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Découvrez la différence entre une diplomatie de gauche et une diplomatie de droite

Sunday 15 February 2015 at 21:19

shitstorm99hollande

Comme ils sont mignons. Tous ces hommes, toutes ces femmes politiques à se plaindre de la montée du Front National, à chercher comment le combattre. A se précipiter devant les micros et caméras pour faire la leçon au bon peuple qui se laisse séduire par les sirènes de l’extrême-droite rance. Et pourtant… Ils ne ménagent pas leurs efforts pour pousser tout un pan de la population dans les bras de la bête immonde.

Le changement c’est maintenant, disait François Hollande. On a vu. La finance sans visage, son ennemie, qui est devenue son amie au moment où il a été élu. On a vu… Les milliards de cadeaux offerts au Medef, sur un plateau. Avec un résultat sans égal. Les patrons n’ont pas respecté leur part de l’accord. On a vu… La Loi Macron qui va finir de dépecer les restes du code du Travail et qui voulait même, grâce aux bonnes idées de Jean-Jacques Urvoas, offrir aux entreprises un moyen de mettre fin au journalisme d’investigation. On a vu… Les petits arrangements du pouvoir qui ont perduré, les planques aménagées avec salaire confortable pour les amis, afin de patienter jusqu’à la prochaine élection. On a vu… L’impunité qui se poursuit. Jack Lang et sa femme qui déjeunent quasiment aux frais de la princesse avec leurs 1000 amis dans le restaurant sur le toit de l’Institut du Monde Arabe que l’ancien ministre de la culture dirige. On a vu… Claudie Haigneré, ancienne astronaute, recasée par la droite et maintenue par la gauche à la tête d’un établissement public regroupant la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette et le Palais de la découverte. Avec un salaire et un budget de fonctionnement que lui envieraient tous les patrons d’établissements publics. (Voir pour ces deux dernières affaires le Canard Enchaîne du mercredi 11 février 2015). On a vu. Le changement, ce n’est ni hier, ni maintenant, ni demain.

Dans le domaine de la diplomatie, c’était déjà marquant durant les 100 premiers jours de la présidence Hollande. Le nouveau président avait en effet reçu le roi du Maroc (le mouvement du 20 février appréciera), le roi de Bahreïn (Najib Rajab appréciera), le premier ministre du Qatar, le fils du roi d’Arabie saoudite, le roi de Jordanie et le prince héritier d’Abu Dhabi. Tous pays connus pour leur souci du respect des Droits de l’Homme. Et pour leur goût prononcé pour les technologies de surveillance globale.

Rafale de légion d’honneur pour les tortionnaires : un message clair

Alors qu’il y a quelques jours la FIDH s’inquiétait de la lenteur de la procédure contre Amesys et sa vente d’un système de surveillance globale à la Libye, un message très clair vient d’être envoyé par la présidence française au pôle spécialisé dans les crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre au sein du TGI de Paris. Première salve : la vente accélérée et rocambolesque d’avions Rafale à l’Egypte du maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Un vrai démocrate ce al-Sissi. Arrivé à la faveur d’un putsch qui arrangeait les occidentaux (il chassait les méchants islamistes), il s’est illustré en emprisonnant des journalistes, en laissant des massacres être perpétrés par les forces de sécurité. Deuxième salve : Bernard Cazeneuve, en visite au Maroc, vient d’annoncer qu’Abdellatif Hammouchi, patron du contre-espionnage marocain, déjà Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur depuis 2011, allait recevoir les insignes d’Officier.

Que peut-on faire de mieux, pour soutenir les peuples en lutte contre des Etats policiers qui se distinguent par leur usage de la torture contre les opposants politiques, que de leur vendre des armes et de leur distribuer des breloques ? Que peut-on faire de mieux pour soutenir la justice française qui tente d’auditionner Abdellatif Hammouchi dans le cadre de deux plaintes différentes pour actes de torture et de complicité de tels actes, que de lui décerner les insignes d’officier de la légion d’honneur ?

Abdellatif Hammouchi

Abdellatif Hammouchi

Les lecteurs de Reflets savent par ailleurs depuis longtemps que la France a vendu au Maroc le même Eagle que celui qui avait été livré à la Libye.

Toutes ces actions d’un gouvernement de gauche qui est Charlie, bien entendu, ne font que pousser les mous du cortex se laissant séduire par le Front National, à voter extrême droite. Parce qu’il est complexe d’imaginer autre chose qu’un vote FN ou extrême gauche lorsque les gouvernements de gauche remplacent comme une photocopie un gouvernement de droite, sans que rien ne change. Et pourtant… Il y a d’autres voies.

A ce point, on en viendrait même à se demander si ce n’est pas une stratégie délibérée du PS pour amener le FN au pouvoir.

 

 

Source: http://reflets.info/decouvrez-la-difference-entre-une-diplomatie-de-gauche-et-une-diplomatie-de-droite/


France Cyber Security : une idée française de la sécurité française…

Friday 13 February 2015 at 16:19

francecybersecurity

C’est beau comme… Comme de l’auto-certification. Comment se faire un peu de pub quand on est un groupe de sociétés françaises spécialisées dans la sécurité informatique ? Simple. Créer un énième label et certifier quelques produits. Petit plus ? Embarquer dans l’aventure des organismes d’Etat. L’arrivée dans le paysage de « France Cyber Security » (évoqué ici par ZDNet) n’est donc pas une surprise. Elle suit le précédent « label » qui ne marchait pas, Hexatrust (dans lequel on trouvait nos amis de Qosmos). Dans tous les cas, bien décorer le site Web avec de la peinture bleue, blanche et rouge, imaginer un logo qui ressemble à s’y méprendre à un écusson de force de police ou de l’armée, et se présenter comme une alternative à la méchante NSA des Etats-Unis. De la sécurité française, façon Super Dupont qui permet de faire la nique aux espions américains. Sauf que tout cela ne suffit pas à faire de la bonne sécurité.

France Cyber Security l’annonce clairement sur son site :

Les principes d’attribution s’appuient principalement sur les critères suivants :

  1. Les produits et services sont fournis et/ou délivrés par une entreprise française
  2. Les produits sont conçus et développés en France.
  3. Les services sont fournis de France et hébergés en France le cas échéant.
  4. La qualité et la performance des produits et services sont attestés par des certifications.

Du vrai produit de sécurité made in France avec du saucisson et de la baguette.

Nos oreilles ont sifflé cette semaine quand, assistant à une conférence de la DGSI visant à sensibiliser les entreprises françaises aux danger numériques, France Cyber Security a été cité comme un lieu intéressant pour choisir des produits permettant d’éviter la curiosité américaine.

Car il devait manquer quelques informations au policier, par ailleurs intéressant, de la DGSI.

Dans la liste des produits certifiés pur saucisson-baguette, il y a nos amis d’Atos, de Bull. Nos plus anciens lecteurs (début des années 2000) savent combien ces sociétés se sont illustrées au fil du temps dans le domaine de la sécurité informatique. Ne parlons même pas du fait que Bull/Amesys s‘est particulièrement distinguée en vendant du matériel de cyber surveillance à des dictatures et des Etats policiers, au point qu’une instruction vise l’entreprise pour complicité de torture… Mais il y a mieux…

Produit certifié avec teinture capillaire©

Dans la liste des certifiés, on trouve une entreprise bien française qui vend à des ministères et des banques mais qui, pour assurer un beau contrat, a vendu l’accès au code source de son produit à… Une entreprise américaine dont les liens avec le gouvernement américain ne font aucun doute. Pour tout dire, cette entreprise française était tellement fière de son contrat que l’un de ses dirigeant s’est teint les cheveux de la couleur du logo de la société américaine le jour de la signature. Pour autant, elle ne s’en est pas vantée car voyez-vous, il y a un non disclosure agreement entre elle et la société américaine qui l’en empêche. Chers ministères, chères banques, vous ne saurez donc pas à quelle sauce vous serez mangés. Une chose est sûre toutefois, vous serez mangé avec une sauce certifiée France Cyber Security.

Ce label a toutefois du mal à s’auto-certifier lui-même. Le très joli WordPress installé sur le serveur Apache qui héberge ses pages, semble avoir été mis en place sans supervision… d’un expert en sécurité (française ou pas).

wp-includes

Il ne s’agit pas d’un simple petit oubli puisque le site offre d’autres informations : il est possible de consulter les fichiers uploadés sur le site :

uploads

Piste de réflexion (cadeau Bonux) le site Hexatrust qui regroupait déjà la fine fleur de la sécurité informatique made in France, présente le même genre de problème :

hexatrust-includes.25

Moralité ? L’auto-certification ne certifie pas grand chose…

Source: http://reflets.info/france-cyber-security-une-idee-francaise-de-la-securite-francaise/


Dans le chaudron des apprentis-sorciers : Lustre, écoutes a-légales et autres ingrédients

Tuesday 10 February 2015 at 23:23

sorcia11

Il est temps d’enclencher le compte à rebours. Dans les deux mois à venir, les apprentis-sorciers de gauche et de droite auront fignolé leur drôle de recette. Un projet de loi sur le renseignement est annoncé pour avril. Au menu de cette soupe à la grimace, on facilitera les écoutes des services de renseignement et l’on renforcera, dit-on, le contrôle de ces écoutes. Comme nous l’avions dit peu après les attentats de janvier dans notre émission de radio sur le terrorisme, ce sont surtout les écoutes illégales qui deviendront très probablement légales. Dans le jargon des zélateurs de l’écoute massive, on appelle ces écoutes, des écoutes a-légales. Pas légales, mais pas non plus illégales. Elles sont a-légales. Cherchez l’erreur, car tout étudiant de première année de droit sait, lui, que quelque chose est soit légal, soit illégal.

Mediapart publiait aujourd’hui un intéressant article sur les écoutes en France. C’est didactique, complet. A lire donc. Reste une inconnue, ces écoutes a-légales. Quelle est leur ampleur ? Qui les réalise ? Pour le compte de qui ? Même en ayant recueilli les confidences d’anciens membres de la CNCIS, Médiapart ne nous en apprend pas plus. Oui, elles existent, mais le détail reste flou.

C’est dommage, car selon nous, c’est justement cette partie des écoutes qui va être « légalisée » par le projet de loi à venir.

Sujet de polémique entre l’auteur de ces lignes et Jean-Marc Manach, il nous semble que la France pratique des écoutes massives parfaitement illégales.

Les mots ayant un sens, précisons notre pensée.

Ce qui doit énerver les députés, sénateurs, policiers, espions, etc. qui militent pour plus d’écoutes, c’est que les écoutes illégales (a-légales, selon leur terminologie) ne peuvent pas entrer dans une procédure judiciaire, en raison justement de leur illégalité. Un petit projet de loi bien tourné pourrait peut-être régler ce point de détail.

Lustre : ce tabou français dont on ne peut pas parler

Selon un journal Allemand, et Le Monde, la France participe au grand n’importe quoi mis en place par les Etats-Unis, en communiquant des informations récoltées (en masse) par nos services. Ceci se fait sur la base d’un accord portant le nom de « Lustre ». Mais que sait-on de Lustre ? Rien.

Ce n’est pas faute de poser des questions. Simplement, les élus se refusent à répondre. De mémoire, les élus sont dépositaires du pouvoir délégué par le peuple français. Ils leur doivent donc une certaine transparence sur leurs actes. En tout cas, c’est ce qui est écrit noir sur blanc dans « Oui-Oui écrit la constitution de la Vème république »…

lolcat-unicorn

Le député Jean-Jacques Candelier a bien tenté de poser une question au gouvernement sur Lustre. C’était le 26/11/2013. Il attend toujours sa réponse.

Reflets a posé une question sur Lustre à Jean-Jacques Urvoas à la fin d’une conférence. Sans répondre, il s’est levé et a quitté le lieu. Laissant là les personnes qui l’avaient invité et les autres participants à la conférence qui n’ont pu lui poser aucune question. En près de 25 ans de journalisme, je n’avais jamais vu quelqu’un refuser de répondre à une question de cette manière.

Ce matin, rencontrant dans une conférence publique un membre de la DGSI qui sensibilisait les entreprises au risques numériques, j’ai également abordé l’accord Lustre. Je n’ai obtenu aucune réponse sur ce point.

Reflets a interpellé à de très nombreuses reprises des membres du gouvernement ,via Twitter ou par ses articles, à propos de Lustre et de l’infrastructure d’écoute française (liée au déploiement des Eagles de Bull/Amesys). Sans jamais obtenir la moindre réponse. A part celle d’Aziz Ridouan, un chargé de la com’ de Fleur Pellerin qui traitait Reflets de Troll…

Circulez, il n’y a rien à voir. La France ne fait pas de massif répètent en boucle Jean-Jacques Urvoas, les patrons de la DGSE, les gouvernements. Tout va bien. Dormez tranquilles. Et pour vous rassurer un peu plus, au nom de Charlie qui n’en peut mais, on vous concocte une soupe à la grimace nouvelle loi liberticide. Etonnament, son contenu sera porté à bouts de bras par Jean-Jacques Urvoas, le même qui avait introduit un amendement sur le secret des affaires dans la loi Macron, visant entre autres choses à mettre un terme au journalisme d’investigation… Pur hasard bien entendu.

Source: http://reflets.info/dans-le-chaudron-des-apprentis-sorciers-lustre-ecoutes-a-legales-et-autres-ingredients/


NSA – À propos de BULLRUN

Friday 6 February 2015 at 14:56

NSA-director

Fin décembre, le Spiegel révélait une série de documents issus des informations récoltées par Edward Snowden. C’était en plein 31c3 (Chaos Computer Congress). Le journal allemand réitérait le 17 janvier. On en sait désormais un peu plus sur les moyens offensifs de la NSA ainsi que d’autres agences concernant la cryptographie. La conférence « Reconstructing narratives » de Laura Poitras et Jacob Appelbaum présentant ces documents est visible sur le site du CCC. Un peu de temps s’étant écoulé, il n’est pas inutile de revenir sur ces révélations et d’en tirer quelques conclusions.

BULLRUN, yes we can…

BULLRUN est un « programme » de la NSA exploitant différents moyens pour accéder à du contenu chiffré. Le New York Times avait abordé le sujet fin 2013 dans son article « Secret Documents Reveal N.S.A. Campaign Against Encryption » mais sans aucun détails (comme The Guardian ou encore Propublica).

On savait, à l’époque, que l’on pouvait distinguer -en simplifiant, trois méthodes que la NSA utilise pour pouvoir accéder à du contenu chiffré :

Les États-unis ne sont évidemment pas obligé de passer par ce genre de d’opérations pour obtenir ce qu’ils veulent de leurs entreprises, il existe le « Foreign Intelligence Surveillance Act » (FISA) et les « lettres de sécurité nationale » qui sont des requêtes contraignantes et qui peuvent obliger une entreprise à permettre un accès à quelque chose en ayant l’obligation de ne pas en parler.

Ainsi, en 2013, l’entreprise Lavabit décida de fermer plutôt que de donner sa clé privée SSL/TLS au FBI, le tribunal la menaçait d’une amende de 5000 € par jour de retard. Lavabit hébergeait les mails d’Edward Snowden parmi ses 400 000 utilisateurs.

En 2008, Yahoo a été menacé d’une amende de 250 000 $ par jour de retard si il ne donnait pas des données d’utilisateurs à la NSA

Ainsi, la NSA (et sans doute les autres agences) a activement travaillé à insérer des vulnérabilités dans des produits commerciaux, des réseaux (par exemple en se connectant à un routeur pour diminuer la crypto d’un VPN), des protocoles (vous pouvez lire les spéculations de John Gilmore sur la NSA et IPsec) ou directement sur des périphériques de cibles.

Le New York Times rapporte qu’en 2006, la NSA avait réussi à pénétrer les communications de trois compagnies aériennes, un système de réservation de voyages, un programme nucléaire d’un gouvernement étranger en craquant les VPNs les protégeant, et en 2010, EDGEHILL (l’équivalent Britannique de BULLRUN) avait réussi à « déchiffrer » le trafic de 30 cibles.

À propos de configurations…

Pour ce que l’on en sait, il suffit d’une bonne configuration pour résoudre la majorité des problèmes (à noter tout de même : les documents datent de 2012, et énormément de choses ont pu changer depuis (Heartbleed, Poodle, nouvelles failles, etc).

SSL/TLS

Le cryptographe Matthew Green a fait un article sur les différents moyens dont la NSA dispose pour « casser » SSL/TLS. Selon lui, la NSA peut utiliser plusieurs méthodes :

Bonnes pratiques :

Pour vous aider dans la configuration de votre serveur Web, vous pouvez utiliser le site jeveuxhttps.fr, et bien entendu le désormais célèbre ssllabs.com qui permet de tester sa configuration.

Des outils comme sslscan, xmpp.net (XMPP/Jabber), starttls.info (mails) peuvent aussi être utiles.

SSH

La seule trace du terme backdoor dans les documents à propos d’openSSH est en fait un rootkit, ce qui signifie qu’il FAUT avoir réussi à rentrer dans le serveur et à être root pour pouvoir modifier le binaire et permettre l’accès à une clé ou à un mot de passe, à noter que cette modification empêche de voir les connexions « pirates » de ces comptes dans les logs.

Un problème concernant SSH pourrait être l’utilisation de ciphers obsolètes. Vous pouvez vérifier les ciphers proposés par votre serveur avec la commande ssh -vvv pour se connecter. Une connexion sur un serveur donne quelque chose ressemblant à ceci comme résultat ;

ssh -vvv skhaen@exemple.com

[...]
kex_parse_kexinit: ssh-rsa,ssh-dss
kex_parse_kexinit: aes128-ctr,aes192-ctr,aes256-ctr,arcfour256,arcfour128,
aes128-cbc,3des-cbc,blowfish-cbc,cast128-cbc,aes192-cbc,aes256-cbc,arcfour,
rijndael-cbc@lysator.liu.se
kex_parse_kexinit: hmac-md5,hmac-sha1,umac-64@openssh.com,hmac-sha2-256,
hmac-sha2-256-96,hmac-sha2-512,hmac-sha2-512-96,hmac-ripemd160,
hmac-ripemd160@openssh.com,hmac-sha1-96,hmac-md5-96
[...]

Arcfour est en fait un autre nom de RC4, qui pour le coup est cassé depuis un moment. La version 6.7 d’OpenSSH le supprime, et Microsoft recommande de le désactiver depuis 2013.

Pour améliorer la configuration de votre ssh (il n’y a pas que les ciphers), vous pouvez vous référer à ces trois articles. Faites TRÈS attention avant toute modification ! Elles pourraient vous empêcher de vous (re)connecter à votre serveur !

IPSec

Concernant IPSec et comment mieux le configurer, vous pouvez vous référer à l’article de Paul Wouters « Don’t stop using IPsec just yet » (en espérant que le problème se trouve bien là).

TL;DR:

Je peux utiliser quoi alors ?

Il ne faut surtout pas tomber dans le piège « on est tous foutu, rien ne marche, on ne peut rien faire », ce n’est absolument pas le cas. Dans les bonnes nouvelles, nous avons aussi la preuve que Tor, OTR, GPG, TAILS et Redphone sont sûr (ou du moins, l’étaient en 2012).

On notera avec beaucoup d’intérêt qu’il n’y a aucune trace de logiciels commerciaux (bitlocker…) dans les documents.

Dans un autre document, le logiciel Truecrypt est aussi considéré comme « solide », il ne reste plus qu’à attendre que son fork soit prêt.

Le point commun de tous ces logiciels ? Ce sont des logiciels libres.

Les documents sont disponibles sur le site du Spiegel

——-
Cet article a été originalement publié sur www.libwalk.so par Skhaen

Source: http://reflets.info/nsa-a-propos-de-bullrun/


Un hiatus, sinon rien (#climat)

Thursday 5 February 2015 at 19:54

ours-polaire-205_jpg

C’est un fait avéré : ne pas suivre le discours officiel catastrophiste sur le dérèglement climatique est un crime de lèse-majesté. Les détracteurs arrivent avec des lames de rasoir sur le clavier, vous insultent et le plus souvent vous traitent d’imbécile, d’incompétent. Avec toujours, dans leur discours, de la « science ».

Eux seraient des scientifiques, formés, qui savent ce qu’ils disent, et vous, un imbécile qui ne comprend pas un traître de mot sur le sujet. Alors que discuter autour d’une affirmation scientifique est en réalité un exercice tout à fait intéressant et normal, en général. Mais avec le climat, ce n’est visiblement pas le cas. Prenons justement le sujet du « plateau climatique », appelé « hiatus » en langue anglaise. En parler, c’est déchaîner l’indignation des grands défenseurs de la vraie science, des pros du réchauffement. Sauf, que ce hiatus existe bien, est réel, et est reconnu par… le GIEC lui-même. Mais qu’est-ce donc ? Et pourquoi est-ce intéressant de regarder la chose scientifique en question ? Parce que c’est de la science, pas de la politique ou de la religion mâtinée d’idéologie et d’intérêts divers et variés.

Il y a une pause dans le réchauffement depuis 1998

Et les modèles du GIEC se sont fait exploser la tronche. Ils le savent, le reconnaissent, essayent de minorer le phénomène,  mais au final, ils  l’avouent. Le titre de cette section d’un rapport du GIEC de juillet 2013 est évocateur : « Modèles climatiques et l’Hiatus dans le réchauffement global de la surface des 15 dernières années ». Les modèles n’ont pas donné ce qui était attendu. Ca na pas chauffé comme prévu. C’est très pénible à lire, très obscur, mais chacun peut aller vérifier.

La communauté scientifique a donc commencé à chercher à comprendre pourquoi le réchauffement était en « pause », donc très faible, n’augmentait que très très peu depuis 15 ans. Cette information a été donnée au grand public,  de manière toujours… très modérée. On retrouve quelques traces ici ou là dans l’espace francophone : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/le-rechauffement-climatique-s-est-stabilise-depuis-15-ans_1276926.html. Et comme les chercheurs cherchent à savoir, il y a des tentatives d’explications, mais qui ne sont pas encore certaines à 90% : http://www.20minutes.fr/planete/1455593-20141006-climat-eaux-fonds-oceaniques-rechauffent-plus-depuis-2005

Ce sont des questionnements de ce type :

« La température moyenne des eaux froides profondes des océans a cessé d’augmenter depuis 2005, ce qui suscite de nouvelles interrogations chez les chercheurs: pourquoi le réchauffement climatique semble se ralentir ces dernières années malgré l’accroissement des gaz à effet de serre ? » Une des principales hypothèses avancées jusqu’à présent pour expliquer ce paradoxe était que la chaleur accumulée par les océans descendait dans les grandes profondeurs. (…) Mais les scientifiques de la Nasa, au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena, en Californie (ouest), ont analysé les relevés de température des océans de 2005 à 2013. Ces mesures ont été faites par des satellites, et directement dans les eaux océaniques à l’aide de 3.000 bouées réparties partout dans le monde (…) Ils ont découvert qu’au-dessous de 1.995 mètres il n’y a eu quasiment aucun changement de température durant cette période», ont-ils noté dans leurs travaux publiés dans la revue britannique Nature. »

La NASA est aussi sur le coup, et une conférence comme celle-ci, résumée sur leur site, peut donner des informations plutôt intéressantes sur le sujet :

Between 1998 and 2012, climate scientists observed a slowdown in the rate at which the Earth’s surface air temperature was rising. While the rise in global mean surface air temperature has continued, between 1998 and 2012 the increase was approximately one third of that from 1951 to 2012.

Entre 1998 et 2012, les scientifiques du climat ont observé un ralentissement de la vitesse à laquelle la température de l’air à la surface de la Terre augmentait. Alors que l’augmentation de la température de l’air de surface moyenne globale a continué entre 1998 et 2012,  cette augmentation était d’environ un tiers de la période 1951-2012.

Bien entendu, du côté NASA, il n’est pas question d’abandonner la thèse officielle, la chaleur est donc certainement quelque part :

« Observations are showing us the planet is still taking up heat, but it is just showing up in a different place »

That different place is the ocean.

« Ces observations nous montrent la planète accumule encore de la chaleur, mais cela doit juste apparaître dans un endroit différent« ,

Cet endroit différent est l’océan.

Rien n’est encore sorti de concret sur l’accumulation de chaleur dans les océans, et d’autres scientifiques pensent que les volcans peuvent être l’une des raisons :

The “warming hiatus” that has occurred over the last 15 years has been caused in part by small volcanic eruptions.
Scientists have long known that volcanoes cool the atmosphere because of the sulfur dioxide that is expelled during eruptions. Droplets of sulfuric acid that form when the gas combines with oxygen in the upper atmosphere can persist for many months, reflecting sunlight away from Earth and lowering temperatures at the surface and in the lower atmosphere.

La « pause dans le réchauffement » qui a eu lieu au cours des 15 dernières années a été causée en partie par de petites éruptions volcaniques.
Les scientifiques savent depuis longtemps que les volcans refroidissent l’atmosphère en raison de la dioxyde de soufre qui est expulsé pendant les éruptions. Ce sont des gouttelettes d’acide sulfurique qui se forment lorsque le gaz se combine avec l’oxygène dans l’atmosphère supérieure et peuvent persister pendant plusieurs mois, reflétant la lumière du soleil loin de la Terre et l’abaissement des températures à la surface et dans la basse atmosphère.

Revenir à la science ?

Ce qui est intéressant dans cette affaire de « hiatus », c’est de voir — qu’au delà du story-telling terrifiant, relayé en permanence par les mass-médias sur un futur horrible et déterminé par les modèles informatiques [défaillants] des scientifiques au service du GIEC — le climat de la planète, dans son ensemble, ses interactions, n’est pas encore pleinement compris par les sciences qui l’observent. De nombreuses théories se confrontent — loin du public à qui on annonce simplement un monde très difficile à vivre dans 30, 40 ou 50 ans, si « rien n’est fait » — pour tenter de comprendre comment et pourquoi, à certaines périodes, le climat se réchauffe ou se refroidit. Il y avait de grandes inquiétudes sur le réchauffement au pôle nord dans les années… 1920. La glace fondait très fortement. Au point qu’un communiqué de l’US bureau of weather énonça la chose suivante :

« L’Océan Arctique se réchauffe, les icebergs se font de plus en plus rares et dans certains endroits les phoques trouvent l’eau trop chaude. Tous les rapports pointent vers un changement radical des conditions climatiques avec des températures inconnues jusqu’à présent dans la zone arctique. Des expéditions nous rapportent que pratiquement aucune glace n’a été vue au dessus d’une latitude de 81 degrés 29 minutes. D’énormes masse de glace ont été remplacées par des moraines de terre et des pierres tandis qu’en de nombreux endroits, des glaciers bien connus ont entièrement disparu. »

Le document (en lien ci-dessus), se trouve sur le site de la NOAA, la National Oceanic and Atmospheric Administration (USA).

Source: http://reflets.info/un-hiatus-sinon-rien-climat/


Reflets publie Hell’s r00ts (ebook)

Monday 2 February 2015 at 17:24

hellsrootsReflets.info a décidé de publier une série de livres. Dans les mois qui viennent, vous trouverez dans la rubrique « Ebooks » (en haut à droite du menu général du site) une sélection de livres.

Après la publication d’un recueil de nouvelles, le deuxième ebook (au format PDF, ePub, MOBI ou ibook) est un roman, une sorte de techno-thriller publié par Kitetoa en 2000.

L’histoire : un groupe mafieux décide de détruire le système capitaliste qui régit la planète pour son plus grand profit. En manipulant l’information financière et les marchés financiers, en utilisant la presse, via des piratages informatiques, il ébranle le système. Les services de renseignement et un journaliste informé par un mystérieux « Bill Cinton » tentent de s’opposer (on sait ce que l’on perd, on ne sait pas ce que l’on va gagner). Les hackers sont également de la partie. Ce roman est basé sur des faits réels ou réalisables, et si les noms ont été modifiés, il est nourri de choses tout à fait possibles. Vu sa date de publication, il est probablement le premier manuel de cyber-terrorisme iy de cyber-guerre qui pourrait marcher. Fort heureusement, l’organisation décrite dans ce livre n’a pratiquement aucune chance de voir le jour.

Que se passe-t-il si j’achète le livre ? Nous recevons votre paiement via Paypal (vous pouvez aussi régler via Paypal avec une carte bancaire sans avoir de compte Paypal). Nous vous adressons l’ebook par mail dans les heures qui suivent.

Pourquoi proposez-vous plusieurs prix ? Parce que produire un livre, c’est quelque chose de long et pas forcément simple. Fidèle à ses principes, Reflets.info tente de proposer le prix le plus bas possible mais pense que si vous vous aimez ce que nous faisons, vous aurez peut-être envie de nous soutenir un peu plus fortement…


Choisir le prix



Source: http://reflets.info/reflets-publie-hells-r00ts-ebook/


Reflets publie 12 cigarettes (et autres nouvelles d’anticipation)

Monday 2 February 2015 at 15:34

Des nouvelles, plus ou moins longues, mais qui toutes traitent d’un même sujet : le monde du XXIème siècle, la technologie et ses effets sur la vie humaine. 12 cigarettes est un récit étrange se passant dans un lieu que l’on soupçonne être un hôpital psychiatrique et qui pose la question du réel qui nous entoure et des possibilités de l’informatique quantique. Ma vie Google est une dystopie (contre-utopie) décrivant la journée standard d’un homme en 2035 entièrement googlisé…

5 nouvelles, 5 styles différents, 5 histoires sur notre futur proche publiées par Reflets Editions.

Ebook en papier vélin numérique, imprimé à la main bits par bits, cousu au clavier azerty, le tout au format PDF et Epub. 70 pages en corps 16 points.

ebook-12-clopes

1. Ma vie Google

2. Un homme comme les autres

3. Histoire politique : tout dépend du point de vue

4. 12 cigarettes

5. End of file


Choisir le prix
Choix du prix




Source: http://reflets.info/reflets-publie-12-cigarettes-et-autres-nouvelles-danticipation/


Le roi des mouches (1. Hallorave)

Monday 2 February 2015 at 11:26

Le Roi des MouchesLe roi des mouches vous connaissez ? Non ? Alors prenez un peu d’acide, je vais vous en parler…

Eric c’est le roi, sa majesté des mouches. Il vit dans le lotissement des sapins bleus, avec sa mère qui vient de divorcer pour la deuxième fois.

Un soir d’automne, un chat, une mouche et un squelette se rendent à une rave, complètement défoncés au whisky et aux extas. Ce soir-là, Eric se tape Sal, la copine de Damien. Mais en pleine séance de baise, Eric voit Damien se faire faucher par une bagnole et mourir sur le coup.

Et puis il y a Marie. Marie sort avec Denis, un petit dealer local qui se fait casser la gueule par Jiminy (le double cool mais alcoolique de son beau-père). Leur histoire ne dure pas vraiment et Marie fini par coucher avec Eric. Sal, qui le découvre par hasard, a forcément un peu de mal à avaler la pilule (et là pour une fois on ne parle de drogue).

Tout va bien ? Vous arrivez à suivre ou j’en roule un petit avant de continuer ?

Non parce qu’il y a aussi Karine.

Karine travaille pour M. Becker, un vieux plus vieux que son père, qu’elle accompagne au bowling et dans son lit. Eric fantasme à mort sur Karine, mais reste à ses yeux un taré à tête de mouche.

Et puis il y a Ringo, qui est persuadé que les yeux sont les portes de l’âme. Entre deux détournements de marchandises, une attaque à l’insecticide et une inspection rétinienne, le grand Ringo décide qu’Eric est sauvable. Il lui prodigue donc quelques conseils bienveillants et deux ou trois coups de poing bien violents dans l’estomac.

Et puis évidemment il y a les Stones, que l’on peut faire apparaitre à tout moment à condition de les vénérer…

Tous ces personnages se croisent et interagissent au fil des pages de cette œuvre psychédélique où sexe, drogue, violence et rock and roll s’entremêlent artistiquement. Le roi des mouches, c’est une B.D. qui donne l’impression de rouler vite les yeux fermés, d’être raide sans n’avoir rien consommé, de planer au dessus d’un monde complètement jeté…

Alors allez-y sans modération, et faites tourner ;)

Le roi des Mouches (1. Hallorave)

Mezzo – Pirus

Glénat

Source: http://reflets.info/le-roi-des-mouches-1-hallorave/


Cop 21 : réduire le CO2 pour mieux vendre du nucléaire ?

Sunday 1 February 2015 at 21:17

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Brice, ce héros écologiste qui installe les lobbyistes du nucléaire dans la Global Compact

 

C’est une enquête publiée sur Mediapart, intitulée « Climat : le lobby nucléaire prend position au plus haut niveau«  qui relance — et souligne — la problématique de cette fameuse lutte contre le changement climatique (anciennement nommée « réchauffement climatique »). L’effet de serre causé par les émission de CO2 — si vous avez bien appris votre leçon —  est un phénomène constant qui réchauffe la planète. Nous devrions donc avoir des étés caniculaires et des hivers très doux, et ce, de manière exponentielle. Que ce ne soit pas le cas ne gène personne, que le plateau climatique qui dure depuis 1998 ait été admis par les plus hautes instances scientifiques, non plus. La chaleur doit être coincée quelque part (l’année 2014 « la plus chaude » depuis 100 ans l’est de quelques centièmes de degrés et ne représente rien, mais on s’en fout, c’est très grave pour les lobbies) et les scientifiques continuent de la chercher cette chaleur, mais en attendant, il faut faire avancer le grand plan onusien (dont le GIEC est une émanation) de lutte contre… la pollution ? L’industrie nocive ? Les transports polluants ? Les énergies dangereuses ? Non : le CO2. Il faut D-E-C-A-R-B-O-N-N-E-R. Cette enquête, si vous êtes intéressé par la réalité des coulisses de la grande magouille climatique, orchestrée par des « écologistes » du type Brice Lalonde, est franchement intéressante à lire.

Areva nous vend du rêve, c’est beau…

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La sales manager d’Areva estime qu’on ne relèvera pas le défi du changement climatique sans le nucléaire. Sans blague ?

 

Le Global compact, puisque c’est de lui dont il est question, est un machin onusien censé sensibiliser les entreprises  au changement climatique, leur offrir des solutions, etc. Lalonde s’en occupe pour la France, en vue de la conférence climat (Cop21) de Paris. Lalonde est délégué par New-York. Ce cher Brice, ancien conseiller de Sarko via Borloo, mais ayant aussi bouffé chez Rocard, Cresson, a embauché une ancienne dirigeante d’Areva pour organiser le fameux machin à destination des entreprises. Son nom ? Myrto Tripathi. En charge de l’offre « nouveaux réacteurs », et  sales manager des carburants nucléaires pour le compte de l’entreprise Areva, auprès de l’Inde de 2009 à 2011. C’est elle qui va choisir les intervenants pour le sommet, et est en charge du « livre blanc des solutions » qui sera publié au terme du Global compact. Cette charmante personne, au sein du Global compact, est bien entendu toujours payée par son employeur : Areva.

Petit extrait d’un courrier envoyé par Myrto Tripathi à ses collègues du Global compact, que Mediapart s’est procuré  :

« Je pense essentiel que nous ayons un représentant de l’énergie nucléaire en tant qu’intervenant dans la table ronde “Énergie” », car « le nucléaire est une des solutions aujourd’hui sans laquelle nous ne parviendrons pas à relever le défi du changement climatique ». Et aussi parce que « les entreprises n’ont pas les réticences du grand public ou des ONG. Si on veut être crédible dans notre volonté de se faire leur porte-parole, on ne peut pas ignorer le nucléaire dans notre approche du débat climatique ».

Tout est dit. Surtout quand on sait que le dernier rapport de synthèse du GIEC en direction des décideurs préconise très clairement l’énergie nucléaire comme solution de lutte contre le changement climatique… avec les renouvelables…

Brice, tu t’es vu quand tu réponds aux journalistes ?

Le responsable du machin [français] pour les entreprises et créé par l’ONU, Brice Lalonde, a répondu quelque chose de très amusant à Jade Lingaard de Mediapart, lorsqu’elle l’ a interrogé sur la présence dans les organisateurs du sommet, de l’employée d’Areva : « J’ai trouvé plutôt sympa de la part d’Areva de nous filer quelqu’un (…) c’est une manière de contribuer en nature au sommet« .

Non ? Brice, tu n’es pas sérieux là ? Si ? Dernière réaction de Brice-de-Global-compact, sur l’utilisation du nucléaire dans la lutte contre le « dérèglement climatique » (autre chouette terme en vogue) : « le nucléaire, j’essaie de l’aborder avec calme. On est obligé de faire avec. J’essaie d’intégrer ça dans mon logiciel, mais je ne pense pas en dépendre. Il n’y a pas de complot »

Ah ben non. Des entreprises qui chercheraient à comploter pour se positionner sur des marchés, des organisations internationales qui comploteraient pour modifier la donne économique ça n’arrive que dans les films. Les théories complotistes, Brice, il ne mange pas de ce pain de là. En plus, il n’est pas dépendant. On  est rassurés.

Mais lisez quand même cette excellent enquête de Mediapart. Un peu comme pour le « Je suis Charlie », dites-vous que lorsque le politique vous demande d’être partie prenante avec lui dans une grande « lutte », les choses ne sont jamais simples, ni claires, ni sans conséquences.

Source: http://reflets.info/cop-21-reduire-le-co2-pour-mieux-vendre-du-nucleaire/


Humeur : toi aussi joue avec les valeurs de la République, et deviens un post-charlie

Friday 30 January 2015 at 16:54

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Au Maroc aussi, ça déconne sec sur l’ambiance française. (journal, Al Watan Al Ane : « Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration d’Hitler pour exterminer les musulmans ? »)

Soyons bien clairs : s’il est encore possible d’écrire ce que l’on veut sur Reflets, il n’est pas certain que la chose soit définitivement acquise. Il s’en est fallu de peu qu’un amendement de la Loi Macron ne vienne permettre la condamnation de tout journaliste dévoilant des secrets « d’affaires » dérangeants. En langage clair : nous avons failli être interdit de parler de ce que les entreprises aimeraient cacher à la connaissance du public. Il s’en est fallu de peu. Gardons à l’esprit, que, le plus souvent, ce sont les populations elles-mêmes qui demandent à ce que l’on réduise leurs libertés. Un récent sondage l’indique (51% pour la réduction des libertés en général, 36% contre), et l’histoire le démontre. C’est sur ce constat, que ce billet d’humeur (puisque c’en est un) s’est lancé, après avoir lu certains commentaires proférés sous un article intitulé « l’école autorise une seule liberté d’expression : celle de Najat« . Ces commentaires ne peuvent être simplement ignorés ou écartés d’un revers de main. Ces commentaires sont… comment dire… inquiétants. Fâcheux aussi. Parce qu’ils révèlent de nombreuses choses, et l’une d’entre elles est évidente : la société est hystérique, et le politique en profite pour instrumentaliser la plupart de ceux qui la constituent. Un peu de remise en perspective, même ironique, semble donc tout à fait indiquée. Que cela plaise ou non aux « grands défenseurs(ses) » de l’EN et de cette sacrée Najat, qui franchement, n’en rate pas une, tout en surfant, comme toujours — dans le sens du vent.

Reprenons depuis le début : Charlie, c’est pas l’école, et BFMTV non plus…

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Oh, chocking ! C’est très mal ce détournement d’image, vraiment, très mal… Il y a un risque à la publier ou c’est encore autorisé dans le pays de la liberté d’expression ?

Voilà où nous en sommes, chers concitoyens : un meurtre de masse, des chaînes de télévision qui se « déchaînent » en quasi 24/24 et au final, un grand « raout mondial » qui se conclue à Paris (et en province) pour déclarer « Je suis Charlie », et que vraiment « il faut la défendre la liberté d’expression » et pis aussi toutes les belles valeurs de la France. (ces valeurs, qui lui permettent, à la France, de continuer à faire plein de saloperies à travers la planète via ses entreprises championnes : Dassault, EADS et Lagardère, Amesys, Qosmos, complétez la liste. Tous des amis de la liberté d’expression par les armes. Sans compter les autres, autour de l’uranium, pétrole, mais ce serait trop long).

Une minute de silence est donc imposée à l’école, suite à l’événement. Une minute de silence ? Mais pourquoi ? Avec des élèves de 6, 7, 8 ou 9 ans ? Qui ont compris quoi de cette violence inouïe, et au travail de Charlie Hebdo ? Cette minute de silence est déclarée « sacrée » et ne doit pas être perturbée. Commémoration. Célébration. Avec des gosses ! Très vite survient le bâton : ceux qui perturbent la minute de silence peuvent avoir des problèmes, ceux qui mettent en cause l’événement sont mis à l’index. Pas une tête ne doit dépasser… Alors qu’aucun adulte n’a eu encore le temps de prendre le recul nécessaire pour comprendre toutes les intrications sociales, culturelles, économiques, politiques, de cette affaire…

Reprenons un  peu les choses : je suis dans un pays libre (it’s a free country), paraît-il… Comment un Etat, peut-il décider que mes gamins doivent comprendre un crime, effectuer une minute de silence, ne pas pouvoir discuter de celui-ci, et me laisser entendre dans le même temps que je suis libre ? Un enfant a été convoqué par la police, parce qu’il avait parlé à l’école. Simplement parlé. Des mots. De simples mots. A l’école. « Je suis avec les terroristes« , aurait-il dit. Et même plus, pourquoi pas ? Il a le droit de le faire, même si c’est une affirmation choquante. Parce que dans un pays libre, on ne convoque pas des enfants au commissariat pour les mots de ce même enfant de 8 ans. Quels qu’ils soient. Charlie n’est pas l’école. Et l’école est là pour protéger les enfants de la violence, pas pour la faire commémorer. L’école est là pour écouter, discuter, former, pas pour envoyer les enfants chez les flics. D’ailleurs, on ne lit pas Charlie Hebdo à l’école. Normal, Charlie, c’est crado et plus que limite la plupart du temps — depuis que Philippe Val est passé par là quelques années. Tendance raciste : pour preuve, les sites les plus fachos reprennent souvent des caricatures de Charlie. Celles qui tapent le plus sur l’arabe-musulman. Même si des gens très bien, écrivaient, dessinaient, des choses très bien elles aussi dans cet hebdomadaire. Au milieu du reste.

Des gens pensent que Charlie Hebdo, « ils l’ont bien cherché »

Oui. C’est un fait. Des gens pensent ça. D’autres pensent que c’est un complot. Ca s’appelle la liberté de penser. L’information circule à la vitesse qu’offrent les tuyaux des internets : très rapidement. La population n’est pas homogène. Tout le monde n’a pas les mêmes possibilités de compréhension, la même histoire personnelle, familiale, la même grille de lecture, le même pognon, le même environnement. En pays de France, ça s’appelle « les inégalités ». C’est drôle, parce que ça crée d’un côté, des donneurs de leçons qui voudraient que tout le monde suive leurs règles et leur façon de penser, et de l’autre, des gens qui, par exemple, haïssent profondément la société injuste dans laquelle ils sont obligés de vivre. Et prennent le contre-pied de celle-ci, autant qu’il est possible de le faire.

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Illustration : Nemo

 

Les enfants protégés des conditions de vie déplorables que cette société peut générer, n’ont pas de problèmes pour « accepter » le meurtre de Charlie et des clients de l’Hyper Casher : leurs parents vont les protéger, leur expliquer le minimum qu’ils doivent comprendre sur le sujet, et ils vont bien gentiment les faire se plier au jeu d’une minute de silence. Les autres vont entendre des choses différentes chez eux, parce que c’est dur, chez eux. Très dur. Et on n’aime pas les donneurs de leçons, qu’ils soient en tailleur Chanel, ou en jean moulant, (ou autre tenue vestimentaire plutôt chic que les donneurs de leçons ont tendance à porter) chez ces enfants là. On peut penser que Charlie Hebdo sont des racistes, dans une partie de la population. Se demander pourquoi la police nationale tutoie les parents de certains, et pas d’autres. Bref, la parole anti-Charlie n’est certainement pas une parole pro-djihadiste ou d’apologie du terrorisme, elle est plutôt une parole d’exclus, de minorités — qui — si elles sont d’habitude silencieuses — expriment là leur détestation de ce pays qui les méprise et les maltraite depuis fort longtemps.

Les valeurs, tu sais où tu peux te les mettre ?

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La liberté de Manuel, c’est de lire Charlie Hebdo. Mas si tu n’aimes pas Charlie, et prends la liberté de le faire savoir, fais gaffe : tu risques de te retrouver devant un juge pour apologie du terrorisme.

Alors, quand la Ministre de l’Education nationale vient expliquer qu’il faut faire respecter les valeurs de la République, par l’autorité si nécessaire, chacun est en droit de se questionner. Imposer des valeurs ? Par la force ? Comment fait-on pour faire rentrer dans le crâne des enfants les « valeurs de la République » qui ne sont pas respectées la plupart du temps, par ceux-là mêmes qui les brandissent ? Ne faudrait-il pas commencer par montrer l’exemple ? Najat est-elle bien placée pour cela ? Et les les profs, « tous Charlie », et point barre ? La réponse actuelle  donnée à un prof de philosophie de Poitiers qui a eu le malheur de créer un débat avec ses élèves, est plus qu’inquiétante : le prof est suspendu, une enquête pour apologie du terrorisme est ouverte. (lire article du Libé du 30 janvier 2015)

Oublierait-on Cahuzac, Thévenoud, les frasques sexuelles présidentielles (et leur résolution exemplaire en termes de valeurs…), le conseiller d’Hollande aux 100 paires de godasses de luxe cirées par des domestiques payés aux frais du contribuable ?

Un gouvernement dont la politique se résume à chercher à faire des économies sur le dos des acquis sociaux de la population — alors qu’il s’est fait élire sur l’inverse — peut-il vraiment venir faire la leçon sur les « valeurs de la République » dans ces conditions ? Les banlieues pourries, peu, ou parfois pas desservies par les transports en commun, abandonnées à leur sort depuis des décennies devraient donc applaudir le traitement médiatique du problème par Najat Vallaud-Belkacem — causé par des élèves résistant à la propagande nationaliste actuelle ? Très franchement…

Une société totalitaire ne se déclare jamais totalitaire. Une société policière, avec un pouvoir inquisiteur, ne s’en vante jamais. Un pouvoir politique aux abois, sans projet, à la solde de lobbies divers et variés ne l’avoue jamais. En revanche, s’il est vraiment corrompu, ce pouvoir politique s’emparera du moindre événement inquiétant et violent pour accroître sa capacité à dominer par la force. En brandissant des valeurs, bien entendu, et selon lui, pour le bien du plus plus grand nombre. Il faut lire ce petit article de La dépêche, qui développe le « grand chambardement » de la police municipale de Toulouse : des brigades AMI sont mises en place. AMI ? Action Marginalité Insertion…C’est très tendance ça. Et ne pose aucun problème, bien entendu…

Pour finir, à l’attention de ceux qui défendent la thèse selon laquelle il est normal que l’enfant de 8 ans, à Nice, soit convoqué chez les flics pour apologie du terrorisme, et en hommage à Wolinski, pour qui j’ai toujours eu un grand attachement, sachez une chose : je vous pisse à la raie…

(…) Le post-Charlie est un individu qui est nation et patrie, loi morale soudant en lui individus et générations dans une tradition, dans une mission qui suspend la tendance de la vie à s’enfermer dans le cercle étroit du plaisir, pour instaurer dans le devoir une forme supérieure d’existence affranchie des limites de l’espace et du temps; existence où l’individu par l’abnégation, le sacrifice des intérêts particuliers, par la mort même, réalise cette forme d’existence toute spiritualisée où réside sa pleine valeur d’homme. Conception spiritualiste donc …antipositiviste mais positive !

Le post-charlisme veut l’homme actif, engagé dans l’action de toutes ses énergies. Il conçoit l’existence comme une lutte, convaincu qu’il appartient à l’homme de se conquérir une vie véritablement digne de lui en créant lui-même d’abord les instruments, nécessaires à cette édification. D’où la valeur suprême de la culture sous toutes ses formes et l’importance primordiale de l’éducation.

D’où également la valeur du travail par lequel l’homme triomphe de la nature et crée un monde humanisé. La vie telle que la conçoit le post-charlisme est sérieuse, austère, religieuse…. Le post-charlisme est une conception historique selon laquelle l’homme n’est ce qu’il est que dans le cadre du groupe familial et social, dans celui de la nation et de l’histoire que contribuent à forger tous les peuples. Hors de l’histoire, l’Homme n’est rien. Anti-individualiste, le post-charlisme est pour l’Etat et il est pour l’individu dans la mesure où celui-ci coïncide avec l’Etat… Le post-charlisme réaffirme l’Etat comme la vraie réalité de l’individu… Le post-charlisme est pour l’unique liberté sérieusement définie : la  liberté de l’Etat et de l’individu dans l’Etat. Car pour le post-charlisme, tout est dans l’Etat, et rien d’humain, de spirituel n’existe en dehors de l’Etat. C’est pourquoi le post-charlisme s’oppose au djihadisme qui durcit le mouvement historique de la lutte des classes et ignore l’unité de l’Etat. C’est pourquoi le post-charlisme s’oppose à la démocratie qui rabaisse le peuple au niveau du plus grand nombre; mais il est la forme la plus pure de la démocratie puisque le peuple est conçu qualitativement et non quantitativement ».

Cet extrait d’article est l’œuvre de Benito Mussolini, en 1934. L’auteur de ce billet d’humeur a simplement remplacé le terme fascisme ou fasciste par post-charlisme et post-charlie et socialisme par djihadisme. Texte original : http://www.hansen-love.com/article-le-fascisme-selon-mussolini-40222370.html

Source: http://reflets.info/humeur-toi-aussi-joue-avec-les-valeurs-de-la-republique-et-deviens-un-post-charlie/