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La E-Cigarette : comprendre le succès du vapotage hackable et DiY

Monday 14 October 2013 at 17:43

modsAvec environ 1,5 million de vapoteurs rien qu’en France, il devient difficile de ne pas commencer à se poser des questions sur ce phénomène. Est-ce un bon moyen pour arrêter de fumer, est-ce dangereux pour la santé, les produits que l’on trouve dans le commerce sont-ils de bonne qualité, ces produits doivent-ils être distribués en pharmacie (…) ? Cet article sort un peu des sujets que nous avons l’habitude de traiter sur Reflets, mais au bout de 4 mois de tests de différents produits, de différentes techniques de vapes, votre serviteur va tenter de répondre à quelques unes de vos questions et surtout de vous expliquer pourquoi la vape est en passe de devenir bien plus qu’un substitut viable à l’arrêt de la cigarette traditionnelle. Bien évidemment, il s’agit ici d’avis personnels qui touchent à des questions de santé publique, la prudence reste donc de mise. L’objet de cet article n’est évidemment pas de convertir des non fumeurs à l’absorption de nicotine et s’adresse plus à un public majeur, avisé et conscient des risques que pourraient comporter cette pratique.

Arrêter de fumer

Avec 73 000 morts par an en France le tabac est une question de santé publique majeure. Il n’y a malheureusement aucune recette miracle pour arrêter de fumer, les patchs, les substituts nicotiniques, les recettes de grand-mères… la volonté. A chacun sa recette de sorcier  pour venir à bout de la sucette à cancer. Mais aujourd’hui on s’accorde facilement à dire que le meilleur substitut à la cigarette traditionnelle, c’est la e-cigarette.

Les premières cigarettes électroniques font leur apparition vers 2003/2004, suite à une invention d’un pharmacien chinois, Hon Lik qui déposera un brevet en 2005. Mais les cigarettes électroniques que nous connaissons aujourd’hui utilisent un autre procédé, vaporisant un liquide par le biais d’une résistance breveté vers 2009 par le chinois David Yunqiang Xiu. Ce procédé produit des effets qui permettent à beaucoup de se passer de la cigarette traditionnelle en produisant sur la santé des effets supposés moindres.

Mes débuts dans le vapotage

Le Kite Ego traditionnellement refourgué aux débutantds

Le Kite Ego traditionnellement refourgué aux débutants

Cela faisait plus d’un an que plusieurs personnes de mon entourage vapotaient. Leurs retours étaient dans l’ensemble plutôt positifs, ce qui n’était pas du tout le cas avec les générations de e-cigarettes que l’on trouvait dans le commerce début 2010. Mes amis « suceurs de stylos » m’assuraient qu’ils avaient très nettement diminué leur consommation de tabac, mais au final, peu avaient réellement arrêté la cigarette. Début juin 2013, je me décide à franchir le cap. Je passe alors la porte d’un magasin parisien et j’en ressors avec un kit EGO : deux batteries, deux chargeurs, deux atomiseurs, et quelques liquides (à 12 mg de nicotine) avec différents arômes. Très vite, je me rends compte que les têtes et mèches d’atomiseurs doivent être changées régulièrement, ces consommables sont aussi vendus en boutique. Ce point me contrarie alors un peu car au final, on sent bien qu’on a entre les mains une mécanique relativement simple mais que les consommables de ces atomiseurs (des clearomizers Stardust) sont surtout un business lucratif pour les vendeurs de e-clopes, carrément pas écolos puisqu’on balance à la poubelle toutes les deux semaines une pièce de métal usinée…

Au bout des 3 à 4 premiers jours d’utilisation, une conclusion s’impose à moi : ça fonctionne. Je n’ai pas du tout envie de fumer une cigarette traditionnelle, je prends même un certain plaisir à passer d’un arôme à l’autre, moi qui était accroc à mon tabac à rouler, celui là et pas un autre. Je trouve ce signe plutôt encourageant et effectivement, après plusieurs semaines d’utilisation, impossible pour moi de revenir aux cigarettes que je fumais, je trouve alors le goût tout bonnement infecte. Mais au bout de deux mois, c’est le drame, je casse ma batterie, le bouton reste enfoncé, mon autre batterie donne aussi des signes de faiblesse, mes atomiseurs font des bulles et j’avale même du liquide de temps en temps. J’en viens vite à la conclusion que si le vapotage fonctionne pas mal du tout pour moi, le matériel, un kit payé un peu plus de 80 euros, est au final de bien mauvaise qualité. Il faut que j’essaye autre chose.

Un ami m’avait mis en garde sur ce type de kits grands publics, les plus vendus aux vapoteurs débutants… il vapote depuis 6 mois, et c’est un véritable geek… vous allez comprendre par la suite pourquoi ce détail est d’une importance capitale.

Mods, atomiseurs, batteries, mèches, résistances, e-liquides… le vapotage hackable et DiY

A ce moment là, je ne me doutais pas encore que j’allais très vite passer du stylo sucette à nicotine à l’œuvre d’art à vapotage et sans nicotine (ou presque)… mais après 6 mois de vapotage, mon ami bien avisé et plein d’excellents conseils, me fait découvrir l’univers des mods et des différents types d’atomiseurs. J’allais glisser en 48 heures du statut de vapoteur un peu frustré d’avoir à exhiber en public son stylo sucette à nicotine à la découverte de beaux objets très efficaces en terme de stimulation pour se substituer à la cigarette, et qui en plus de ça allaient me procurer de joyeux moments de bidouille. Et assez étrangement, j’allais enfin pouvoir assumer parfaitement le passage au vapotage.

Les mods

Un mod, c’est une sorte de réceptacle pour batterie, souvent sous forme de tube dans lequel on peut placer une batterie rechargeable (un accu), il en existe des tonnes, des gros, des petits, des télescopiques, en aluminium, en acier, en bois, en cuivre… Ces mods peuvent inclure un peu d’électronique (contrôle du voltage, des résistances ou du wattage), ou sont au contraire complètement mécaniques, sans aucune électronique. Certains sont gravés par des artistes, en petites séries numérotées et s’échangent plusieurs milliers d’euros. Mais les marques « ténors » se voient souvent remarquablement clonées par des fabricants chinois. Ainsi on trouvera d’excellents mods chinois pour une vingtaine de dollars, copies parfaites de mods de fabrication américaine, grecque ou coréenne qui s’échangent entre $ 100 et $ 300… et encore, quand ces derniers sont disponibles, ce qui a souvent pour effet de faire grimper les prix de particuliers à particuliers. Et tout de suite, ça a quand même une autre tête que l’EGO distribuée dans toutes les boutiques françaises aux vapoteurs débutants…

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Les atomiseurs

Le fonctionnement des différents atomiseurs est probablement ce qu’il peut y avoir de plus complexe à comprendre pour un néophyte de la vapote. Les atomiseurs et les différentes techniques utilisées sont des mondes en perpétuelle évolution. On en distingue plusieurs catégories :

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Quatre excellents petits atomiseurs Dry (entre 4$ et 15$)

Ces atomiseurs peuvent être single ou dual-coils (une ou deux résistances) et il existe probablement autant de techniques de montages que de vapoteurs. Chacun a ses préférences en fonction de ses goûts et des liquides qu’il consomme. De fait, on sent tout de suite que l’on accède ici à une palette de sensations bien plus vaste que la consommation de cigarettes traditionnelles.

Les batteries

On retrouve généralement 3 types de batteries dans les mods (certains sont compatibles avec les 3, d’autres pas, en fonction de leur taille et de leurs caractéristiques). Ces batteries sont évidemment rechargeables, de types 18350 (les plus petites), 18500 ou 18650 (les plus grosses avec en principe les plus grandes capacités). Plus rarement, dans des mods plus fins, vous trouverez des 10440. Attention, le critère de choix de vos batteries est crucial, certaines peuvent endommager votre mod. Sur un mod full mécanique par exemple, il est impératif de privilégier des batteries de type IMR beaucoup plus stables.

Mèches et résistances

On utilise en général 3 matériaux pour les mèches : la silice (ou fibre de verre), l’acier inoxydable ou le coton. Une bonne mèche c’est une mèche avec une bonne capillarité. Si la majorité des atomiseurs est livrée avec des mèches en silica (silice ou fibre de verre), il faut savoir qu’il plane comme une incertitude sur les effets à long terme de l’inhalation de cette substance et certains soupçonnent un effet « amiante », à savoir de fines pellicules de fibre se déposant sur les poumons et pouvant à terme causer des problèmes pulmonaires… mais en l’absence d’étude sur le long terme, ceci reste de la spéculation, le principe de prudence doit donc être observé. Ainsi, mon gourou vapoteur, qui souhaite conserver l’anonymat, a fait le choix du coton moins susceptible de dégager des microparticules dans les poumons et pouvant être nocives sur le long terme.

Du côté des résistances, on utilise du Kanthal, du fil résistif, de différents diamètres en fonction du montage et de la résistance que l’on souhaite. Les mods électroniques sont recommandés pour les débutants afin de pouvoir mesurer ses résistances, roulées sous les aisselles. Faire ses mèches et ses résistances est probablement l’un des meilleurs moyens d’apprendre à contrôler ce que l’on vapote.

Les e-liquides

Beaucoup de questions de santé sont posées sur les e-liquides. Ces derniers se composent généralement de 4 ou 5 ingrédients : de la glycérine végétale, du propylène glycol, des arômes, de l’eau purifiée, de la nicotine. La majorité des e-liquides que l’on trouve en boutique sont composés à 80% de propylène glycol (certainement parce que ce dernier est 1,5 fois moins cher que la glycérine végétale que l’on trouve par exemple en pharmacie). Cependant, certaines boutiques, comme CleanSmoke, vous proposent des e-liquides sans propylène glycol, que je ne saurai trop vous recommander.

Mais vous pouvez aussi faire vos liquides vous même. Là encore, il ne faut pas faire n’importe quoi. Vous trouverez par exemple d’excellentes bases sur le site allemand 123liquids et d’excellents arômes sur Flavourart. Attention, tous les arômes alimentaires ne sont pas bons pour une consommation en inhalation et peu de fabricants sont à même de garantir que les produits utilisés ne sont pas nocifs pour une consommation en vapotage. En plus de dépenser beaucoup moins d’argent dans vos e-liquides si vous les faites vous-mêmes, vous, vous redécouvrirez une passion pour la chimie en mariant différents arômes.

Une vaste communauté de passionnés

Le monde des vapoteurs est un monde de hackers, un monde de bidouilleurs qui partagent et échangent très facilement leur savoir. Il est donc aisé de trouver des personnes très compétentes qui sauront vous donner d’excellents conseils pour bien débuter ou tirer le meilleur parti de votre matériel en fonction de vos goûts… et croyez moi sur parole, ça dépasse de très loin le « vapeur chaude vs vapeur froide » qu’un vendeur vous servira dans la majorité des grandes enseignes physiques.

S’il vous prend l’envie d’arrêter la cigarette en vous mettant à vapoter, commencez donc par aller écumer les forums qui regroupent ces passionnés, questionnez les, ils vous apporteront de très précieux conseils pour bien débuter et pour éviter d’avoir à acheter du matériel de piètre qualité deux fois plus cher que du matériel bien plus robuste et adapté à vos besoins de substitution de la cigarette traditionnelle, en profitant par exemple d’achats groupés (certaines belles pièces se commandent en Chine avec un minimum requis en terme de quantités).

Ma conviction aujourd’hui, c’est qu’en plus de vous permettre d’arrêter de fumer, la vape est un véritable univers, passionnant, vous permettant de découvrir plein de choses et d’échanger avec de nouvelles personnes. Si vous assumez de vapoter, vous deviendrez probablement un hacker sans même vous en rendre compte.

Enorme THX à mon Vape Guru qui se reconnaitra pour m’avoir fait découvrir cet univers

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Source: http://reflets.info/la-e-cigarette-comprendre-le-succes-du-vapotage-hackable-et-diy/