Il y a quelque chose dans l’expression « contrôle des prix » qui fait fuir certaines personnes, principalement des économistes. Mais l’histoire montre que les économies de marché passent rarement très longtemps sans avoir besoin d’une certaine forme de contrôle des prix – surtout en cas de crise.
Source : Jacobin Mag, Uwe Fuhrmann
Traduit par Loren Balhorn et les lecteurs du site Les Crises
En matière de politique économique, certains termes ont tendance à déclencher des réactions particulièrement drastiques. L’un de ces termes est « expropriation ». L’expropriation est un fait largement accepté dans l’extraction du charbon et la construction d’autoroutes – aux États-Unis, elle est souvent appelée « domaine éminent » – mais lorsque, comme ce fut récemment le cas à Berlin, un référendum populaire propose des expropriations ciblées comme outil pour empêcher les loyers de devenir incontrôlables, le débat devient rapidement irrationnel et les gens commencent à lancer des comparaisons avec l’Union soviétique. Il semblerait que la pratique elle-même ne soit pas le problème ici, mais plutôt le degré de soutien public dont elle bénéficie.
Plus récemment, une controverse internationale a démontré que l’expression « contrôle des prix » déclenche la même réaction.