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Guantánamo, armes illégales, surexploitation : les États-Unis piétinent les règles du jeu

Thursday 14 September 2023 at 06:55

En 1963, l’été de mes 11 ans, ma mère a travaillé à l’évaluation des programmes du Corps de la Paix en Égypte et en Éthiopie. Mon jeune frère et moi avons passé la majeure partie de l’été en France. Nous étions d’abord à Paris avec ma mère avant qu’elle ne parte pour l’Afrique du Nord, puis avec mon père et sa petite amie dans une minuscule ville au bord de la Méditerranée.

Source : Tom Dispatch, Rebecca Gordon
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

À Paris, j’ai vu des touristes américains se promener en short et en sandales, appareil photo en bandoulière, prenant la pose dans les cathédrales et les musées. J’ai écouté les commentaires de ma mère sur ce qu’elle considérait comme leur grossièreté et leur insensibilité. Dans mon esprit d’enfant de 11 ans, j’étais plutôt d’accord. J’avais déjà entendu l’expression « le vilain Américain » – bien que je n’aie rien su du roman prophétique de 1958 portant ce titre sur les bourdes diplomatiques des États-Unis en Asie du Sud-Est en pleine Guerre froide – et il me semblait que ces impolis en France correspondaient parfaitement à cette expression.

De retour chez moi, j’ai confié à un ami (dont les parents, je l’ai appris des années plus tard, travaillaient pour la CIA) que parfois, pendant mon séjour en Europe, j’avais eu honte d’être américain. Elle m’a répondu : « Tu ne devrais jamais ressentir cela. C’est le meilleur pays du monde ! »

En effet, les États-Unis étaient alors le leader de ce que l’on appelait « le monde libre ». Peu importe que tout au long de la Guerre froide, nous ayons activement soutenu des dictatures (en Argentine, au Chili, en Indonésie, au Nicaragua et au Salvador, entre autres) et renversé des gouvernements en voie de démocratisation (au Chili, au Guatemala et en Iran, par exemple). À l’époque du GI Bill, des syndicats puissants, des soins de santé fournis par l’employeur et de la domination économique générale de l’après-guerre, pour la plupart d’entre nous qui étions blancs et à la portée de la classe moyenne, les États-Unis semblaient probablement être le meilleur pays du monde.

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