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Conserver une presse indépendante, un impossible pari ?

Thursday 5 January 2023 at 14:07

Financement : le nerf de la guerre

Le journalisme indépendant ne peut le rester que si un modèle économique est trouvé. Toutes sortes de choses existent. La monétisation des visiteurs, des contenus, les campagnes de dons, le bénévolat... In fine, ce sont les lecteurs qui peuvent créer et soutenir une presse qui leur ressemble.

Presse typographique rotative de Marinoni - Frédéric Bisson - Flickr - CC BY 2.0

Nous étions nombreux lundi 5 décembre 2022 à la Bourse du travail pour discuter du climat très pesant dans lequel évolue la presse. Reporterre avait réuni quelques noms de la presse indépendante, Reflets, Mediapart, Politis, Arrêt sur Images (ASI)… Tous ont une histoire à raconter. Les journalistes de Reporterre ont été assimilés à des militants dont ils couvraient les actions et sont poursuivis comme tels. Mediapart a été censuré pendant une dizaine de jours après un tour de passe-passe juridique mené par Maître Ingrain pour le compte du maire de Saint-Étienne. Politis et ASI sont attaqués sur le plan judiciaire dans le but de les affaiblir. « Le procès, c’est la punition », a lancé Dominique Pradalié, membre du Syndicat national des journalistes (SNJ) et présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Reflets est toujours sous le coup d’une interdiction d’écrire sur Altice après un procès en référé mené également par Maître Ingrain, mais pour le compte de Patrick Drahi cette fois. Les lois liberticides s’accumulent années après années, a par ailleurs rappelé Dominique Pradalié. Il y a un climat malsain qui s’installe. Et dans ce contexte, quelques milliardaires détiennent une majorité des journaux, radios et télévisions. La télé en continu et les médias du groupe Bolloré distillent la haine et la division en permanence. Comment sortir de ce cycle infernal ? Comment faire notre métier, qui consiste à donner aux citoyens les moyens de faire des choix...

Source: https://reflets.info/articles/conserver-une-presse-independante-un-impossible-pari


Emmanuel Macron et ses ministres font preuve d'insuffisance professionelle

Tuesday 3 January 2023 at 09:55

Ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés

Au gouvernement, si l'on y appliquait les règles du marché du travail, le président de la République et ses ministres seraient virés depuis un bon moment. Ils accumulent les échecs sur un plan macro-économique, à un point franchement inquiétant. En matière sociétale, ce n'est pas franchement mieux.

Perspectives économiques du FMI - Copie d'écran

C’est un un peu un objet de fascination : les libéraux et les ultra-libéraux ne perdent pas une occasion de fustiger les salariés ou les fonctionnaires inefficaces, surpayés, de vouer aux gémonies les services publics qui « dysfonctionnent » ce qui justifierait leur privatisation à venir… mais rares sont ceux qui appliquent ces principes à eux-mêmes. Prenons Emmanuel Macron et ses ministres. Ont-ils atteint les objectifs attendus par la copropriété (la France) ? S’ils avaient échoué, faudrait-il les licencier ?

Sur le plan macro-économique, les principaux indicateurs sont au rouge vif. On peut le tourner dans tous les sens, Emmanuel Macron est un piètre gestionnaire et ses ministres ne font pas mieux.

En 2017, la campagne bat sont plein. Le futur président se déclare pour un maintien du critère de convergence d’un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB). Las… s’il maintient ce déficit à 2,3% du PIB en 2018 on passe à 3,1% en 2019 avant d’exploser à 8,9% en 2020 et 6,5% en 2021. Pour 2022, les prévisions gouvernementales font état d’un déficit à 5% du PIB. Emmanuel Macron fait bien pire que ses prédécesseurs. Pour un ancien banquier, même d’affaires, cela fait un peu désordre.

Si les recettes de l’État font parfois des bonds (+8,4% en 2021), l’endettement de la France explose sous Macron, comme il avait explosé sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande. De droite ou de gauche, les politiques ne savent pas gérer le porte-monnaie du pays qu’ils...

Source: https://reflets.info/articles/emmanuel-macron-et-ses-ministres-font-preuve-d-insuffisance-professionelle


Jeux vidéo point cons

Monday 2 January 2023 at 19:01

Mon top 6 de jeux vidéo

Amis gameurs et amies gameuses, si par hasard vous ne les connaissez pas, dépêchez-vous d'y jouer avant le black-out.

Elden Ring - DocMartine - Capture d'écran

Fallout 4 & Fallout : New Vegas

Jeux de rôle post apocalyptique, vous ferez évoluer vos personnages dans un univers impitoyable peuplé de mutants, de mystiques et de voyous ayant comme vous survécu à l'explosion d'une super-méga-énorme bombe atomique, il va falloir improviser et reconstruire un lieu où habiter, parcourir un monde dévasté et éviter de périr irradié ou bouffé par les mutants.

ATOM RPG et ATOM RPG Trudograd

Également un jeu de rôle post apocalyptique mais avec ambiance post soviétique en prime (les développeurs ont inséré des éléments visuels ukrainiens en 2022). De l'humour, mordant. Chaque choix dans les dialogues peut impacter la suite du jeu voire le bloquer. La traduction française est truffée de fautes et d'erreurs, mais quand on aime on ne s'arrête pas à ce genre de détails.

Borderlands 1, Borderlands 2 et Borderlands : The Pre-Sequel

Jeux de rôle et de tir. Beaucoup d'humour (du plus potache au plus subtil), des armes de tous calibres comme s'il en pleuvait, un scénario en béton, un univers graphique exceptionnel et des méchants vraiment mais alors vraiment très méchants. De personnages attachants et des quêtes parfois hilarantes dans un monde ouvert. Hélas, après l'épisode The Pre-Sequel, le scénariste Antony Burch ainsi que le lead designer Paul Hellquist ont quitté Gearbox, l'entreprise qui développe les jeux Borderlands et ça change tout pour moi.

Borderlands 2 - DocMartine
Borderlands 2 - DocMartine

The Witcher 3 : Wild Hunt

Les...

Source: https://reflets.info/articles/jeux-videos-point-cons


Culturons-nous !

Monday 26 December 2022 at 11:35

Quelques idées de séries, livres, film, spectacle en toute subjectivité…

Les vacances de Noël approchent ! Entre le foie gras, la dinde, le fromage et les bonnes blagues de tonton Dédé, voici quelques suggestions culturelles qui vous permettront d'affronter les excès des fêtes en toute bonne conscience.

Affiche du film "Jambon, jambon" de Bigas Luna - D.R.

Une lecture à coup de marteau !

L’inénarrable Fabrice Luchini fait en ce moment salle comble au théâtre de l'atelier à Paris dans un exercice auquel il est désormais habitué : la lecture de textes de grands penseurs. C’est à un géant de la philosophie auquel l'acteur s'affronte : Nietzsche. Dans un décor minimaliste, derrière un simple bureau, notre Fabrice national partage quelques morceaux les plus saillants du philosophe allemand. Il ponctue sa lecture de quelques observations sur le génie nietzschéen en glissant aussi des extraits d'un autre de ses auteurs fétiches, Baudelaire et son célèbre poème sur l'ivresse extrait des « Fleurs du mal » dont il nous fait goûter la beauté : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Quelques bémols cependant. Tout d’abord sur la forme. Je ne sais pas s'il en a complètement conscience mais Lulu devient à certains moments la caricature de lui-même quand il déclame exagérément certains aphorismes de Nietzsche : on croirait assister à un sketch d’un humoriste imitant Lucchini ! Sur le fond ensuite. Si on passe globalement un bon moment en l'écoutant lire le philosophe allemand – bien qu'un peu court : à quarante euros la place, la minute...

Source: https://reflets.info/articles/culturons-nous


L’empire Drahi vu par la presse Suisse

Thursday 22 December 2022 at 11:04

Les DrahiLeaks décryptés par des fiscalistes de la confédération...

Si Reflets fût le premier à soulever le rideau, d’autres n’hésitent plus à se plonger dans les petits papiers d’Altice. Et notamment en Suisse, où journalistes et fiscalistes se sont rejoints pour éplucher les comptes et les moeurs financières de Patrick Drahi. Pourtant, le milliardaire n'a pas porté plainte... Deux poids deux mesures ?

Le citoyen Drahi, un étrange résident Suisse... - Caroline Varon / Reflets

Sur le papier Patrick Drahi est officiellement domicilié en Suisse, où il possède plusieurs résidences. Toutefois l’administration genevoise s’interroge sur le bien-fondé de la citoyenneté de son épouse sur la foi d’une simple déclaration de résidence principale dans le Canton de Genève. Selon les mêmes principes, les impôts genevois se demandent si Patrick Drahi vit bien, comme il l'affirme, à Zermatt dans le Valais. De ce côté-ci des Alpes on ne badine pas avec l’exactitude d’une adresse postale car les lois et les règles varient d’un canton à l’autre : l’enjeu n’est plus géographique, il est fiscal.

Ainsi pour l’administration du canton du Valais, le patron d’Altice habiterait à Zermatt, une station alpine des plus chics située au Sud-ouest du pays. Mais du côté de Genève on le verrait plutôt domicilié à Cologny, une proche commune prisée des grosses fortunes locales et internationales. Et du Léman aux pistes enneigées du Valais on se dispute à qui mieux-mieux la domiciliation réelle et effective des milliardaires à grands coups d’avantages fiscaux. Le message est fort et clair : viens chez moi tu payeras moins d’impôts !

Pour autant on ne s’improvise pas citoyen ou résident fiscal en Suisse sans respecter quelques règles de bonne conduite : l’essentiel étant bien sûr de résider -vraiment- sur le territoire. Mais comment parvenir à « loger » avec certitude cet insaisissable homme d’affaire qui passe le plus clair de son temps aux quatre coins de la planète ? La...

Source: https://reflets.info/articles/l-empire-drahi-vu-par-la-presse-suisse


Un antimonde immonde ?

Thursday 22 December 2022 at 10:51

Après la lecture de dernier roman de Nathan Devers vous ne verrez plus jamais le métavers de la même façon !

Vous n’avez plus rien à lire lors de vos longues – et froides – soirées d’hiver ? Voici un conseil de lecture : « les liens artificiels », une dystopie critique voire acerbe sur les limites du métavers.

Couverture du livre "Les liens artificiels" - Albin Michel

De Julien à Vangel

Rien ne réussit à Julien Libérat, le personnage principal du dernier roman de Nathan Devers. Son job de prof de piano est un pis-aller, sa copine vient de le quitter. Bref, sa vie est aussi terne que le piteux appartement de Rungis qui abrite sa carcasse de jeune dépressif.

Mais à tous ceux dont l'existence se résume par l'acronyme VDM, une échappatoire existe : les mondes parallèles de l'univers numérique ! Et plus précisément un jeu immersif au dernier degré : Heaven, sorte de version améliorée de Second life, créé par un certain Adrien Sterner : un inventeur tyrannique, mégalo et il faut bien l’avouer, assez inquiétant.

Muni de son casque de réalité virtuelle et bientôt de sa combinaison connectée, notre raté va complètement se révéler dans le métavers. Il se transforme assez rapidement en un redoutable winner, accumulant conquêtes, devises virtuelles – le cleargold – et les plus somptueux appartements de l’anti-monde chic. Julien devenu Vangel semble avoir trouvé son véritable écosystème dans cet univers numérique, exact revers de sa morne existence, jusqu’à ce que cette machine si bien huilée ne s’enraye…

Le média est le message

La critique du numérique n’est pas nouvelle en littérature. Quelques romans proposent déjà ce genre d’approche, mais ils sont, le plus souvent, tellement mâtinés de science-fiction que le lecteur reste, la plupart du temps, à distance du récit. Ce n'est pas le cas avec « les liens artificiels ».

Mais ne nous...

Source: https://reflets.info/articles/un-antimonde-immonde


Pas de frontières pour les Drahi et leurs 30 passeports

Tuesday 20 December 2022 at 16:00

Un véritable citoyen du monde

Multiples nationalités, des entreprises sur tous les continents, une maison dans chaque port, décidément, avec la famille Drahi, on voyage beaucoup et les frontières sont un concept ridicule qui n’existe pas. Les choix géographiques paraissent souvent motivés par la fiscalité du pays choisi.

En accord avec les "no borders" - © Caroline Varon

Patrick Drahi est né au Maroc. Il est citoyen français. Il est aussi résident en Suisse où il paye ses impôts. Ses entreprises sont réparties sur toute la planète, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Asie. Il a lui-même cinq nationalités (Maroc, France, Israël, Kitts & Nevis, Portugal). Il peut ainsi se rendre comme il le souhaite, avec un jet privé, dans des résidences situées à Londres, New-York, aux Caraïbes, à Genève, à Zermatt, en Israël… Bref, Patrick est un véritable citoyen du monde. Un hippie des temps modernes : nous vivons sur une toute petite planète et les frontières sont abolies.

Comme les nomades qui ne se sont jamais sentis concernés par les lignes que des dirigeants politiques ont tracées sur des cartes, Patrick Drahi sait parfaitement que les frontières existent et que les législations changent d’un pays à l’autre. Mais cela ne le concerne pas vraiment. Il choisit, comme dans une pioche de Monoply géant, ce qui l’arrange. Avec semble-t-il la même obsession : où paye-t-on le moins d’impôts et quelles conditions doivent être réunies pour y parvenir ? En cela, il est aidé par deux principaux cabinets de fiscalistes : Atoz et Luther. Le premier lui fournit d’ailleurs un document annuel permettant de « faire son marché » parmi tous les pays de la planète, étudiés et présentés selon leur « offre » fiscale.

Des pays très accueillants

Le Portugal présente des avantages fiscaux ? Pour Patrick Drahi qui y investit avec son ami Armando Pereira, voilà...

Source: https://reflets.info/articles/pas-de-frontieres-pour-les-drahi-et-leurs-30-passeports


Altice USA se casse la gueule mais son patron empoche plus de 80 millions d’euros

Tuesday 20 December 2022 at 15:00

L’argent ruisselle vers le haut

L’action d’Altice USA, la filiale américaine de l’empire de , s’effondre sur les marchés financiers. Ça n’empêche pas son patron Dexter Goei d’encaisser des dizaines de millions d’euros.

Un paradoxe économique ? - © Caroline Varon

Le groupe Altice est-il bien géré? En 2021, Patrick Drahi a achevé le retrait de son groupe du marché boursier d’Amsterdam. L’empire lui appartient désormais, presque en totalité. Les investissements sont-ils au rendez-vous? Les revenus sont-ils suffisants? Son endettement suffisamment réduit - Patrick Drahi parle de 50 milliards? Qui pour juger de cela à part Patrick Drahi? Qui pour «sanctionner» une gestion qui ne serait pas optimale? «Le marché», avec tous ses défauts, permet parfois de remettre l’église au milieu du village. Dans son grand plan de 2020-2021, Patrick Drahi a séparé Altice USA du groupe Altice et l’a laissé coté sur le marché de New York. Que pensent les investisseurs de ce titre? Pas forcément du bien, vu l’évolution de l’action qui a perdu près de 90% de sa valeur depuis 2017. Cela n’empêche pas le patron de la boîte d’encaisser des millions...

Altice USA est dirigé par Dexter Goei : entré chez Altice en 2009 après une quinzaine d’années passées chez JP Morgan et Morgan Stanley, il a été propulsé à la tête de l’entreprise américaine par Patrick Drahi, en juin 2016. Il avait supervisé l’entrée d’Altice sur le marché outre-Atlantique avec l’acquisition de Cablevision Systems Cormporation et de Suddenlink Communications.

La méthode Drahi, consistant à acquérir des entreprises via des achats à effet de levier (LBO), n’est pas forcément une réussite de l’autre côté de l’océan. Le LBO consiste à reprendre des sociétés, de préférence en difficulté, via un...

Source: https://reflets.info/articles/altice-usa-se-casse-la-gueule-mais-son-patron-empoche-plus-de-80-millions-d-euros


Bonnes œuvres : Patrick Drahi file 50.000 euros à Bernard-Henri Lévy

Tuesday 20 December 2022 at 14:00

BHL soutenu par Arte et cinq milliardaires

Les films de Bernard-Henri Levy cumulent de nombreux financements publics ; en a-t-il besoin puisqu’il est aussi soutenu par des mécènes milliardaires ?

Le philosophe est l'une des victime préférée de l'entarteur Noël Godin - © Caroline Varon

Bernard-Henri Lévy aime voir de ses propres yeux les territoires en guerre : Kurdistan, Afghanistan, Libye, Ukraine… Et surtout y être vu. Dans chacun de ses déplacements, le Tintin philosophe se met en scène : héros d’un reportage (publié par Paris Match) et en général d’un film. Depuis 2012, pas moins de six documentaires, tous diffusés et donc financés par les chaînes publiques du groupe France télévision et Arte, accompagnés en général d’un soutien du CNC. En clair, ce sont nos impôts qui financent ses films et plutôt généreusement. Une enquête du magazine Capital révèle un niveau de financement très au-dessus des montants habituels pour des audiences très en dessous des résultats habituels.

Hasard sans doute, BHL est, depuis 1993, président du conseil de surveillance d’Arte France. Un « organe collégial » chargé de contrôler la gestion stratégique et économique de la chaîne. C’est aussi lui qui nomme les membres du directoire et notamment son patron Bruno Patino. Un mélange des genres des plus étonnants ? Au téléphone, la direction de la communication est un peu gênée aux entournures par nos questions. Elle finit par renvoyer la patate chaude à Bruno Patino. Interrogé par e-mail, le président de la chaîne n’a pas répondu à nos questions. C’est donc en toute indépendance qu’en 2022, Arte a décidé de financer le dernier documentaire du président du conseil de surveillance d’Arte « Pourquoi l’Ukraine ». Un film dans lequel BHL raconte la résistance du pays face à l’...

Source: https://reflets.info/articles/bonnes-oeuvres-patrick-drahi-file-50-000-euros-a-bernard-henri-levy


Teads : la licorne magique de Patrick Drahi

Tuesday 20 December 2022 at 13:00

Même les enfants de dix ans savent que les licornes n’existent pas

Devant les sénateurs, le patron d’Altice s’emporte : « je détiens la licorne la plus performante du marché ». Ce qu’il ne leur dit pas, c’est qu’il n’en veut plus depuis un bon moment…

Chevaucher des animaux imaginaires - © Caroline Varon

2 février 2022, Patrick Drahi répond à une commission d’enquête sénatoriale sur la concentration dans les médias. Il n’est pas trop bousculé par les parlementaires et en profite pour présenter son groupe :

« Je détiens aujourd’hui la licorne la plus performante du marché français qui s’appelle Teads (…) et qui est le numéro un mondial de la vidéo publicitaire en ligne. »

Dans le monde fabuleux des start-ups, le terme licorne désigne une entreprise dont la valorisation est supérieure à un milliard de dollars. Mais, tous les enfants le savent, les licornes sont des animaux imaginaires. Il en va de même de la valorisation des startups qui est calculée, notamment, en fonction de la plus-value potentielle qu’espère un investisseur. Tout ça peut s’effondrer du jour au lendemain. C’est justement ce qui est arrivé à Patrick Drahi lorsqu’il a acheté Teads, même s’il masque cela aux sénateurs. Plongée dans cette acquisition d’animal imaginaire où l’argent n’est pas pour autant perdu pour tout le monde...

Une licorne magique

Le 21 mars 2017, Altice annonce le rachat de Teads, start-up spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne. La société française a été fondée à Montpellier en 2005 par Pierre Chappaz, un vieux routier de l’Internet français. Ce dernier avait par exemple cofondé Kelkoo, un comparateur de prix, Wikio, initialement un moteur de recherche d’informations dans les médias et les blogs. Teads, de son côté, insère des vidéos publicitaires dans les articles de...

Source: https://reflets.info/articles/teads-la-licorne-magique-de-patrick-drahi