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Le jour où je n’ai pas rencontré David Graeber

Wednesday 16 September 2020 at 10:08

Alors que je descendais du bus au milieu d’une petite bourgade irlandaise, je me fis la réflexion que le lieu était particulièrement étrange pour la tenue de ce qui se voulait une conférence internationale sur la démocratie.

Le voyage avait été long, je n’étais pas payé, mais j’avais accepté de donner une keynote pro bono pour une raison très simple : je partageais l’affiche avec David Graeber, dont j’avais dévoré les livres.

Depuis des années, je m’insurgeais contre l’absurdité politique de la « création d’emplois ». En 2012, j’intitulai ce phénomène « le creusage et rebouchage de trous ». J’ai même donné une conférence TEDx sur le sujet. Malgré le succès relatif de mes idées, j’avais l’impression de prêcher dans le désert. Jusqu’à ce que David Graeber popularise les « Bullshit Jobs » dans un article de 2013.

Là où j’avais une intuition, Graeber apportait une érudition et une vision anthropologique professionnelle. Après l’article sur les Bullshit Jobs, je me penchai sur sa bibliographie. Je dévorai le pourtant épais « Dette, 5000 ans d’histoire », un livre qui, bien que fort critiqué, me semblait plus profond que le célèbre « Sapiens » de Harari tout en apportant une approche originale de l’histoire de l’humanité. Mais c’est avec « Utopia of Rules » que Graeber touche au génie. En remettant en question avec justesse et un cynisme mordant nos certitudes les plus ancrées sur notre société. Une lecture que je recommande entre toutes.

L’homme était brillant, intéressant. Je partageais beaucoup de centres d’intérêt avec lui. Je me réjouissais de le rencontrer, car je désirais lui expliquer mes théories sur une démocratie décentralisée gouvernée à travers la blockchain. Partageant avec lui un idéal anarchiste, j’étais très curieux d’entendre son analyse politique et sociologique de mes idées essentiellement inspirées par la technologie décentralisée.

Nos discussions s’étaient, jusqu’à présent, essentiellement tenues via Twitter, en public ou par message privé. J’avais tenté de le contacter par mail plusieurs fois, mais, sur Twitter, il m’avoua que le chiffre en rouge sur l’icône en forme d’enveloppe comportait cinq chiffres, qu’il répondait uniquement aux mails qui arrivaient quand il ouvrait sa messagerie. Comme il se plaignait que beaucoup de ses articles étaient refusés par les magazines grand public, je le poussai plusieurs fois, sans succès, à ouvrir un blog personnel.

Repensant à nos échanges tout en explorant le sentier côtier qui jouxtait mon hôtel, j’envoyai plusieurs messages pour savoir s’il devait arriver le soir même ou le lendemain et s’il acceptait mon invitation à dîner.

Sa réponse, au bout de plusieurs messages de ma part, fut une question un brin irritée : « What is that thing you are talking about ? »

Une boule dans la gorge, je lui expliquai qu’il s’agissait d’une conférence internationale sur la démocratie, conférence pour laquelle nous devions tous deux donner une keynote. Nos photos respectives étaient même sur l’affiche !

Après plusieurs minutes de silence, David m’expliqua qu’il était à Londres, légèrement grippé. Mais que de toute façon, les organisateurs ne payant rien, pas même son voyage, il ne se sentait nullement engagé. Qu’il ne viendrait pas.

La déception était pour moi à son comble. Et je n’étais qu’au bout de mes mauvaises surprises (en tout et pour tout, le public de la conférence se limitera à une vingtaine de personnes). Heureusement, ce fut pour moi l’occasion de revoir mon ami Costa Vayenas (auteur de Democracy in the Digital Age, que je recommande également). Je m’offris également deux bons bains en mer d’Irlande. La mer froide soigne les pensées les plus noires.

Au comble de la déception, mon premier réflexe fut d’appeler ma femme. J’étais venu en Irlande pour rencontrer David Graeber, je me retrouvais dans un bled au milieu de nulle part alors qu’il était à Londres. Elle me consola en me disant que j’aurais bien d’autres occasions de le rencontrer. Que nos chemins finiraient par se croiser.

Elle avait, une fois n’est pas coutume, tort. Le 3 septembre 2020, je tombai sur un tweet de Vinay Gupta annonçant la mort de David Graeber. Plusieurs fois, j’avais annoncé que mon rêve intellectuel était d’être assis à une table entre David et Vinay. La vision du futur de ces deux intelligences me semblait tellement complémentaire. En lisant le tweet, je fus immédiatement convaincu qu’il s’agissait d’une mort métaphorique. Que Graeber avait révélé un aspect de sa personnalité qui ne plaisait pas du tout à Vinay. J’en étais tellement persuadé que je fus glacé d’effroi en lisant le tweet original de l’épouse de David Graeber. David Graeber est décédé subitement le 2 septembre 2020.

Il laisse derrière lui une humanité qui a gravement besoin d’intellectuels assez malins pour analyser, assez talentueux pour communiquer et assez courageux pour parler franchement de la bullshitization de notre monde. Pour accepter, comme David Graeber, de payer le prix de leur franc-parler.

Je lui dédie mon essai « Despair and Hope » , largement inspiré par la lecture de « The Utopia of Rules ».

Mais, alors que le retour de mon escapade en Irlande fut un enfer (tous les vols vers Bruxelles furent annulés, je vous passe les détails), je digérai une leçon fondamentale de vie que venait de m’enseigner Graeber : « Tu ne dois rien à personne. Même si tu fais des déçus, tu ne leur dois rien. »

Il l’avait écrit en 600 pages. Je l’ai compris en un message Twitter.

C’est en rentrant d’Irlande, le message de David dans ma poche, que mon épouse acheva de me convaincre d’arrêter de faire des conférences gratuites et de me concentrer sur ce que je voulais vraiment faire. Pas sur ce que je pensais que les autres voulaient que je fasse.

Merci, David ! Que tes idées et tes combats ne se reposent jamais !

Photo prise le même jour par l’auteur.

Je suis @ploum, ingénieur écrivain. Abonnez-vous pour recevoir mes billets par mail ou RSS, partagez mes écrits autour de vous autour de vous et soutenez-moi en achetant mes livres. Printeurs, mon dernier roman de science-fiction, est disponible en précommande.

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Ce texte est publié sous la licence CC-By BE.

Source: https://ploum.net/le-jour-ou-je-nai-pas-rencontre-david-graeber/


Le roman suspendu

Monday 14 September 2020 at 14:57

Rendre la lecture financièrement accessible à tou·te·s. Et avoir la satisfaction d’être lu.

Ma carrière d’écrivain se concentre sur deux objectifs : écrire et être lu.

J’ai cette intuition que lire un seul de mes romans sera toujours plus important que lire tous mes billets de blog combinés. Que j’y apporte plus d’idées, plus de profondeur. Qu’en étant lu, un de me livres peut faire grandir le lecteur, lui faire considérer le monde sous un autre angle. C’est, selon de nombreux témoignages, ce que j’avais réussi avec « Le blog d’un condamné ».

Afin d’être lu, mon travail principal d’écrivain est d’éviter de mettre les bâtons dans les roues de mes lecteurs. Lisez, partagez, copiez, prêtez, donnez ! Mes livres ne vivent que si on les lit, si on les fait voyager, si on en écorne les pages, si on les annote, si on partage des extraits ou le texte complet.

Beaucoup de maisons d’édition pensent que cette philosophie n’est financièrement pas rentable. N’en déplaise à mon comptable, je souhaite être lu plutôt que de devenir riche. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai pris le risque de m’associer avec une jeune maison d’édition qui me proposait un projet de version du roman sous Creative Commons.

Je suis conscient que dépenser 20€ pour un roman (plus 6€ de frais de port pour les Français, victimes d’une aberration administrative) est un luxe. Pour certains, c’est même un luxe malheureusement hors de portée.

C’est pourquoi j’ai souhaité que la campagne Ulule Printeurs s’accompagne d’un « Roman suspendu ».

Le principe est simple : vous commandez deux romans, vous n’en recevez qu’un seul et le second sera donné soit à des personnes ne pouvant se l’offrir, soit à des bibliothèques publiques.

En tant qu’auteur, je double cette offre. Cela signifie que pour chaque roman suspendu commandé, j’en offre un second, financé par mes droits d’auteur.

En clair, pour 38€, vous achetez un exemplaire de Printeurs et vous en offrez deux ! Vous pouvez également choisir de recevoir deux exemplaires afin d’en donner un à la bibliothèque de votre choix.

Si vous souhaitez bénéficier d’un roman suspendu, pour vous-même ou pour le projet de votre choix, contactez-moi par email. Nos échanges seront, bien entendu, confidentiels et je ne peux garantir d’accéder à toutes les demandes (cela dépendra, évidemment, du nombre de suspensions disponibles).

Si Printeurs ne me rendra vraisemblablement pas riche, le plus important pour moi est d’être lu. Et, sans fausse modestie, alors que je termine ma toute dernière relecture du manuscrit, je me dis que les idées partagées dans Printeurs sont essentielles pour construire le monde de demain.

« — Que fais-tu Nellio ?

— Ils veulent le printeur ? Et bien on va leur donner le printeur ! »

Printeurs, chapitre 40

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Ce texte est publié sous la licence CC-By BE.

Source: https://ploum.net/le-roman-suspendu/


Lectures 2

Friday 11 September 2020 at 16:32

Quelques liens en vrac que vous pouvez lire sans vous connecter aux réseaux sociaux. Je galère pour mettre en place une mailing-liste liée à mon blog pour vous permettre de vous abonner.

RSS

Plutôt que de picorer sur les réseaux sociaux, permettant à ceux-ci de décider ce que vous aller voir et lire, l’essentiel de mes lectures web provient dorénavant des flux RSS.

Mises-à-jour

Jeune geek, j’adorais mettre à jour mes logiciels, découvrir des nouvelles fonctionnalités voire même des bugs. Mais alors que je cherche à regagner ma concentration, je découvre à quel point les mises à jour forcées sont envahissantes et perturbantes. Le pire étant lorsque je suis soumis à une deadline et que le clavier de mon mac plante (ce qui arrive trop souvent) et que je redémarre pour découvrir que, pendant plus d’une heure, le système va se mettre à jour. Même Zettlr m’ennuie à chaque démarrage !

Les deux articles se complètent merveilleusement pour décrire une situation qui n’est à l’avantage ni des utilisateurs, ni des développeurs mais uniquement… du marketing et des managers !

Jaron Lanier

Un très bel interview avec Jaron Lanier. Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille très chaudement son livre « Ten Arguments For Deleting Your Social Media Accounts Right Now ». J’ai plus de mal à finir « Who Owns The Future » car il tente de justifier la création d’emplois.

Jaron Lanier est, avec Cal Newport, une de mes sources d’inspiration : ce sont deux personnes qui écrivent des réflexions très intéressantes et ne sont pas du tout sur les réseaux sociaux.

Cory Doctorow

S’il est sur les réseaux sociaux, Cory Doctorow n’en est pas moins extrêmement intéressant. Je vous ai déjà recommandé la lecture de son essai « How to Destroy Surveillance Capitalism ». Je serais très intéressé de le voir face à Jaron Lanier (les deux approches sont complémentaires mais parfois contradictoires).

Pendant ce temps, Cory Doctorow annonce sur son blog Pluralistic le lancement d’une campagne Kickstarter. L’objectif ? Mettre à mal le monopole d’Amazon sur les livres audio et l’obligation des DRM. J’ai bien entendu contribué (même si je n’aime pas les livres audio) et me suis offert sa trilogie Little Brother en epub.

Cryptos

Politique

Bandes dessinées

Printeurs

Comme vous pouvez le voir en photo, ma plus grosse lecture de la semaine reste Printeurs. Manuscript définitif à rendre pour lundi !

Le premier pallier à 150 exemplaires précommandés assurera la diffusion de Printeurs sous licence Creative Commons dans un fichier print@home.

Bonnes lectures et bon week-end à tou·te·s !

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Source: https://ploum.net/lectures-2/


Ceci est une publicité ciblée pour vous vendre un livre les dénonçant

Tuesday 8 September 2020 at 10:51

Les affres morales d’un chantre de la déconnexion qui vous spamme sur les réseaux sociaux afin de promouvoir sa prose.

Depuis deux années, je me bats contre l’hégémonie des réseaux sociaux dans ma vie, dans la vie. Je croyais que ma déconnexion de trois mois m’aurait permis de faire le tour du sujet. Je n’étais qu’au début de ma réflexion et de mon travail.

Ces derniers mois me procuraient une certaine fierté. Grâce aux RSS (via flus.io), je restais connecté et inspiré tout en me passant presque entièrement des réseaux sociaux. J’ai supprimé certains comptes, j’ai délaissé d’autres.

Mais voilà que je me retrouve à devoir faire la promotion de mon roman Printeurs. Printeurs qui, ironiquement, dénonce la publicité à outrance, l’envahissement permanent. Printeurs qui, en cas de succès, m’ouvrirait certaines portes que je regarde avec envie depuis mon enfance.

Mes principes moraux vacillent, mais j’ai tellement envie que Printeurs soit un succès. En combiné, plus de dix mille comptes me suivent sur Facebook, Twitter et Mastodon. Depuis la création de ce blog, vous êtes des centaines à m’avoir écrit que vous me lisez fidèlement. Printeurs a été lu plusieurs milliers de fois sur la plateforme Wattpad. Mais, lorsqu’il s’agit de mettre la main au portefeuille pour un produit réel, ces chiffres ne sont qu’un rideau de fumée. Le like est facile, bon marché. Il ne signifie rien.

Vendre est difficile. Vendre n’est pas mon métier. Je dirais même plus que je déteste vendre. J’ai l’impression d’arnaquer les gens.

Ce que je désire au plus profondément de moi, c’est être lu. C’est que vous partagiez mes textes, mes livres. Pour être lu, il faut être édité. Pour être édité, il faut vendre.

Alors que mon nouveau mode de vie me soulageait de courir après la gloire des followers et des likes, me permettait de me concentrer sur la lecture et la réflexion plus profonde, la campagne Ulule Printeurs me fait replonger. Je guette les chiffres de vente, je parcours les forums et les réseaux sociaux. Je vous spamme à tout va.

C’est aussi pour cela que je cherche à mettre en place une newsletter sur ce blog. Afin de pouvoir toucher directement ceux que mes projets intéressent.

Car, sur les réseaux sociaux, la surenchère est obligatoire. Malgré des milliers de followers, chaque publication ne sera vue, au petit bonheur la chance, que quelques dizaines de fois. Et elle sera noyée parmi d’autres. Je suis obligé de crier, de répéter, d’insister pour sortir du lot.

Je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose.

Je rêve de pouvoir me passer de ce marketing outrancier, mais je ne sais pas comment faire.

Peut-être que vous pouvez m’aider. Par exemple en recommandant Printeurs dans vos cercles férus de science-fiction. Mais je vous demande déjà tant. Je vous ennuie déjà tellement avec cette campagne. Je cherche à vous contaminer avec le chaos qui règne dans mon esprit. Je tente de vous manipuler comme Eva le fait à Nellio.

Mais c’est pour la bonne cause.

C’est pour vous vendre un livre qui dénonce l’hyperconsumérisme publicitaire !

Alors, commandez-le tandis que je me débats dans les affres de mes paradoxes moraux !

Je suis @ploum, ingénieur écrivain. Printeurs, mon dernier roman de science-fiction, est disponible en précommande. Abonnez-vous pour recevoir mes billets, partagez-les autour de vous et n'hésitez pas à me soutenir sur Paypal. Votre soutien, même symbolique, compte beaucoup pour moi. Merci !

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Source: https://ploum.net/ceci-est-une-publicite-ciblee-pour-vous-vendre-un-livre-les-denoncant/


Printeurs, le premier roman imprimé en 3D

Friday 4 September 2020 at 11:48

Lancement d’une campagne de crowfunding pour précommander mon premier roman de science-fiction.

Alors que je discutais vulgarisation blockchain et cryptomonnaies avec Ludom, le fondateur de la jeune maison d’édition suisse PVH, il m’a brusquement demandé s’il m’arrivait d’écrire autre chose que du technique.

Il avait en effet lancé la collection « Ludomire » consacrée à la littérature de l’imaginaire et cherchait à agrandir son catalogue. Je l’ai immédiatement redirigé vers mon feuilleton Printeurs que mes lecteurs les plus fidèles connaissent bien. Une histoire que vous êtes nombreux à m’avoir demandée au format papier.

Ludom a été immédiatement séduit à la condition que je retravaille le texte pour transformer un feuilleton en véritable roman. Après de longs mois de relectures, de réunions en visioconférence, de modifications profondes de certains personnages et l’écriture de deux nouveaux chapitres, j’ai le plaisir de vous annoncer que Printeurs sortira en novembre.

Cependant, Ludom voulait garder l’esprit OpenSource/Fablab du roman jusque dans le processus d’édition. Il a alors eu l’idée de réaliser une campagne de crowdfunding pour « libérer » Printeurs. Si nous prévendons 150 exemplaires, les fichiers définitifs servant à l’impression du roman seront distribués sous licence Creative Commons. Tout le monde pourrait alors imprimer sa propre version de Printeurs. En 3D. Enfin, presque, mais je trouvais que le titre sonnait bien.

La campagne Printeurs sur Ulule.

Cette campagne de crowdfunding est également particulièrement importante pour le futur de Printeurs et des éditions PVH. Alors que les livres PVH rencontrent un franc succès en Suisse, il est impossible de trouver ses ouvrages dans les librairies belges et françaises. Les réseaux de distribution sont en effet réticents à signer des contrats avec de jeunes maisons d’édition, forçant ces dernières à se rabattre sur Amazon.

Ludom et moi-même croyons encore en la force du réseau des libraires. Nous souhaitons, si possible, éviter de nourrir l’ogre Amazon. Une belle campagne de crowdfunding serait un extraordinaire atout de négociation avec les distributeurs en France et en Belgique.

Si la campagne se passe bien, Ludom est également déjà intéressé par publier mes prochains romans. Comme j’ai très envie de les écrire et de vous les partager, je croise les doigts !

Merci de partager cette campagne auprès de tous les amateurs de science-fiction et de littérature autour de vous. Cela n’a l’air de rien, mais vous êtes en train de m’aider à lancer ma carrière d’écrivain. Un rêve que je caresse depuis ma plus tendre enfance…

Merci et, n’oubliez pas le lien Ulule.

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Source: https://ploum.net/printeurs-le-premier-roman-imprime-en-3d/


Lectures 1

Thursday 3 September 2020 at 11:40

Quelques liens en vrac que vous pouvez lire sans vous connecter aux réseaux sociaux.

Je souhaite me libérer le plus complètement possible des réseaux sociaux et des plateformes propriétaires. Pourtant, je continue à y poster des lectures que je trouve intéressantes à partager mais pour lesquelles je ne prends pas la peine d’écrire un article de blog. Dommage. Pour tenter de remédier à cette situation, je tente l’expérience de poster régulièrement des billets de liens en vrac (inspirés entre autres par Tristan Nitot).

Small Web

Ce retour aux sites personnels semble être une tendance de fond assez forte, appelée parfois « Small Web » :

Personnellement, je vous recommande de me suivre par RSS. J’envisage également de lancer une newsletter qui enverrait automatiquement mes billets dans votre boîte mail. Si cela vous intéresse, inscrivez-vous sur la page d’accueil de ce blog (tout en haut).

Déconnexion

Société

Bonnes lectures à tou·te·s et bonne rentrée !

Photo by Alfons Morales on Unsplash

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Source: https://ploum.net/lectures-1/


Le cauchemar d’une vie de rêve

Sunday 23 August 2020 at 13:26

Lorsque j’ai travaillé dans l’industrie du Web, j’avais coutume de dire que les clients voulaient un bouton pour faire A, un bouton pour faire B, un bouton pour faire C, un bouton pour faire D, mais, surtout, surtout, une interface simple avec un seul bouton.

Je croyais qu’il s’agissait avant tout de maladresse dans un domaine où, après tout, c’était moi le professionnel.

Mais je crois à présent qu’il s’agit d’une partie essentielle de la psyché humaine : nous ne savons pas ce que nous voulons !

Nous croyons savoir. Nous avons l’intuition que c’est simple. Jusqu’au moment où nous devons nous confronter à la réalité. J’aimerais vivre à la campagne, loin du bruit, mais disposer de toutes les facilités sans devoir prendre la voiture. J’aimerais une maison petite et minimaliste avec un grand salon, une bibliothèque, une cuisine ouverte, un bureau séparé, une chambre d’amis. J’aimerais être reconnu pour ma réussite professionnelle, consacrer du temps à ma famille, mais, surtout, avoir du temps pour mes projets personnels.

Nous avons tous nos rêves, nos espoirs, nos idéaux. Ils nous poussent à avancer, ils nous font espérer. Lorsque nous n’avons pas le choix, nous envions, nous idéalisons, mais nous ne sommes jamais confrontés à nos paradoxes ou au prix à payer.

Nous avons tous déjà eu l’expérience d’avoir une idée géniale sans pour autant l’exprimer, sans arriver à la communiquer, la mettre en pratique. Cela arrive parfois au réveil ou, pour certains, lors de l’usage de stupéfiants. L’idée est pourtant parfaite, géniale. Que manque-t-il ?

J’ai fini par accepter que je suis beaucoup moins génial que je ne le crois parfois. C’est ma capacité à percevoir les contradictions qui s’éteint. L’analytique rationnel s’étant endormi, l’intuitif trouve soudain l’idée exceptionnelle. Forcément : une maison à la campagne avec toutes les facilités accessibles, c’est génial. Un site web avec plein de fonctionnalités, mais un seul bouton, c’est génial. Ce n’est malheureusement pas réaliste.

C’est la raison pour laquelle les logiciels auront toujours des bugs. Un logiciel fait toujours exactement ce qu’on lui dit de faire. Mais aucun humain ne sait parfaitement ce qu’il veut du logiciel. L’humain communiquera toujours imparfaitement ses désirs, car ceux-ci sont une notion floue, changeante et contradictoire.

Jusqu’à la question ultime : quelle vie ai-je envie de vivre ?

S’il n’y avait aucune limite financière, voire familiale, quelle serait ma vie de rêve ? Non pas comme un concept flou ( « Je rêve d’être écrivain et scénariste de films » ), mais comme un plan réaliste, au jour le jour ?

Je ne sais pas. Je pense que personne ne le sait.

C’est peut-être pour ça que les gens riches et célèbres ne sont pas épargnés, bien au contraire, par la dépression et le suicide. C’est peut-être pour ça que des multimilliardaires continuent à aller travailler tous les jours dans un bureau au lieu de vivre des vacances permanentes qui font fantasmer ceux qui ne peuvent s’en offrir qu’une ou deux semaines par an. C’est peut-être pour cela que les travailleu·r·se·s affirmaient tou·te·s vouloir passer plus de temps avec leur famille jusqu’à ce que le lockdown du coronavirus nous démontre que c’était très souvent un enfer.

C’est lorsqu’on touche un de ses rêves du bout des doigts, lorsqu’il nous semble accessible qu’il nous apparait soudainement dans sa réalité crue, dans son imperfection.

Le prix à payer nous saute aux yeux. Les contradictions nous frustrent. On en vient même à regretter le temps où le rêve était inaccessible, où il n’était que cela… un rêve.

On nous a appris à croire en nos rêves, mais ce n’est pas vrai. Les rêves mentent. Ce sont de beaux mensonges cependant. Ils nous font vibrer. Il faut les savourer. Les artistes et les poètes ne font pas autre chose que nous donner l’impression qu’ils ont compris nos rêves, qu’ils nous aident à les partager. Ce sont des menteurs professionnels et nous les admirons pour cela.

Toute la société actuelle est basée sur ce mensonge. Nous ne payons pas pour des solutions à nos problèmes. Nous payons pour un rêve entretenu par les vendeurs, le marketing voire l’ingénieur qui prétend écouter le problème du client. Nous payons pour les remercier d’avoir entretenu un rêve qui nous a été imposé.

La réelle liberté ne serait-elle pas d’arriver à reconstruire ses propres rêves ? Des rêves personnels, individuels ? Mais en sommes-nous encore seulement capables ?

Pour sauver le monde, nous devons réapprendre à construire nos rêves plutôt que de se laisser imposer ceux qui servent l’intérêt des autres. Nous devons réapprendre à payer le véritable prix de nos rêves. À nous passer de l’exposition permanente aux rêves des autres dans laquelle nous nous engluons. À considérer la réalité de nos souhaits les plus profonds plutôt que les désirs instagramables que nous souhaitons provoquer chez les autres.

Nous devons apprendre à nous poser des questions incroyablement difficiles : comment ai-je envie de vivre les quelques centaines de millions de secondes qu’il me reste ? Et quel prix suis-je prêt à payer pour cela ?

Photo by Noah Silliman on Unsplash

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Source: https://ploum.net/le-cauchemar-dune-vie-de-reve/


L’attente

Monday 27 July 2020 at 16:31

Notre vie n’est plus qu’une attente. L’attente du prochain message, de la prochaine notification, de la prochaine nouvelle, de la prochaine tâche.

En devenant hyperproductifs, nous avons réduit le temps consacré à la pratique. Nous nous concentrons avec une efficacité redoutable pour respecter une échéance. Avant d’attendre.

Nous appelons ça le repos, la consultation de nouvelles, la distraction. C’est en réalité une attente, un entre-deux.

Nous espérions que nos engins connectés puissent meubler nos temps morts, puissent nous rendre productifs lorsque nous étions forcés d’attendre. En réalité, nous attendons désormais de nous connecter. Notre téléphone ne nous occupe plus dans la file. C’est le serveur qui interrompt notre connexion pour nous apporter le café.

Les emails, les chats ont rendu les interactions permanentes. Si au départ, ces outils nous permettaient d’attendre notre prochaine rencontre, aujourd’hui une rencontre est une attente avant de nous replonger dans nos outils.

Le rêve d’une humanité connectée est en passe de se réaliser. Mais cet incroyable espace partagé s’est révélé une gigantesque salle d’attente. Ensemble, nous attendons, qui l’amour, qui la reconnaissance, qui la gloire, qui un renouveau politique.

Nous ne réalisons pas que ceux qui trouvent ou cessent d’attendre s’éclipsent subtilement. Nous attendons. Nous consacrons plus d’énergie à tenter de promouvoir nos réalisations qu’à les accomplir. Nous lisons à toute vitesse pour remporter des challenges de lecture, nous voulons faire rire nos enfants pour en partager la photo. Notre vie est une attente pour nous reconnecter à la salle d’attente, celle où nous dévorons et partageons les conseils pour vivre une vie meilleure.

Et lorsque nous croyons briser le cercle vicieux, lorsque nous pensons nous reconnecter à nous-mêmes plutôt qu’au reste du monde, nous attendons avec impatience ce moment où nous pourrons enfin le partager, le faire exister à travers le regard virtuel des autres en train d’attendre.

Photo by Anthony Tran on Unsplash

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Source: https://ploum.net/lattente/


The Story Behind an Open Source Software Un-Maintenance

Tuesday 7 July 2020 at 14:31

How a broken screen kicked me out of developing an Open Source software and how the community revived it 6 years later

When I discovered the FLOSS world, at the dawn of this century, I thought developers were superheroes. Sort of semi-gods that achieved everything I wanted to do with my life like having their face displayed on planet.gnome.org, their name on the Wikipedia page describing their software or launching a free software company sold for millions. (Spoiler: I didn’t achieve the latter.) I was excited like a groupie when I could have a casual chat with Federico Mena Quintero or hang out with Michael Meeks.

I never understood why some successful developers suddenly disappeared and left their software un-maintained. I was shocked that some of them started to contribute to proprietary software. They had everything!

Without surprise, I followed that exact same path myself a few years later, without premeditation. All it took was for my laptop’s screen to break while I was giving a conference about, note the irony, Free Software.

But let’s tell things in order.

Starting a FLOSS project

As a young R&D engineer in my mid-twenties, I quickly discovered the need for an organisational system in order to get things done. Inspired by the Getting Things Done book, I designed my own system but found no software to implement it properly. Most todo software was either too simplistic (useful only for groceries) or too complex (entering a task required to fill tenth of fields in an awful interface). To some extent, this is still the case today. No software managed to be simple and yet powerful, allowing you to take notes with your todos, to have a start date before which it would make no sense to work on the task or to have dependencies between tasks.

I decided to write my own software and convinced my lifelong friend Bertrand to join me. In the summer of 2009, we spent several days in his room drawing mockups on a white board. We wanted to get the UX right before any coding.

Long story short: it looks like we did the right choices and the Getting Things GNOME! (yep, that was the name) quickly became popular. It was regularly cited in multiple Top 10 Ubuntu apps, widely popular in the Ubuntu app store. We even had many non-Linux users trying to port it to Windows because there was no equivalent. For the next four years, I would spend my nights coding, refactoring, developing and creating a community.

The project started to attract lots of contributors and some of them, like Izidor and Parin, became friends. It was a beautiful experience. Last but not least, I switched to a day job which involved managing free software development with a team of rock stars developers. I was literally paid to attend FOSDEM or GUADEC and to work with colleagues I appreciated. And, yes, my head was on planet.gnome and GTG had its own Wikipedia page.

The great stall

Unfortunately, 2014 started with a lay-off at Lanedo, the company I was working for. I started being involved in the local startup scene. I was also giving conferences about Free Software. During one, the screen of my laptop suddenly stopped working. I was able to finish because of the projector, but my laptop was now requiring an external screen.

Being broke and jobless, I bought the cheaper laptop I could find. A Chromebook. With the Chromebook, I started investigating web services.

This is perhaps one of my biggest regrets: not having developed GTG as a webapp. If I had, things would probably have been very different. But I didn’t like web development. And still don’t like it today. In the end, it was not possible to code for GTG on the Chromebook.

After a few months, I landed a job at Elium. My friend and CEO Antoine convinced me to try a company Macbook instead of a Linux laptop. I agreed to do the test and started to dive into the Apple world.

I never found a Todo app that was as good as GTG so I started to try every new shiny (and expensive) thing. I used Evernote, Todoist, Things and many other. I wanted to be productive on my Mac. The Mac App Store helped by showering me in recommendations and new arrivals of fantastic productivity apps.

I didn’t want to acknowledge it but, in fact, I had suddenly abandoned GTG. I didn’t even have a working Linux computer.

I was not worried because there were many very skilled and motivated contributors, the main one being Izidor. What I didn’t imagine at the time was that Izidor went from being a bored student to a full-time Google employee with a real life outside free software.

A Free Software project needs more than developers. There’s a strong need for a « community animator ». Someone who will take decisions, who will communicate and be the heartbeat of the project. It’s a role often forgotten when done by the lead dev. I always was the main animator behind GTG, even at times when I was writing less code than other contributors. Something I didn’t realise at the time.

And while I spent 6 years exploring productivity on a Mac, GTG entered hibernation.

Rebirth

Users were not happy. Especially one : Jeff, who was also a community contributor and is an open source expert. In 2019, he decided to get GTG back from the grave. Spoiler: he managed to do it. He became the heartbeat of GTG while a talented and motivated developer showed up to his call: Diego.

They managed to do an incredible amount of work and to release GTG 0.4. Long live to them! Video of GTG 0.4.

I didn’t write any code but helped as I could with my advice and my explanations of the code. It’s a strange feeling to see your own creation continuing in the hands of others. It makes me proud. Creating a software from scratch is hard. But living to see your software being developed by others is quite an accomplishment. I’m proud of what Diego and Jeff are doing. This is something unique to Open Source and I’m grateful to live it.

What is funny is that, at the same time Jeff called for a reboot of GTG, I went back to Linux, tired of all the bells and whistles of Apple. I was looking for simplicity, minimalism. It was also important for me to listen again to my moral values. I was missing free software.

In hindsight, I realise how foolish my quest of productivity was. I had spent 6 years developing a software to make me more productive. When I realised that and swore to not develop a productivity software anymore,  I spent the next 6 years trying every new productivity gadget in order to find the perfect combo.

It was enough. Instead of trying to find tools to be productive, I decided to simply do what I always wanted to do. Write.

Changing my perspective led me to the awful realisation that people are not using tools because they are useful but because they are trendy. They rationalise afterward why they use the tool but tools are not made to fill real needs. Needs are, instead, created to justify the use of a fun tool. A few years ago, creating a project was all about « let’s create a Slack about the subject ». Last year it was Notions. This year it’s Airtable. When you have a hammer, everything looks like a nail.

After so many years developing and testing every productivity software out there, I can assure you that the best productivity system should, at the very least, not depend on complex app to access your data. By using Markdown files in a very simple and effective folder structure, I’m able to have the most productive system I ever had. A system that could have worked 12 years ago, a system that does not depend on a company or an open source developer. I don’t even need GTG nor GNOME anymore. I’m now working fully in Zettlr on Regolith with a pen and a Moleskine. I’m now able to focus on a couple of big projects at a time.

Jeff would probably say that I evolved from a chaos warrior to a « goldsmith ». At least for the professional part because I can ensure you the parenting part is still fully on the chaos side. Nevertheless, the dedication of Jeff demonstrated that, with GTG, we created a tool which can become an essential part of chaos warrior’s productivity system. A tool which is useful without being trendy, even years after it was designed. A tool that people still want to use. A tool that they can adapt and modernise.

This is something incredible that can only happen with Open Source.

Thanks Bertrand, Izidor, Parin, Jeff, Diego and all the contributors for the ride. I’m sorry to have been one of those « floss maintainers that disappear suddenly » but proud to have been part of this adventure and incredibly happy to see that the story continues. Long live Getting Things GNOME!

Photo by krisna iv on Unsplash.

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Source: https://ploum.net/the-story-behind-an-open-source-software-un-maintenance/


Une page de pub avant la fin du monde

Monday 6 July 2020 at 22:44

La publicité n’est pas si mauvaise. Parfois elle agit. Avec sa propre éthique, il est vrai.

Si elle a lutté durant des décennies pour éviter qu’on interdise la promotion de la cigarette ou de l’alcool, si elle continue à vouloir nous faire acheter des gros SUV en nourrissant nos enfants de canettes et de barres sucrées, elle choisit ses combats.

Numerama rapporte qu’une publicité pour des vélos électriques aurait été censurée, car pouvant induire que l’automobile polluait. La publicité choisit ses combats.

Mais rassurez-vous, votre cerveau l’aura vite oublié.

Car pour lire cet article, Numera vous forcera tout d’abord à visionner une publicité pour un SUV.

La prochaine fois que vous vous demanderez pourquoi on ne fait rien contre le réchauffement climatique, rappelez-vous cette anecdote. Rappelez-vous que tout ce qui touche de près ou de loin à la publicité est coupable. Que même les publicités pour les vélos électriques ne nous sauveront pas ! La publicité, c’est le contraire de l’éducation. C’est transformer nos cerveaux pour les rendre disponibles à des messages simplistes. Le succès des anti-vaccins ou de ceux qui croient que la terre est plate ? Des cerveaux qui ont appris pendant des années à ne surtout pas réfléchir.

La publicité est partout ! Même au bord des circuits de course automobile (alors qu’à la vitesse où ils roulent, ça m’étonnerait que les pilotes aient le temps de les lire).

Tous sont coupables : Les publicitaires, les annonceurs, les.supports, les plateformes et tous ceux qui visionnent la pub sans tenter de s’en protéger activement.

Quoi ? Il ne reste plus grand monde ?

C’est bien là le problème…

Photo by Ploum on Unsplash. Screenshot contribué par Ledub.

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Ce texte est publié sous la licence CC-By BE.

Source: https://ploum.net/une-page-de-pub-avant-la-fin-du-monde/


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