Alors que tous les regards sont tournés vers la guerre en Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdoğan prépare une nouvelle invasion du nord de la Syrie. Depuis 70 ans, la Turquie est un membre clé de l’OTAN – et le soutien de l’OTAN à son agression montre que l’alliance n’est pas un simple pacte de défense.
Source : Jacobin Mag, Kerem Schamberger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Traduction initiale en anglais par Adam Baltner
Cela se reproduit. Enhardi par le silence des États membres de l’OTAN, Recep Tayyip Erdoğan et son gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) pourraient transformer les menaces turques de guerre contre l’administration démocratique du nord de la Syrie, le Rojava, en une véritable invasion. Lors d’une apparition publique le lundi 23 mai, dans un chantier naval militaire sur la mer de Marmara, Erdoğan a annoncé son intention d’occuper une bande de terre de trente kilomètres de large le long de la frontière nord syrienne. Selon des sources turques, les préparatifs de l’invasion étaient terminés dès le lendemain.