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Enfant, j’espérais un jour…

Wednesday 15 July 2015 at 19:30

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Enfant, je n’aimais déjà pas manger. J’espérais, sans trop y croire, pouvoir un jour me contenter de prendre des pilules contenant tout ce dont j’avais besoin et ne plus être préoccupé par la nourriture. Après tout, cela existait dans la majorité des livres de science-fiction dont je m’abreuvais.

Aujourd’hui, si ce ne sont pas des pilules, nous n’en sommes guère loin et je suis un homme comblé.

 

Enfant, je n’étais pas soigneux avec la paperasserie. Mon écriture manuscrite n’était pas très jolie et toutes mes feuilles se chiffonnaient immédiatement. Les trous se déchiraient et les feuilles volaient au milieu de classeurs. Je détestais mettre des œillets sur les trous. Être soigneux me semblait une perte de temps et sans le moindre intérêt. Adolescent, j’ai même dessiné les plans d’une perforatrice qui mettait automatiquement les œillets (appelée plus tard la « dricoratrice » par des camarades de classe).  Reprenant le problème, j’ai ensuite imaginé d’injecter de la résine directement dans le trou pour le solidifier. Puis, à la lecture d’un article de Science & Vie Junior sur un prototype de « papier électronique », j’ai imaginé avoir un classeur qui contiendrait une seule feuille électronique et un clavier, pour prendre des notes directement. En classe, plutôt que photocopier, le professeur se contenterait de transmettre une « feuille électronique » qui s’afficherait automatiquement dans notre classeur.

Aujourd’hui, je n’imprime plus. Tous les documents que je souhaite sont scannés en un clic sur mon téléphone et sont accessibles sur mon ordinateur, mon téléphone et ma tablette.

 

Enfant, j’adorais lire et chaque seconde passée loin des livres me semblait une seconde perdue. Mais les lourds et volumineux volumes restaient pour la plupart du temps à la maison et n’étaient guère pratiques. Lors de trajets en voiture, je ne pouvais lire qu’à la lumière du jour, m’usant les yeux jusqu’à l’ultime seconde du crépuscule. J’avais imaginé ce que j’appelais « la lecture du pouce ». Une petite puce électronique qui contiendrait toute ma bibliothèque et qui enverrait directement à mon cerveau, à travers le nerf de mon bras, l’histoire contenue dans le livre. Je pourrais lire en permanence, même dans le noir et sans même m’arrêter pour changer de livre.

Aujourd’hui, mon livre électronique ne me quitte plus. J’emporte en permanence une bibliothèque ultime qui contient également des nouveautés mises en ligne la veille par leur auteur et qui ne seront, peut-être, jamais imprimées. Je peux lire debout, dans une file d’attente, le soir, dans le noir. Sans même m’arrêter entre deux livres.

 

Enfant, j’étais incroyablement frustré par le fait que les sondes Voyager ne soient pas passées à proximité de Pluton. J’étais passionné par le système solaire, l’exploration spatiale et je voulais me représenter Pluton, ma planète préférée.

Aujourd’hui, après avoir découvert la surface de Titan, je suis tout ému de découvrir le visage de Pluton.

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Chaque jour, j’apprécie la chance que j’ai de vivre dans le futur, de réaliser mes rêves d’enfant.

 

Photos par Sergey Galyonkin et Nasa.

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Ce texte est publié par Lionel Dricot sous la licence CC-By BE.

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Source: https://ploum.net/enfant-jesperais-un-jour/