « judaïsme »-isme, « protestanstime »-isme, et donc on avait Islam. Et donc pour des soucis d’équilibre, on a inventé « islamisme » mais c’est le même mot. Au XIXe siècle, tout le monde disait islamisme pour islam. C’est le même mot. Alors maintenant on évacue la sémantique…

Calvi : Au-delà de, j’ai envie de vous dire, de la leçon d’Histoire, vous savez très bien qu’en priviligiant l’un plutôt que l’autre vous allez à tous les excès.

Zemmour : Pas du tout, au contraire. Au-delà de notre discussion, pourquoi je ne fais pas de différence ? D’abord parce qu’il n’y a pas de différence. Parce que les islamistes, ceux qu’on appelle nous les islamistes, eux s’appellent des musulmans. Et d’ailleurs, quand vous dites « Daech », vous dîtes l’État Islamique. Pourquoi ? Parce qu’ils appliquent l’Islam. Tout ce qu’ils font est sous-tendu par des sourates de l’Islam. Quand ils égorgent des adversaires, c’est écrit dans le Coran, qu’il faut égorger les juifs et les chrétiens. Mahomet lui-même en a égorgé beaucoup et vous savez que pour l’Islam et pour tout musulman, Mahomet est « l’homme parfait », je mets ça entre guillemets parce que c’est comme ça qu’ils l’appellent, qu’il faut imiter.

Calvi : Vous venez de donner la définition parfaite de ce qu’est un extrémiste…

Zemmour : Non

Calvi : …qui dans l’Islam devient parfois un islamiste et parfois un terroriste, et c’est cet amalgame qui vous savez fera la polémique

Zemmour : Non

Calvi : Et j’ai envie de vous dire, qui va nous faire du mal, qui va faire du mal à la société française.

Zemmour : Non pas du tout, au contraire. Parce que votre logique, c’est la logique de toutes nos élites, c’est la logique du gouvernement qui pousse aujourd’hui à vouloir distinguer entre Islam et islamisme et donc quelle est la logique de ce raisonnement, on dit « pour éviter l’islamisme, eh bien il faut plus d’Islam ». Et donc, on nous organise plus de mosquées, on nous organise l’Islam de France etc etc. Moi je pense que le mauvais diagnostic conduit à une mauvaise solution et à un mauvais traitement. Au contraire, si on dit que l’islamisme est l’Islam, ça veut dire qu’il faut désislamiser des quartiers entiers français qui sont devenus islamisés. On n’est plus en France dans d’innombrables banlieues, c’était le thème de mon papier sur Moleenbeek…

Calvi : « Les français sont devenus étrangers dans leur propre pays » écrivez-vous…

Zemmour : Oui, je le maintiens. Les français sont devenus étrangers dans leur propre pays, par exemple en Seine-Saint-Denis, par exemple dans d’autres quartiers, dans toutes les grandes banlieues des métropoles françaises. Oui, aujourd’hui on ne vit plus à la française dans ces quartiers-là, on vit à la musulmane. C’est-à-dire que les femmes sont pour la plupart voilées, que les hommes portent des tenues comme le prophète au VIIe siècle, qu’on surveille les jeunes filles en leur disant « tu n’as pas le droit de sortir avec untel, tu es une pute si tu t’habilles en mini-jupe », on surveille les garçons s’ils boivent de l’alcool. Ça s’appelle plus la France ça. Dans les cafés, il n’y a plus une fille. Excusez-moi, ça s’appelle plus la France.

Calvi : « La prétendue déradicalisation des djihadistes est donc une entreprise grotesque puisqu’il faudrait désislamiser » écrivez-vous. C’était exactement l’objet d’un de nos reportages ce matin. Désislamiser ?

Zemmour : Oui, désislamiser. Oui.

Calvi : Comment pratique-t-on la désislamisation ? Comment vous faites ?

Je vais vous le dire. Si vous voulez, vous faites une erreur classique en France, tout à fait normal, que Rémi Brague, vous savez le grand spécialiste de l’Islam diagnostique très bien « en France des catholiques aux plus grands bouffeurs de curés, quand on dit religion, on pense au catholicisme », c’est-à-dire qu’on identifie ça au catholicisme, et donc on voit les pratiques du catholicisme, c’est-à-dire le jeûne, la prière, vous voyez, etc. Sauf que l’Islam ce n’est pas ça. Ce n’est pas une religion l’Islam, c’est une loi, c’est un droit et c’est une nation. Ce n’est pas une religion.

Calvi : Vous avez envie de nous faire peur et….

Zemmour : Mais je n’ai pas du tout envie de vous faire peur.

Calvi : Attendez. Je vais essayer de donner des exemples. Autant on peut être totalement d’accord avec vous quand vous dites « il est vital de répondre à la guerre de civilisation menée sur notre sol » vous dîtes « par l’islam » moi j’aurai envie de dire « par les islamistes, par les extrémistes, voire par les terroristes » mais vous venez de répondre à ma question donc je n’y reviens pas. Je vous cite toujours « si demain, il y avait 20, 30 millions de musulmans français bien décidés à voiler leurs femmes et à appliquer les lois de la charia, on ne pourrait préserver les règles minimales de la laïcité que par la dictature ».

Zemmour : Bah oui.

Calvi : Mais, excusez-moi, cette projection dans l’avenir, elle est inconséquente, elle n’existe pas.

Zemmour : Je vais vous dire, c’est déjà le cas.

Calvi : Non, il n’y a pas 20 ou 30 millions de musulmans dans notre pays sinon on le saurait.

Zemmour : Non mais la loi…

Calvi : Et la charia n’est pas légale en France, elle n’est pas appliquée.

Zemmour : Laissez-moi répondre. La loi interdisant la burka intégrale n’est pas appliquée. Voilà. Vous demandez à tous les flics, ils vous le diront. Pourquoi elle n’est pas appliquée ? Parce que depuis les émeutes de Trappes, vous vous souvenez, qui ont suivi le contrôle d’identité de cette femme qui était voilée entièrement, il y a eu des émeutes et donc maintenant les policiers ont mission et ont des consignes de ne pas contrôler les gens.

Calvi : Qu’est-ce qui vous permet de dire ça ? Il y a un moment où il faut avancer les preuves.

Zemmour : Mais les preuves, c’est mon enquête auprès des policiers qui me l’ont dit.

Calvi : Alors, je cite un autre passage « il y a en France des centaines de Saint-Denis et de Molenbeek » ce qui fait référence justement à ces chroniques dont on parlait en début d’entretiens, « pour l’instant on confine l’armée dans un rôle scandaleux de gardiennage, de protection des édifices religieux etc. Mais l’État-major de l’armée sait qu’un jour viendra où il devra reconquérir ces terres devenues étrangères sur notre propre sol. Le plan est déjà dans les cartons, il a pour nom Opération Ronces. Il a été mis au point avec l’aide des spécialistes de l’armée israélienne. Quelles sont vos sources ?

Zemmour : Quelqu’un très proche de l’État-major.

Calvi : Vous prétendez que l’armée française est prête à faire…

Zemmour : Du nettoyage !

Calvi : À faire du nettoyage ?

Zemmour : C’est la bataille d’Alger qui recommencera. C’est exactement la même chose.

Calvi : Vous prophétisez une guerre civile…

Zemmour : Oui, c’est même pire qu’une guerre civile.

Calvi : …Sans mentionner vos sources, vous vous rendez compte.

Zemmour : Attendez. C’est pas vous, journaliste, qui allez me demander à moi, journaliste, de citer mes sources.

Calvi : Je le fais remarquer c’est tout.

Zemmour : Je vous tiens de source sûre, de gens très proches de l’État-major. Je n’ai pas indiqué ce nom « Ronces » en vain. Ils sont allés voir les spécialistes de l’armée israélienne. Les Français qui m’ont expliqué ça m’ont dit que, comme ils avaient fait à Gaza, ils leur ont conseillé de faire la même chose, ils leur ont expliqué comment il fallait faire, parce que les Israéliens sont des spécialistes évidement. Et donc le plan français est prêt. Parce que nous sommes dans une logique postcoloniale. Quand vous avez des immigrés qui ne s’adaptent plus au mode de vie français mais qui imposent leur mode de vie, ça s’appelle de la colonisation Yves Calvi. Et donc quand on a des terres colonisées, soit on se soumet – Islam ça veut dire « soumission »  – soit on se révolte contre la colonisation.

Calvi : La polémique ne fait que commencer. Il était normal que nous en parlions aujourd’hui avec la sortie de ce livre « Un quinquennat pour rien »  qui parait chez Albin Michel. Merci Eric Zemmour

Zemmour : Merci Yves Calvi.

Calvi :d’être venu défendre votre livre, et je dirais même votre brulot sur l’antenne d’RTL.

Zemmour : Merci à vous.

Calvi : Bonne journée.

=> Le 7 janvier n’a pourtant pas été du tout une “bonne journée” pour les auditeurs musulmans…

 

Rebelote le 12 septembre sur LCI (impossible de trouver l’intégrale 🙁 ) :

Éric Zemmour : Marine Le Pen ? Mais elle a toujours été de gauche ! Je le dis depuis 5 ans, depuis la campagne présidentielle de 2012 !

Audrey Crespo-Mara : Économiquement ! Mais identitairement ?

Éric Zemmour : Mais identitairement aussi ! Elle est complètement endoctrinée par Philippot qui est une espèce de cheval de Troie chevènementiste. […] Je crois qu’elle se trompe de combat, je crois qu’elle a 25 ans de retard […] C’est le pompier pyromane Christiane Taubira. Elle a mis sa petite pioche pour détruire un peu plus la France, puis elle vient dire qu’elle est craintive pour la France. C’est l’incarnation de ces gens qui détestent la France et qui ont tout fait pour lui cracher dessus, et qui ont tout fait pour la culpabiliser, qu’elle était coupable de 1000 maux. Christiane Taubira c’est l’incarnation de ce parti collabo qui depuis 1000 ans est toujours contre la France ; Christine Taubira, elle ferait mieux de se taire ! […]

Audrey Crespo-Mara : “Est-ce que pour vous, un prénom français, c’est un prénom chrétien ?”

Éric Zemmour : “Exactement ! Ce fut la loi de la France pendant deux siècles, ce fut une loi établie par Bonaparte en l’an XI (1er avril 1803, ndlr). C’est une loi qui est restée, et l’on devait trouver les prénoms dans le calendrier – le calendrier des Saints chrétiens. Cette loi fut conservée sous la IIIe République, sous le général de Gaulle, et même jusqu’à Mitterrand. Elle a été abolie en 1993. Je ne vois pas pourquoi on ne rétablirait pas cette loi. Je pense que c’est une loi qui fait l’unité du pays […] Mes ancêtres ont respecté cette loi, ils ont donné des prénoms français, comme on dit, c’est à dire du calendrier chrétien à leurs enfants […]”

Note OB : c’est évidemment faux, c’était de “tous les calendriers”, ça ce saurait si on n’avait pas eu de prénom non chrétien avant 1993 !!!!

Audrey Crespo-Mara : “Est-ce que vous estimez pour autant que Rachida Dati, Zinedine Zidane, Jamel Debbouze et Omary Sy sont moins Français que vous ?”

Éric Zemmour : [Il n’y a pas de différence sur le plan politique et juridique] “En revanche”, pour le corps social, c’est à dire comment ils sont reçus par la population, par le peuple qui est là depuis 1000 ans, alors oui, ils sont moins Français que moi, parce que moi mes parents – et je les en bénis – ont fait l’effort de me donner un prénom, dans le calendrier comme on disait”. […]

Audrey Crespo-Mara : donc les Juifs, les Musulmans, sont autant français que les Catholiques aujourd’hui ?

Éric Zemmour : Juridiquement oui, mais en donnant des prénoms musulmans, ils refusent de s’approprier l’Histoire de France. Je l’ai dit à Rachida Dati qui a appelé sa fille Zorah [le prénom de sa mère, ndlr] : je trouve cela scandaleux ! Je lui ai dit, comme quoi, je ne me cache pas ! […]

“Les musulmans savent très bien que ce que je dis est vrai” […] [À propos de l’Algérie] Moi, mes ancêtres ont choisi la France, et je les bénis, encore une fois, et je bénis la France de nous avoir colonisés ! […] Mais là, nous sommes dans la revanche de la guerre d’Algérie : le colonisateur ce n’est plus le Français, aujourd’hui, c’est celui qui vient du Sud, et qui a des comportements colonisateurs ! Parce que ne pas respecter la culture de la société qui vous accueille, c’est être un colonisateur !

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Enfin, le 14/09/2016 RTL a “réagi” par la voix de Jacques Esnous – directeur de l’information de RTL :

Jacques Esnous : Éric Zemmour, c’est 5 minutes d’antenne par semaine sur 70 heures d’infos. Ni je ne m’en excuse, ni je suis son avocat. Nous, à RTL, nous sommes très scrupuleux sur la liberté d’expression et le pluralisme des opinions. Il se trouve qu’Éric Zemmour correspond à une façon de penser d’une grande partie de la population maintenant, de nos auditeurs aussi. Il est donc important que sa pensée soit exprimée. Il faut aussi qu’on puisse, comme l’a fait Yves Calvi à l’occasion de la sortie du livre d’Éric, pointer les outrances. [sic !!!!]

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Bref, tout ça à cause de quelqu’un qui, vous comprenez, il n’est pas raciste, il est juste “polémiste”…

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N.B. L’histoire de l’opération Ronces, sans doute exagérée, est bien possible : le métier des militaires est d’avoir un plan pour tout. Ils doivent normalement avoir aussi un plan en cas d’invasion du pays par le Luxembourg, et de révolte des bouddhistes français… Arrêtons le délire et le conspirationnisme !

C’est pour moi un véritable appel à un “djihad” pour répondre à un autre “djihad” contre une partie de nos propres concitoyens.

On a ainsi un clair appel à la guerre civile, et à la “dictature”qu’il appelle de ses vœux en louvoyant – bien au rebours des valeurs fondamentales de notre pays, et de sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité.

Le tout dans un contexte extrêmement tendu, où ces propos vont évidemment faire la joie des propagandistes et des recruteurs de Daech

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Je rappelle qu’après le Bataclan, Zemmour avait déjà proposé de “bombarder Molenbeek” (95 000 habitants… – certes, pas réellement, bien sûr, mais le propos est terrible), ce qui lui a valu le soutien de son employeur en novembre 2015 :

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On a connu les médias moins tolérants sur d’autres types “d’humour”…

Je rappelle que le type a été condamné pour “incitation à la haine raciale” en 2011 :

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Mais en fait, quand t’es islamophobe, ça ne t’empêche pas de truster les médias, suivant le principe :

etc.

Et avec ces âneries, on augmente la probabilité de futures injonctions au “JeSuisZemmour” – mais ce sera sans moi, hein…

II. La (non-)couverture Médiatique

Propos tenus mardi et mercredi ; nous sommes samedi, autant dire une éternité médiatique.

Couverture du sujet (samedi 10/09, J+4) par Le Monde :

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Rien.

Libé ?

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Rien.

Le Parisien ?

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Rien.

Le Figaro – son journal :

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Rien – ce sont ces chroniques. (à quand un “du malheur d’être con” ?)

La Croix :

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Rien.

NouvelObs?

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Rien – sauf, mais où sont ses 2 chroniques ?

Le Point ?

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Rien – sauf, mais où sont ses 2 chroniques ?

Google News :

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Oui grave problème souligné par 20 Minutes :

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Bon allez, mon hypothèse : je pense que le relecteur orthographique du livre a dû être pris d’un besoin pressant d’aller aux toilettes après une telle lecture…

Bon, Télérama en parle – grande source d’info désormais, donc :

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Comme Télé Star donc : (je ne blague pas, ce sont les plus grands médias qui en ont parlé…)

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Bon, il y a de la reprise, mais, heum, orientée :

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RTL en a parlé, mais c’est normal, c’est la source…

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RT France en parle – c’est bien la peine que les grands médias donnent des leçons :

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bon, ok, l’édition anglaise abuse, avec un “French Goebbels” (à cause des idées et du physique j’imagine…) :

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Mais bon, pour une chaîne soi-disant “d’extrême-droite”…

La presse internationale en parle en revanche, elle :

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Ce n’est pas à ce blog de faire le boulot de veille, d’information et d’alerte qui doit normalement être tenu par les médias !!!

III. Action CSA !

Il y a quand même eu des plaintes au CSA :

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Mais hélas, si on ne lit pas Télé Star ou Closer (sic.), on n’est pas au courant (!!!!!!!!) :

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L’indispensable Arrêts sur Images sauve comme très souvent, l’honneur… (@ l’équipe : quand on en est à avoir plus d’informations dans Closer et Télé Star que dans le Monde et Libé, je pense que vous pouvez demander à récupérer une partie des subventions de la “presse, je vous soutiens… 🙂 )

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À peine 700 signalements pour tout ça, c’est une honte républicaine.

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Il y en a désormais 702 :

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Je vous incite, si vous le souhaitez, à les interpeller vous aussi ici.

Car liberté d’expression, oui, oui et oui, mais il y a des limites : l’incitation à la haine.

Le pire n’est même pas Zemmour : il sombre évidemment de plus en plus en plus dans un racisme assumé : il a donc tout à fait sa place à l’Académie Française avec son ami Alain Finkielkraut, où l’écriture de brulots pas franchement xénophiles vaut désormais validation de l’adhésion…

Le pire, c’est que des journalistes connaissent ce triste sire, lisent son torchon et disent “Ah tiens, si je l’invitais !”. Et quand il délire à l’antenne, on a droit à un petit “Oh, peut être que vous abusez un petit peu, Eric Zemmour…” puis des “Bon, ok, mais alors selon vous Que doit-on faire des musulmans ?” – notez que cette question était déjà sur les ondes dans le bouche de journalistes dans les années 1930 et 1940 pour d’autres catégories de personnes… Et ça finit par des “Diiiiiiiiiingue, mais comment ça se fait que vos 2 chroniques si lumineuses dont le “Il faut bombarder Molenbeek” aient disparu !!!! Censure horrible !!!! #OnEstCharlie !!

Mais que doivent penser nos concitoyens musulmans ?

Mais si même Bruno Mazure pense ça :

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alors que doivent penser nos concitoyens musulmans ?

Voilà où mènent ce genre de propos :

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Badinter, propriétaire de l’agence de publicité Publicis, qui a signé un contrat juteux pour assurer la promotion des coupeurs de têtes d’Arabie Saoudite – #Bravo !

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comme si on ne pouvait pas “critiquer l’islam” posément dans le pays ! On ne doit pas vivre dans le même pays…

Oh, je vois la suite, évidente. Ce genre de néo-conservateur étant bien incapable de reconnaitre s’être trompé, nous devrions donc avoir un “Pas d’amalgame”, notre islamophobie n’a RIEN à voir avec l’islamophobie de droite de Zemmour ! etc.

Petit conseil à leur attention : gagnez du temps, ce genre d’arguties a déjà largement été utilisé en France dans les années 30. Je me rappelle avoir vu (mais désolé, j’ai cherché, mais je ne l’ai pas retrouvé) un article après de la nuit de cristal, expliquant que, “Pas d’amalgame”, l’antisémitisme français n’avait bien entendu RIEN à voir avec le violent antisémitisme allemand… Une belle source d’inspiration…  (bon, ok, point Godwin, j’assume…)

Je re-précise : puisque que face à ce genre de propos, la tactique éculée consistera à me taxer de je ne sais quel “islamo-gauchisme”. Primo, je ne suis pas gauchiste, lisez mon blog. Secundo, encore moins islamistophile, lisez mon blog.

Je pense simplement qu’au lieu de développer l’islamophoblie en France, et l’islamistophilie pour les gouvernements étrangers qui répandent le terrorisme, et veulent notre destruction, on ferait mieux de rassurer le communauté de nos concitoyens d’origine musulmane, et de combattre les barbares (par exemple, et pour provoquer, à quand par exemple le “dronage” de 10 ou 15 émirs saoudiens et qataris finançant ou ayant financé le terrorisme ? Je suis contre le principe, mais ok, là, je veux bien regarder ailleurs et faire une entorse à mes valeurs). Cela coupera le robinet de l’argent du wahhabisme – quand on a une inondation, on commence par couper l’arrivée d’eau avant de commencer à éponger… Cela résoudra ainsi bon nombre de problèmes chez nous. Les autres, à nous de les régler dans la fraternité.

Nous avons en tous cas largement expliqué sur ce blog l’influence néfaste des pays wahhabites et/ou proches des Frères musulmans, répandant leur doctrine de haine – la trilogie des ennemis est connue : Arabie Saoudite, Qatar, Turquie – dont bon nombre de structures étatiques, quand ce n’est pas le gouvernement, sont noyautées… (et on le dénonce souvent sur ce blog…)

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Maintenant, il est sûr que quand on en est là…

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ou qu’on est capable de dire ça, le combat est évidemment perdu d’avance…

“La France n’est pas crédible dans ses relations avec l’Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l’un des résultats. Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table.” [Marc Trévidic, Les Echos, 15/11/2015]

Bref, l’accusation d’islamistophilie, on va oublier direct, merci… Je dis juste que pour éteindre un petit incendie, on évite d’arroser largement d’essence…

 

Sinon, on a même un sénateur de la République (évidemment FN) qui défend ces horreurs d’appels à changer de prénom et de religion pour une partie de nos concitoyens !

zemmour

Oh, M. Ravier, je ne sais pas ce qu’a fait le CCIF (je ne connais pas), mais si vous prenez le pouvoir, il faudra aussi que je change mon prénom en Adolf pour vous agréer ou Olivier ça sent assez bon ? (bon, ok, 2e point Godwin, j’assume…)

 

Face à de telles dérives, j’appellerais désormais Racisme la soit-disant “Islamophobie”, nom qui vise en fait à masquer ce qui n’est fondamentalement que le masque d’un “bon vieux” “Racisme anti-arabe” (ou autres minorités musulmanes, certes…) ; il faut arrêter à un moment : la quasi-totalité des arabes en France étant de culture originellement musulmane, et représentant la vaste majorité des concitoyens de cette confession, c’est bien plus cette population que la simple religion qui est visée, enfin… On se retrouve à avoir des gens à deux doigts de dire que cette vision c’est n’importe quoi, car ils n’ont bien entendu rien contre les arabes catholiques

 

On rappellera en conclusion les brillantes analyses de Todd en 2015

Journaliste : La vraie question aujourd’hui pour la France, écrivez-vous, ce n’est pas le droit ou non à la caricature, c’est la « montée de l’antisémitisme dans les banlieues ». Pour expliquer ce renouveau de la haine antijuive, vous mettez en cause la politique économique menée depuis des décennies, qui, en fragilisant les jeunes musulmans, aurait à nouveau livré les juifs à la vindicte nationale…

Todd : Pour le moment, anxiétés religieuse et économique mises à part, ça ne va pas trop mal pour les classes moyennes françaises qui tiennent le pays… On lance les minorités les unes contre les autres, c’est génial, c’est du billard ! Les ouvriers « de souche » marginalisés et maltraités s’en prennent aux milieux populaires arabes, les jeunes Maghrébins s’en prennent aux juifs et réciproquement, et pendant ce temps rien ne se passe, le système reste intact. Vous voyez que je ne fais pas dans l’angélisme : l’antisémitisme des banlieues doit être accepté comme un fait nouveau et indiscutable. Ce que je ne peux pas accepter cependant, c’est l’idée qui est en train de s’installer selon laquelle l’islam, par nature, serait particulièrement dangereux pour les juifs. Il n’existe qu’un continent où les juifs aient été massacrés en masse : c’est l’Europe. D’ailleurs, l’une des choses que je reproche fondamentalement à la manifestation charliste, c’est d’avoir considéré que la tuerie de l’Hyper-Cacher était secondaire par rapport au problème de crayons à papier et de caricatures. Quant à ce nouvel antisémitisme issu des banlieues, je maintiens que je suis incapable de dire là-dedans ce qui vient de la tradition égalitaire républicaine française et ce qui vient spécifiquement de l’islam. Les deux se conjuguent probablement. Mais j’attends de pied ferme, après la percée de l’islamophobie, le retour de l’antisémitisme dans les classes moyennes catholiques zombies.
Journaliste : Il y a tout de même une pointe d’optimisme certain dans ce livre, c’est le moment où vous expliquez qu’un islam de France lui-même devenu zombie pourrait contribuer à un rééquilibrage positif de notre culture politique. Autrement dit, que la culture musulmane pourrait participer au rétablissement d’une véritable culture républicaine en France… Il y a peu de chances que vous soyez entendu sur ce point.
Todd : Peut-être est-ce excessif. Mais en fait je m’en suis tenu à deux scénarios dans ce livre : le scénario de la confrontation hystérique avec l’islam et le scénario de l’accommodement. Or la confrontation, c’est 100% de chances de désastre pour la France. Donc là c’est une question de règle de vie fondamentale : si tu as le choix entre la mort et l’incertitude, tu choisis l’incertitude, c’est tout. Alors oui, je plaide pour qu’on les laisse tranquilles, les musulmans de France. Qu’on ne leur fasse pas le coup qu’on a fait aux juifs dans les années 1930 en les mettant tous dans le même sac, sous la même catégorie sémantique, quel que soit leur degré d’assimilation, quel que soit ce qu’ils étaient vraiment en tant qu’êtres humains. Qu’on arrête de forcer les musulmans à se penser musulmans. Qu’on en finisse avec cette nouvelle religion démente que j’appelle le « laïcisme radical », et qui est pour moi la vraie menace.

 

Dans ce contexte,  les réactions trèèèèès mesurées à l’antenne, et, près d’une semaine après, l’absence totale de condamnation sans ambiguïté et d’expulsion du triste sire par les directions des chaines et stations sont inacceptables. Nous avons peu de moyens à notre niveau, mais il nous en reste au moins quelques-uns, que je vous incite à utiliser :

  1. diffuser l’information le plus largement possible ;
  2. protester, auprès du CSA et diffuser votre indignation sur les réseaux sociaux ;
  3. boycotter RTL et C à Vous de France 5,tant que des réactions satisfaisantes ne seront pas advenues. Et boycotter tout média qui diffusera dans le futur une telle pensée.

 

C’est très moche un pays qui sombre… 🙁

Source: http://www.les-crises.fr/zemmour-lislam-est-incompatible-avec-la-france/


[Entraide 2] Recherches sur le web…

Saturday 10 September 2016 at 01:33

  Soirée sans accrocs, merci à tous pour votre soutien !  OB

Bonjour

Comme vous avez vu, le blog a été gravement diffamé – je n’aurais jamais pensé devoir subir de telles attaques injustes et infondées, après tant de travail réalisé pour dénoncer toutes les haines et appeler à plus de fraternité.

Mais je continuerai à rester fidèle à une des devises du blog : “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.” [Martin Luther-King]

J’aimerais mieux comprendre qui sont les diffamateurs et pourquoi ils m’attaquent ainsi, mais pour cela j’ai besoin d’aide pour réaliser des recherches sur le web dans les prochains jours.

Je lance donc un appel :

C’est important.

Me contacter ici. Merci.

Olivier

 

 

 

Source: http://www.les-crises.fr/entraide-2-recherches-urgentes-sur-le-web/


[Vidéo] Henri Maler, ACRIMED : Discutons de l’information entre générations, par Thinkerview

Friday 9 September 2016 at 01:45

Source : Youtube, Thinkerview, 31-08-2016

Entretien avec Henri Maler, fondateur de ACRIMED (Action Critique Médias) et professeur en science politique à l’Université Paris VIII.
Enregistré le 4 mai 2016.

SUJETS :
Journalisme de commentaire VS Journalisme d’investigation, chefferies éditoriales, mouvements sociaux, sondage, situation de l’information, réforme SNCF, CSA fantoche et croupion, concentration des médias ,secret des affaires, le secret de la magouille, niveau des micros trottoirs, risque des nouvelles technologies, rapport de forces, transformations des médias

Source : Youtube, Thinkerview, 31-08-2016

Source: http://www.les-crises.fr/video-henri-maler-acrimed-discutons-de-linformation-entre-generations-par-thinkerview/


L’horreur au Yémen révèle l’hypocrisie meurtrière des exportateurs d’armes tels que la Grande-Bretagne et les États-Unis, par Amnesty International

Friday 9 September 2016 at 01:10

Source : Amnesty International, 26-08-2016

Rasha Mohamed, chercheuse sur le Yémen à Amnesty International, et Rasha Abdul Rahim, chargée de campagne sur le Contrôle des armes à Amnesty International 

La frappe aérienne qui a touché l’hôpital rural d’Abs, dans le gouvernorat d’Hajja, au Yémen, le 15 août, est la quatrième attaque contre un hôpital de Médecins Sans Frontières (MSF) en 10 mois. Cela n’a en rien atténué le choc.

Ayman Issa Bakri, chauffeur d’ambulance de 16 ans, compte parmi les 10 victimes. Il y travaillait depuis que MSF a commencé à financer l’hôpital à l’été 2015.  Son corps a été retrouvé près du site de l’impact ; il portait encore dans les bras la patiente qu’il transférait de l’ambulance jusqu’aux urgences.

Peu après, MSF a annoncé qu’elle mettait un terme à ses opérations au Yémen. Il est difficile d’imaginer le désespoir des Yéménites apprenant que le seul hôpital à des kilomètres à la ronde est rayé de la carte.

Sur le site de l’hôpital en ruines, Amnesty International a identifié des fragments de bombes qui semble-t-il ont été fabriquées aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Cela coïncide avec ce que nous savons des importantes exportations d’armes qu’effectuent ces deux pays vers l’Arabie saoudite et d’autres membres de sa coalition militaire.

Parallèlement, des délégués du Royaume-Uni et des États-Unis s’apprêtaient à participer à la deuxième Conférence des États parties au Traité sur le commerce des armes (TCA), qui s’achève à Genève le 26 août. Le TCA définit des interdictions portant sur les transferts d’armes lorsque l’on sait qu’elles seront utilisées pour commettre des crimes de guerre – dans le cadre d’attaques directes ou menées sans discrimination contre des civils notamment. Le Royaume-Uni ayant ratifié le Traité, il est tenu d’en respecter les dispositions. En tant que signataires, les États-Unis ne doivent prendre aucune mesure susceptible de saper l’objet et le but du Traité.

Les enfants ne peuvent se sentir en sécurité nulle part. Ils comptent pour le tiers des 3 799 civils tués au Yémen depuis le lancement de la campagne de la coalition en mars 2015.
Rasha Mohamed et Rasha Abdul Rahim

Étant donné les nombreuses informations pointant du doigt l’utilisation par la coalition que dirige l’Arabie saoudite de certaines armes pour commettre des attaques aveugles et directes contre des hôpitaux et des cibles civiles, ils ne devraient autoriser aucun transfert d’armes susceptibles d’être utilisées par la coalition au Yémen. C’est précisément pourquoi nous avons demandé à plusieurs reprises un embargo total sur les transferts d’armes susceptibles d’être utilisées par l’une des parties au conflit au Yémen.

Dans une déclaration à la Conférence le 23 août, la délégation britannique a exhorté les États parties à « remédier aux pratiques qui ne vont pas dans le sens de l’idéal du Traité » et à se montrer prêts à accepter les critiques quant à leur conduite. Cet appel est d’une hypocrisie consternante : il intervient après trois semaines d’horreurs vécues par les civils yéménites, une nouvelle fois victimes d’attaques menées sans discrimination par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui regorge d’armes fabriquées au Royaume-Uni – munitions et avions militaires notamment.

En effet, depuis l’effondrement des pourparlers au Koweït le 6 août, les frappes aériennes contre le groupe armé des Houthis ont repris, et les civils en paient le prix fort. Deux jours seulement avant l’attaque contre l’hôpital d’Abs, 10 enfants auraient été tués et 28 blessés dans le bombardement de leur école à Saada. Les enfants ne peuvent se sentir en sécurité nulle part. Ils comptent pour le tiers des 3 799 civils tués au Yémen depuis le lancement de la campagne de la coalition en mars 2015.

Amnesty International a recueilli de nombreuses informations sur les livraisons d’armes qu’effectuent certains États parties au TCA à destination de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, armes du même type que celles utilisées pour les attaques contre des civils et des infrastructures civiles au Yémen. Ces États risquent de se rendre complices de ces attaques illégales.

Par ailleurs, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite utilise des bombes à sous-munitions, prohibées par un traité international que le Royaume-Uni a signé. Lors de notre dernière mission au Yémen, nous avons découvert des fragments de bombes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni et aux États-Unis, éparpillés autour de maisons et qui pendaient des arbres, ainsi que des preuves de leur impact : des enfants à qui il manque des doigts, des parents qui ont perdu leurs enfants.

À Genève cette semaine, la Coalition pour le contrôle des armes et Pax ont rappelé aux délégués la souffrance humanitaire endurée par les civils au Yémen. Le silence des États-Unis et du Royaume-Uni à cette rencontre fut assourdissant. Quant à la France, elle ne s’est pas donné la peine d’y assister. Avec le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne et l’Espagne, la France compte parmi les cinq principaux fournisseurs d’armes de l’Arabie saoudite – d’après son propre rapport annuel, elle a autorisé l’exportation de près de 16 milliards d’euros d’armements à ce pays en 2015.

Le refus des principaux fournisseurs d’armes de l’Arabie saoudite d’ouvrir un débat public sur ce qui se passe au Yémen est honteux. Ils opposent systématiquement des démentis catégoriques, des platitudes fumeuses ou un silence absolu aux informations crédibles selon lesquelles la coalition dirigée par l’Arabie saoudite utilise ces armes pour commettre de graves violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains. Les photos de munitions du type vendues par le Royaume-Uni à l’Arabie saoudite à proximité de bambins en sang et de maisons réduites en poussière ne sont pas jugées dignes d’inciter le Royaume-Uni à se fendre d’une brève déclaration publique.

Le silence sur les victimes civiles au Yémen compromet l’un des outils majeurs de la communauté internationale pour protéger les civils pris au piège des conflits.
Rasha Mohamed et Rasha Abdul Rahim

Les États parties au TCA, dont le Royaume-Uni, encouragent d’autres États à se joindre au Traité. Cependant, s’ils ne sont pas prêts à examiner leur conduite ni à sanctionner les violations, ils saperont l’esprit fondateur du Traité, qui se résumera bientôt à un simple exercice de relations publiques.

Il faut mettre en œuvre la tolérance zéro pour les États qui bafouent les obligations découlant du Traité. Amnesty International demande qu’un critère essentiel s’applique aux exportateurs d’armes : ils ne doivent pas autoriser les transferts d’armes tant que les États importateurs n’ont pas fourni de garanties juridiquement contraignantes assurant que les utilisateurs finaux de ces armes respecteront les droits humains et l’état de droit. À titre d’exemple, le Royaume-Uni ne pourrait pas actuellement autoriser un transfert d’armes vers l’Arabie saoudite sans avoir reçu la garantie juridiquement contraignante que ces armes ne seraient pas utilisées au Yémen.

Le silence sur les victimes civiles au Yémen compromet l’un des outils majeurs de la communauté internationale pour protéger les civils pris au piège des conflits. Un ambassadeur de haut niveau a déclaré à Amnesty International lors de la Conférence que, le TCA n’ayant que deux ans, nous devons « faire preuve de patience » et lui donner du temps. Cependant, des États comme le Royaume-Uni, la France ou les États-Unis ont les ressources nécessaires pour contrôler leurs exportations d’armes et garantir qu’elles n’alimentent pas des atrocités – ils peuvent et doivent montrer l’exemple.

En attendant que les États parties au TCA se montrent à la hauteur de leurs obligations, les Yéménites dans les lits d’hôpitaux peuvent prier pour n’être pas la cible de la prochaine série de frappes aériennes.

Cet article a été initialement publié dans l’International Business Times. 

Source : Amnesty International, 26-08-2016

Source: http://www.les-crises.fr/lhorreur-au-yemen-revele-lhypocrisie-meurtriere-des-exportateurs-darmes-tels-que-la-grande-bretagne-et-les-etats-unis-par-amnesty-international/


Le contrat « zéro heure », une spécificité britannique qui séduit, par Léa Surugue

Thursday 8 September 2016 at 00:50

Admirez la propagande d’un journal financier…

Cela relativise aussi les chiffres du chômage anglais…

Source : Les Echos, Léa Surugue, 07/01/2015

13% des employeurs britanniques ont recours aux contrats zéro heure, une proportion qui passe à 45 % dans l’industrie de la restauration et du logement. - Shutterstock.com

13% des employeurs britanniques ont recours aux contrats zéro heure, une proportion qui passe à 45 % dans l’industrie de la restauration et du logement. – Shutterstock.com

Près de 1 million et demi de salariés ont signé un contrat « zéro heure » au Royaume-Uni, ce qui confère plus de flexibilité à l’entreprise. Le modèle est cependant vivement critiqué par les syndicats.

À l’occasion des élections législatives qui débutent le 7 mai en Grande-Bretagne, focus sur les contrats “zéro heure”, qui se sont multipliés en Grande-Bretagne sous l’impulsion de David Cameron.

Appeler les employés pour travailler seulement quand l’entreprise en a besoin, et les payer seulement pour le nombre d’heures effectuées. Au Royaume-Uni, ce type de contrat dit « zéro heure » est en plein essor depuis 2008. Dans le pays, 1.4 millions de salariés seraient concernés, d’après les estimations du Trade Union Congress (TUC), la fédération nationale des syndicats.

En vertu de ces contrats, les employeurs n’ont pas d’obligation de leur donner des heures de travail chaque semaine, mais les employés ne sont pas forcés d’effectuer les heures demandées. Cet arrangement suppose néanmoins que plusieurs principes du droit du travail britannique, définis dans le Employment Rights Act de 1996, soient respectés. Les employés ont donc la garantie de toucher le salaire horaire minimum (environ 7.70 euros/heure), et quand ils travaillent, les employeurs doivent se porter garants de leur sécurité. De plus, les travailleurs ont droit à un congé annuel payé.

La précarité augmente

En ne fixant aucun horaire, les contrats « zéro heure » sont avant tout très flexibles, ce qui a séduit de nombreuses d’entreprises. Ceux-ci recherchent avant tout une plus grande souplesse d’organisation pour gérer le coût du travail, alors qu’ils sont de plus en plus touchés par les mesures d’austérité du gouvernement de David Cameron.

Si ces contrats sont populaires auprès des patrons, ils suscitent aussi la polémique dans le pays. 13% des employeurs britanniques ont recours aux contrats zéro heure, une proportion qui passe à 45 % dans l’industrie de la restauration et du logement, où les horaires de travail doivent être particulièrement souples. Mais, tendance nouvelle depuis 2008, de plus en plus de contrats « zéro heure » sont aussi utilisés dans le secteur public, en particulier dans l’éducation (35%) et dans la santé (27%).

D’après les données du TUC, les travailleurs en contrat « zéro heure » gagnent en moyenne 118 £ par semaines (239 euros) pour les heures effectuées, contre 479 £ (610 euros environ) en moyenne pour les personnes en contrat fixe. Au-delà ces différences de revenu hebdomadaire, les postes en contrat « zéro heure » sont caractérisés par une plus grande précarité, qui empire chaque année. Ainsi, en 2008, 19% de ces travailleurs n’arrivaient pas à trouver un emploi en contrat plein temps. Ils sont 41% aujourd’hui.

Des conséquences incertaines

Et cette tendance ne risque pas de s’inverser de sitôt, car le fait de pouvoir organiser les temps de travail des employés en fonction de la demande est très valorisé par l’entreprise. Il s’agit d’une stratégie efficace pour diminuer leurs coûts, puisqu’ils ne payent que les heures travaillées. Cependant, tous les économistes ne s’accordent pas sur ce point : « En principe, les contrats « zéro heure » permettent aux patrons de faire correspondre le coût du travail à la demande de biens ou de services. Mais nous ne pouvons pas assurer qu’ils réduisent les coûts de travail unitaires parce que leur impact sur la productivité est incertain », souligne Alex Bryson, chercheur et professeur d’économie du travail à l’université LSE de Londres.

Les détracteurs de ces contrats pointent surtout du doigt l’insécurité pour les travailleurs en contrat « zéro heure ». Ce sont ceux qui veulent effectuer le plus d’heures, mais ils ne peuvent souvent pas trouver un second emploi, puisqu’ils doivent rester disponibles jusqu’au dernier moment au cas où ils seraient amenés à travailler quelques heures. Résultat, ils se retrouvent souvent en situation de sous-emploi, alors qu’ils souhaiteraient travailler plus. Ces travailleurs savent rarement à l’avance le nombre d’heures qu’ils vont avoir à travailler dans une semaine. Dans 42% des cas, leurs supérieurs ne les préviennent que 12h en avance, et pour 6% d’entre eux, leur heure de travail est annulée au dernier moment. L’absence de prévisibilité rend toute organisation ou garde d’enfants compliquées à gérer.  « Ces contrats sont bien plus risqués pour les employés que pour les employeurs », confirme Alex Bryson.

Cependant, ils peuvent permettre de gagner en compétences et en expérience, sans avoir à accepter une offre de travail de long terme que le travailleur ne souhaiterait pas. Un contrat « zéro heure » peut aussi être accepté comme deuxième emploi pour compléter un salaire peu élevé ou un mi-temps. Enfin c’est aussi une solution idéale pour les étudiants qui veulent un emploi peu contraignant pendant les moments où ils ne sont pas à l’université.

Quoi qu’il en soit, le TUC entend bien insister sur la nécessité de clarifier les droits et les responsabilités de chacun afin de limiter les abus. Elle propose notamment revaloriser la rémunération horaire de ces travailleurs pour récompenser la flexibilité apportée à l’entreprise, et de ne proposer ces contrats qu’à des personnes qui le demandent spécifiquement.

Source : Les Echos, Léa Surugue, 07/01/2015

zero-heures

Source: http://www.les-crises.fr/le-contrat-%e2%80%89zero-heure%e2%80%89-une-specificite-britannique-qui-seduit-par-lea-surugue/


Des vétérans du renseignement répondent aux inconscients signataires d’une « note dissidente » à propos de la Syrie

Wednesday 7 September 2016 at 01:45

Source : Consortiumnews.com, le 25/06/2016

Le 25 juin 2016

Un groupe d’anciens du renseignement américain exhorte le président Obama à résister à l’appel « inconscient » de 51 fonctionnaires du Département d’État qui, dans un récent « mémo dissident », exhortent le Président à intensifier la guerre en Syrie.

NOTE DIPLOMATIQUE POUR : Assistant du Président pour les affaires de sécurité nationale

DE : Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) (Anciens professionnels du renseignement soucieux d’éthique)

Objet : Méfiez-vous de la nébuleuse dissidente

Dissidence et désaccords au sein de la politique étrangère et de la bureaucratie de la sécurité nationale ne retiennent l’attention du public que quand apparaissent des divergences profondes et fondamentales d’opinions à propos des objectifs et de la mise en œuvre de la politique américaine. Les cas de désaccord sont apparus au cours de la guerre du Vietnam et sont réapparus périodiquement, par exemple pendant la guerre de Contra en Amérique centrale dans les années 1980 et la guerre froide avec les Soviétiques. Nous pouvons maintenant ajouter la Syrie à cette liste.

La conseillère à la sécurité nationale Susan E. Rice informe le président Barack Obama de l'évolution de la politique étrangère au cours de la pause estivale d'Obama aux Vignobles de Martha, Massachusetts, le 12 août 2013. (Photo officielle de la Maison-Blanche, par Pete Souza)

La conseillère à la sécurité nationale Susan E. Rice informe le président Barack Obama de l’évolution de la politique étrangère au cours de la pause estivale d’Obama aux Vignobles de Martha, Massachusetts, le 12 août 2013. (Photo officielle de la Maison-Blanche, par Pete Souza)

Le dernier buzz médiatique est venu avec la fuite selon laquelle 51 « diplomates du Département d’État » ont signé une lettre d’opposition préconisant l’utilisation des bombardements américains comme outil pour forcer la Syrie à se soumettre aux diktats de notre gouvernement. Les agents du service extérieur des États-Unis constituent un ensemble unique de personnes hautement qualifiées, qui sont très fières d’avoir réussi l’examen d’entrée dans ce service. Pourtant, même parmi ces « gens brillants », certains succombent aux forces du carriérisme et aux pressions du renseignement politisé.

Malheureusement, les signataires dissidents se réclament d’une Amérique menaçante, menant une guerre agressive contre les forces d’une nation souveraine sur son propre territoire. Nation qui, parmi ses partisans, compte la Russie, l’autre grande puissance nucléaire du monde.

Cette manière de penser – que le droit et le devoir de l’Amérique est d’utiliser le meurtre à grande échelle pour imposer la volonté de ses dirigeants aux autres peuples – correspond à la notion démente que les États-Unis jouissent du privilège unique et permanent d’être le « seul pays indispensable au monde. » Si cette notion a parfois été fondée, cette époque est révolue depuis longtemps – et rend aujourd’hui ses partisans manifestement aveugles au bon sens le plus élémentaire.

Un tel courant de pensée n’est pas nouveau. Theodore Roosevelt l’a popularisé quand nous sommes entrés en guerre pour annexer des territoires espagnols aux Philippines et aux Caraïbes – au prix de plus d’un demi-million de vies indigènes – il y a plus d’un siècle. Nous avons des exemples à la pelle, avec nos lumineux stratèges – ceux qui sont responsables de la destruction du Vietnam. Trois millions de vietnamiens sont morts dans cette guerre (selon l’ancien secrétaire à la Défense Robert McNamara), et deux autres millions environ par contrecoup en Indochine. Après ces massacres et la mort de dizaines de milliers de ses propres soldats, les États-Unis ont subi une défaite totale et humiliante, influençant encore aujourd’hui sa politique intérieure et étrangère. Leurs brillants successeurs ont soutenu l’attaque contre l’Irak en 2003, le catalyseur d’une flambée de violence qui a provoqué des morts atteignant des millions – encore une fois – en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen, en Somalie et dans d’autres pays voisins dont nous entendrons un jour parler. Ces agressions ont créé des millions de réfugiés traumatisés.

La note, un premier jet qui a été fourni au New York Times (et au Wall Street Journal), vraisemblablement par l’un des employés du Département d’État qui l’ont rédigé, soutient que la politique américaine a été « submergée » par la violence incessante en Syrie et appelle à « une utilisation judicieuse des armes maritimes et aériennes, qui pourraient sous-tendre et conduire à un processus diplomatique américain plus dirigé, plus concentré et intransigeant. » En outre, selon le NYT :

« Dans la note, les fonctionnaires du Département d’État ont écrit que la poursuite des violations du cessez-le-feu par le gouvernement Assad, officiellement appelé cessation des hostilités, condamneront les efforts visant à négocier un règlement politique, parce que M. Assad ne sentira pas de pression pour négocier avec l’opposition modérée ou d’autres factions le combattant. Le bombardement de civils par le gouvernement à l’aide de barils, est-il écrit, est “la cause première de l’instabilité qui continue de frapper la Syrie et ses environs.” »

« Le mémo a reconnu que l’action militaire comporte des risques, en particulier un accroissement des tensions avec la Russie, qui est intervenue dans la guerre aux côtés de M. Assad à l’automne dernier. La Russie a ensuite contribué à négocier le cessez-le-feu. Ces tensions ont augmenté jeudi quand, selon un haut responsable du Pentagone, la Russie a mené des frappes aériennes au sud de la Syrie contre les forces soutenue par les E.-U. et combattant l’État islamique. »

Rencontre entre le président Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 à l'Hôtel Regnum Carya à Antalya, en Turquie, le dimanche 15 novembre 2015. La conseillère nationale de sécurité Susan E. Rice écoute à gauche. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Rencontre entre le président Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 à l’Hôtel Regnum Carya à Antalya, en Turquie, le dimanche 15 novembre 2015. La conseillère nationale de sécurité Susan E. Rice écoute à gauche. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Les dissidents ont été assez habiles pour préciser « qu’ils ne préconisent pas une escalade qui se terminerait par une confrontation militaire avec la Russie, » mais plutôt une menace crédible d’action militaire pour « calmer le jeu de M. Assad. » Plus facile à dire qu’à faire ! Les 51 sont muets sur ce point d’importance capitale.

La prémisse fondamentale de leur désaccord est que « les bombardements par barils » d’Assad (suivis par des attaques chimiques) sur des civils ont provoqué la guerre civile en Syrie. Il est vrai que la phase initiale du printemps syrien semble avoir été largement spontanée. Les faits montrent cependant que les intervenants extérieurs – principalement les États-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie, Israël et l’Arabie saoudite – ont contribué à dévoiler l’enchainement qui a amené l’enfer de la guerre civile. Des fonds secrets, la fourniture d’armes et de munitions et un soutien matériel aux groupes d’opposition organisant les grèves contre le gouvernement syrien ont provoqué une réaction militaire d’Assad – ce qui a servi de prétexte pour notre soutien élargi aux groupes rebelles.

De nombreuses preuves montrent également que ce sont les forces rebelles soutenues par les E.-U. qui ont employé des armes chimiques contre des civils. Ils ont alors accusé Assad, dans un but de propagande pour obtenir le soutien public international permettant une intervention ouverte américaine.

Les frappes américaines contre la Syrie ont été largement perçues comme faisant partie d’une bataille par procuration plus large avec l’Iran, et ont été poursuivies pour contrer l’influence de ce dernier au Moyen-Orient. Mais l’émergence de l’Iran comme puissance régionale n’est pas le résultat d’un événement magique. Il est la conséquence directe de l’invasion américaine de l’Irak et de notre décision ultérieure d’éradiquer tout vestige du parti baasiste et d’installer les dirigeants chiites irakiens ayant des liens étroits avec l’Iran dans les postes de direction.

Nous avons ainsi contribué à déclencher une guerre et avons l’audace de faire semblant d’être choqués par les conséquences de notre propre action.

Les dissidents du Département d’État ne sont pas les premiers à sauter à pieds joints dans cette nouvelle bataille de relations publiques qui caractérise la politique américaine en Syrie. Le Département de la Défense et la CIA semblent être entrés dans la mêlée depuis deux semaines. Selon un rapport publié dans The Daily Beast, le Département de la Défense et la CIA se livrent « une bataille féroce ».

Deux fonctionnaires du Département de la Défense ont affirmé dans les médias qu’ils ne sont pas désireux de soutenir les rebelles qui combattent dans la ville d’Alep, car ils sont soupçonnés d’être affiliés à al-Qaïda en Syrie, ou Jabhat al-Nosra. La CIA, qui soutient ces groupes rebelles, dément cette affirmation, disant que ce sont des alliances de circonstance face à une offensive dirigée par les Russes ; des alliances de nécessité tactique, pas d’idéologie.

« C’est étrange que le bavardage du Département de la Défense imite la propagande russe, » a noté ironiquement un fonctionnaire américain, qui soutient la position de la communauté du renseignement à propos de l’affirmation du Pentagone selon laquelle les membres de l’opposition et d’al-Nosra sont les mêmes.

La communauté du renseignement, qui a soutenu les forces d’opposition à Alep, estime que l’EI ne peut être vaincu tant qu’Assad est au pouvoir. Le groupe terroriste, disent-ils, se développe dans des territoires instables, et seules des forces locales – comme celles soutenues par la CIA – peuvent atténuer cette menace.

« L’opposition résiste aux horribles attaques menées par les forces syriennes et russes, » explique un responsable du renseignement américain au Daily Beast. « La défaite d’Assad est une condition préalable nécessaire pour vaincre l’EI. Tant qu’il y aura un leader défaillant à Damas et un État en échec en Syrie, l’EI aura un espace pour agir. Vous ne pouvez pas vous occuper de l’EI si vous avez un État en échec, » a observé le fonctionnaire américain.

Ce fonctionnaire anonyme ignore commodément le fait que les États-Unis travaillent activement à provoquer l’effondrement de la Syrie. Nous sommes stupéfaits. Après 15 ans de théories bruyantes expliquant comment mener une guerre contre al-Qaïda, nous avons maintenant fait volte-face pour voir la CIA et un concert de voix au sein du Département d’État qui préconisent l’armement et la formation d’un groupe affilié à al-Qaïda.

Il est impossible de savoir si oui ou non l’éruption de ce différend est une gifle au président Obama, tout simplement parce qu’il semblait d’abord soutenir le renversement d’Assad avant d’ensuite reculer sur l’organisation de son éviction par une action militaire.

L’influence de l’Arabie saoudite pour aider à instaurer et promouvoir un « changement de régime » en Syrie ne doit pas être sous-estimée. Les Saoudiens auraient financé de manière importante des secteurs clé de la politique étrangère des E.-U. et, paraît-il, ont eu une influence considérable sur notre politique de sécurité. Davantage de preuves nous montrent que les Saoudiens ont financé de manière importante la fondation Clinton.

Le roi Salman d'Arabie saoudite et son entourage arrivent pour saluer le président Barack Obama et la Première Dame Michelle Obama à l'aéroport international King Khalid, à Riyad, le 27 janvier 2015. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Le roi Salman d’Arabie saoudite et son entourage arrivent pour saluer le président Barack Obama et la Première Dame Michelle Obama à l’aéroport international King Khalid, à Riyad, le 27 janvier 2015. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Un rapport récent sur le site de la Petra News Agency (qui a ensuite été retiré et présenté comme un « piratage ») soulève des préoccupations importantes. Le dimanche un rapport parut sur ce site comprenant ce qui était décrit comme des commentaires exclusifs de l’adjoint du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman. Les commentaires comprenaient une allégation selon laquelle Riyad a fourni 20% du financement total de l’éventuelle campagne du candidat démocrate. Bien que le rapport ne soit pas resté longtemps sur le site, l’Institut pour les affaires du Golfe, basé à Washington, a ensuite republié une version arabe de celui-ci, citant le prince Mohammed disant que l’Arabie saoudite avait fourni avec « plein d’enthousiasme », un montant d’argent confidentiel à Mme Clinton.

Compte tenu du plaidoyer virulent d’Hillary Clinton pour imposer une zone d’exclusion aérienne en Syrie, ce qui nous mettrait sur la voie de l’intensification de notre intervention en Syrie et d’une confrontation militaire avec la Russie, il est naturel de se demander si les donations saoudiennes ont eu une influence sur l’orientation de la politique américaine en Syrie et le soutien aux groupes rebelles ?

En somme, la dernière note des 51 fonctionnaires du Département d’État est juste un indice alarmant supplémentaire du désarroi et de l’échec chez les responsables de la politique étrangère des États-Unis. Il est à noter que la plupart de leurs enfants et petits-enfants ne seront pas dans les rangs de l’armée de ceux qui sont appelés à mener cette guerre. Ils sont trop intelligents et trop « précieux » pour se livrer à ces actes absurdes. Donc, ce qu’on appelle une « armée de volontaires » a été recrutée, peuplée par des « volontaires » – la plupart venant des centres-villes et des petites villes de notre pays, où les emplois et l’éducation sont inexistants.

Cette lettre dissidente, sans précédent, des 51 faucons enhardis du Département d’État est un nouveau signe alarmant de la direction imprudente que des éléments, bien organisés, de l’élite de la politique étrangère des États-Unis cherchent à nous faire prendre. Ainsi, nous faisons appel à vous, en tant qu’adjoint du président pour la sécurité nationale, pour aider le président Barack Obama à maintenir une position ferme contre une telle déconstruction institutionnelle et à contenir le désordre et la discorde bureaucratique qui divisent son équipe. Si les 51 sont sincères dans leur plaidoyer pour une politique de type « essayons-un-peu-plus-la-même-politique-mais-en-plus-dure », nous pourrions espérer d’eux qu’ils acceptent les risques pour leur personne qu’il y a à être envoyé pour frapper Bachar avec des armes de « confrontation » ou de « combat rapproché ». Cela pourrait leur donner, dans un premier temps, le sens des responsabilités – puis, plus tard, une éducation.

(Voir également les remarques précédentes de certains membres du VIPS : par Ann Wright ici, par Elizabeth Murray et Ray McGovern ici ; par Philip Giraldi ici.)

Pour le groupe directeur, Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)

William Binney, ancien Directeur technique, analyse militaire et géopolitique du monde, NSA ; cofondateur du SIGINT Automation Research Center (à la retraite)

Philip Giraldi, CIA, Responsable des opérations (à la retraite)

Mike Gravel, ancien adjudant, agent de contrôle top secret, Communications Intelligence Service ; agent spécial des Counter Intelligence Corps et ancien sénateur des États-Unis

Matthew Hoh, ancien capitaine, USMC, agent Irak et service extérieur, Afghanistan (associé VIPS)

Larry Johnson, CIA et Département d’État (à la retraite)

Michael S. Kearns, agent de renseignement, USAF (à la retraite) ; ancien maître instructeur SERE.

John Kiriakou, ancien agent antiterroriste CIA et ancien enquêteur principal, Comité des relations étrangères du Sénat

Karen Kwiatkowski, ancienne lieutenant-colonelle, US Air Force (à la retraite), au bureau du secrétaire à la défense observant la fabrication des mensonges sur l’Irak, 2001-2003

Edward Loomis, NSA, chercheur en cryptologie (à la retraite)

David MacMichael, National Intelligence Council (à la retraite)

Ray McGovern, ancien agent du renseignement/infanterie de l’armée des États-Unis et analyste à la CIA (à la retraite)

Elizabeth Murray, adjointe à l’agent principal du renseignement national au Proche-Orient, la CIA et le National Intelligence Council (à la retraite)

Todd E. Pierce, commandant, juge-avocat dans l’armée des États-Unis (à la retraite)

Coleen Rowley, agent spécial du FBI et ancienne conseillère juridique dans la division de Minneapolis (à la retraite)

Peter Van Buren, Département d’État des États-Unis, agent des services extérieurs (à la retraite) (associé VIPS)

J. Kirk Wiebe, ancien analyste principal, SIGINT Automation Research Center, NSA

Ann Wright, Colonelle, armée des États-Unis (à la retraite) ; agent des services extérieurs (a démissionné en opposition au déclenchement de la guerre en Irak)

Source : Consortiumnews.com, le 25/06/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Source : The Nation, le 21/06/2016

La représentante Tulsi Gabbard, vétérane de la guerre en Irak, explique à The Nation pourquoi l’intervention américaine ne fera qu’empirer la crise humanitaire en Syrie.

By James Carden | 21 juin 2016

Un homme porte un enfant après des frappes aériennes sur Alep, Syrie, le 28 avril 2016. (Validated UGC via AP video)

Un homme porte un enfant après des frappes aériennes sur Alep, Syrie, le 28 avril 2016. (Validated UGC via AP video)

De tous les mythes qui circulent à Washington lors de ces dernières années Obama et qui passent pour de la sagesse populaire, celui qui est le plus tenace est sans doute celui de l’« inaction » d’Obama dans l’affaire syrienne.

D’après Robert S. Ford, ancien ambassadeur des États-Unis en Syrie (de 2010 à 2014) et désormais membre important à l’Institut du Moyen Orient, l’administration Obama a continué une politique de « non-ingérence » au sujet de la Syrie, prétendant que le président et d’autres hauts responsables de l’administration ont été « réticents à l’idée d’avoir recours à tous les moyens à disposition pour faire pression » sur le gouvernement syrien. Et la semaine dernière, le New York Times révélait qu’au Département d’État, 51 responsables de niveau intermédiaire avaient rédigé un « billet de désaccord » adressé à leur Secrétaire d’État John Kerry, conseillant vivement aux États-Unis de réaliser « des frappes militaires contre le gouvernement de Bachar el-Assad. » Le Times a remarqué plus tard que les dissidents en complet à rayures du ministère des Affaires Étrangères « s’irritent depuis longtemps du refus de la Maison-Blanche de se laisser entraîner dans un conflit en Syrie. »

Pourtant, loin de « refuser de se laisser entraîner dans un conflit en Syrie, » l’administration Obama a, depuis 2013, activement financé et entraîné les rebelles syriens prétendument « modérés », qui sont, en fait, des extrémistes salafistes liés à al-Qaïda. Des opérations de la CIA et du Pentagone parallèles à celles de l’administration ont favorisé la déstabilisation de la région, et donc la crise des réfugiés. En outre, en s’en prenant au gouvernement souverain de Bachar el-Assad, elles ont contribué à renforcer la position stratégique de l’EI.

Pire encore, les alliés des Américains ont travaillé main dans la main avec les sunnites radicaux, adversaires du gouvernement laïc de Bachar el-Assad. Même Ford a publiquement avoué en janvier 2015 : « Pendant longtemps, nous avons regardé de l’autre côté quand al-Nosra et les groupes armés au sol, dont nous aidons une partie, se sont alliés pour effectuer des opérations militaires contre le régime. »

Effectivement, dès 2015 il était de plus en plus difficile de soutenir la fiction d’une opposition « modérée ». Selon le journaliste Gareth Porter, « Les États-Unis misent secrètement et indirectement sur le succès militaire de la branche syrienne d’al-Qaïda, et comme on avait besoin d’une feuille de vigne politique, il fallait soutenir qu’existait toujours une opposition armée “modérée”. »

C’est la représentante de Hawaï, Tulsi Gabbard, qui mène les actions visant à l’arrêt d’une guerre illégale et stérile pour un changement de régime en Syrie. L’année dernière, cette jeune femme, qui a servi deux fois dans les rangs de l’armée en Irak, a déposé un projet de loi qui devrait supprimer les fonds pour ce qu’elle appelle « la guerre de l’administration pour un changement de régime en Syrie. »

En attendant le vote de ce projet au Congrès, Tulsi Gabbard a déposé, la semaine dernière, un amendement à la Loi de finances de la Défense destiné à bloquer les fonds du programme pour « la formation et l’équipement syriens ». Même si l’amendement a recueilli le soutien de 135 représentants, y compris de conservateurs convaincus comme le représentant de la Caroline du Sud, Trey Gowdy, et celui du Michigan, Justin Amash, et de démocrates de premier plan comme le candidat du Maryland au Sénat, Chris Van Hollen, il n’a cependant pas été voté. Et le rejet de cet amendement s’est trouvé coïncider avec la publication par le Département d’État de la note de désaccord qui appelle à des frappes militaires contre la Syrie.

Si on les examine conjointement, ces événements sont troublants. En effet, comme le fait remarquer, à juste titre, Tulsi Gabbard, si la guerre pour le changement de régime réussissait à renverser Assad, ce seraient l’EI et al-Qaïda qui viendraient combler le vide. C’est cette perspective, qui serait une catastrophe stratégique, tactique et morale, que la politique américaine devrait chercher à éviter. Loin d’atténuer la crise humanitaire et celle des réfugiés, l’action militaire des États-Unis les aggraverait. Et pourtant, l’administration, via le programme de la CIA « Train and Equip » (Formation et équipement), persiste à se plier à la volonté de nos plus odieux alliés que sont la Turquie, l’Arabie saoudite ou encore le Qatar, en insistant pour qu’Assad quitte la scène.

Dans un discours, ce week-end, au Sommet du peuple à Chicago, Tulsi Gabbard a attaqué directement les 51 « dissidents » du Département d’État. Selon elle, « trop de gens n’ont pas tiré les leçons du passé, ils n’ont rien appris de l’Irak et du renversement de Saddam Hussein, ils n’ont rien appris du chaos qui a résulté du renversement de Kadhafi en Libye. »

Lundi, elle a déclaré à The Nation : « Intensifier la guerre pour renverser Assad va encore empirer la situation. Cela va causer davantage de souffrance et de chaos, cela va tellement renforcer l’EI et al-Qaïda qu’ils vont finir sans doute par être capables de s’emparer de la Syrie tout entière. » Cette éventualité serait, selon Tulsi Gabbard, un désastre, « qui verrait un génocide des minorités religieuses, des laïques, des athées et de tous ceux qui refusent d’accepter la théologie extrémiste du wahhabisme. La crise des réfugiés va empirer de façon exponentielle et elle pourrait conduire à une confrontation directe avec la Russie. »

Pourtant, les diplomates dissidents insistent sur le fait qu’ils ne préconisent pas de s’engager sur une « pente glissante » qui déboucherait sur une confrontation avec la Russie, mais avancent que doit simplement être mise en place « la menace crédible » d’une réponse militaire ciblée des États-Unis aux violations des droits de l’homme faites par le régime. Toutefois, selon un responsable du Pentagone qui a parlé à notre journal : « Qu’arriverait-il si un missile sol-air abattait un avion de combat des États-Unis au-dessus de la Syrie ? Les missiles russes S-400 pourraient être utilisés pour éliminer les missiles de croisière américains, et aurait-on encore vraiment affaire à une guerre par procuration ? Et que pourrions-nous faire pour contrer cela ? Essayer d’anéantir les sites de S-400 russes ? Ça m’a tout l’air d’une pente glissante. »

Selon ce responsable, officier dans l’armée depuis 20 ans, qui a effectué de nombreuses missions dans les ambassades américaines du monde entier, la note de désaccord « semble être le fait de carriéristes qui se sont beaucoup démenés pour atteindre un but néfaste, le renversement d’Assad, tout en refusant d’accepter que la priorité s’est déplacée et qu’il s’agit maintenant de vaincre l’EI et que, pour ce faire, peut-être faudra-t-il permettre à Assad de reprendre la situation en main. »

En fin de compte, la politique que soutient la note de désaccord mènerait les États-Unis sur le chemin de la guerre contre la Syrie et presque certainement à une guerre contre la Russie. Pendant ce temps, on a besoin plus que jamais d’initiatives sérieuses, comme celles de la représentante Tulsi Gabbard, pour forcer l’administration à concentrer ses efforts sur la lutte contre l’EI et la conclusion de la guerre civile syrienne.

Source : The Nation, le 21/06/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source: http://www.les-crises.fr/des-veterans-du-renseignement-repondent-aux-inconscients-signataires-dune-note-dissidente-a-propos-de-la-syrie/