Sur BFMTv, ce soir, Fleur Pellerin dévoilait les 3 priorités gouvernementales en matière de politique numérique. Reflets, avec le mauvais esprit qui le caractérise, a cru entendre chanter le lobby de la surveillance de masse à travers cette annonce. L’équation est relativement simple et elle a de quoi faire un peu peur, vous allez vite comprendre pourquoi. Les 3 grandes priorités du gouvernement sont donc :
- Le Big Data (bien pratique pour optimiser les requêtes dans une base de données énorme, par exemple les communications d’un pays) ;
- Sécurité des réseaux (le terme foutoir dans lequel on peut aller de l’anti spyware souverain à la surveillance de masse en passant par le kill switch) ;
- Le calcul hautes performances (ça pour déchiffrer les communications, c’est bien… mais pas que).
Là on se gratte la tête, on se demande par exemple « pourquoi le Big Data ? », attendu que niveau données, quand on réfléchit bien, au final on a pas grand chose en France de « big » niveau data… vu qu’on donne tout à Google ou à Facebook, nous on se garde que de la small data (genre des fadettes) . La réponse de Fleur Pellerin est évidente, presque rassurante :
« Traiter des grandes masses de données va nous aider à maitriser la consommation énergétique »
Ah… nous aurions loupé un épisode. Le fond stratégique d’investissement va donc financer EDF pour nous aider à maitriser notre consommation énergétique. Décidément, nous sommes complètement paranos chez Reflets, nous qui pensions à mal. Ces priorités qui dessinent d’étranges contours, c’était en fait à vocation écologique ! Bien évidemment, dans les mois prochains, le FSI, OSEO ou les autres fonds publics d’aide à l’innovation n’iront pas financer des projets de surveillance, ou des « technologies duales que nous on utilise bien mais pas les américains ces salauds« … La France n’ira probablement pas financer des Qosmos, des Thalès ou des Amesys hein … non ! Jamais !