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On écrit à Reflets à propos de l’article sur le GIEC

Sunday 20 April 2014 at 02:20

TrollGénéralement, les courriers arrivent de la part des entités mises en causes dans un article. Je me souviens bien d’un ancien patron de l’INSEE qui m’avait envoyé une longue bafouille s’indignant d’un dossier publié par votre serviteur sur le recensement et qui tendait à démontrer combien celui-ci était intrusif, peu encadré, à la limite de l’arnaque. Le journal a publié le droit de réponse. Et j’en ai profité pour caler toutes les informations que je n’avais eu la place de passer dans mon dossier. Nous n’avons plus jamais eu de nouvelles du patron de l’INSEE.

Cette fois, c’est chez Reflets que je reçois un courrier. Mais pas d’une personne ou d’une institution mise en cause dans l’un des 1.573 articles publiés par le site. Non, cette fois, c’est un troll lecteur qui nous écrit. Ou plus précisément, qui nous somme, de répondre à son point de vue sur l’un de nos articles. Son point de vue a été mis en ligne et il s’étonne, à intervalles réguliers, que nous n’ayons pas encore répondu (lire ce commentaire et les suivants). Notre non-réponse ruinerait tout le travail effectué par Reflets depuis sa création. Pas moins.

Qu’on se le dise, Reflets a, selon ce lecteur, « ruiné sa crédibilité » en un seul article. Salaud de Yovan Menkevick qui vient briser tout ce que nous avons construit depuis trois ans ! Tu es viré ! Les faits sont graves tout de même. Depuis quelques jours nous n’avons plus de crédibilité ! Yovan… Comment as-tu osé nous faire ça ?

Bon, puisque notre lecteur nous fait pas mal de reproches sur la manière dont nous faisons notre métier de journaliste, il va quand même falloir que je pose un postulat : s’il y a bien un truc que nous partageons avec les rédactions classiques, c’est que nous sommes solidaires. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est publié sur Reflets et certains ne sont pas d’accord avec ce que j’écris, mais la rédaction est solidaire de ses journalistes. Donc, rassures-toi Yovan, tu n’es pas viré. En même temps, comme tu n’es pas payé pour ce que tu publies ici… Ceci dit, tu n’es pas viré, tu es promu ! Je te nomme Grand Mamamouchi de Reflets. Oui, déjà que je t’aimais, là je te vénère. Tu as cette capacité ineffable de mettre en rogne tant de monde. Et ça, j’aime…

Mais revenons à notre lecteur. Il s’appelle Guénaël Amieux et il est franchement en colère.

Daube

Déjà dans les premières heures après publication de l’article de notre poil à gratter qu’on à, nous, ici chez Reflets, Guénaël Amieux vitupérait sur Twitter : nous n’avions pas répondu à ses critiques.

Comme d’habitude, Yovan a bien énervé un lecteur, mais le service après-vente ? C’est bibi qui s’en charge…

Pas de bol, je n’ai pas le temps. Vous comprendrez sans doute la semaine prochaine pourquoi, mais là, franchement, le soir, après 22h, quand je commence ma deuxième journée, cellee dédiée à Reflets, là, ces temps-ci, je fais autre chose.

Une bonne grosse enquête bien journalistique qui ne pourrait décemment déplaire à Guénaël Amieux. Un vrai truc poilu bien old school. Et comme on n’est pas seuls sur le coup, il y a même des journalistes qui passent des coups de fils aux personnes ou aux boites dont on parle.

Ah, tiens, ça m’amène à ce que je voulais dire à Guénaël Amieux. Vous allez le voir dans son courrier (son argumentaire anti Yovan ?), sa critique de l’article porte principalement sur la manière dont Yovan exerce ce beau métier qu’est le journalisme. Il le fait… MAL !

S’il y a bien un truc qui me plaît, c’est quand quelqu’un qui n’est pas journaliste vient m’expliquer comment faire mon métier. Même un journaliste qui vient me l’expliquer, ça peut aussi me mettre de bonne humeur.

Ici, mon bon Guénaël, chez Reflets, les journalistes qui écrivent, sont des inadaptés…

Et oui, Guénaël… Reflets est un point de rencontre entre des « informaticiens talentueux » (disons des hackers) et des journalistes (lire ici ou ). Mais des journalistes un peu particuliers. Des journalistes qui sont inadaptés pour la presse classique. A part le Canard Enchaîné (ou l’on écrit), Mediapart et… Euhh… sans doute quelques autres, nous ne pouvons nous adapter à cette presse d’aujourd’hui. Ou plus précisément, c’est elle qui ne veut pas s’adapter à nous. Cela revient au même, notez. Remarque bien également que nous sommes de bêtes journalistes. Ni des scientifiques, ni des historiens, bref, rien d’académique.

Ici, chez Reflets, on se contrefout de donner la parole à des personnes ou des entreprises dont on parle. Pourquoi ? Parce qu’ils vont nous servir un très beau discours fait avec le plus joli pipotron de la planète, un beau discours marketing, un communiqué de presse vide de sens. Cela ne nous intéresse pas. Nous n’avons pas assez d’octets pour publier ça. L’octet se fait rare de nos jours.

Ici, chez Reflets, on ne choisit pas nos sujets en fonction de l’actualité. On traite les sujets qui nous intéressent.

Ici, chez Reflets, on ne s’interdit pas une prise de position très explicite. On ne s’interdit pas le mauvais esprit. On ne s’interdit pas d’interpeller publiquement quelqu’un. On ne se sent pas obligés d’avoir un style policé. Tout au moins, pas tout le temps. Ici, chez Reflets, on fait même des coquilles parce que nous n’avons pas de correcteurs. Ni de chemin de copie avec des personnes qui se relisent les unes les autres.

Ici, chez Reflets, on se contrefout de la taille de nos papiers. On n’a pas peur de faire fuir le lecteur avec un papier de 14 feuillets. Ni avec un billet d’humeur bien bête d’un demi-feuillet.

Ici chez Reflets, il n’y a pas de rédacteur en chef, de chefs de services, de hiérarchie. Même pas de service « courrier des lecteurs » indignés.

Oh, il y a bien les deux BOFH qui l’ont fondé pour essayer de maintenir une sorte de ligne bien floue. Mais pas plus.

Bref, ici, nous pratiquons une forme de journalisme gozo à la con. Le journalisme qu’on ne peut plus pratiquer dans la plupart des organes de presse. Cette liberté, on y tient. Plus qu’à toute autre chose. Alors oui, Guénaël, tu peux ne pas être d’accord avec la façon dont on pratique le journalisme, c’est ton droit. Mais tu vois, moi je ne viens pas t’expliquer que je ne suis pas d’accord avec ta façon d’être un lecteur. Parce que je m’en fous. Je te laisse vivre comme tu l’entends, réfléchir comme tu l’entends, penser ce que tu veux de moi, de Yovan, de Bluetouff ou de Jet Lambda ou de tout autre journaliste de Reflets. Chacun vit comme il l’entend et pense ce qu’il a envie de penser, tant qu’il ne vient pas emmerder les autres avec ses idées, en tentant d’imposer son point de vue qui est bien entendu, LA vérité.

Tu penses que l’on a perdu notre crédibilité ?

Franchement… Pour tout te dire, des rédactions, bien classiques (ou moins), j’en ai fait quelques unes. De toutes celles que j’ai connues, à part sans doute Tranfert.net qui la vaut, celle de Reflets est celle qui me fait le plus écarquiller les yeux. La plupart du temps, quand je lis un article, je suis époustouflé. C’est nouveau, c’est différent, c’est réfléchi, ça fait bouger le cortex. C’est chouette.

Regarde bien la presse qui pratique le journalisme que tu sembles aimer. Est-ce là que tu as lu les premiers articles sur le DPI, Amesys, Qosmos ? Sur le High Frequency Trading ? Sur l’astroturfing ? Que sais-je encore ?

Non, c’est ici… Alors pour notre crédibilité, tu me laissera, moi, mes petits camarades de la rédaction, et surtout, nos lecteurs, en juger.

Ai-je mis en doute ta crédibilité en tant que lecteur ? Non.

Je pense que tu as un ton comminatoire qui me déplaît fortement. Au moins, cela t’a-t-il permis de gagner une poussière de gloire. Cette page pointe vers ton article incontournable de « 11 pages A4″, vers tes commentaires trollesques…

Je vais te faire une confidence… A mon humble avis, ce n’est pas en ayant un ton comminatoire que l’on obtient quelque chose de quelqu’un.

 

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Source: http://reflets.info/on-ecrit-a-reflets-a-propos-de-larticle-sur-le-giec/


Analyse : Peut-on créer un conflit d’intérêt à l’échelle d’une population ?

Thursday 17 April 2014 at 13:43

Est-il possible qu’une population se sente concernée par un sujet au point de refuser de voir la vérité en face, cautionne des pratiques répréhensibles, puisse adhérer à des mensonges et les relaye, en perçoive des salaires ? Le conflit d’intérêt à l’échelle d’individus isolés ou en petit nombre est connu, mais peut-il s’étendre à la population d’un pays entier, d’un continent, d’une planète ?

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Ce qui caractérise le conflit d’intérêt c’est qu’il est une infraction avant tout déontologique. La personne prise dans un conflit d’intérêt est le plus souvent quelqu’un qui tire des avantages à : laisser faire, tenir un discours qui entre en contradiction avec la réalité, cache des malfaçons, soutient quelque chose qui n’est pas en accord avec les intérêts publics mais avec les siens propres, cautionne un mensonge, camoufle des erreurs. Il est fréquent de trouver des acteurs en conflit d’intérêt qui travaillent à la fois pour une structure et dans le même temps sont censés contrôler la structure. Mais pas nécessairement.

Le conflit d’intérêt appelle plusieurs réflexions nécessaires à sa compréhension s’il touche une population entière. La première, visiblement évidente, est qu’il ne peut y avoir conflit d’intérêt que s’il y a intérêt. La deuxième est, que le conflit se situe à l’échelle idéologique, et que le principe de vérité est au centre du conflit.

L’implication idéologique

Les individus constituant les sociétés développées sont depuis plusieurs décennies engagés dans des combats idéologiques. Cet intérêt citoyen pour la chose politique est un thermomètre de la liberté d’expression des nations, un facteur de la bonne santé démocratique. Les individus modernes critiquent le fonctionnement des sociétés dans lesquels ils vivent, et si des changements souhaités ne surviennent pas, ils militent. Le militantisme est idéologique et il offre par de nombreux aspects un confort intellectuel : le militant se sent utile, concerné, responsable, actif. Il pallie les manques politiques, combat pour une cause qui est la plupart du temps une cause « juste », et donc indiscutable. L’exemple de l’écologie, de la préservation de l’environnement est le plus marquant : l’idéologie qui établit vouloir protéger la nature et limiter les effets néfastes des activités humaines sur celle-ci  est universelle, ne se conteste pas. Ce qui est tout à fait compréhensible et logique.

Mais l’intérêt porté à l’écologie, et plus précisément à la défense de l’environnement est devenu central depuis une période assez récente. Les combats des défenseurs de l’environnement ne datent pourtant pas d’il y a 10 ans : ils ont commencé au début des années 70 en France, par exemple. Mais durant au moins 30 ans, cette idéologie, ce combat, n’ont pas été particulièrement entendus, avec les conséquences connues sur l’environnement que l’on connait. Les détracteurs des « écologistes » ont contesté l’alarmisme qui les caractérisait par une impossibilité économique et sociale : les écouter revenait « à retourner à la bougie ». Le lobby nucléaire a compté énormément dans cette impossibilité pour l’écologie de dépasser le stade de « politique de rêveurs » au niveau institutionnel et politique. Une grande majorité de la population n’a donc pas adhéré aux thèses écologistes jusqu’au milieu des années 2000. L’idéologie ne correspondait pas à l’intérêt de la population. Ce phénomène a entièrement basculé en 2005. Une prise de conscience générale s’est effectuée sous l’effet, entre autres, d’un film documentaire « Une vérité qui dérange » et d’une campagne mondiale d’alerte sur le risque climatique.

L’intérêt d’une population en conflit d’intérêt avec la réalité ?

Si les populations savent qu’elles ne peuvent pas influencer les décideurs politiques sur l’orientation économique prise depuis 30 ans, et qui ne change pas, elles ont trouvé il y a 10 ans, une voie pour —pensaient-elles, imposer à l’Etat, aux entreprises multinationales des mesures contraignantes sur l’environnement. La population a pris conscience d’un problème majeur, celui du réchauffement climatique, et les politiques comme les dirigeants économiques ont dû écouter, agir vis-à-vis de ce problème. La victoire des défenseurs de l’environnement est, dans l’écoute qui leur est désormais prêtée, incroyable, et assez unique. Les populations ont « décidé » (pensent-elles, toujours) que lutter contre l’émission des gaz à effet de serre était le moyen de lutter contre la destruction de l’environnement, et donc de parvenir à un monde propre, où les industries seraient enfin sous contrôle, où l’écologie aurait une place centrale. Avec en bénéfice moral, la certitude de « sauver » la planète d’un réchauffement causé par l’homme, de réduire par leurs actions responsables une catastrophe en cours.

Cet intérêt pour la cause écolo-climatique a connu une croissance importante autour de 2007-2010 par le biais de plusieurs événements : le prix Nobel de la Paix donnée à Al Gore, riche promoteur avisé de la limitation du carbone et acteur principal du documentaire d’alerte mondiale « Une vérité qui dérange », ainsi qu’au au Giec, le Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat. Des campagnes médiatiques  très importantes sur les effets du réchauffement ont débuté à cette même époque. Durant ces 3 années, la plupart des événements climatiques, de la sécheresse aux cyclones, tempêtes, problèmes agricoles, ont été rattachés au réchauffement climatique. La canicule française de 2003, présente dans tous les esprits, était annoncée comme une période estivale qui deviendrait fréquente dans un futur proche, les annonces sur la réalité du réchauffement, permanentes. Les hivers très doux de cette période ont été pointés de façon constante du doigt dans les médias, au point que chaque élévation de température notable était comparée à d’autres, souvent très anciennes, affirmant leur caractère exceptionnel mais d’une fréquence telle, qu’elle en devenait un constat sans appel.

L’intérêt de la population est devenu conscience, engagement, au point que le calcul des émissions carbone devienne quelque chose de naturel et de normalisé. Dans le même temps le combat pour la préservation de l’environnement s’est mêlé à celui de la lutte contre le réchauffement climatique. Les partis politiques ont tous intégré ce grand combat central. Et c’est là que le conflit d’intérêt à l’échelle d’une population survient.

Un conflit d’intérêt idéologique global ?

Le danger de tout conflit d’intérêt est que ceux qui le portent en arrivent à permettre de tronquer la réalité. A mentir, parfois sans même le savoir, la plupart du temps en refusant de regarder la réalité en face. Le principe de « la bonne cause » est au cœur du conflit d’intérêt. Les médicaments pouvant tuer des patients, médicaments contrôlés par ceux là-mêmes qui sont rémunérés par ceux qui les vendent, par exemple, n’est pas un crime de criminels en col blanc uniquement motivés par l’appât du gain : si ce médicament peut aider un grand nombre de personnes, alors, pourquoi empêcher qu’il soit vendu, même si une petite partie peut en subir des conséquences fatales ? Il faut de plus en avoir les preuves, et celui qui participe n’est pas forcément enclin à aller voir de plus près ce qu’il en est précisément. Le plus intéressant à ce sujet est de parler à une personne ayant travaillé toute sa vie pour l’industrie nucléaire : il lui est impossible de critiquer cette industrie qui a nourri sa famille durant des années. Même s’il connaît les dangers, les milliers d’intérimaires contaminés par la radioactivité, la sécurité de plus en plus incertaine, le vieillissement du parc, il ne peut pas en parler, refusera d’admettre ces phénomènes : pour lui, le gain qu’apporte le nucléaire à la société en termes sociaux et financiers sont tels, que les dangers sont minorés, écartés, niés.

Une fois un conflit d’intérêt enclenché, il est très difficile de le démonter. Lorsqu’il réside sur la possibilité de la disparition de l’espèce humaine, il est facile d’imaginer les résistances qui peuvent s’exercer auprès de ceux qui sont piégés à l’intérieur. Actuellement, alors que la communauté scientifique déclarée la plus experte auprès du Giec, avoue s’être trompée sur le réchauffement des 16 dernières années. Cette information ne donne aucune sorte de dénonciation de la part des populations. Si les scientifiques tentent d’expliquer cette erreur d’appréciation par des théories relatives aux océans, pas encore validées, leur traduction passe de « pistes d’explications » à « c’est une certitude ». Que la science n’ait pas encore pu expliquer ce phénomène de refroidissement n’a aucune valeur dans le cadre d’un conflit d’intérêt global : la population, dans sa grande majorité a décidé de croire, de vivre, de militer pour la cause du réchauffement depuis trop longtemps pour que des réalités  scientifiques invalidant même partiellement la thèse anthropique puisse les pousser à prendre un peu de recul avec ces nouvelles révélations. Et ceux qui admettent du bout des lèvres que la possibilité d’un réchauffement naturel existe, même important, viennent immédiatement construire un discours affirmant la nécessité de ne pas s’en préoccuper. Puisque pour eux, cette affirmation du réchauffement par les gaz à effet de serre est tellement intéressante en termes de militantisme idéologique, de possibilité de faire changer la société, d’avoir un pouvoir sur les industries pétrolières —pensent-ils — qu’elle mérite d’être conservée, même au prix du mensonge.

Ne jamais douter : la nécessité fait loi ?

Ce qui est excessivement dommageable dans le cas du conflit d’intérêt global sur le réchauffement climatique c’est qu’il occulte de nombreuses autres luttes très importantes et permet aux décideurs d’orienter leurs décisions avec une facilité déconcertante sous prétexte d’urgence. Les pollutions s’intensifient, particulièrement celles qui ne sont pas concernées par les émission de gaz à effet de serre et l’industrie a pu se « verdir » à moindre frais en quelques années. Les produits verts sont désormais monnaie courante, la protection de l’environnement incorporée dans le capitalisme consumériste de masse. Il suffit de contrôler ses émissions de CO2, sa capacité à isoler son habitation pour être en accord avec l’intérêt général. Les véhicules ne se sont pourtant pas arrêtés de circuler, les transports polluants inutiles non plus, aucunes mesures sérieuses de santé publique ne sont appliquées pour lutter contre les particules fines. Ces phénomènes beaucoup plus graves pour l’humanité et ne sont pas pris en compte de façon conséquente : logique, puisque la majorité des budgets scientifiques sur la pollution sont alloués aux calculs du réchauffement et de ses effets.

C’est là où de nombreux individus sont pris dans les mailles de ce conflit, puisqu’ils sont rémunérés pour et par le réchauffement climatique. Leur crainte est de voir les budgets se tarir si la cause naturelle était certaine, la thèse carbone, invalidée. Les militants écologistes, eux aussi ont peur que la protection de l’environnement soit oubliée si le réchauffement se révélait d’une origine autre qu’humaine. Les enseignants, ridicules devant leurs élèves, ayant prêché ce réchauffement anthropique, les politiques, militants, tous ceux qui parlent, admettent, convainquent de l’urgence climatique seraient dans une position très difficile. On estime à plus de 70% les Français convaincus que l’origine du réchauffement climatique est d’origine humaine. La cause environnementale a avancé grâce aux théories du Giec, il est vrai. Mais entre une cause acquise et un changement majeur de société positif, il y a un pas—qui n’a pas été franchi. Non pas parce que la cause n’a pas été suivie, comprise, relayée, bien au contraire, mais parce que le fond du problème n’est pas l’emballement des foules, mais la structure même des sociétés industrielles. La nécessité de stopper la pollution mondiale est réelle, mais ce n’est pas par la création d’un conflit d’intérêt idéologique global sur les gaz à effet de serre qu’elle sera acquise. Surtout au prix d’une chose de plus en plus rare, de central pour les démocraties : la vérité. Et admettre que l’on s’est trompé, quand on s’est autant impliqué, est très difficile. Au point que même la plus infime parcelle de doute se refuse à émerger chez la plupart : les enjeux sont trop grands. Au point d’avoir ce types de commentaires :

« L’Homme a indubitablement un impact majeur dans l’évolution du climat, ça c’est une certitude. Les approximations viennent de l’évaluation de cet impact, et des formes qu’il prendra. »

Cette vocation de foi absolument anti-scientifique, uniquement préoccupée par l’affirmation d’une vérité quasi religieuse, est le symptôme majeur de cette nouvelle forme d’occultation des esprits.

Il apparaît pour les personnes prises dans le conflit d’intérêt, qu’il soit devenu un problème de survie. Personnelle, avant tout. Politique, profondément. A l’opposé, pour l’humanité qui doute ou veut comprendre, c’est un autre type de problème : celui de la prise de contrôle globale par une partie de la science au service d’organisations politiques jamais à court de solutions et de raccourcis pour s’assurer de la domination du plus grand nombre. Mais aussi de militants politiques très engagés, et plutôt inquiétants par leur volonté d’imposer leurs solutions, toujours au plus grand nombre.

Pourtant, mêmes sans réchauffement climatique anthropique, les politiques savent bien, comme les populations, qu’il y a urgence à stopper la pollution, quelle qu’elle soit : la disparition de nombreuses espèces de poissons (par la sur-pèche), ou encore celle des abeilles (par les pesticides), sont un problème majeur qui devrait être au cœur des débats environnementaux. Pourquoi aucune campagne mondiale n’est-elle lancée sur ces phénomènes parfaitement identifiés et réels ? Pourquoi aucun rapport d’une organisation intergouvernemental ne sort-il à ce sujet ? Les poissons et les abeilles seront-ils sauvés par la baisse émission de gaz à effet de serre ? Chacun connaît la réponse. Elle est négative. Mais qui pour sortir du conflit d’intérêt idéologique global et s’attaquer à ces grands problèmes confirmés de façon certaine ? Observer la réalité scientifique, prendre en compte les incertitudes et admettre que rien n’est encore déterminé sur ce sujet du réchauffement climatique, est-il possible dans ces conditions ?

Très peu possible, il semble..

Nous sommes entrés en réalité dans une nouvelle ère, celle du conflit d’intérêt globalisé.

A chacun d’en prendre la mesure. Ou non. Et d’en tirer des conclusions. Ou pas.

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Source: http://reflets.info/analyse-peut-on-creer-un-conflit-dinteret-a-lechelle-dune-population/


Plateau climatique : les océans bloquent le réchauffement

Thursday 17 April 2014 at 00:57

Alors que le dernier rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat vient d’être rendu public, la communauté scientifique continue de tenter de comprendre les raisons du « plateau climatique » observé depuis une quinzaine d’années. Explications.

Warming

Ce sont des colloque et des publications dont le grand public n’a le plus souvent pas connaissance, mais qui agitent les cerveaux des experts et perturbent le consensus scientifique établi autour du changement climatique. La « pause « dans le réchauffement climatique —qui il y a encore quelques années était réfutée par le Giec et sa communauté scientifique —est désormais une réalité reconnue. La température globale a cessé d’augmenter depuis 1998. Les chercheurs qui adhéraient à cette thèse — les climato-sceptiques, reviennent un peu sur le devant de la scène : les « forçages naturels » qu’ils défendaient sont désormais pris en compte par le Giec, bien que l’organisation a toujours affirmé avoir évalué le changement climatique par l’effet de serre en tenant compte de ces variables naturelles. Si ce n’était pas vraiment le cas, c’est en tout cas chose faite aujourd’hui.

 Chaleur manquante

 La prestigieuse revue Nature a publié en janvier 2014, sous la plume de Jeff Tollefson, un article  établissant la réalité du plateau climatique et apportant les pistes scientifiques pour l’expliquer.

« Le plus grand mystère actuel des sciences du climat a peut-être pris corps, alors qu’il était ignoré jusque là, avec un affaiblissement subtil des vents tropicaux qui soufflent sur l’Océan Pacifique à la fin de l’année 1997. Normalement, ces vents poussent les eaux réchauffées par le soleil vers l’Indonésie. Lorsqu’ils faiblissent, l’eau chaude est reversée vers l’Amérique du Sud, ce qui se traduit par un phénomène connu sous le nom d’El Niño – la température moyenne du globe a atteint une valeur record en 1998 – puis le réchauffement s’est arrêté. »

Le journaliste scientifique, spécialiste du climat, continue son exposé sur ce qu’il nomme le hiatus, et qui correspond dans le langage usuel à la pause ou plateau climatique :

« Les sceptiques du climat ont tiré parti de la tendance des températures comme un élément de preuve que le réchauffement climatique s’était arrêté. Pendant ce temps-là, les scientifiques savent que la chaleur doit quand même augmenter quelque part dans le système climatique mais ils se sont trouvés en difficulté pour expliquer où cette chaleur s’en allait si ce n’était pas dans l’atmosphère. Certains ont commencé à se demander s’il n’y avait pas quelque chose de faux dans leurs modèles. »

Si le doute a bien envahi les chercheurs sur cette surprenante pause dans le réchauffement, des explications semblent avoir été trouvées. Elles confirment une hausse des températures causée par l’effet de serre, mais avec une chaleur « capturée » par les océans :

 « A présent, alors que le hiatus du réchauffement climatique entre dans sa seizième année, les scientifiques sont enfin rentrés bille en tête dans la problématique de la chaleur manquante. Certains ont pointé le soleil, les volcans et jusqu’à la pollution chinoise en tant que responsables mais des études récentes suggèrent que ce sont les océans qui sont la clef de l’anomalie. »

La pause ne durera pas

Malgré ces bonnes nouvelles qui contredisent les prévisions alarmistes  du Giec sur une hausse certaine des températures durant cette dernière décennie et celles à venir, il n’est pas encore l’heure de se réjouir. La capture de la chaleur est temporaire selon les scientifiques cités par le journaliste de Nature. Ceux-ci en expliquent les raisons de façon très claire :

 « L’événement El Niño de 1997 à 1998 a été le déclenchement pour des changements dans le Pacifique et je pense que c’est très probablement le début du hiatus » dit Kevin Trenberth qui est un climatologue au NCAR (Centre National pour la Recherche Atmosphérique) de Boulder au Colorado. Selon cette théorie, le Pacifique tropical pourrait sortir de sa torpeur prolongée de période de froid dans les années à venir. « A la fin », dit Trenberth, « il rebasculera dans l’autre direction »

Ces découvertes ne doivent donc pas relativiser la gravité de la situation : les scientifiques le rappellent, même si les effets des gaz à effet de serre ont peut-être été surestimés, les périodes de chaud et de froid peuvent très bien se produire sous leur effet :

« L’explication la plus simple pour le hiatus et pour la divergence avec les modèles est la variabilité naturelle. Tout-à-fait comme il y a des variations entre le chaud et le froid dans le temps qu’il fait d’un jour sur l’autre, les fluctuations chaotiques du climat peuvent propulser les températures vers le bas ou vers le haut d’une année sur l’autre ou d’une décennie sur l’autre. Les données sur les climats du passé montrent des vagues de chaleur ou de froid qui ont duré longtemps et les modèles du climat suggèrent que ceci peut se produire quand le monde se réchauffe sous l’influence des gaz à effet de serre. »

 La nature refroidit les abus de l’homme

L’article de Nature admet que ce « hiatus » climatique n’a jamais été prévu par les modèles du Giec :

« Mais aucune des simulations du climat effectuées pour le GIEC n’a engendré ce hiatus particulier à cette période particulière. Ceci a conduit les sceptiques – et quelques scientifiques – à la conclusion controversée que les modèles auraient pu surestimer les effets des gaz à effet de serre et que le réchauffement futur pourrait ne pas être aussi fort que ce qui était redouté »[...]. »

Cette conclusion controversée mettant en cause les précisons sur un réchauffement modéré, voire nul de la planète ne doit pas  occulter la responsabilité des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique. De nombreuses théories sont à l’œuvre pour expliquer ce phénomène de refroidissement empêchant le réchauffement prévu —de s’opérer. La plus probable, serait celle-ci :

« La variation de la température océanique connue sous le nom d’Oscillation Pacifique Décennale (PDO Pacific Decadal Oscillation), [qui] pourrait être une pièce cruciale du puzzle posé par le hiatus. Le cycle se renverse tous les 15 à 30 ans et, lors de sa phase positive, l’oscillation favorise El Niño qui tend à réchauffer l’atmosphère. Après avoir relâché de la chaleur pendant quelques décennies à partir du Pacifique Est et du centre, la région se refroidit et entre dans la phase négative de la PDO. Cet état tend à favoriser La Niña qui apporte des eaux fraîches venant des profondeurs le long de l’équateur tendant à refroidir la planète. Les chercheurs ont identifié la signature de la PDO en 1997 mais ce n’est que récemment qu’ils ont commencé à comprendre comment elle s’articule au sein du processus général de la circulation océanique et dans quelle mesure elle peut aider à expliquer le hiatus. »

Si les réponses sur ce mystérieux refroidissement généré  par les océans ne sont pas encore parfaitement établies, elles tendent à se préciser. Heureusement la nature est là pour corriger les erreurs de l’humanité. Mais comme le précise l’article de Nature :

 « Tôt ou tard, cette tendance va inévitablement se renverser. « Vous ne pouvez pas continuer à empiler des eaux chaudes dans le Pacifique Ouest » dit Trenberth « Il arrivera que l’eau montera si haut que la tendance va se renverser ». Et quand ceci se produira , si les scientifiques sont sur la bonne piste, la chaleur manquante va réapparaître et les températures vont remonter de nouveau. »

Espérons que même si les scientifiques sont sur la bonne piste le Giec se trompera encore, en gardant en mémoire que de toutes les manières, tout doit être fait pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre qui sont la cause principale du réchauffement climatique : la nature ne nous protégera pas éternellement de nos propres erreurs.

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Source: http://reflets.info/plateau-climatique-les-oceans-bloquent-le-rechauffement/


#Giec : face à la propagande, que doit faire le journaliste ?

Wednesday 16 April 2014 at 20:38

popagande

Il arrive, dans certaines périodes de l’histoire humaine, que la propagande soit si forte, qu’il devienne presque impossible de critiquer un sujet sans se voir traiter de tous les noms, remisé dans les bas-fonds intellectuels par le plus grand nombre. Pour un journaliste, cet état de fait est très gênant. Il existe donc plusieurs solutions dans ce cas là : participer à la propagande, se taire, ou bien critiquer quand même le message propagandiste quand celui-ci semble empreint de fausseté, de contre-vérités et ayant des objectifs obscurs, manipulateurs ou de domination des uns sur les autres, ou encore d’intérêt pur, ce qui est le plus fréquent.

Il en est ainsi du climat et du Giec : le journaliste moderne se doit d’alerter la population sur les effets dévastateurs à venir du changement climatique causé par l’homme et ses rejets de gaz à effets de serre. Aucune autre option n’est offerte au journaliste sur ce sujet, tout du moins en France. S’il le fait, même sans aucune sorte de début d’approche scientifique, il est un journaliste honnête, qui fait son travail. Si par contre il ose un début de critique, de mise en cause des conclusions du Giec, amène quelques éléments contradictoires mêmes lorsqu’ils sont apportés par des spécialistes du domaine, c’en est fini du journaliste. Accusé d’incompétence, de méconnaissance, de ne rien comprendre à la science, de ne pas maîtriser le sujet, d’être un dangereux provocateur, le journaliste est attaqué très fortement. Le journaliste qui ose critiquer la propagande du Giec est une espèce à part. Un renégat. A qui on demande de « fermer sa gueule ».

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Si les journalistes propagandistes du Giec n’ont eux, aucun besoin d’apporter des preuves de leurs affirmations, de leurs prévisions, le critique de la propagande, lui, n’est pas soumis au même régime. Ce qui est logique en soi, puisque la propagande est justement un outil puissant qui balaye toute espèce de raison critique. Et pousse ses adeptes à ne voir qu’une chose : la vérité est dans leur camp, rien ne peut venir l’ébranler, et surtout pas ceux qui voudraient apporter un peu d’espace critique.

Personne ne demande donc aux journalistes environnementaux si les fausses prévisions du Giec d’il y a 10 ans leur posent problème, ni d’argumenter scientifiquement sur le sujet. Il est aussi très difficile de trouver un site internet de vulgarisation scientifique pointu et complet apportant l’ensemble des preuves du caractère anthropique du réchauffement climatique, ou abordant des possibilités d’influences naturelles importantes. Les sites annonçant les désastres et assénant la propagande sur le réchauffement par l’homme sont eux, par contre, légions. Ceux à caractère purement scientifique et pro-Giec, inexistants ou presque. A l’inverse, les sites scientifiques très pointus pour contrer les conclusions du Giec sont fréquents, et très bien documentés (surtout au sein de l’internet anglophone). Ce qui est toujours assez logique : ceux qui luttent contre la propagande doivent raisonner, amener des preuves, ceux pris dans la propagande s’en moquent : ils sont soutenus par le pouvoir en place, celui qui finance, active, soutient la propagande : ils n’ont rien à démontrer, pensent-ils. Les rapports du Giec suffisent. Mais le problème pour le journaliste qui s’intéresse à ce sujet, reste entier : comment continuer à soulever le couvercle du Giec, des annonces officielles, des rapports, des décisions politiques qui suivent, et critiquer l’ensemble, s’il semble critiquable ?

Leaks : deux poids, deux mesures

L’exemple le plus parlant, à propos du Giec, est celui des leaks de mails du CRU, un éminent labo de climatologie, déjà évoqué dans plusieurs autres articles de Reflets.info. Ces Leaks ont créé ce qui a été nommé le « ClimateGate ». Il est possible de lire la fiche Wikipedia sur ce sujet (lien ci-dessus-, mais sur le site contributif de connaissance mondiale, là aussi, la propagande est fortement présente : Climategate: the corruption of Wikipedia. 

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L’affaire est la suivante, pour le ClimateGate : des hackers mettent à disposition un millier de mails de scientifiques. Ces mails démontrent que les dits scientifiques tentent de camoufler des résultats qui ne vont pas dans le sens du réchauffement anthropique, s’amusent de la propagande, expliquent « l’histoire du CO2″ fabriquée par l’un d’entre eux , et qui leur semble amusante : ces échanges entre les scientifiques, entre 1996 et 2009, mettent totalement en cause la crédibilité du Giec. Les recherches des scientifiques concernés étant centrales pour les rapports de l’organisme émanant de l’ONU. Le ClimateGate est un scandale aussi important que celui du déclenchement de la seconde guerre d’Irak, des différents leaks de Wikileaks ou encore de Snowden. Mais pourtant, il n’a presque eu aucune répercussion. Surtout en France.

Si l’opinion avait été normalement informée, les enjeux économiques et sociétaux moins importants vis-à-vis du « business climatique », le Giec aurait été dissous. Ce ne fut pas le cas. Et ceux qui défendent Snowden, Assange, qui sont les plus prompts à monter au créneau pour défendre tel ou te scandale révélé par des fuites de mails, ne voient souvent aucun scandale dans le ClimateGate. Voire, ils iront jusqu’à pratiquer la négation du problème, parlant de « mails fabriqués » ou sans véritable incidence. Ce que fait toujours un pouvoir politique en place. L’ONU, et par ricochet, les puissances occidentales les plus riches ont trouvé là un relai dans l’opinion, inestimable. Quelque chose d’unique dans l’histoire : des millions d’êtres humains sont prêts à les soutenir aveuglément.

Continuer à s’intéresser au sujet ou abandonner face à la propagande ?

Ce qui est très difficile avec un sujet comme le changement climatique, c’est qu’il est un phénomène de société. Des millions d’individus se sont mis à militer pour la sauvegarde de l’environnement grâce à cette propagande. L’écologie a enfin trouvé un écho auprès des décideurs politiques. Tout un chacun est donc convaincu que ce changement climatique est une aubaine, en fin de compte, pour pouvoir enfin se préoccuper sérieusement d’environnement, de protéger la nature, de stopper le massacre industriel en cours. C’est ainsi que critiquer les conclusions du Giec, mettre en doute la réalité du réchauffement anthropique fait du journaliste critique un monstre pro-industrie, un anti-écologie, un sbire des industriels. Il arrive souvent que des « défenseurs du climat » accusent certains critiques du Giec ou des industriels d’être des génocideurs, que des tribunaux les jugeront, qu’il faudrait les mettre en camp de rééducation… La hargne est à l’aune du sujet et de sa force : il n’y a place à aucun doute, même si aucun des désastres annoncés n’est encore survenu. Ou que ceux qui auraient eu lieu sont réellement en lien avec les rejets de gaz à effets de serre. La réalité est malgré tout très sombre pour l’écologie : depuis 10 ans, la planète subit des coups de boutoir toujours plus impressionnants, et ce ne sont pas les centaines milliards dépensés ou générés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui ont changé quoi que ce soit.

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Une science prédictive et sans faille anime donc ces combattants du bien, le plus souvent rémunérés pour s’occuper d’environnement en lien avec la lutte contre le réchauffement anthropique. Ils défendent la nature, et le dérangement climatique est…leur gagne-pain. Quant à cette science, c’est celle du Giec, ou tout du moins celle de ceux qui la lui fournissent. Les modèles informatiques sont donc devenus soudainement fiables à 95% dans le cas du climat d’une planète, et personne ne peut mettre en doute cette affirmation. Un phénomène très étrange pour quiconque connaît un tant soit-peu la modélisation informatique  : il va sans dire qu’un journaliste ne peut se permettre de contredire cette affirmation sur la fiabilité des modèles climatiques, même s’il a été longtemps informaticien, sous peine de se voir traité d’incompétent, de parler de ce qu’il ne comprend pas. Pourtant, de nombreux scientifiques spécialistes des modèles climatiques, se permettent, eux, de mettre en doute un modèle fiable à 95% dans l’état de la science. Mais quelle importance ? Ils sont inaudibles, et il est assez simple pour le propagandiste de base de crier que leur affirmations sont fausses.

Pourtant, le sujet du climat est intéressant. Pas celui qui traite en boucle du réchauffement par l’homme, mais celui des recherches sur le climat planétaire. Mais la propagande a déclaré que le climat était parfaitement connu, que désormais la seule chose à faire était de faire des prévisions sur les effets catastrophiques à venir, dans le futur, si on ne baissait pas les émission de gaz, etc…

Cette assertion est fausse pour qui s’intéresse aux recherches : des chercheurs continuent à essayer de comprendre toutes les interactions en jeu dans le système climatique, valident ou invalident certaines théories, trouvent de nouveaux facteurs, attendent d’avoir des moyens techniques encore manquants pour étudier certains aspects du climat très peu traités. Le journaliste intéressé par le sujet devrait faire ce travail d’information. Il sera fait ici-même. Avec nombre de ricanement, mépris, et attaques en tous genres. En attendant, finissons celui de l’explication politique autour du Giec et de sa propagande.

Ceux qui vivent du climat modifié par l’homme

Il y a aujourd’hui une économie mondiale du réchauffement climatique. Des ONG, des entreprises, des place boursières, des fonctionnaires, des écoles, des centaines de milliers de structures et des millions de personnes vivent grâce à la lutte contre le réchauffement climatique. Si aujourd’hui un scientifique veut étudier quoi que ce soit, il lui suffit d’indiquer « en lien avec le réchauffement climatique », comme le souligne un chercheur américain. Par contre, celui qui ne stipule pas le réchauffement, a très peu de chances de voir ses recherches environnementales ou zoologiques financées. Il y a des conseillers environnementaux, spécialisés dans le réchauffement climatique, des enseignants, des ambassadeurs du climat : tout est climat, tout est changement climatique. Par la grâce d’un organisme politique mondial, le Giec. Et quand un pays décide de créer une « nouvelle économie », des emplois, aider à monter des entreprises, il le fait avec…le changement climatique. Ce qui fut le cas de Nicolas Sarkozy en 2007 avec le Grenelle de l’environnement. Il y a tellement de secteurs de l’économie qui peuvent être concernés avec le changement climatique, qu’on en a le vertige.

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Imaginez donc, que si demain, les théories du Giec étaient balayées, que les causes du changement climatiques n’étaient plus le CO2 et autres gaz à effets de serre, mais que la cause était déclarée naturelle : combien d’emplois sauteraient ? Quels impacts économiques ? Comment continuer dans cette fameuse transition énergétique, si riche de promesses, mais si difficile à mettre en œuvre ?  Les premiers à venir pleurer seront ceux qui mangent grâce au réchauffement anthropique. Ce sont ceux qui ont tout à perdre si les théories du Giec s’avèrent fausses. Ce sont les premiers à contester le plateau climatique, de la dernière décennie, à cracher leur fiel sur ceux qui osent l’évoquer, ces « climato-sceptiques inconscients », puis à ne rien laisser paraître quand le plateau est validé par tous les observatoires du globe. Trop à perdre. Et comme le soulignait Bluetouff dans sa « note de recadrage », ceux qui travaillent dans des institutions publiques, comme par exemple l’Institut National de Recherche Agronomique, sont inquiets d’une critique de cette propagande, jusqu’à venir demander la censure de ceux qui critiqueraient le réchauffement anthropique : ça leur file beaucoup de travail, les met en lumière, les valorise, le réchauffement anthropique. Ils vont nous sauver des effets dévastateurs du réchauffement avec des beaux OGM, à l’INRA, par exemple. Donc : « ta gueule » Yovan Menkevick Laisse-nous toucher nos fonds en paix sur fond d’apocalypse climatique.

Changement de donne énergétique mondiale à venir

Il est clairement établi que l’occident dans son ensemble a beaucoup à perdre avec la montée en puissance des émergents. Chine en tête. Les effets du développement industriel chinois se font ressentir depuis quelques années un peu partout dans les pays industrialisés : chômage, compétition commerciale impossible à tenir, délocalisations, désindustrialisation, perte de pouvoir économique, dépendance aux émergents, etc… Que ce soit la blague d’un chercheur qui avait envie de s’amuser en comptant le C02 comme facteur de réchauffement (le CO2 représente 0,04% des gaz contenus dans l’atmosphère), ou une idée de technocrates, certains peuvent imaginer que la nécessité de trouver un frein au développement des émergents s’est faite sentir au tournant du siècle.

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Le principe d’opposer un problème planétaire à ces nouvelles puissances comme facteur de ralentissement de leur développement est une possibilité tout à fait envisageable : ces pays produisent majoritairement grâce au charbon, au pétrole et les occidentaux maitrisent l’énergie nucléaire ainsi que d’autres technologies à venir. De plus, des transferts technologiques seraient obligatoires, et donc au bénéfices des pays occidentaux. Arriver à créer un véto mondial sur « l’énergie sale », serait un sacré coup de poker gagnant. Sachant que des bourses au carbone obligent déjà ces pays à payer pour polluer en carbone, de nombreux pays avancés dans le nucléaire comme la France, y gagnent beaucoup. Taxer le carbone n’est pas rien, ni anodin. L’économie mondiale repose sur le pétrole et le charbon. Les énergies renouvelables ? Une vaste farce quand on voit le peu d’efforts effectués par les pays développés pour leur promotion, leur mise en place. Il y a d’autres intérêts énergétiques derrière la transition énergétique forcée par le climat anthropique déclaré. Mais ce ne sont pas les énergies renouvelables, sinon, cela se saurait déjà. N’oublions pas non plus les grandes multinationales du transgénique qui sont positionnées avec de nouvelles plantes très résistantes et prêtes à sauver la planète du désastre climatique à venir.

En conclusion

Quand on en est au point d’inscrire le changement climatique anthropique dans les manuels scolaires, il est à peu près impossible d’exprimer un quelconque doute sur le sujet sans qu’une majorité ne vienne vous vouer aux gémonies. Ainsi la science du climat a-t-elle basculé dans la croyance, a écarté tous les préceptes qui la définissent, et ce, pour longtemps dans les esprits. Ce phénomène est unique par sa force, par son inquiétante capacité à démontrer l’influence que peut avoir une propagande moderne sur les esprits. Il indique aussi une nouvelle forme de traitement de l’information, univoque, incapable de s’intéresser au fond, au débat scientifique,  mais entièrement vouée à exciter les foules. Les intérêts sont énormes avec le changement climatique. Pas dans un enjeu de fin de la civilisation. Non, en aucune mesure, des changements du climat plus importants que celui qui s’opère sont déjà survenus au cours de l’histoire. Mais dans le contrôle des populations, de l’énergie, de l’économie, avec des pans entiers de population tellement gratifiés par la propagande, qu’ils en viendront peut-être à créer des tribunaux pour juger ceux qui oseraient mettre en doute les affirmations du Giec ?Affirmations qui, années après années, ne voient jamais ses prédictions se réaliser. Et surtout : en niant toute forme de critique à leur égard, en refusant d’accepter même de discuter des erreurs d’appréciations déjà accomplies.

Dans ce monde là, le journaliste critique et curieux, qui cherche les contradictions (et il y en a des beaucoup sur le sujet) n’a qu’une chose à faire, une fois son papier écrit : « fermer sa gueule ». C’est ce qu’on lui demande, et c’est bien connu, un journaliste est avant tout fait pour cela…

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Bien forcé d’annoncer les choses suivantes, en conclusion de ce papier qui ne donnera lieu à aucun commentaire de la part de son auteur : Il n’y a pas eu de ClimateGate, il n’y a pas de doute sur le caractère anthropique du réchauffement, aucun scientifique ou presque ne doute de la théorie du Giec,  les théories qui ne vont pas dans le sens du Giec sont toutes réfutées et ne tiennent pas la route, le consensus est complet sur la théorie climatique anthropique, la science par consensus est logique et normale dans le cas du climat, les recherches sur les causes naturelles ne changeront rien et n’ont aucun intérêt, les eaux vont monter, la catastrophe est imminente si nous ne faisons rien, l’argent n’a rien à voir dans ce consensus sur le climat, les océans se sont probablement réchauffés durant les 140 dernières années, lutter contre le réchauffement c’est être écologiste. Vive la science du climat et le Giec.

 

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Source: http://reflets.info/giec-face-a-la-propagande-que-doit-faire-le-journaliste/


Petite note de cadrage sur la bonne utilisation des commentaires sur Reflets.info

Wednesday 16 April 2014 at 12:35

lotr-trollC’est un peu triste d’avoir à le répéter, mais puisqu’il faut passer par là, allons y. Vous aurez peut-être noté une certaine distance de ma part en ce moment avec Reflets. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque de publier, c’est principalement le temps. De ce fait, certains contributeurs sont plus visibles, et c’est tant mieux.

Reflets est un média d’opinionS, oui avec un « S », car au sein de la rédaction, nous n’avons pas tous les mêmes opinions sur tout.

Un auteur chez nous, Yovan pour ne pas le nommer, déchaine systématiquement des hordes de commentaires injurieux, ce quelque soit le sujet qu’il aborde. Yovan pose souvent des questions assez ouvertes et explore des domaines en prenant des positions qui ne reflètent pas forcément ses convictions profondes… comme il m’arrive de le faire, comme ceci arrive probablement à n’importe qui cherchant à poser des bases de réflexions alternatives sur un sujet donné.

Les commentaires sont ouverts à tous. Je ne pense pas qu’il y ait sur Reflets un seul auteur qui se ferme quand on lui explique de manière argumentée que l’on est pas d’accord avec lui.

Si malgré ça l’envie vous prend de venir nous insulter ou de nous demander de « fermer notre gueule  », essayez de le faire de manière « intelligente  ». Intelligente, ça veut dire en évitant par exemple de le faire depuis votre machine professionnelle, tout particulièrement quand vous travaillez dans la recherche publique, par exemple à l’Institut National de Recherche Agronomique et que votre système d’information pisse beaucoup beaucoup beaucoup de choses sur Google, comme les backups de ce que « vous vous savez » et que « nous on sait pas ». Est ce qu’on vous demande de dégager d’Internet nous ?

Ceci étant dit, vous pouvez reprendre une activité normale, merci de votre attention.

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Source: http://reflets.info/petit-note-de-cadrage-sur-la-bonne-utilisation-des-commentaires-sur-reflets-info/


Pourquoi le GIEC veut-il que ce soit l’homme qui réchauffe le climat ?

Tuesday 15 April 2014 at 19:25

Melting Icebergs, Ililussat, Greenland

Après de nombreux articles sur le sujet du changement-réchauffement climatique, critiquant, raillant le dogme du GIEC et de ses défenseurs ici-même par votre serviteur, voici venu le temps de passer à l’aspect politique de la chose. Avec cette histoire de climat chamboulé par l’homme, de nombreuses réactions différentes les unes des autres voient le jour en 2014 : les convaincus, les critiques, ceux qui s’en foutent, les énervés engagés pour sauver la planète, les scientifiques radicaux qui ne supportent aucune critique, les fatalistes, il y a de tout aujourd’hui autour du réchauffement anthropique.

La majorité de la population française est quand même convaincue que c’est l’homme qui modifie le climat par ses rejets de gaz à effet de serre, et qu’on va le payer cher avec la montée des eaux, les cyclones, la sécheresse, la destruction des récoltes. On répète en France, par exemple, qu’il « faut faire quelque chose » : s’engager dans la réduction des émissions de Co2, et d’autres gaz qui réchauffent. Ce qui donne : faire de « l’écologie ». Isoler les maison. Développer les énergies propres et renouvelables. Sachant que 70 à 80% des habitations équipées de chauffage électrique tirent leur énergie sur des centrales électriques nucléaires qui n’émettent pas de gaz à effet de serre, on se demande parfois où est le rapport entre tous ces facteurs et causes. En réalité, le réchauffement climatique s’est mélangé avec un combat, celui de l’écologie, de la protection de l’environnement. D’où le Grenelle, et toutes les normes et autres règles éco-compatibles, les bourses au carbone et toutes ces choses qui rapportent beaucoup d’argent, et sauvent la nature, bien évidemment.

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Qui va s’en plaindre ? Défendre la nature n’est-il pas noble et moralement élevé ? Vouloir stopper la pollution des transports qui émettent plein de particules hyper dangereuses pour la santé, n’est-il pas logique ? Oui, absolument. Mais là, ce n’est pas pour la santé que l’on veut réduire les émissions des véhicules, mais pour « empêcher le réchauffement global ». Ah.

Quelle est cette logique étrange qui veut qu’entre sauver les populations de cancers et autres saloperies causées par une pollution directe en limitant les véhicules ou en changeant leur fonctionnement, on préfère discuter de leur capacité à réchauffer une planète entière ? Dans un pays qui représente 1% des émissions de gaz à effet de serre, sur la dite planète ?

C’est la logique GIEC. Enfin, disons plutôt la logique onusienne, celle des décideurs des pays les plus riches, les plus puissants, les dominants. Ceux qui se réunissent à New-York, siège de l’ONU.

Attention, pas de complot ni de conspiration, juste de la politique

Personne n’a une réponse certaine sur les motivations du GIEC à alarmer la planète et vouloir imposer une réduction drastique des émission de gaz à effets de serre, plus particulièrement le Co2. Mais quelques pistes existent, plus ou moins intéressantes pour expliquer cette obsession toute politique d’imposer un changement de paradigme à l’échelle planétaire. La première chose à faire est de se pencher sur le berceau de l’organisme qui estime que l’homme est responsable à 95% du changement- réchauffement climatique. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été créé en 1988, sous l’impulsion du G7, le consortium des pays les plus riches, et est un organisme intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l’ONU. Il a été créé par deux instances de l’ONU, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) :

« Il a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue (source : Wikipedia) »

Ce préambule définissant le GIEC est très important, parce qu’il souligne sans nuances la vocation de l’organisme : « mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine« . Ce n’est donc pas un organisme qui étudie purement le climat, mais qui a décidé à sa création de savoir comment l’homme influence le climat. Cette mission de départ, très orientée, est complétée par une seconde, dans laquelle nous sommes plongés auourd’hui : « cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation« . Comment cerner les conséquences possibles pour s’adapter et atténuer les effets de l’homme sur le climat, en 1988 ? Et bien, si on ne le savait pas à l’époque (les premiers satellites météorologiques avaient tout juste 9 ans), on avait déjà un peu décidé de s’en préoccuper quand même. Il vaut mieux être prévoyant.

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Le caractère uniquement politique du GIEC est bien stipulé : « Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents« . Mais il pratique des évaluations, et « ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue ». Le GIEC pratique donc des évaluations « principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue ». Ce qui signifie que le GIEC n’utilisera pas des publications scientifiques qui démontrent—par exemple des effets naturels du réchauffement climatique et rejetteraient les effets de l’homme sur le climat : il est censé évaluer seulement les effets de l’homme sur le climat.

Financement de la recherche : le nerf de la guerre ?

Jusqu’aux années 90, les climatologues étaient(presque ) des clochards de la recherche scientifique : tout le monde se foutait de leur travail, ils ne touchaient pas grand chose. A partir de la fin des années 90, et surtout à partir de la publication du troisième rapport du GIEC, en 2001, les crédits explosent dans les labos de climatologie. Enfin, ceux qui étudient l’impact  sur le climat des rejets de gaz à effets de serre par l’homme.  Les budgets publics cumulés des différents pays en « faveur des sciences climatiques » s’élevaient à 280 millions de dollars en 1988. Au milieu des années 90 ils étaient de deux milliards de dollars, puis cinq milliards vers l’an 2000 et sont supérieurs à six milliards de dollars aujourd’hui.

RichardLindzen

Richard Lindzen

C’est à ce moment là, en 2001, que Charles Lindzen claque la porte du GIEC. Ce scientifique qui est depuis près de 20 ans (à l’époque) titulaire de la chaire Alfred Sloan au MIT, l’un des postes universitaires les plus prestigieux au monde dans le domaine de la science météorologique et climatique, a craqué. Ses études sur les effets des nuages (Effet Iris) ne vont pas dans le sens du GIEC, et il a le culot de ne pas adhérer à la théorie du réchauffement climatique par les rejets humains de Co2. Lindzen n’est pas le seul à avoir « claqué la porte » du GIEC (en réalité à dénoncer les pratiques de l’organisation) : la liste est longue des scientifiques qui dénoncent son fonctionnement ou bien sont royalement ignorés par l’organisme onusien : Habibullo Abdussamatov, directeur du programme de recherches russe Astrometria, qui étudie l’influence du soleil, Roy Spencer, Directeur de recherches à l’Université d’Alabama, qui a travaillé sur l’influence des nuages, les cycles de l’eau,  Nir Shaviv qui travaille sur les rayonnements cosmiques, tous ces scientifiques de très haut niveau, impliqués dans des programmes de recherche très importants sont snobés par le GIEC.

Le TINA climatique (politique, social et et économique aussi…)

Comme pour toute modification sensible de la direction du monde, il faut un TINA : There Is No Alternative. Margaret Thatcher est la première a avoir utilisé cette méthode qui fonctionna à merveille : le libéralisme économique, devenu néo-libéralisme s’est répandu sur cette affirmation incontestable : Il N’y A PAs D’ALternative ! On ne peut pas faire autrement : comme en ce moment même avec les 50 milliards de réduction des dépenses de l’Etat, la baisse du déficit en plein croissance atone : TINA.

TINA

Les autres options ne sont pas envisageables, n’ont même pas à être soupesées. Sur le climat, ce 4ème rapport du GIEC est un TINA de plus : l’humanité va être confrontée à un climat tellement modifié qu’il faut prendre des mesures drastiques. La température va augmenter, le GIEC l’affirme, l’homme est responsable, et il faut se prémunir. Ce qui donne ce type d’assertions de la part de la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres, qui affirmait récemment que :

« les humains avaient l’occasion d’écrire une « histoire à deux fins ». En clair, si des efforts substantiels sont consentis, une part importante de ces dangers pourrait être écartée. Les mesures d’adaptation préconisées ? Installation de systèmes d’alerte, abris contre les cyclones et inondations, protection des mangroves pour épargner les côtes, stockage d’eau, techniques d’irrigation plus économes en eau, nouvelles pratiques agricoles, programmes de vaccination, création de zones protégées…, mais aussi protection de groupes vulnérables, diversification de l’économie, ou encore meilleure estimation des fonds nécessaires pour l’adaptation. (source Le Point.fr) « 

Ca y’est : nous y voilà. La reprise en main des puissants sur le reste du monde est en cours. Pour sauver une partie du monde. Avec des efforts. Mais le plus intéressant dans le grand story telling du réchauffement anthropique est celui de l’énergie : si le Co2 est le facteur principal, central du réchauffement, il faut stopper ce qui l’active. Ou trouver des parades. Les centrales électriques au charbon, les véhicules, les bovins, les ovins sont tous émetteurs de gaz à effet de serre. Pour les ruminants, c’est le plus grave puisqu’ils sont responsables pour près de 20% dans le réchauffement planétaire !

Flatulences des bovins, 18 % des émissions de gaz à effet de serre

Les déjections, les flatulences et les rots des bovins et des ovins contribuent au réchauffement climatique. Et dans un sens plus large, l’élevage tout entier y contribue. En effet, selon la FAO, l’élevage de bétail est responsable de l’émission de 18 % des gaz à effet de serre dans le monde. Les gaz en question émis par ce secteur sont le méthane et l’hémioxyde d’azote ; des gaz au potentiel réellement destructeur pour notre atmosphère. Le méthane a une action 23 fois plus intense sur l’effet de serre, comparé au CO². L’hémioxyde d’azote est lui, environ 300 fois plus intense (source)

Les grands décideurs planétaires misent donc sur un réchauffement anthropique dû au Co2, et chaque rapport vient empirer les scénarios des précédents. Tout ça est inéluctable, il n’y a pas d’alternative, et ceux qui bossent dans le sens du réchauffement anthropique sont récompensés, les autres, au mieux ignorés, au pire, diffamés. Mais la question de fond est :

 Pourquoi ?

Laissons les lecteurs apprécier ce documentaire, diffusé en 2007 par la BBC et qui parle du « big business climatique », apporte de nombreuses réponses sur le « pourquoi » le GIEC doit à tout prix démontrer que l’homme est responsable du réchauffement climatique.

Avec en tête, quand même, qu’en négatif, le documentaire d’Al Gore « Une vérité qui dérange » a été attaqué en justice en Angleterre (diffusé dans les classes), avec de nombreux mensonges relevés… 9 erreurs reconnues par la justice, mais de nombreuses autres en réalité.
Sachant que ce documentaire politique d’Al Gore a fait basculer l’opinion au sujet du réchauffement anthropique.

Al Gore est un saint, qui a eu le Prix Nobel de la paix avec le GIEC en 2007, et comme tout saint, il n’a aucun intérêt dans la promotion du réchauffement climatique, comme sa fiche Wikipedia le stipule :

Al Gore est le cofondateur et chairman de Generation Investment Management LPP, fonds d’investissements à long terme dans l’économie durable, et qui recueille des capitaux très importants d’investisseurs du monde entier et en particulier de nombreux fonds de pension américains. À sa création en 2004, Generation Investment a drainé 5 milliards de dollars américains.

Al Gore s’est lancé également dans le négoce de certificats d’émissions de CO2.

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Source: http://reflets.info/pourquoi-le-giec-veut-il-que-ce-soit-lhomme-qui-rechauffe-le-climat/


Rapport du GIEC : c’est reparti pour un tour…

Monday 14 April 2014 at 22:37

GIEC-2014

Mais oui, voilà de nouveau la grande propagande française qui se met en marche sur le réchauffement climatique. C’était un changement climatique les quelques dernières années (la chauffe était relativisée par la science), mais c’est redevenu un réchauffement cette année. Il faut dire qu’il semble que ce soit un sacré rapport de la fin du monde qu’ils ont sorti là au Giec ! Oui, il semble…parce que tous les journalistes qui éructent, invitent, informent à ce sujet n’ont pas lu ce rapport, c’est une certitude. Il faut dire que le machin est un PDF qui pèse le modeste poids de 375 Mo (plus de 1400 pages) et est en anglais. La version de synthèse existe bien en français, celle pour les « décideurs » (pas les citoyens, hein), mais on sait qu’il manque beaucoup de choses dans ces versions. Qu’elles diffèrent pas mal de la version « lourde ».

Alors, pourquoi ne pas prendre les gens pour des imbéciles et leur balancer plein d’infos simples, incontestables, avec de la désintox en bonus pour être bien sûr qu’ils ont entendu le message ? C’est ce que fait le site propulsé par la mairie de Paris et l’ADEM, avec tout plein de zolis dessins et des zinfographies très faciles à assimiler. Sauf qu’il manque quelques informations cruciales sur ce site « pédagogique », puisqu’il manque par exemple le degré de confiance de l’information (certitude, fiabilité). Regardons ce que cela donne…

C’est toujours plus chaud ma brave dame !

Ne cherche pas à comprendre citoyen, ça chauffe, ça n’arrête pas de chauffer, c’est grave :

LES TEMPÉRATURES MOYENNES

C’est au travers de l’évolution des températures moyennes que les preuves du changement climatique sont les plus évidentes :

  • La température moyenne mondiale (terre et océans) a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012.
  • Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la précédente et que toutes les autres décennies depuis 1850.
  • La décennie 2001-2010 a été la plus chaude de toutes les décennies depuis 1850
  • La période 1983-2012 a probablement été la plus chaude depuis 1400 ans.

Houla, pas cool cette info de l’ADEM-Mairie de Paris. Inquiétant. Troublant. Incontestable. Sauf que ce que le site oublie de dire, c’est que ces infos tirées du rapport de synthèse ont un « degré de confiance moyen ». Et ouais. Ce qui donne dans le rapport de synthèse du GIEC (B1, page 3 de la brochure) :

Chacune des trois dernières décennies a été successivement plus chaude à la surface de
la Terre que toutes les décennies précédentes depuis 1850 (voir figure RID.1). Les années 1983 à 2012 constituent probablement la période de 30 ans la plus chaude qu’ait connue l’hémisphère Nord depuis 1 400 ans (degré de confiance moyen)

Et ça continue comme ça, avec pas mal de choses amusantes comme :

Les reconstructions de la température en surface à l’échelle continentale font apparaître, avec un degré de confiance élevé, des intervalles de plusieurs décennies pendant la période d’anomalie climatique médiévale (années 950 à 1250) au cours desquels la température était, dans certaines régions, aussi élevée qu’à la fin du XXe siècle. Ces intervalles chauds à l’échelle régionale ne se sont pas produits de manière aussi cohérente dans les différentes régions que le réchauffement constaté à la fin du XXe siècle (degré de confiance élevé); {5.5}

Le GIEC avoue que ça a chauffé au moyen-âge, avec un degré de confiance élevé, cette fois-ci. Alors que sur le site ADEM/Mairie de Paris, une partie désintox dit l’inverse  :

LES TEMPÉRATURES MOYENNES GLOBALES SONT AUJOURD’HUI SUPÉRIEURES À CE QU’ELLES ÉTAIENT AU MOYEN-AGE.

Même si dans certaines régions (dans l’Atlantique Nord par exemple) on a observé que les températures au Moyen-Age étaient plus élevées qu’aujourd’hui, si l’on étudie les températures atmosphériques globales, on voit que le Moyen-Age fut une période plus froide que la période actuelle.

De plus, des phénomènes naturels permettent d’expliquer la relative chaleur de l’époque : en effet, au Moyen-âge, l’activité volcanique (qui contribue à refroidir le climat) était très faible ; à l’inverse, l’activité solaire (qui réchauffe le climat lorsqu’elle est importante) était très forte.

Ces phénomènes, bien connus, sont moins intenses aujourd’hui ; seules les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre permettent d’expliquer le réchauffement constaté depuis 1950.

Et toc, on s’en fout, ça ne veut rien dire, y’a le soleil (ce coup là), des volcans qui ne marchaient pas fort, et puis c’est pas la peine de chercher à faire c**** avec ces histoires de moyen-âge plus chaud, parce qu’en étudiant les  « températures atmosphériques globales » du moyen-âge, on voit bien que c’était plus froid. Même si le Greenland était vert, et que la banquise fondait à l’époque, on s’en fout. Et puis il y a les gaz à effet de serre, faut le dire comment ? Comment on étudie les températures atmosphériques globales d’il y a 1000 ans ? Nous ne le saurons pas, mais c’est peu important. Sachant que les stations météo actuelles ont bien du mal à donner des données parfaitement fiables au niveau planétaire aujourd’hui (la T° de la planète, c’est difficile à calculer), on imagine le problème pour connaître la température globale à l’an 1100. Mais il y a les troncs d’arbre, des carottes de glace, plein de trucs imparables, c’est certain. Malgré tout ça, l’ADEM assène sa certitude sur le moyen-âge moins chaud qu’aujourd’hui comme le pape la résurrection du Christ devant ses fidèles. De toute manière, c’était chaud au moyen-âge, mais certainement pas partout et au final, pas autant en fin de compte si on fait la moyenne. Voilà.

De l’art d’informer à peu près, ou pas

Toute cette affaire de rapport de rapport du GIEC relayés par des présentateurs du JT qui alertent la population sur l’apocalypse climatique à venir, est très symptomatique de notre époque. Ce n’est pas l’information réelle qui intéresse les relayeurs d’info, mais l’art de communiquer de l’effroi, de l’émotion. Parce qu’en réalité, les rapporteurs du GIEC craignent un peu de se faire cramer sur un bucher un beau jour. C’est pour cela qu’ils utilisent en réalité en permanence des termes alambiqués et euphémisants. Comme par exemple « quasiment certain » ou « probablement ». Pas très scientifique, n’est ce pas ? Pas très vendeur au JT non plus. Oui, mais bon, le GIEC c’est un artefact de l’ONU, c’est une organisation politique, pas scientifique.

Il est quasiment certain que l’océan superficiel (jusqu’à 700 m de profondeur) s’est réchauffé entre 1971 et 2010 (voir figure RID.3), et ce dernier s’est probablement réchauffé entre les années 1870 et 1971.

— Alors il s’est réchauffé cet océan superficiel  entre 1971 et 2010 et ? Heuuu, ouais, c’est quasi certain…

— Quasi ? Tu veux dire certain, quoi ?

— Non quasi certain, c’est presque sûr mais…

— Bon, ok, et entre 1870 et 1971 ?

— Probablement…

— Probablement ? Non, mais attends, tu me prends pour une truite là ? T’es chef du GIEC et tu me dis que c’est probable, alors que Pujadas il passe pas un soir sans me dire qu’on va tous mourir sous la flotte !

Bon, pour finir, une petite archive récente de mai dernier (2013), avec ce cher Jean Jouzel (chef en apocalypse climatique par l’effet de serre dû au Co2 du GIEC FR, ), qui lorsqu’on lui parle des 3° au petit matin en France en mai (jamais vu depuis 30 ans), explique doctement, que oui, il y a bien un plateau depuis 10 ans (entendez, ça ne chauffe plus, c’est stable), mais s’empresse de crier au loup quand même. (France Inter, le 31 mais 2013)

C’est formidable.

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Quand on sait que la géo-ingénierie est en train d’arriver aux oreilles des fameux décideurs… Vous savez, balancer des particules dans l’atmosphère, pour refroidir la planète, par exemple.…

Il y a pourtant des milliers de scientifiques fâchés contre le GIEC, qui crient au complot, veulent continuer à observer le climat sans avoir sur le râble l’obligation de compter à 95% les gaz à effets de serre, et pensent que ce réchauffement, ces changements climatiques sont bien plus compliqués qu’une simple et unique cause humaine. Mais ils sont anglo-saxons pour la plupart : on ne va pas les écouter en France, quand même ? Non, en France, on protège l’environnement, on « sait ». On annonce sans vergogne que 97% de scientifiques s’accordent avec le GIEC, alors…

C’est pour ça qu’on a le coq comme emblème, non ?

Et puis la géo-ingénierie, ça va faire des « zemplois » : c’est Manuel qui va être content !

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Source: http://reflets.info/rapport-du-giec-cest-reparti-pour-un-tour/


Pour le Deep Packet Inspection de Qosmos aussi, « Tor stinks ».

Saturday 12 April 2014 at 01:30

tumblr_m4slpgWnS21qd9dz2o1_500C’est la fête pour Qosmos. Alors que l’entreprise est visée par une enquête pour complicité d’actes de tortures, Reflets a obtenu quelques informations supplémentaires sur leurs sondes de Deep Packet Inspection, ces briques matérielles et logicielles qui permettent la discrimination des paquets interceptés sur les réseaux IP selon leur contenu. Ces mêmes sondes exportées en Syrie pour Assad via l’entreprise italienne Area SpA et capables de détecter et classer explicitement les trafics aussi suspects que les visites sur les sites du New York Times, TF1, YouPorn, PornHub, Deezer ou encore La Redoute (si, si, c’est écrit dans la doc’).

Passons sur l’amour de Thibaut Bechetoille pour les droits de l’Homme. Deux questions nous intéressent pour étudier les sondes Qosmos :

Cet article développe en particulier la façon dont les sondes Qosmos détectent qu’un trafic chiffré est celui d’un client Tor et non celui d’un navigateur web. Question sous-jacente : dans quelle mesure Tor reste-t-il pertinent face à la technologie Qosmos ?

Qosmos, une histoire de protocoles …

Les sondes Qosmos connaissent un grand nombre de protocoles, modélisés dans une structure reproduisant l’empilement de couches caractéristiques des réseaux IP. Par exemple, selon le modèle Qosmos, le protocole de couche inférieure au protocole laredoute est uniquement http car on n’accède au site de La Redoute que via le web. Le protocole http peut par contre être au-dessus de différents protocoles : tcp pour le cas usuel mais également (et pas seulement) socks4 et socks5 si le trafic est encapsulé dans des requêtes vers et depuis un proxy SOCKS. Socks4 et socks5 n’ont comme protocole de couche inférieure que tcp, lui-même ayant ip, ip6 et dns, et ainsi de suite jusqu’aux couches de transport.

Les possibilités d’empilement sont théoriquement infinies, mais les employés de Qosmos passent sans doute du temps à rechercher celles qui sont effectivement implémentées afin de ne modéliser qu’elles et développer des méthodes de détection associées. Le protocole dns est ainsi considéré comme sous-couche possible de ip peut-être du fait de l’existence d’iodine qui permet d’encapsuler du trafic IP dans du trafic DNS.

Les paquets passant à travers une sonde Qosmos sont donc marqués comme appartenant à certains protocoles selon les données qu’ils contiennent. Le gros du travail pour Qosmos est de catégoriser un flux avec un bon niveau de certitude en fonction des données observées. C’est facile dans certains cas (du HTTP ou du SMTP sur port standard sans chiffrement par exemple) et nettement moins dans d’autres (distinguer Tor de HTTPS lorsqu’on observe du trafic TLS sur le port 443).

… Et de « méta » données

On peut se souvenir de déclarations ici et là visant à dédramatiser les interceptions de masses sous prétexte qu’on n’enregistre « que les métadonnées ».

« Méta » ou pas, il est pourtant facile de voir le côté néfaste de cette captation : dans l’affaire Bettencourt, une poignée de personnes de pouvoir ont profité de leur position pour accéder aux fadettes (les métadonnées téléphoniques) d’un journaliste du Monde via la DCRI, piétinant ainsi allègrement le principe de protection des sources.

À ceci, il faut ajouter qu’on peut aisément considérer toute donnée comme une métadonnée. Cela semble en particulier être le cas chez Qosmos, ce qui permet le tour de passe-passe rhétorique décrit ci-dessus.

C’est simple. Un paquet IP contient les adresses source et destination dans ses métadonnées, et la charge utile du paquet (payload) en sont, par opposition, les données. Dans ces données, il peut y avoir un paquet TCP, dont les ports source et destination sont les métadonnées. Dans les données de ce paquet TCP, il peut y avoir une réponse HTTP, dont les métadonnées sont les en-têtes HTTP et les données sont du code HTML. Dans ce code, les balises « meta » sont les métadonnées… Et ainsi de suite. Tout n’est que métadonnées.

Chaque protocole connu par une sonde Qosmos possède des attributs, dont la valeur est assignée grâce aux (méta)données capturées. Il en résulte des assignations clé-valeur (exemple : assigner la valeur 404 à l’attribut code pour le protocole http) qui peuvent être ensuite exploitées par des mécanismes de prises de décision automatique.

Comment les sondes Qosmos (ne) détectent (pas) Tor ?

Par défaut, un client Tor se connecte à un ou plusieurs relais pour joindre l’ensemble du réseau Tor. La connexion vers ces relais est chiffrée avec du TLS générique, c’est-à-dire le même protocole de chiffrement que lorsqu’on utilise « https » dans un navigateur. De plus, Tor utilise souvent le port 443 pour ses connexions, qui est aussi le même que celui utilisé par nos navigateurs pour les connexions chiffrées.

Le problème pour Qosmos est donc de déterminer si un trafic chiffré avec TLS sur le port 443 est du trafic HTTPS ou du trafic Tor. Il leur faut donc trouver des critères de différenciation.

Avec l’adresse IP de destination ?

Les sondes Qosmos contiennent en dur une liste des relais publics Tor. Par défaut, un relai Tor a en effet son adresse IP listée publiquement dans des serveurs d’annuaire, et Qosmos met ses sondes à jour fréquemment pour suivre l’évolution de ces listes. Ceci est le premier et le plus simple facteur permettant de différencier un trafic Tor d’un trafic web chiffré.

Tor peut toutefois utiliser des ponts (bridges en anglais) qui sont simplement des relais non publics. Leur adresse IP a alors nettement moins de chances de figurer dans la liste connue par une sonde : il faut alors trouver autre chose pour détecter Tor.

Avec les détails des certificats TLS ?

L’Iran est parvenu à bloquer Tor quelques jours en se basant sur la date d’expiration des certificats TLS générés par les relais. En effet, lors de l’établissement d’une session TLS, les certificats sont échangés en clair et leur contenu peut être intercepté (date d’émission, date d’expiration, nom d’hôte associé, etc.). L’équipe Tor a rapidement sorti un correctif pour rendre les certificats TLS de Tor plus difficiles à isoler.

Coïncidence ou pas, nous avons appris que les sondes Qosmos ont longtemps détecté les connexions aux relais Tor en examinant les dates du certificat TLS. Il n’est toutefois pas certain que ce soient exactement les mêmes critères que ceux utilisés par l’Iran. Ce cas a quoi qu’il en soit été également corrigé par Tor.

Que reste-t-il si l’adresse du relai n’est pas connue et si le certificat TLS n’est pas reconnaissable ? D’après ce que nous savons, la dernière méthode implémentée par Qosmos est celle dite de la détection d’entropie sur le champ « Common Name » du certificat TLS. Ce champ, pour les certificats générés par les relais Tor, contient en effet un nom composé d’une suite aléatoire de lettres et chiffres, comme « www.2egiobtbgjufipddooov.net ». La détection d’entropie vise à caractériser cet aspect aléatoire. Dans l’usage standard, ce champ contient le nom de domaine du site que nous visitons (« torproject.org », par exemple).

Ou pas ?

Leur détection d’entropie est toutefois peu efficace à l’heure actuelle, ce qui signifie concrètement qu’une sonde Qosmos classera nombre de connexions à Tor comme connexions HTTPS standard. Si quelqu’un cherche à bloquer Tor en se basant sur les résultats d’une sonde Qosmos, il est donc peu probable qu’il y parvienne correctement.

En bref

Tor reste une solution probante face aux sondes Qosmos. On ne doute évidemment pas qu’à la fois les ingénieurs de Qosmos et les développeurs de Tor continuent leurs recherches, les uns pour améliorer la détection de Tor et les autres pour la dégrader.

En outre, les sondes Qosmos sont des équipements passifs et la meilleure détection de trafic Tor semblant exister est celle mise en place par le gouvernement chinois et qui requiert un test actif de l’adresse IP cible pour vérifier s’il s’agit d’un relai Tor. Lorsqu’une connexion chiffrée est initiée depuis l’intérieur du pays vers l’extérieur, une machine gouvernmentale se connecte à son tour et teste si la machine destination « parle » Tor. Si c’est le cas, un paquet TCP avec le flag RST est injecté vers le serveur, de telle sorte de forcer la fermeture de la connexion.

Quoiqu’il en soit, l’utilisation de Tor avec des ponts et éventuellement avec Obfsproxy reste tout à fait probante pour aller au-delà d’un filtrage passif basé sur les sondes Qosmos et qui chercherait à bloquer Tor sélectivement. Qosmos ne fait pas mieux que la NSA.

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Source: http://reflets.info/pour-le-deep-packet-inspection-de-qosmos-aussi-tor-stinks/


Minority Report France : prévenir les mouvements sociaux

Wednesday 9 April 2014 at 09:49

minority

C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, selon l’éclairage que l’on choisit : la gendarmerie française, a selon le Figaro

« créé le 1er janvier dernier, la sous-direction de l’anticipation opérationnelle (Sdao) [qui] se présente comme une «structure complémentaire, agissant de façon transparente et interactive» avec le renseignement territorial. Relayée par une chaîne de 500 analystes répartis à travers le pays et dont elle assure le pilotage, l’anticipation opérationnelle de la gendarmerie s’appuie sur sa puissante «base de données de sécurité publique». »

Et cette puissante base de données de sécurité publique « garde », toujours selon le quotidien,

« actuellement en mémoire quelque 150.000 fiches d’analyses passant au crible les conflits sociaux et leurs acteurs, ainsi qu’une multitude de signaux précoces permettant à la direction de la gendarmerie d’anticiper ses dispositifs de protection, notamment de la vingtaine de centrales nucléaires, et de maintien de l’ordre. Un logiciel «morphosyntaxique» permet, à partir d’un nom, de multiplier les croisements et d’éventuelles connexions. »

Ah ah ! Des fiches d’acteurs de conflits sociaux ! Oh oh ! On dirait bien que le socialisme de gouvernement est entré dans une phase intéressante : imaginez quand même que la gendarmerie fiche en termes de « sécurité publique » (donc dangereux et à surveiller comme tel) des acteurs de conflits sociaux… Ce qui voudrait dire qu’un conflit social est désormais officiellement une forme de terrorisme ? De crime, de délit ? Mais comme le stipule ce merveilleux billet du journal dont l’actionnaire principal est un homme de paix bientôt nobelisé (pour ses ventes d’armes à vocation pacifique), le but de la base n’est pas seulemet de ficher, mais aussi « d’analyser et passer au crible une multitude de signaux précoces permettant à la direction de la gendarmerie d’anticiper ses dispositifs de protection« .

Le tout est amélioré par « un logiciel «morphosyntaxique» [qui] permet, à partir d’un nom, de multiplier les croisements et d’éventuelles connexions. » Traduisez par « on prend en photos les activistes, on prend leurs noms si on peut, on met des mots clés, plein d’infos à la noix et après, un gros algorithme vient trier tout ça, faire des liens, donner des alertes, relie les gens entre eux pour pouvoir arrêter tout ce petit monde avant qu’ils n’agissent. » Parce qu’anticiper ses dispositifs de protection ce n’est pas seulement installer des barrières de protection avant une manif. D’ailleurs le grand manitou de cette cellule high-tech de type « Minority Report » ne cache pas ses intentions, puisqu’il parle « d’adversaires » et de « degré de riposte » vocabulaire qui laisse entendre un futur un peu particulier :

«(…)l’anticipation opérationnelle offre un éclairage spécifique permettant d’identifier les modes opératoires, les moyens déployés par nos adversaires ainsi que leur degré de radicalité afin d’ajuster notre niveau de riposte, précise le colonel Pierre ­Sauvegrain, patron de la Sdao. Il est essentiel d’avoir un regard le plus précis sur les ultras qui se glissent parmi les “bonnets rouges” ou les manifestants de Notre-Dame-des-Landes.» Pour les gendarmes, le renseignement est consubstantiel à la fonction. Ce qui confère à cette force 100.000 «capteurs» potentiels.»

Bienvenus dans la France de Minority Report, équipée de forces de l’ordre d’anticipation opérationnelle, de capteurs opérationnels et prêtes à stopper ses adversaires : les acteurs des conflits sociaux.

Y aurait-il , dans ce pays, comme une crainte future à haut niveau au sujet des citoyens vs le pouvoir politique? Mais non, mais non, tout ça n’est que modernisation, amélioration, optimisation de la gendarmerie. Le reste n’est…qu’anticipation. Et l’anticipation, c’est de la science-fiction, tout le monde le sait.

Le Figaro.fr : La gendarmerie table sur l’anticipation opérationnelle

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Source: http://reflets.info/minority-report-france-prevenir-les-mouvements-sociaux/


Pourquoi parler de l’emploi au lieu du travail ?

Tuesday 8 April 2014 at 19:52

La novlangue est une arme de manipulation massive. Particulièrement bien employée, elle peut permettre un grand nombre de choses pour ceux qui l’utilisent, c’est-à-dire les gens de pouvoir. En 2014, un mot est employé à toutes les sauces, récupéré, dégueulé à qui mieux mieux par les dirigeants qu’ils soient d’entreprises ou du pouvoir politique : l’emploi. Regardons de plus près, après le superbe discours de novlangue de Manuel Valls, nouveau Premier Sinistre de la Fraaaaance, ce qu’il en est de ce fameux concept de l’emploi.

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Des courbes, du pouvoir d’achat, et de l’emploi, mais pas de travail…

Ce n’est pas un effet innocent de la réalité économique si l’on parle de courbe du chômage, au lieu de parler des millions de personnes qui cherchent du travail et n’en trouvent pas. Le pouvoir d’achat est lui aussi une belle métaphore pour parler de la paupérisation de plus en plus grande d’une part toujours croissante de la population hexagonale. Mais le mot le plus beau, le plus pervers, le plus lamentable, utilisé à l’envi, est celui d’emploi. Imaginez quand même qu’un ministère existe, et qu’il porte un nom très clair pour parler d’un concept évident : celui du travail. Et pourtant, le ministère du Travail, parle…d’emploi. Alors que travailler est quelque chose de concret : c’est un concept assez intéressant qui veut que quelqu’un exerce un métier, ou une activité précise, et est rétribué ou non pour cela.

Un travail peut être bénévole, mais il a une valeur, il est synonyme d’une somme d’efforts effectués par celui qui l’exerce. Tout le monde est unanime pour s’accorder sur ce constat : travailler est une chose qui peut être épanouissante, aussi bien qu’aliénante, mais on sait ce que c’est. Alors pourquoi les praticiens de la novlangue politique ne parlent-ils jamais de travail, mais uniquement d’emploi ? Alors qu’ils ont créé un ministère du travail ?

L’emploi, c’est bien pratique…

Parler d’emplois c’est parler d’unités, c’est une manière de sortir de la réalité humaine, de régler l’urgence, le problème humain du manque de travail avec des chiffres : il faut créer X emplois, nous avons un problème de création d’emplois, les entreprises devraient générer tant d’emplois avec le dernier pacte à la mords-moi-le-nœud savamment concocté dans les cabinets des crânes d’œuf de Bercy —ou du ministère du travail désormais aux abonnés absents, si ce n’est dans l’intitulé. Avec l’emploi, on ne parle pas de la réalité, on discute juste chiffres, courbes, tendances. C’est bien pratique. Ca évite de traiter du fond de l’affaire, de la merde dans laquelle sont les gens qui n’ont pas du tout de travail, pas assez de travail, ou un travail pas bien rémunéré.

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L’emploi est un outil statistique. Le travail est une expression de l’engagement dans la société, un rôle. Qui veut un emploi ? Les praticiens de la novlangue se sont-ils posés cette question ? Les gens ne veulent pas un « emploi », ils veulent un travail : une activité qui correspond à leurs compétences, leur talent, leur métier. Un musicien travaille son instrument, il ne s’emploie pas à en jouer. Musicien c’est un travail, pas un « emploi ». Parce que trouver un emploi à quelqu’un, en réalité, c’est simple : on balance la personne dans n’importe quoi de vaguement rémunéré, et c’est fait, elle a un emploi. On emploie des gens : on leur donne un salaire, et puis les vaches sont bien gardées. Très sincèrement, les entreprises ont besoin de gens de métier, de gens qui travaillent, donc de travailleurs. Pas de vulgaires employés. Mais c’est là que le bât blesse, et que la novlangue est importante : les travailleurs, ça coince en novlangue 2.0.1.4.

 Le travailleur, cette bestiole disparue

Oui, en 2014, on a des employés, et donc des emplois. Les travailleurs ? Disparus mon brave, y’en a plus. Casfaitpus. On a plus ça en boutique. Remarquez que « travailleurs » ça fait un peu peur, hein : on sent les communistes avec  la faucille entre les dents et le marteau planqué dans le dos. Si vous estimez qu’il faut créer du travail, permettre aux gens de travailler, vous arrivez vite aux travailleurs, et c’est ennuyeux dans la novlangue actuelle. Petit point spécial talonnettes : l’ancien président de la République française a beaucoup parlé de travail, avec un slogan incroyable « travailler plus pour gagner plus ». Mais toute sa rhétorique novlanguesque est resté bloquée là dessus, puisqu’il est très vite revenu sur l’emploi, ses création, ses chômeurs, son manque de flexibilité, etc, etc…Pas de travailleurs. Pourquoi ? Et bien voyez-vous, les travailleurs, ça se réunit, ça fait des grèves, ça revendique, c’est politique. Un employé ? Heu…un employé, c’est docile, ça a peur, ça craint pour son « emploi », un employé ça ferme surtout sa gueule. Oui, la différence entre emploi et travail existe. Elle est très importante. Et le problème français (comme d’autres pays industriels), c’est que le travail, en réalité, c’est terminé. Donc, parlons emplois, ça ne mange pas de pain.

Rep_Emplois_URSSAF_2T_2011

Le fond de l’affaire est donc là : il n’y a quasiment plus de travail. Juste des « emplois », dans les services surtout. Des trucs pas terribles, que n’importe qui peut faire, ou alors, à l’inverse, très qualifiés, mais en petit nombre. La désindustrialisation, ses travailleurs désintégrés, est passée par là. La compétition mondialisée repue de délocalisations aussi. Que fait-on quand il n’y a presque plus de travail ? On crée des emplois. Même bidons, plus ou moins fabriqués, aidés, n’importe quoi pourvu que ça cache ce phénomène terrifiant qu’est la disparition du travail. Employons mes braves, employons ! Et surtout n’oubliez pas de chercher un emploi, pas un travail : on ne sait jamais, vous pourriez avoir un certain pouvoir à termes. Le pouvoir qu’un travail procure : ne dit-on pas « travailler à » ? Parce que « s’employer à », vous avouerez qu’on est plus proche de la difficulté que de l’action positive. On sent les rames et les vents contraires dans l’expression « s’employer à », non ?

Tout va donc résider, dans les mois qui viennent, dans la capacité du nouveau Premier Sinistre à démontrer qu’il réussit à inverser la courbe du chômage (en dégageant un maximum d’indemnisés de Pôle-emploi (pas du Pôle-travail, ça n’existe pas, étrange, non ?), augmenter le pouvoir d’achat (rendre un tout petit moins pauvre une partie exsangue de la population) et créer de l’emploi (filer des ronds ou en prendre moins à des entreprises pour qu’elles créent des postes qu’elles auraient créés de toute manière).

Quant au travail et aux travailleurs, ils attendront. La question n’est pas la réalité, non. La question est ce que l’on arrive à faire croire aux masses. Le reste est sans intérêt. A bon entendeur…

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Source: http://reflets.info/pourquoi-parler-de-lemploi-au-lieu-du-travail/