Source : The Nation, Jack F. Matlock Jr., 01-06-2018
« Les dieux commencent par rendre fous ceux qu’ils veulent détruire »
Ce dicton – souvent attribué par erreur à Euripide – me vient la plupart du temps à l’esprit le matin quand je prends le New York Times et que je lis les derniers titres concernant le « Russiagate », qui sont souvent présentés sur deux ou trois colonnes en haut de la première page. C’est un rappel quasi quotidien de l’hystérie qui domine notre Congrès et une grande partie de nos médias.
Une illustration éclatante, parmi tant d’autres des derniers mois, est arrivé à ma porte le 17 février. Mon indignation a atteint son paroxysme lorsque j’ai découvert l’éditorial principal du Times : « Arrêtez de laisser les Russes s’en tirer comme ça, M. Trump. » J’ai dû me demander si les rédacteurs en chef du Times ont opéré la moindre vérification préalable avant de monter sur leurs grands chevaux dans ce long éditorial, qui critiquait « la Russie » (et non les Russes) pour son « ingérence » dans les élections et exigeait des sanctions accrues contre la Russie « pour protéger la démocratie américaine » ?