Un long article de Cory Doctorow passant en revue différents cas de tricherie de logiciels, du DieselGate de Volskwagen aux imprimantes à jet d'encre en passant par les ransomwares, machines à sous, cartes graphiques et autres.
Et ces logiciels qui "trichent" tentent tous de savoir s'ils sont en train d'être examinés ou non (les malwares qui se désactivent dans les machines virtuelles, le logiciel Volkswagen qui change les paramètres du moteur quand il détecte qu'il est en "test", les cartes graphiques qui s'overclockent (et crament plus vite) quand elles détectent des benchmarks...)
Tricher dans la vie réelle est difficile. Tricher dans le monde logiciel est beaucoup plus facile, et les logiciels entrant de plus en plus dans nos vies (voitures, téléphones, appareils connectés, boxes ADSL...), on fait mathématiquement entrer plus de tricherie dans nos vies. Une tricherie qui est rarement en notre faveur, mais plutôt en faveur des actionnaires des entreprises.
D'où l'intérêt de l'opensource pour pouvoir examiner le comportement prévu des appareils. Mais ça reste trop rare. Une vaste majorité de logiciels et matériels sont à sources fermés.
Et pire que ça: Beaucoup de lois actuelles (comme la DMCA aux Etats-Unis) criminalisent (prisons, fortes amendes) le fait d'examiner le fonctionnement interne des appareils et logiciels ("reverse-engineering"). La loi nous empêche de nous protéger, alors qu'elle devrait nous protéger.
(C'est bien pour cela que les hackers ne devraient pas être condamnés, et que des affaires comme celles de Serge Humpich sont tout simplement scandaleuses.)
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