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[Pravda] “Grèce : un sauvetage en bonne voie”, par Le Monde

Thursday 10 September 2015 at 00:01

Parce que Pravda, c’est un dur métier…  (Merci à Jean-Michel)

Allez, on va le faire en couleurs : Vert : rions un peu ; Jaune : dingue ça ; Rose : Le grand Satan ; Bleu : le français est ton ami

Editorial du « Monde » du 20 aout 2015

Un pas de plus dans la bonne direction a été franchi, mercredi 19 août, avec le vote du Bundestag, approuvant le troisième plan de sauvetage de la Grèce, à l’instar d’autres Parlements nationaux de l’Union européenne. Un obstacle de plus levé, dans le parcours du combattant qu’affronte Athènes dans sa volonté de rester membre de la zone euro, malgré sa catastrophique situation économique.

Si l’on reprend les choses là où elles se trouvaient il y a à peine plus d’un mois, cette évolution est simplement remarquable. Début juillet, il n’était question que de « Grexit » et de scénarios plus sombres les uns que les autres : la Grèce, inexorablement, allait sortir du système euro, une sortie que, généreusement, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, voulait temporaire, mais dont la population grecque pâtirait douloureusement. La zone euro elle-même ne résisterait pas à cette rupture sans précédent, les mouvements anti-européens s’en trouveraient dramatiquement renforcés, le couple franco-allemand n’en finirait pas de se désunir.

L’accord du 13 juillet, obtenu à l’arraché à l’issue d’une longue nuit bruxelloise dans la plus pure tradition des négociations européennes, a inversé cette dynamique suicidaire. Cet accord sur un nouveau plan de sauvetage européen prévoyait une aide de 86 milliards d’euros sur trois ans pour la Grèce, en échange de réformes structurelles et de nouvelles mesures d’austérité. Certaines de ces mesures, comme la hausse de la TVA et la baisse du minimum retraite, qui ne pourra être touché qu’à partir de 67 ans, la libéralisation de certains marchés et la mise sur pied d’un nouveau fonds de privatisation, sont plus draconiennes encore que celles qui avaient été précédemment envisagées.

La machine financière

C’est pourtant ces engagements que le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a réussi à faire adopter à ses députés le 13 août. Il faut, là aussi, saluer la constance du jeune chef de Syriza : malgré une fronde croissante au sein de son groupe parlementaire, M. Tsipras a réussi à convaincre et à préserver sa popularité personnelle auprès des électeurs, apparemment reconnaissants du combat acharné qu’il a livré à Bruxelles depuis son élection en janvier.

Tandis qu’à Athènes, Berlin, Paris, La Haye et dans les autres capitales européennes, les dirigeants assuraient le service après-vente politique de l’accord de Bruxelles – dans des conditions parfois difficiles, comme l’a constaté la chancelière Angela Merkel au Bundestag – la machine financière, elle, s’est mise en route. Mercredi 19 août, les ministres des finances de la zone euro ont débloqué une première tranche d’aide de 23 milliards d’euros à la Grèce. Jeudi, Athènes a donc pu rembourser à la Banque centrale européenne les 3,4 milliards d’euros qu’il lui devait.

Bien sûr, la Grèce n’est pas au bout de ses peines, pas plus que l’Union européenne. D’innombrables obstacles peuvent encore faire dérailler le processus, le FMI veut encore régler la question de la restructuration de la dette grecque à laquelle l’Allemagne rechigne, M. Tsipras peut échouer dans l’audacieux plan qu’il caresse de se recomposer une majorité parlementaire plus solide en convoquant des élections anticipées fin septembre. Mais pour l’instant, ce sont les Cassandre de l’Europe qui ont échoué. Le sens de la responsabilité des dirigeants européens a prévalu. A Athènes comme à Bruxelles, on ne peut que s’en féliciter.

Source : Le Monde, 20/08/2015

P.S. si vous avez lu le mot “référendum”, merci de consulter un ophtalmologue ou de ne pas prendre la route…

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A propos de la Pravda n°2, je vous renvoie vers cet hallucinant article de Jean Quatremer.

On sait qu’il se définit lui-même comme un quasi -propagandiste :

« On me demande souvent : “Est-il bien normal qu’on envoie à Bruxelles un journaliste aussi europhile que vous ?” C’est comme si on posait la question : est-il normal que l’on envoie un journaliste pas anti-américain à Washington ? Pourquoi pas aussi demander à ce que l’on envoie un journaliste antisémite à JérusalemC’est du grand n’importe quoi !» [Jean Quatremer, France Culture, 05/2014]

Venant d’un journaliste censé éclairer le public, surtout vis-à-vis d’un électorat progressiste, cela ne peut évidemment que heurter nombre de lecteurs.

Il est régulièrement critiqué et pris à parti, ce qui est normal. Il est parfois lourdement insulté, parfois menacé violemment, ce qui est évidement condamnable.

J’étais très étonné de le voir retweeter certains tweets d’insultes de parfaits anonymes, chouinant de se faire ainsi insulter – ce qui me semblait incroyable de la part d’un des principaux journalistes de Libération, face à des tweets de parfaits crétins lambdas, vu que c’est le principe même de Twitter – oui Jean, il y a plein de crétins sur la Planète…

Mais là, donc son article, il fait carrément une liste de toutes les insultes (pourquoi pas), mais avec les identités Twitter des gens, façon liste de proscription – sachant qu’il sera lu par des dizaines de milliers de personnes, et les autres évidemment par personne… On saluera sa parfaite imitation de Caliméro dans l’article.

Drôle de mentalité…

Source: http://www.les-crises.fr/pravda-grece-un-sauvetage-en-bonne-voie-par-le-monde/