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Education Nationale : des évaluations chez Amazon ?

Thursday 27 September 2018 at 10:22

Oui, mais non

C’est un prof qui a lancé un petit pavé dans la marre sur Twitter : la plateforme qui permet à l’éducation nationale de procéder à ses « évaluations nationales » pour les élèves de CP, CE1, 6ème et de seconde est hébergé chez Amazon.

En fait, cette plateforme est gérée par un prestataire luxembourgeois, Open Assessment Technologies (OAT), qui utilise pour vendre ce service un hébergement sur les serveurs d’un des "GAFAM", en l’occurrence Amazon, via sa filiale d'hébergement Amazon Web Services. La polémique a rapidement enflé, à tel point que le service CheckNews de Libération a jugé utile de vérifier ces affirmations et que le ministère de l’éducation nationale a de son côté mis à jour sa page consacrée à ces évaluations, pour rassurer les parents des gamins. Les articles se succèdent, comme celui de Sud Radio dans lequel le syndicat Sud Éducation extrapole à un point inquiétant : « Nul doute qu'à l'instar d'autres multinationales qui proposent déjà ce type de dispositif, Amazon sera en mesure de proposer de nouveaux contrats lucratifs à l'Éducation nationale à l'aide de toutes ces données livrées gracieusement par le ministère ». On atteint un niveau d’incompréhension technique crasse. Amazon Web Services est un service de « cloud ». On loue des serveurs, on paye à l’utilisation. AWS ne propose pas de « contrats lucratifs à l’aide de données collectées ». Il est même probable qu’Amazon ignore que des données concernant les élèves français sont stockées sur les machines de sa filiale.

L'Etat économe ?

Sud Education n'aborde pas les questions de coût et pourtant, il est probable que si la tempête dans un verre d'eau transformée en tornade par la magie des...

Source: https://reflets.info/articles/education-nationale-des-evaluations-chez-amazon


Macron et l’assurance chômage

Monday 24 September 2018 at 13:31

Quand tu veux te débarrasser de ton chien…

Les négociations pour une réforme de l’assurance chômage doivent débuter sous peu entre le gouvernement et les « partenaires sociaux » pour faire faire 1,3 milliards d’euros d’économies annuelles à l’Unedic pendant 3 ans. Quand on sait comment se crée ce déficit, d’où viennent les bénéfices et quelles sont les prévisions budgétaires de l'Unedic, l'entourloupe est avérée.

Muriel Pénicaud, la force rouge d'Emmanuel : les chômeurs n'ont qu'à bien se tenir ! - Détournement sur Twitter - Twitter

Macron est un président très habile. Et la presse dans sa grande majorité, peu curieuse des réalités comptables de l'Unedic, lui déroule des tapis rouges. Pour la énième fois depuis le début de son mandat, le président ni gauche ni droite va donc encore enfumer la population afin de lui faire avaler une grosse pilule : celle de la "nécessaire" réforme des allocations chômage. En résumé : le déficit cumulé des caisses de l’Unedic est de plus de 35 milliards d’euros, il faut donc le faire baisser. Emmanuel Macron, via sa ministre DRH du Travail propose donc de faire faire des économies à l'Unedic, parce que bien entendu, quand on a une grosse dette il suffit de moins dépenser. Donc, moins indemniser les chômeurs, ou en moins grand nombre, ou moins longtemps ou différemment. Cette explication de comptabilité basique peut être comprise par un écolier de CE2. Et c’est bien le problème puisque la réalité est très différente de celle que donne à avaler le gouvernement français et la presse au public, jusqu'à aujourd'hui. Une réalité bien plus complexe à décrypter que ce que les connaissances d’un enfant de CE2 nécessitent.

Le pognon de dingue n’appartient pas à Macron ou à l’Etat… et pourtant…

Un premier point mérite d’être souligné pour les foules à qui on explique que le déficit de l’Unédic « c’est grave » : le pognon de dingue de la caisse d’assurance chômage n’est pas payé par des impôts ou des taxes, ce n’est pas un budget public mais une caisse...

Source: https://reflets.info/articles/macron-et-l-assurance-chomage


Atos perd ses procès en diffamation contre une journaliste

Monday 24 September 2018 at 10:25

Breton-La-Menace renvoyé à ses supercalculateurs

Thierry Breton n'aime pas que l'on parle en termes peu flatteurs de son entreprise et dégaine la menace de procès plus vite que son ombre. Il avait déclenché trois procédures bâillon contre Stéphanie Fontaine. Trois procès perdus.

Thierry Breton - Copyleft - CC-BY-3.0

Atos, cette entreprise formidable, devenue l'une des premières "entreprise de services du numérique" (en fait une SSII)... Elle est dirigée par Thierry Breton, ancien ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Chez Kitetoa.com, elle était bien connue pour ses boulettes informatiques à répétition. Chez Reflets.info, elle est connue pour son absorption de Bull et de sa filiale Amesys, délestée auparavant de son activité Eagle. Lorsque nous avions relevé que Thierry Breton avait choisi de conserver au sein de l'organigramme d'Atos Philippe Vannier, le patron d'Atos avait immédiatement mandaté son avocat pour qu'il nous envoie un courrier peu amène. L'instruction en cours devant le Pôle Crimes de guerre du tribunal de grande instance de Paris, pour complicité de torture en raison de la vente d'un système d'interception du trafic Internet Libyen par Philippe Vannier, n'avait pas l'air d'inquiéter Thierry Breton. En revanche, un article qui en parlait... Stéphanie Fontaine, journaliste spécialiste des marchés publics et des radars automatiques, a quant à elle eu droit à trois procès pour diffamation. Cet article, et celui-ci dans l'Express avaient particulièrement fait tiquer l'irascible Atos.

Trois procès qui s'apparentent fort à des procès bâillons, trois relaxes, les deux dernières étant intervenues la semaine dernière.

Pour le premier procès, Atos a fait appel. Il est fort possible que...

Source: https://reflets.info/articles/atos-perd-ses-proces-en-diffamation-contre-une-journaliste


L'hôpital Pinel révélateur du malaise de la psychiatrie en France

Wednesday 19 September 2018 at 22:04

Les personnels soignants campent devant l'établissement

Alors qu'Emmanuel Macron annonce un plan santé et invente le concept d'assistants médicaux, que s'appelerio "infirmiers", l'hôpital psy d'Amiens tente de survivre.

Campement des soignants devant l'hôpital - Jacques Duplessy - © Reflets

Devant l’entrée de l’hôpital psychiatrique Pinel à Amiens, les grévistes ont installé un campement improvisé: un barnum et une dizaine de tentes Quechua. C’est la fermeture d’un quatrième service qui a mis le feu aux poudres. «Les patients ont été transférés dans d’autres unités, raconte Priscilia, une infirmière non syndiquée. Nous avons du rajouter des lits dans des chambrespour entasser les patients. Celles prévues pour un lit sont passées à deux, celles conçues pour 2 en accueillent trois ou quatre.»

Après plus de 90 jours et, plus de 60 nuits devant l’hôpital, ils viennent d’obtenir une première petite victoire: une table-ronde le 25 septembre avec l’Agence régionale de la Santé (ARS) et tous les acteurs de la psychiatrie: personnel soignants, médecins, associations de familles et direction de l’hôpital. «Jusqu’à présent l’ARS refusait mais proposait de recevoir les acteurs séparément, déplore Chrystel Leclerc, la secrétaire de la CGT. C’était pour mieux les balader en tenant des discours différentssuivant à qui elle parle. Donc nous refusions.» Pour montrer leur détermination, ils ont occupé les locaux de l’ARS pendant trois jours, avant d’en être délogés par les policiers.

Hôpital Pinel - Revendications - Jacques Duplessy - © Reflets
Hôpital Pinel - Revendications - Jacques Duplessy - Reflets

Officiellement, l’hôpital Pinel a 208 lits auxquels il faut ajouter 30 lits de post-cure. «Dans la réalité, il y a 120% de sur-occupation, explique Priscilia. On a jusqu’à 28 patients dans des services prévus pour 20. Vous imaginez la...

Source: https://reflets.info/articles/l-hopital-pinel-revelateur-du-malaise-de-la-psychiatrie-en-france


Comment la directive Copyright va tuer les plateformes...

Thursday 13 September 2018 at 13:18

On peut toujours rêver....

L'hégémonie de Google, de Facebook et de Twitter en matière d'hébergement et de "distribution" de contenus est évidente. Le vote de la directive pourrait avoir des effets de bord insoupçonnés, comme la re-décentralisation des contenus. Ou pas...

Plateformes variées - D.R.

Qu'ils soient arrivés sur Internet aux alentours de 2005, ou qu'ils soient des quiches (et souhaitent le rester) sur un plan technique, il y a une grande majorité d'internautes qui pensent que Google, c'est le Web, que le Web, c'est Internet et que le contenu ne peut être partagé que sur Facebook ou Twitter. Ils ne savent pas ce qu'est une URL, ne veulent retenir aucun nom de domaine parce que Internet (comprendre Google) les retrouve pour eux. Cette nouvelle génération succède à celle qui pensait, elle, qu'Internet, c'était le "e" bleu sur le bureau de leur ordinateur. A ceux-là, il est impossible d'expliquer des concepts comme la centralisation des contenus sur des plateformes incontrôlables, qui se nourrissent de leurs données personnelles pour mieux les vendre comme des produits, du "temps de cerveau disponible", comme le disait un dinosaure du siècle dernier. Impossible de leur expliquer que chacun peut construire sa propre plateforme de diffusion sur Internet, ce grand machin initialement décentralisé. Allez leur dire qu'il leur faut payer un hébergement, gérer soi-même ses mails, héberger ses données sur son propre espace disque distant, chiffrer, activer un fil RSS, paramétrer son propre lecteur de fils RSS, on en passe. Pas moyen. Trop compliqué. Et comment rester en contact avec ses amis à l'autre bout du monde sans Facebook ? C'est pas Internet, avec son mail, ses serveurs Web, son IRC qui va...

Source: https://reflets.info/articles/comment-la-directive-copyright-va-tuer-les-plateformes


Apparences, réalité, attention, Facebook et Twitter sont dans un bateau

Tuesday 11 September 2018 at 17:47

On se demande qui tombe à l'eau...

L'époque est aux apparences, qui comptent plus que la réalité. Twitter ou Facebook jouent un rôle prépondérant, comme les agences de presse dans les années 80, et travestissent la réalité tout en faisant perdre de vue à ses utilisateurs les points d'attention nécessaires

Kim Phúc photographiée par Kim Phúc le 6 juin 1972 - Nick U - © AP

Drôle de mélange que celui qui gouverne l'information au XXIème siècle. Les plus vieux se souviennent de la loi de proximité qui contribuait à modifier la perception des événements. Ce qui est proche de nos lecteurs, les touche (intéresse ?) plus que ce qui est loin. Bilan, 10000 morts en Inde, c'est une brève ou un filet, le chien du président français qui se casse une patte, c'est un article de Une, coco. De cette loi, découle la hiérarchie de l'information. Chaque média classe les événements en fonction de leur importance, aux yeux du directeur de la rédaction. Les temps ont changé. Et ce n'est pas forcément mieux.

La course à l'immédiateté a nettement accéléré son rythme avec l'arrivée d'Internet et plus particulièrement des réseaux sociaux. Au siècle dernier, les agences de presse crachaient leurs dépêches sur des téléscripteurs, des gens découpaient à la main ces rouleaux infinis de papier et déposaient les dépêches sur les bureaux des journalistes. Ces derniers validaient l'information si besoin, prenaient des contacts pour les enrichir. Aujourd'hui, les dépêches papier ont laissé la place aux écrans depuis le milieu des années 90 et un tweet peut déclencher toute une série d'articles, sans que personne ne vérifie plus rien. Les canulars ne sont pas une nouveauté de ce siècle, mais leur réussite renforcée intrigue. Ainsi ce tweet annonçant la mort de Costa-Gavras qui a généré toute une tripotée d'articles et de...

Source: https://reflets.info/articles/apparences-realite-attention-facebook-et-twitter-sont-dans-un-bateau


Europe : des robocopyrights et des droits voisins pour la presse

Monday 10 September 2018 at 09:15

Les idiots utiles ne sont peut-être pas là où l'on pense

Le 12 septembre, le Parlement européen votera (ou pas) le projet de directive européenne "copyright" qui suscite des débats passionnés.

L'essentiel des débats se cristallise autour de deux articles de la directive « Droit d'auteur dans le marché unique ». L'article 13 entend imposer aux plus grandes plateformes un filtrage automatisé des contenus mis en ligne par les utilisateurs afin de protéger le sacro-saint droit d'auteur. L'article 11, quant à lui, entend mettre en œuvre un droit voisin pour les éditeurs de presse. Jamais avares en matière de paille et de poutre, les ayant-droits de l'industrie culturelle et certains éditeurs de presse, comme cette agence de presse tout à sa neutralité qui n'hésite pas à faire passer sa propagande pour une « actualité » ou à faire dans le pathos, accusent les « GAFA » d'être à l'origine d'un lobbying intense contre le projet de directive. Les arguments des défenseurs des libertés sur Internet et, de façon plus générale, ceux des opposants sont, au mieux, ignorés. Au pire, ils sont assimilés à des idiots utiles des géants de l'Internet, l'artifice réthorique visant à réduire le débats à une oppositions entre méchants GAFA et gentils créateurs et journalistes.

Une presse libre et indépendante près de chez votre député
Une presse libre et indépendante près de chez votre député

Des robocopyrights et des idiots utiles

L'article 13 vise donc à imposer aux « plateformes » la mise en place d'outils permettant de filtrer les contenus protégés par un copyright de manière automatique. En théorie, il s'agit de combattre l'évasion des revenus des ayants-droit lorsque leurs...

Source: https://reflets.info/articles/copyright-robocopyrights-et-des-droits-voisins-pourla-presse


Effondrement de la civilisation : social, environnement et économie dans le même bateau ?

Wednesday 5 September 2018 at 19:36

Du rapport Meadows au modèle "Human And Nature Dynamical"

Depuis 1972, avec le rapport du Club de Rome commandé à Dennis Meadows du MIT, la fin de la civilisation industrielle est annoncée pour 2020-2030. 46 ans plus tard, le début de la fin a commencé, confirmé par d'autres modèles informatiques. Bienvenue dans un monde finissant.

Copie d'écran du jeu "The Last of us" - Screenshot de Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=wcNvgK-Y4Gc

La collapsologie a été définie en 2015 et si elle n’est pas une science en tant que telle, elle met à contribution de nombreux domaines d’études permettant de vérifier et prédire l’écroulement de la — désormais unique — civilisation humaine basée sur un système économique commun, le « capitalisme mondialisée » ou ultra-libéralisme, néo-libéralisme, économie financiarisée [cochez la case de votre choix]. La démission de Nicolas Hulot n'est pas étrangère aux travaux de modélisation informatique annonçant la fin du monde industriel en cours, le ministre étant très au fait des rapports scientifiques qui circulent sur le sujet.

Mais ce n’est pas la première fois que des chercheurs tentent d’observer l’aspect systémique des sociétés humaines modernes dans leur dimension d’auto-destruction possible. Le célèbre rapport du Club de Rome de 1972 (The Limit to Growth, Dennis Meadowhall, MIT) annonçait déjà une limite au développement humain sur Terre, menant d’après les modèles de l’époque, à un « écroulement général de la civilisation industrielle » dans la première moitié du XXIème siècle. Ce rapport basé sur un modèle informatique, le World3, a été révisé et confirmé dans ses conclusions en 1993 puis en 2004.

Modèle World3
Modèle World3
(infographie : article "1972, le rapport du club de Rome", par Pablo Servigne, plusconscient.net)

A l’époque, les ressources énergétiques — dont le pétrole au premier chef — étaient un facteur important du futur effondrement. Mais la démographie et...

Source: https://reflets.info/articles/theories-de-l-effondrement-social-environnement-et-economie-dans-le-meme-bateau


Thierry Coste sans foi ni loi, et sans Hulot

Saturday 1 September 2018 at 15:04

Le lobbyiste des chasseurs aurait précipité le départ du ministre

Il est l’homme par qui le scandale serait arrivé. Thierry Coste, 62 ans, lobbyiste assumé. Sa présence à l’Elysée lors d’une réunion sur la chasse aurait précipité la décision de démission que Nicolas Hulot murissait depuis l’été. Portrait de l’homme qui l’aurait fait basculer...

Thierry Coste - Isabelle Souquet - © Reflets

Dans ce café très chic de l’Esplanade des Invalides – nappes blanches en terrasse, tentures de velours bleu canard, serveurs empressés - il est chez lui. Il appelle les serveurs par leur prénom, demande à ce qu’on lui réserve la petite salle pour l’interview, dès qu’elle sera libérée par la réunion d’une ambassade voisine. Ici, à deux pas de l’Assemblée et de son bureau de la rue de Varenne, il est chez lui, comme le sont beaucoup de députés, chefs d’entreprises et de « cabinets d’affaires publiques » - le nom pudique des lobbyistes - dont c’est un repaire habituel. On en croisera un certain nombre, d’ailleurs, le temps de l’interview. Qu’il ne manquera pas de saluer. C’est un des royaumes de l’entre soi.

Thierry Coste, 62 ans, grand sourire et yeux acier, a la poignée de main ferme et franche. Etre interviewé l’amuse visiblement beaucoup. L’homme ne craint ni la lumière, ni le micro, ni l’appareil photo. Le ton est vite donné, et il est cash. « Je suis un mercenaire et je l’assume. Je défends les intérêts de gens qui me payent pour ça ».

Sur ses méthodes aussi l’homme est assez disert, et tout aussi direct. « Mon métier c’est d’abord de faire beaucoup d’investigation, de renseignements et d’en chercher dans les groupes de pression opposés ». Et d’expliquer qu’une de ses spécialités c’est d’infiltrer les organismes qui peuvent « nuire » à ses clients : associations de consommateurs, O.N.G. environnementales, syndicats, en y faisant, si possible, embaucher undercover des...

Source: https://reflets.info/articles/thierry-coste-sans-foi-ni-loi-et-sans-hulot


Le long sanglot profiteur du Hulot des bois

Thursday 30 August 2018 at 17:44

(pris à son propre piège)

La démission du Hulot des bois est très intéressante à plusieurs titres. L'un d'eux est la démonstration brutale que ceux qui sont censés résoudre les problèmes en sont la cause.

Tweet de Ouest France pendant l'interview-démission de Hulot sur France Inter ce 28 août 2018 - Twitter

Hulot a été «émouvant». Sa démission en direct ce mardi 28 août 2018 est un «coup de tonnerre», un «avertissement» à tous, un acte de responsabilité qui devrait «nous ouvrir les yeux» sur la terrible voie dans laquelle nous sommes engagés. Car c’est «la fin du monde si on continue à ne pas faire assez pour le sauver» qui nous a été annoncée par le ministre de l’écologie. Un monde qu’il a tenté de protéger en vain, selon lui, durant plus d’un an, et qui — malgré la profonde admiration qu’il a pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, renouvelée en direct sur Inter — n’a pas pu l’être. C'est triste. Et émouvant à la fois.

L’ex présentateur de TF1 sponsorisé par Rhône-Poulenc, bénéficiaire des royalties de la marque de shampoings «Ushuaia» via une société conseil, Eole — shampoings réputés pour leurs perturbateurs endocriniens et dont les flacons plastiques encombrent les océans (mais aussi président de sa fondation de protection de l’environnement subventionnée par EDF, Veolia et Vinci), a fait des constats terribles en direct sur «l’incompatibilité entre le système libéral et l’arrêt de la destruction de la planète».

"En 1992, ce deal juteux lui rapportait déjà 113.000 euros. A partir des années 2000, Eole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 euros de chiffre d'affaire par an. Une machine à cash pour l'écolo. Seul salarié, Hulot en possède 99,9% des parts."

Un éclairage politico-économique que les auditeurs de la chaîne publique n’avaient pas...

Source: https://reflets.info/articles/le-long-sanglot-mafieux-du-hulot-des-bois