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Réfugiés syriens… Encore un effort M. Hollande !

Wednesday 16 July 2014 at 00:37

C’est beau comme un argumentaire marketing. Le ministère des Affaires étrangères fait des infographies pour que tout le monde comprenne bien.

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Peu avant, paraissait ce graphique. Coïncidence ?

refugies

Le souci avec les chiffres, c’est que l’on peut leur faire dire n’importe quoi.

Par exemple, les Nations Unies ne sont pas tout à fait d’accord avec l’idée que la patrie auto-proclamée des Droits de l’Homme soit en pointe sur l’accueil des réfugiés syriens. L’ONU épingle en fait très sévèrement toute l’Europe :

(Reuters) – Europe must open its doors to more Syrian refugees, having welcomed only a « miniscule » number while Syria’s neighbors have reached « saturation point », the U.N. refugee agency UNHCR said on Friday.

Syrian refugees, whose numbers are set to pass 3 million in the next few weeks, are almost all in Lebanon, Jordan and Turkey, with smaller numbers in Iraq and Egypt. But that is changing, said UNHCR chief spokeswoman Melissa Fleming.

« The trend is obvious now, they’re moving beyond the neighboring countries. The neighboring countries have reached saturation point. And many Syrians are now seeking refuge in Europe and we’re asking Europe to do more. »

In more than 3 years of war, very few Syrians have made it to continental Europe. There have been 123,600 asylum requests, mostly in Sweden and Germany, but that figure includes double counting, since some have asked for asylum in several countries.

« Relative to the 2.9 million refugees in the countries immediately surrounding Syria, these numbers are small, in fact they’re miniscule. They represent only 4 percent of Syrian refugees, » Fleming told a news briefing in Geneva.

« Just to put this into perspective, Europe has a population of 670 million people. Contrast that to Lebanon, which has a population of 4.4 million people and has received 1.1 million refugees. »

Although the European Union (EU) has been a leading donor for the humanitarian aid effort in Syria, some countries on the continent have « terrible » conditions for receiving refugees. Some detain them, and some – Bulgaria, Spain and Greece – have tried to reject them before they land in unseaworthy boats.

« There was one case in which survivors claim their boat was being turned around by an official boat and in the process of being turned around it capsized and many of the passengers died. This is unacceptable, » Fleming said.

A UNCHR report said that happened near the Greek coast of Farmakonisi on Jan. 20 this year, and 12 women and children from Syria and Afghanistan died.

One country in Europe – Russia – has sent 12 refugees back to Syria, breaking an international law principle that no would-be refugees should be sent back to a place where their life or liberty would be at risk, the report said.

Russia – an ally of President Bashar al-Assad – has not granted refugee status to a single Syrian, although it granted 1,193 temporary asylum requests in 2013, it added.

Fleming told Reuters that European countries should admit « everyone who wants to come », which she said was a minority of the overall refugee population, since many wanted to remain closer to home in an Arabic-speaking community.

« Some people, when we offer to resettle them, have turned it down. »

She blamed tabloid newspapers for « awful and distorted headlines claiming that floods of Syrians were about to arrive ».

« We’re asking for other forms of protection which include family reunification, extending student visas, offering scholarships, all kind of different mechanisms that could allow for the admission of more Syrians. »

(Reporting by Tom Miles; Editing by Stephanie Nebehay and Ralph Boulton)

 

Et encore… c’était avant qu’une mère syrienne ne perde son enfant après avoir été « trimbalée » de Suisse en Italie :

«La Suisse a la mort de ma fille sur la conscience»

Renvoyée en Italie après avoir voulu se rendre en France en traversant la Suisse, une Syrienne a accouché d’un enfant mort-né faute de soins. Son mari accuse les autorités helvétiques.

Une faute?

C’est l’émission «10 vor 10» de la SRF qui a révélé l’affaire mercredi. Refoulée en Italie après avoir voulu se rendre en France en passant par la Suisse, une Syrienne enceinte de sept mois a accouché d’un enfant mort-né faute de soins. Le corps des gardes-frontière mène une enquête interne, comme l’a confirmé son chef, Jürg North.

Un médecin italien a vertement critiqué les autorités suisses sur le plateau de SRF. «Si la femme avait reçu de l’aide en Suisse, ce malheur aurait pu être évité», selon lui.

«Taisez-vous et ne nous cassez pas les bonbons»

Les funérailles du bébé se sont déroulées mercredi, à Domodossola (It), précise «20 minuti». Le père de la petite fille est encore en état de choc: «Je tiens la Suisse pour responsable. Elle a la mort de ma fille sur la conscience: si ma femme avait reçu les soins nécessaires, alors peut-être que…» a-t-il déclaré, avant de livrer sa version des faits. [...]

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Source: http://reflets.info/refugies-syriens-encore-un-effort-m-hollande/


Université ouverte du Think Tank Altair en Avignon

Tuesday 15 July 2014 at 10:31

AltairPour la quatrième année consécutive, le Think Tank Altair groupe de réflexion autour de la culture et des médias, tiendra son université ouverte pendant le Festival Off d’Avignon les 17 et 18 juillet 2014. En cette occasion, un cycle de 4 tables rondes / débats se tiendront autour des thèmes suivants :

Et pour la première année se tiendra la journée du financement participatif.

Reflets est pour la seconde année partenaire de l’événement.

Retrouvez le programme complet sur le site d’Altair

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Source: http://reflets.info/universite-ouverte-du-think-tank-altair-en-avignon/


La DARPA finance des études d’influence sur les réseaux sociaux

Saturday 12 July 2014 at 15:31

Si la publication de l’étude Facebook d’influence émotionnelle a provoqué de nombreuses réactions, le financement de projets de manipulations et de propagande sur les réseaux sociaux par la DARPA américaine (Defense Advanced Research Projects Agency : Agence pour les projets de recherche avancée de défense) pose elle aussi des questions gênantes. Très gênantes.

darpa

The researchers explained: “Since everyone is potentially an influencer on social media and is capable of spreading information, our work aims to identify and engage the right people at the right time on social media to help propagate information when needed.” 

Les chercheurs expliquent leur démarche : Puisque tout le monde est un influenceur potentiel sur les médias sociaux et est capable de diffuser des informations, notre travail vise à identifier et engager les bonnes personnes au bon moment sur ces médias sociaux pour aider à propager l’information en cas de besoin.

Cet extrait d’un article du Guardian n’est qu’une pointe de l’iceberg qui pourrait être nommé « la machine internet américaine d’influence et de propagande de masse ». Les chercheurs de l’extrait ci-dessus sont ceux de la DARPA, et leur intérêt ne se limite pas à trouver les bons « influenceurs » sur Twitter pour diffuser la « bonne » information. Si des programmes du DoD (Department of Defense) sont en cours depuis 2008 pour modéliser, prévenir les mouvements sociaux, ce dont Reflets s’est fait écho récemment, l’Agence pour les projets de recherche avancée de Défense travaille quant à elle sur des programmes d’influence des utilisateurs des réseaux sociaux. De la propagande et de la manipulation de l’information via les outils de communication numériques ?

Du réseau social cubain bidon aux influences sur Twitter

Pour se faire une meilleure idée de la volonté du gouvernement étasunien d’influencer les esprits via Internet, il faut observer le programme gouvernemental de réseaux social secret américain créé en 2010 et révélé par l’Associated Press en avril dernier . Ce programme  visait à inciter la jeunesse cubaine à se révolter contre le pouvoir en place grâce à un réseau social, ZunZuneo, créé de toutes pièces par…la United States Agency for International Development (USAID). Le « Twitter cubain » a été lancé sur l’île de Fidel Castro sans jamais faire état de son origine amérciaine et gouvernementale, a fonctionné 2 ans puis a été stoppé sans crier gare. Manque de fonds, officiellement.

De son côté la DARPA étudie les fonctionnements des réseaux sociaux avec comme objectif leur manipulation afin de pouvoir amener les utilisateur des dits réseaux à « penser dans le bons sens » : celui du gouvernement US. Le programme SMISC (Social Media in Strategic Communication) est donc officiellement financé :

(…) to develop a new science of social networks built on an emerging technology base. Through the program, DARPA seeks to develop tools to support the efforts of human operators to counter misinformation or deception campaigns with truthful information.

To accomplish this, SMISC will focus research on linguistic cues, patterns of information flow and detection of sentiment or opinion in information generated and spread through social media. Researchers will also attempt to track ideas and concepts to analyze patterns and cultural narratives. If successful, they should be able to model emergent communities and analyze narratives and their participants, as well as characterize generation of automated content, such as by bots, in social media and crowd sourcing (…)

(…) pour développer une nouvelle science des réseaux sociaux construite sur la base de technologies émergentes. Grâce à ce programme, la DARPA cherche à développer des outils pour soutenir les efforts des opérateurs humains afin de contrer les campagnes de désinformation ou de démoralisation grâce à la communication d’informations véridiques.

Pour ce faire, le SMISC se concentrera sur la recherche des indices linguistiques, des modes de circulation de l’information et de la détection de sentiments ou d’opinions des informations générées et se propageant à travers les médias sociaux. Les chercheurs tenteront également de suivre les idées et les concepts afin d’analyser les modèles et les récits culturels. En cas de succès, ils devraient être en mesure de modéliser les communautés émergentes et analyser les récits, leurs participants, et ainsi caractériser la génération de contenus automatiques, comme ceux des robots, des médias sociaux et des systèmes de crowd-sourcing (…)

La Darpa a diffusé depuis peu ces fameux rapports d’études sur les réseaux sociaux  qu’elle finance en partie, et ceux-ci alimentent de nombreuses spéculations : y-a-t-il des moyens de manipuler ces réseaux, de parvenir à empêcher certains sujets de prendre de l’ampleur et à contrario, de faire enfler d’autres ? Les possibilités de contrôles et d’influence des utilisateurs de ces outils de communication en ligne sont-elles effectives ? L’aspect prédictif étant aussi une composante centrale de ces dispositifs, quoi de plus intéressant qu’un outil permettant de prévoir par avance ce que vont faire ou dire ses administrés, pour des pouvoirs politiques ?

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Source: http://reflets.info/la-darpa-finance-des-etudes-dinfluence-sur-les-reseaux-sociaux/


La bonne finance de Michel Sapin en deux graphiques

Friday 11 July 2014 at 01:41

La newletter économique du Monde rapportait il y a quelques jours les propos du ministre des Finances :

 

Le ministre des finances, Michel Sapin, a déclaré dimanche que la finance était l’« amie » du gouvernement et de l’économie, dans une intervention aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Selon lui, la « mauvaise » finance est celle de la spéculation, « qu’il fallait combattre et qu’il faut encore combattre pied à pied parce qu’elle est encore là, elle est encore derrière, elle est encore en dessous, prête parfois à bondir ».
« C’est celle qui ne cherche pas à construire ses gains (…) sur du solide, qui ne cherche pas à construire ses gains sur de la durée », a-t-il ajouté.
Au contraire, pour le ministre, la « bonne » finance est « celle dont nous avons besoin, celle dont l’Etat a besoin, y compris pour se financer lui-même ».
« Surtout dans la période actuelle, nous avons besoin d’une finance qui vienne aider » les entreprises françaises « à se financer », pour créer de la croissance, a affirmé M. Sapin.

 

Voici en deux graphiques concernant les 25 premières banques américaines à quoi ressemble la bonne finance, amie du gouvernement français :

credit-ou-pas

Euro Area Loan Creation May

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Source: http://reflets.info/la-bonne-finance-de-michel-sapin-en-deux-graphiques/


#Scoop, #EXCLU : des documents qui peuvent tuer toute la planète en accès libre sur l’Internet

Wednesday 9 July 2014 at 11:30

Nous l’avons vu dans un article précédent, l’auteur est un (ex)cybercriminel , il est donc taquin. Souvenez-vous, en appel, les juges demandaient à Bluetouff s’il n’avait pas peur de tuer toute la planète en téléchargeant les documents de l’ANSES. Horreur ! En faisant une ou deux recherche, Reflets vient de découvrir que des documents de l’ANSES qui peuvent tuer toute la planète sont librement accessibles sur Internet, encore aujourd’hui. Que font la police, le parquet, le président de la république, Interpol et la NSA ?

L’article publié par Bluetouff sur Reflets, et qui est au centre de toute l’affaire était titré « Cas de légionellose à proximité des centrales nucléaires« .

Dans son article succinct, Bluetouff indiquait « Si les faits sont connus, les documents que nous vous présentons aujourd’hui le sont moins. Ils sont pourtant librement accessibles sur le Net. » Le lecteur avisé comprend de cette phrase que l’auteur n’avait pas conscience que ces documents, dans l’esprit de l’administrateur du site de l’ANSES devaient rester hors de la vue des internautes. Sinon, pourquoi écrire cela ? Mais revenons à notre petite enquête.

Première interrogation, ce sujet est-il traité par l’ANSES, de manière publique ? Pour le savoir, notre grand reporter Jean Durand est allé s’inscrire sur le site de l’ANSES :

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L’ANSES demande à notre grand reporter quels sont ses sujets préférés.

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Puis, propose des sujets de lecture. C’est bien fichu, hein ?

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Mais les documents sur la légionellose et les centrales nucléaires ?

Patience ami lecteur, les voici :

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De quoi tuer toute la planète encore une fois. D’ailleurs les conclusions de l’ANSES ne sont pas rassurantes…

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Un air de ressemblance avec ceux publiés par Bluetouff sur Reflets ?

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Mais ce n’est pas tout, on retrouve ces documents sur le site de l’Afssa, l’ancien nom de l’ANSES. L’Afssa avait même fait un communiqué de presse à l’occasion de la publication de ce rapport sur la légionellose et les centrales nucléaires :

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Pire, on retrouve des documents qui étaient dans la liste de ceux publiés sur Reflets sur Google docs :

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Pour finir, Reflets aimerait pointer vers un article sur le blog de Bluetouff qui utilise également des métaphores.

Deux analogies avaient été exposées dans l’article sur les cybercriminels qui dirigent ./Rebuild.sh, la société qui édite Reflets. Mais l’article du blog de Bluetouff devrait vous amener un peu plus loin encore. Il vous permettra de comprendre pourquoi il était impossible de se douter que ces  documents n’étaient pas destinés à être visionnés par le grand public. Vous allez voir qu’une authentification sur un CMS n’a rien à voir avec une requête GET sur un Apache. A première vue, ça paraît étrange comme truc, mais c’est assez simple, vous verrez.

Et si c’est trop compliqué, allez sur le site de l’ANSES, tous les sujets qui ont valu à Bluetouff ses ennuis avec la justice y sont publiquement accessibles. Sans authentification de quelque sorte que ce soit.

 

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Source: http://reflets.info/scoop-exclu-des-documents-qui-peuvent-tuer-toute-la-planete-en-acces-libre-sur-linternet/


Où êtes-vous, Liza et Luc ?

Monday 7 July 2014 at 23:36

Les commentaires sur les années fric, les fameuses années 80-90, sont nombreux. On regarde ces années avec une sorte de commisération. Bernard Tapie, dans son émission Ambitions, magnifiait l’entrepreneur, celui qui crée de la richesse, l’emploi. Déjà… Car aujourd’hui encore, le patronat le dit haut et fort, l’entreprise est la seule à pouvoir créer de l’emploi et de la richesse. L’entreprise comme il la conçoit. Pyramidale. Avec des 1% en haut et des 99% en bas, qui exécutent des stratégies forcément géniales. Il y a pourtant un petit hic. Plus on donne aux entreprises, moins elles créent d’emplois. Mieux, plus on leur facilite la vie, plus la paupérisation augmente. Etonnant, non ? Après années fric, les années 80-90, où en sommes-nous ? Nos années actuelles sont-elles celles du retour à la conscience, à l’amour, au partage, à la mise en commun ? A l’ère d’Internet, du partage des savoirs, de l’information globale pour tous, sommes-nous, une fois « éveillés » au monde et à sa réalité, plus empathiques ? Raté. Comme Diogène, on cherche aujourd’hui les Hommes. Ceux qui n’ont pas choisi comme mode vie celui qui consiste à écraser les autres.

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Où sont les Hippies ? Leur « faites l’amour, pas la guerre » ? Etait-ce vraiment un slogan neu-neu ? A-t-on véritablement changé la société telle qu’elle était à l’époque du Général ? Les femmes sont-elles vraiment intégrées dans la société ? Le droit à la différence est-il mieux accepté ? Le racisme a-t-il reculé ? Les relations dans l’entreprise sont-elles apaisées ?

Vu d’en bas, les mêmes 1% continuent d’écraser et d’exploiter les 99%. Et les 99% ne réclament plus rien. Même pas de faire l’amour en lieu et place de la guerre.

Vu d’en bas, les femmes sont toujours autant victimes des hommes. Vu d’en bas, le droit à la différence n’existe pas. Vu d’en bas, la France, comme à peu près tous les pays, a toujours le même fond de racistes qui prêchent la haine. Vu d’en bas, les entreprises sont des machines à broyer quand elles ne le sont pas elles-mêmes, victimes de leur courte vue.

Les Monsieur Excel se sont infiltrés partout. Il faut « faire du chiffre » demain. Pas après-demain, ni sur le trimestre, ni sur l’année, ou les dix ans à venir. Non, l’entreprise n’est plus envisagée sur le long terme. Les équipes dirigeantes qui peuvent changer au gré des vents (des fonds d’investissement pour être précis) ont adopté le bien connu « après moi le déluge » comme mantra. Les objectifs fixés sont inatteignables ? Contre-productifs ? Risquent de mettre en péril l’image de l’entreprise ? Et alors ? Si on rentre de l’argent… Peu importe. Aujourd’hui, mieux vaut aller faire du business avec Bachar el-Assad ou Abdallah Senoussi que de réfléchir à une stratégie un peu plus « propre », mais plus long terme.

Oh, regarde, une reprise (en trompe-l’oeil)

Les Hippies ne font pas la guerre et leur révolution se fait à base de fleurs. Ils n’inquiètent donc pas trop le système. En revanche, les 98% (si l’on retranche les 1% de Hippies), pourraient bien s’énerver de voir leur situation continuer à se dégrader tandis que celle des 1% continue de s’améliorer. Comme le système ne peut prendre ce risque (même s’il a des armes, il est en minorité), il martèle que la crise est derrière nous.

Ce qui est franchement faux. Mais peu importe, la presse relaye.

Sans prendre en compte quelques signes inquiétants. Par exemple, en Chine, un volume non négligeable de prêts ont été accordé sur la base de contreparties en or qui sont falsifiées. Pas loin de 80 milliards de dollars seraient concernés.

La Banque des règlements internationaux (BRI) s’inquiète quant à elle dans son rapport annuel 2013/2014 de la situation :

A new policy compass is needed to help the global economy step out of the shadow of the Great Financial Crisis. This will involve adjustments to the current policy mix and to policy frameworks with the aim of restoring sustainable and balanced economic growth.

The global economy has shown encouraging signs over the past year but it has not shaken off its post-crisis malaise (Chapter III). Despite an aggressive and broad-based search for yield, with volatility and credit spreads sinking towards historical lows (Chapter II), and unusually accommodative monetary conditions (Chapter V), investment remains weak. Debt, both private and public, continues to rise while productivity growth has extended further its long-term downward trend (Chapters III and IV). There is even talk of secular stagnation. Some banks have rebuilt capital and adjusted their business models, while others have more work to do (Chapter VI).

To return to sustainable and balanced growth, policies need to go beyond their traditional focus on the business cycle and take a longer-term perspective – one in which the financial cycle takes centre stage (Chapter I). They need to address head-on the structural deficiencies and resource misallocations masked by strong financial booms and revealed only in the subsequent busts. The only source of lasting prosperity is a stronger supply side. It is essential to move away from debt as the main engine of growth.

Le chapitre sur le secteur financier est parlant. Même si les banques ont, selon la BRI, amélioré leur situation post crise financière, elles restent très fragiles et aucun résultat de stress test, aussi biaisé soit-il ne changera la réalité. Il est temps de se préparer pour la prochaine crise, explique tranquille la BRI.

espejos

Vous êtes prêts ? Votre situation s’est-elle améliorée au point que vous puissiez en encaisser une nouvelle ?

Chers 99%, votre situation personnelle ne s’améliore pas. Le chômage est toujours là.

En Grèce par exemple, il atteint 26.7 % et 56.8 % pour les jeunes. En Espagne, ce sont 54% des jeunes qui sont au chômage. Un vrai signe de reprise, non ?

Quant à votre situation financière, elle va pour le mieux. Il faut lire cet article de Mediapart qui compile quelques chiffres… Quelque 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France contre 7 millions en 2004. Dans le même temps, la hausse annuelle des revenus des 0,01% des Français les plus riches a atteint 43 % à un minimum de 840.000 euros. « Les 10 % des Français les plus pauvres n’ont eux connu qu’une augmentation de revenu à la marge. En 2005, ils gagnaient au maximum 13 020 euros par an, en 2011, ils gagnent au maximum 13 070 euros, soit une hausse de 50 euros sur l’année [50 euros de plus sur l'ensemble de l'année, NDLR]« , souligne Medapart.

Le nombre de foyers bénéficiaires du RSA a progressé de 7,9% en deux ans à 2,310 millions en mars 2014.

Ces assistés, comme dirait la Droite Forte, sont certainement prêts pour la prochaine crise.

Fort heureusement, 32.000 milliards de dollars ont été soustraits à l’impôt et planqués dans les paradis fiscaux. C’est toujours ça que les plus pauvres ne récupéreront pas via l’impôt.

Quant à la prochaine crise… Il y a tant de possibilités… Le High Frequency Trading, bien entendu, nous en avons parlé à mainte reprises sur Reflets. Mais aussi l’exposition des banques aux produits dérivés. Selon le gouvernement américain, les 25 premières banques américaines en sont pour 236.637 milliards de dollars avec en face, des fonds propres de 94 milliards. Essayez d’emprunter 236.637 euros avec 94 euros sur votre compte pour voir la réaction de votre chargé de clientèle. Juste pour rire.

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Depuis la fin 2007, le montant global de l’endettement public a progressé de 30.000 milliards de dollars à 100.000 milliards. Une paille.

Alors oui, on se demande si Liza et Luc n’avaient pas raison de vivre en communauté dans une maison bleue accrochée à la colline, on se demande où ils sont, pourquoi leurs idées ont disparu, on se demande où sont les Hommes indignés, où sont ceux qui auraient toutes les raisons de lancer une révolution des idées. En tout cas pas dans les rangs du parti au pouvoir.

 

 

Edit : Petit oubli dans cet article, ce petit texte de la newsletter Eco du Monde.fr:

« Nous avons à répondre à une très belle question : ‘Y a-t-il une finance heureuse, au service d’investissements heureux ?’ Je l’exprimerais autrement et vous verrez ma part de provocation. Notre amie, c’est la finance : la bonne finance »  Le ministre des finances, Michel Sapin, a déclaré dimanche que la finance était l’« amie » du gouvernement et de l’économie, dans une intervention aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Selon lui, la « mauvaise » finance est celle de la spéculation, « qu’il fallait combattre et qu’il faut encore combattre pied à pied parce qu’elle est encore là, elle est encore derrière, elle est encore en dessous, prête parfois à bondir ».
« C’est celle qui ne cherche pas à construire ses gains (…) sur du solide, qui ne cherche pas à construire ses gains sur de la durée », a-t-il ajouté.
Au contraire, pour le ministre, la « bonne » finance est « celle dont nous avons besoin, celle dont l’Etat a besoin, y compris pour se financer lui-même ».
« Surtout dans la période actuelle, nous avons besoin d’une finance qui vienne aider » les entreprises françaises « à se financer », pour créer de la croissance, a affirmé M. Sapin.

Le finance « heureuse »… Ça ne s’invente pas… Ceci dit après des années de QE, en effet, elle est heureuse la finance…

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Source: http://reflets.info/ou-etes-vous-liza-et-luc/


Moi, Kitetoa, ex cybercriminel, associé à un cybercriminel (pour l’instant)

Tuesday 1 July 2014 at 15:32

cybercriminel

Pas Sage en Seine a été l’occasion d’écouter deux conférences passionnantes. L’une de Zythom, un expert judiciaire spécialisé dans l’informatique et l’autre, de Maître Eolas. L’occasion également d’échanger avec eux par le biais des questions du public. Tous deux ont évoqué en profondeur ce que la justice considère comme une intrusion et un maintien dans un système automatisé de données. En d’autre termes, un piratage informatique. Je suis à la base d’une jurisprudence dite « Tati versus Kitetoa » qui est citée dans tous les congrès juridiques qui abordent ce sujet. Bluetouff m’a rejoint il y a peu après ses déboires avec l’ANSES. Etonnament, nous avons créé ensemble une entreprise, ./Rebuild.sh (qui édite Reflets), un comble d’ailleurs pour moi qui suis à l’entrepreneuriat ce que l’UMP est à la création de sites Web (sous Spip ou pas). Voici donc une entreprise, ./Rebuild.sh, qui est dirigée par un ancien cybercriminel (j’ai été condamné en première instance puis relaxé en appel) et un cybercriminel (relaxé en première instance, puis condamné en appel). Nous tablons tous, chez Reflets et vous amis lecteurs qui avez aidé à financer le pourvoi en Cassation, sur le fait que cette condamnation est provisoire. Après mes interactions avec Zythom et Eolas à Pas Sage en Seine, je voudrais revenir sur ce délit d’intrusion et de maintien. Les cybercriminels (pas Chinois) vous parlent…

Les deux intervenants ont expliqué qu’il n’existait pas de chambre spécialisée en informatique. Et même, plus ou moins clairement, qu’il est parfois consternant de découvrir le niveau informatique des magistrats (juges ou parquet). Ce que je peux confirmer. Toutefois, cela n’exclut pas que certains magistrats soient plutôt visionnaires et très au fait des problématiques informatiques.

Ainsi, dans l’affaire Tati versus Kitetoa, le parquet avait décidé de faire appel de ma condamnation. Il voulait éviter une jurisprudence du type de celle de Bluetouff qui introduirait une incertitude juridique pour tout internaute, qui, cliquant sur un lien Gogleuh, par exemple, se retrouverait dans un répertoire, celui-ci, dans la seule tête de l’admin, devant être privé alors qu’il n’est, dans les faits, pas protégé.

Il faut un lojin pour accéder à Gogleuh ?

Petit cours d’informatique pour ceux qui ne comprennent pas ce que je veux dire :

Dans un site Web (que j’appellerai une « application Web » par la suite), chaque répertoire, chaque fichier se voit attribuer des droits. Droits en lecture, ou pas, droits en écriture, ou pas (pour les modifier). Si un fichier doit rester privé, et n’être visible que par certains utilisateurs de l’application Web, alors, l’administrateur donnera des droits en lecture à ces seuls utilisateurs. Les autres ne pourront pas les afficher. D’où, par exemple, l’identification par login (l’utilisateur) et mot de passe sur certains sites ou certaines parties de l’application.

Cher lecteur, vous comprendrez aisément qu’il est impossible pour un internaute de deviner quels types de droits l’administrateur voudrait attribuer à un fichier dans un monde parfait alors qu’il attribue en fait des droits de lecture pour tous les utilisateurs

C’est ce qui m’était arrivé, c’est ce qui est arrivé à Buletouff.

Ah ! Mais, nous dit-on, Bluetouff, comme moi, aurions dû nous douter que nous n’avions pas le droit de lire tous ces fichiers puisque l’application Web de l’ANSES (ou de Tati) disposaient d’un champ d’identification sur leur page d’accueil.

C’est là que je rejoins Maître Eolas et Zythom. Les magistrats manquent parfois d’une formation basique en informatique ou ne font pas assez appel à un expert judiciaire éclairé et neutre. Pourtant cela serait utile et éviterait des jurisprudences qui introduisent un risque juridique pour tous les internautes, au risque d’encombrer les tribunaux.

Car voyez-vous, il est possible que la page d’accueil contienne un champ d’identification mais que pour autant, certaines parties de l’application soient accessibles pour tous les utilisateurs.

Je m’explique avec un exemple et deux analogies, au risque de déplaire à Maître Eolas qui m’a reproché l’usage des analogies. J’avoue que c’est un peu casse-gueule, mais parfois utile.

Exemple : le site Reflets vous propose une identification par login/mot de passe. Pourtant, tous les articles sont en accès libre pour tous les internautes, même pour ceux qui ne disposent pas d’identifiant. D’autres parties du site ne sont pas accessibles à tous les internautes.

Analogie 1 : toutes les personnes qui sont dans un café peuvent y circuler librement. Les clients ne peuvent toutefois pas passer derrière le bar et toucher à la caisse, ni passer la porte sur laquelle est inscrit « Privé ».

Analogie 2 : vous pourriez très bien aller à une fête et entrer dans la maison de la personne qui invite. Y circuler librement, y compris prendre des objets dans vos mains, les prendre en photo. Pour autant, l’accès aux chambres de la maison pourrait vous être interdit si le propriétaire en a fermé les portes à clef. S’il n’a pas fermé les portes à clef, que vous pénétrez dans une chambre en cherchant la salle de bain et que le propriétaire vous crie dessus en vous disant que vous n’avez pas le droit d’être là, vous sortirez sans doute de la chambre, mais ne manquerez pas de vous dire, ou de lui dire, que s’il avait fermé la porte à clef, ce ne serait pas arrivé.

Portes

Source de l’image : http://portail-maison.com | http://www.menuiserie-cardoso.com | http://www.zieglerbigmat.fr | http://www.avito.ma | http://ops-italpro.com | http://tutorcasa.it | http://www.passhabitat.fr | http://www.ouedkniss.com | http://i.ebayimg.com/ | http://b3emenuiseries.com | http://www.oryana.be | http://www.optimaferm.fr | Pour comprendre cette légende, lire : http://reflets.info/moi-kitetoa-ex-cybercriminel-associe-a-un-cyberminel-pour-linstant/#comment-487114

La cour d’Appel convient que Bluetouff n’a rien piraté. Pas d’intrusion donc sur le site de l’ANSES (qui n’est même pas partie civile, sachant bien combien elle a merdouillé). Pour autant, les juges qui prononcent Gogleuh au lieu de Google et « lojin » à la place de « login », retiennent le maintien. Si Bluetouff avoue avoir vu un champ d’identification sur la page d’accueil et qu’il n’a pas mis fin à son accès à l’application, c’est qu’il s’est maintenu.

Oui, mais non.

Rien ne permettait à Bluetouff de savoir si, dans l’esprit et dans l’esprit seulement de l’administrateur, les contenus auxquels il accédait devaient rester hors de vue d’un internaute normal. Bien au contraire : si Google a pu indexer ces contenus, c’est une indication contraire. Cela, pour quelqu’un qui a de vagues notions en informatique est une information qui pousse à penser que ces documents sont publics et à destination de tous. En outre, nous savons que si le serveur sert le fichier demandé, (un code 200), c’est qu »il est configuré par son administrateur pour fournir ce fichier. Une autre indication de son caractère public.

C’est donc là que l’on regrette que les magistrats ne s’adjoignent pas les compétences d’un Zythom ou toute autre personne qui pourrait lui expliquer cela. Pas seulement pour Bluetouff et son nouveau statut de cybercriminel, mais pour tous les internautes qui risquent de se retrouver dans son cas, y compris la maman ou les enfants de l’un des juges qui ont condamné Bluetouff. Et c’est bien dans cet esprit, pour protéger les internautes d’une mauvaise jurisprudence, comme l’avait fait le parquet en son temps pour moi, que l’équipe de Reflets se pourvoit en cassation. Espérons que les quelques magistrats qui comprennent ces enjeux jurisprudentiels et qui ont des compétences informatiques pourront expliquer dans les couloirs de la cour de Cassation, de quoi il retourne… Les cybercriminels, Chinois ou pas, ne sont peut-être pas toujours ceux que l’on croit…

 

 

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Source: http://reflets.info/moi-kitetoa-ex-cybercriminel-associe-a-un-cyberminel-pour-linstant/


#Sécurité : Pourquoi le site des sénateurs #UMP doit être considéré comme compromis ?

Tuesday 1 July 2014 at 14:09

lolcatNous avons un peu l’impression de tourner en boucle dés fois sur Reflets. Le plus éprouvant pour nous, c’est d’user de toute la pédagogie possible pour être assurés d’être compris quand nous publions un article comme celui-ci.

Nous avons donc pris la décision d’exposer clairement ce qui pourrait mener à une compromission par rebond du site des Sénateurs UMP qui a, comme d’habitude, eu l’idée de génie de confier la réalisation de son site web à une agence de communications aux compétences web pour le moins douteuses, ou plutôt, ne prenant en compte que la dimension cosmétique du projet et en délaissant de manière bien visible, les basiques, les bonnes pratiques en matière de sécurité…

Le site des sénateurs UMP est compromis

C’est théorique, à notre connaissance aucune intrusion n’a eu lieu, mais ce dernier doit être considéré comme compromis. Comme nous le présentions hier, les erreurs systématiques de configurations laissant aux quatre vents tout et n’importe quoi, une véritable griffe de fabrication dans les agences de communication que l’UMP sélectionne pour ses projets web, conduit par rebond à ce qui pourrait bien devenir une nouvelle fuite majeure, cette fois sur le site des sénateurs. Après notre premier article de mise en garde, c’est Kitetoa qui enfonçait le clou en visitant le site de l’agence Septiemesens.fr et démontrait que le mot de passe de leur basse de données SQL était disponible en clair dans un répertoire du site web, sans AUCUNE PROTECTION. Et après ? Et après c’est une histoire dramatiquement banale :

On prend les mêmes et on recommence

La compétence sur Internet ne se mesure pas au poids du papier des cartes de visites d’un commercial, ni même à la maquette graphique que l’on soumet à un prospect. Le développement web et l’administration sont deux métiers, deux vrais métiers, très différents du graphisme et du suivi marketing, quelque soit le mot hipster qu’on lui attribue (e-réputation, business intelligence ou autres conneries du même tonneaux).

Quand on demande à celui qui, globalement, ne sait fournir que le fichier Photoshop de la maquette graphique ou le suivi Google analytics d’un projet web, de piloter le projet, on s’expose, en toute logique à d’énormes risques. Et un site web qui se passe des compétences d’un développeur et/ou d’un administrateur compétent, le premier risque auquel il s’expose, c’est naturellement, celui de la sécurité, celui qui est bien visible, celui qui fait mal quand ça pète, celui qui fini par pisser du leak.

S’offrent alors à nos agences de comm’ deux solutions souvent pratiquées :

Si nous sommes dans un schéma où le client a choisi une agence de comm’ pour piloter le projet, dans un cas comme dans l’autre, ça ne peut pas fonctionner correctement.

Partis politiques : payez vous un RSSI bordel !

Mais envisageons le cas que vous soyez terriblement attachés à aller acheter votre pain chez le boucher et à confier des projets web à des agences de communication qui vous facturent à prix d’or un travail ni fait ni à faire « mais au moins c’est joli ». Et bien dans ce cas, il est de votre responsabilité d’assurer la gestion de projet intégrale et d’avoir une personne réellement qualifiée en interne qui vérifie les basiques AVANT LA MISE EN PRODUCTION, et qui vérifie par extensions que les prestataires sont qualifiés et ne compromettront pas votre application en brisant la chaine de confiance par une bêtise aussi lourde que celle que nous venons d’évoquer.

Une organisation politique, par définition, manipule une quantité importante de données personnelles, et pourtant, en 2014, combien d’entre elles s’offrent les compétences d’un responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) ? Quel contrôle sur les données personnelles ou sur la compétence des prestataires font l’objet de procédures claires dans ces organisations ?

Il serait peut être temps de contraindre les organisations politiques à arrêter le massacre… on est en train de parler de faire n’importe quoi avec des données, souvent personnelles, à caractère nominatif, indiquant clairement les opinions politiques des victimes des fuites inhérentes à ce genre d’âneries. La CNIL ? On ose même plus en parler, ils ne servent à rien…  ce nouvel épisode relève peut être plus des compétences de l’ANSSI qui doit quand même avoir des choses plus sérieuses à traiter que la distributions de bons et de mauvais points à des agences de comm’…

Cher parlementaires… oui, vous pouvez continuer à voter des lois restreignant les libertés des internautes ou même de la presse sur Internet, oui vous pouvez continuer une chasse chimérique aux hackers chinois… ou vous pouvez prendre vos responsabilités et ouvrir les yeux sur des années de conneries répétées qui mènent systématiquement à la même chose.

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Source: http://reflets.info/securite-pourquoi-le-site-des-senateurs-ump-doit-etre-considere-comme-compromis/


SGCommunications : le guignol du mass mailing

Tuesday 1 July 2014 at 13:22

lolcat-spamAssez régulièrement, nous recevons, comme beaucoup d’entre vous, des spams de sociétés qui souhaitent nous vendre des fichiers d’adresses mails pour que nous spammions la planète.

Ce n’est pas la politique de la maison, ça ne nous intéresse pas, mais ce qui nous intéresse en revanche, ce sont les techniques permettant de constituer ces fichiers d’emails (et ils sont rarement légalement constitués), la manière dont ils sont protégés (on va y revenir), puis revendus. En clair : ce que l’on fait de vos données personnelles et combien vous coûtez aux yeux de ces personnes.

A cette dernière question, votre email est revendu pour 0,01 €. C’est à dire que pour cette somme, des entreprises s’approprient le droit de vous emmerder régulièrement, et des zozos du Net en tirent profit, de manière illégale, en vendant vos données personnelles à des casse bonbons interplanétaires.

SGCommunication est un cas d’école, de parfaits guignols, le « Numéro 1 de l’e-mailing de masse »

Capture d’écran 2014-07-01 à 12.37.24

Pas foutus de formater un mail correctement :

sgcommunicationsspam

Pas foutus de protéger leur fond de commerce : vos données personnelles sont en libre accès sur leur site qui revendique une « boutique »…

sgcomspam

Ceci est un petit message de l’équipe de Reflets.info à SGCommunications… On va faire un deal : tu nous vire tout de suite de tes bases de données de spammeurs du dimanche, tous les mails @reflets.info, ou on commence à analyser tes fichiers illégalement constitués et on prévient les concernés que tu refourgues tout aussi illégalement leurs données personnelles.

Car oui… tu vas avoir du mal à nous faire gober que ce genre de mails est récolté sur optin :

sgcomdummy

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Source: http://reflets.info/sgcommunications-le-guignol-du-mass-mailing/


FaceBook utilise la captology pour influencer ses moutons numériques

Monday 30 June 2014 at 23:47

C’est une science qui a de l’avenir mais qui n’en est pas à ses prémices : l’influence de masse, ou des masses, au choix. De nombreuses expériences ont été menées aux USA, plus particulièrement, depuis les années 50, et ce sujet nous intéresse fortement à Reflets.

Le principe de départ est assez simple : si une majorité est convaincue de quelque chose, l’effet de groupe devient un levier qui emporte l’adhésion du plus grand nombre. L’objectif des « influenceurs » est donc de parvenir à envoyer des messages particuliers à un certain nombre d’individus, et de faire que ces messages deviennent importants, au point de pouvoir déclencher, par exemple, des réflexes d’achats, des comportements particuliers, des réactions collectives à des événements, etc…

bj_captology

Bien entendu, personne ne pense être sous l’influence de ces systèmes de manipulation fabriqués dans des laboratoires aux budgets colossaux. Non, tout un chacun pense être à même de ne pas gober ce que l’on voudrait lui faire penser ou croire. Oui, mais…

Facebook, pris la main dans le sac

Le principe de pouvoir changer le comportement des individus, les influencer grâce aux outils technologiques numériques est étudié très sérieusement, et officiellement, depuis le milieu des années 90. Cette science a un nom, la captology : Computers As Persuasive Technologies = CAPT. L’université de Stanford accueille ce labo de « persuasion technologique  » dirigé par Dr. BJ Fogg, un psychologue très emballé par ses « découvertes ». Ces gens là déclarent quand même pouvoir amener la paix mondiale dans les 30 années à venir, ce n’est pas rien. Il y a fort à dire à propos de la captology, comme des techniques diverses et variées de campagnes d’influences, opérations psy et autres fabrications de rumeurs ou créations de buzz à grands coups de bots dont nous vous avons déjà parlé sur Reflets. Mais l’expérience que Facebook a mené sur plus de  680 000 de ses utilisateurs est une perle qu’il ne faut surtout pas rater.

Voici le principe (source, résultat de l’étude : Experimental evidence of massive-scale emotional contagion through social networks) :

In an experiment with people who use Facebook, we test whether emotional contagion occurs outside of in-person interaction between individuals by reducing the amount of emotional content in the News Feed. When positive expressions were reduced, people produced fewer positive posts and more negative posts; when negative expressions were re- duced, the opposite pattern occurred. These results indicate that emotions expressed by others on Facebook influence our own emotions, constituting experimental evidence for massive-scale contagion via social networks. This work also suggests that, in contrast to prevailing assumptions, in-person interaction and non- verbal cues are not strictly necessary for emotional contagion, and that the observation of others’ positive experiences constitutes a positive experience for people.

Dans une expérience avec des gens qui utilisent Facebook, nous avons testé le fait que la contagion émotionnelle se produit en dehors de l’interaction personnelle entre les individus, en réduisant la quantité de contenu émotionnel dans le flux de news. Lorsque des expressions positives ont été réduites, les gens produisent moins de messages positifs et plus de messages négatifs; lorsque les expressions négatives ont été réduites, c’est le modèle inverse qui s’opère. Ces résultats indiquent que les émotions exprimées par d’autres sur Facebook influencent nos propres émotions, constituant la preuve expérimentale d’une contagion à échelle massive via les réseaux sociaux. Ce travail suggère également que, contrairement aux hypothèses actuelles, les interactions en personne ou des indices non-verbaux ne sont pas strictement nécessaires à la contagion émotionnelle, et que l’observation des expériences positives des autres constitue une expérience positive pour les gens.

Le Wall Street Journal se fait écho de cette petite expérience facebookienne de 2012, avec quelques réactions légèrement indignées, comme celle du blog Animalnewyork.com : « Ce que beaucoup d’entre nous craignent est déjà une réalité: Facebook nous utilise comme des rats de laboratoire, et pas seulement pour comprendre à quelles pubs nous allons répondre favorablement, mais en fait, pour changer nos émotions »

L’équipe « scientifique » de traitement de données de Facebook semble bien s’amuser avec les données des utilisateurs, en calculant par exemple combien de gens se sont déplacés au Brésil pour la Coupe du monde, ou encore déterminer les meilleurs endroits aux Etats-Unis à visiter.

Le monde réel et celui fabriqué par les écrans

Ce qui peut être réfléchi aujourd’hui est une chose assez importante, que de nombreux lecteurs dénoncent, tout en donnant l’impression de ne pas toujours relier les éléments entre eux ou les tenants et aboutissants qu’elle contient : les outils technologiques en place sont puissants, anti-démocratiques, ils préfigurent des sociétés totalitaires, équivalentes à celles décrites dans le « meilleur des mondes » ou « 1984″, c’est vrai. Mais le DPI ne permet pas de s’emparer des données des internautes pour une future incarcération de ceux qui auraient écrit des bullshit. Le DPI est une arme informationnelle. Et l’information est le moyen de contrôler le réel. La perception du réel. Vos données, les outils que vous utilisez sur Internet, comme les programmes que vous regardez à la télé, sont des armes. C’est en sachant ce que vous lisez, regardez, aimez, échangez, que l’on peut déterminer comment l’on peut vous amener à penser plutôt dans un sens ou plutôt dans l’autre. Ce que l’étude Facebook a parfaitement démontré.

Maintenant, au moment où chacun regarde des millionnaires en short marquer des buts, il se passe des choses dont plus grand monde ne vous parle. Mais surtout, ce sont des choses qui vous intéressait, vous indignait, il y a peu, par exemple l’année dernière, ou il y a deux ans, en Syrie. Ces choses existent pourtant toujours. Celle-ci par exemple, en Irak :

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Mais quelle importance aujourd’hui ? Une fois les écrans publicitaires vendus au Brésil, ceux des cyclistes du Tour de France, puis quelques promotions sur les maillots deux-pièces, s’il est décidé que vous devez vous y intéresser, vous vous y intéresserez. Et vous vous indignerez, n’est-ce pas ? Nous, de toute manière, on va en parler. Pour continuer de tenter de comprendre le réel.

En attendant : bonne Coupe du monde à tous ceux qui « kiffent le foot et les bières sur canapé », aiment chanter la Marseillaise quand ça gagne, et font des « like » sur Facebook, hein…

(MàJ du 01/07/2014 à 15h25 : les excuses de Facebook) :

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Source: http://reflets.info/facebook-utilise-la-captology-pour-influencer-ses-moutons-numeriques/