Le 19 septembre 2001, huit jours après le 11 septembre, alors que les dirigeants des deux partis faisaient déjà frénétiquement résonner les tambours de guerre, un groupe très divers d’Américains inquiets a publié une mise en garde quant aux conséquences à long terme en cas de réponse militaire. Parmi eux on trouvait d’anciens militants des droits civiques, des chefs religieux et des intellectuels, dont Rosa Parks, Harry Belafonte et un Palestino-Américain, Edward Said. Ils faisaient partie, à l’époque, des rares personnes à s’être publiquement opposés à l’entrée en guerre, lucides, et avec une grande clarté, ils écrivaient :
« Il est à prévoir qu’une réponse militaire ne mettrait pas fin à la terreur. Au contraire, elle déclencherait un cycle d’escalade de la violence, de perte de vies innocentes et de nouveaux actes de terrorisme… Pour éviter des actes de terreur aussi dévastateurs, le mieux est d’agir de manière énergique et de coopérer en tant que membre d’une communauté de nations dans le cadre du droit international, tout en œuvrant pour la justice dans notre pays et à l’étranger. »
Source : TomDispatch, Liz Theoharis
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises