La mainmise de la finance sur les ressources nécessaires pour faire face à la fatalité humaine universelle qu’est la vieillesse est un désastre certain pour nos années de vieillesse. Le complexe financier de la retraite doit être combattu pied à pied.
Source : Jacobin Mag, Tom Fraser
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
En 1994, la Banque mondiale a publié un rapport intitulé Averting the Old Age Crisis : Policies to Protect the Old and Promote Growth (Anticper la crise des personnes âgées : les politiques pour protéger les personnes âgées et promouvoir la croissance), qui présentait une série de politiques de privatisation destinées à réduire les obligations de l’État en matière d’aide aux personnes âgées. Dans le cadre de l’effort visant à réduire les appareils d’État en lésinant sur les investissements publics, les États ont tenté de réorienter l’épargne-retraite vers les marchés financiers.
La combinaison des crises des retraites et des attaques contre l’État-providence a fourni une opportunité en or aux néolibéraux qui ont cherché à démanteler les systèmes publics de retraite et à ouvrir de nouvelles possibilités au capital financier. S’appuyant sur la politique de retraite du Chili d’Augusto Pinochet, qui a privatisé le système de retraite public pour le transformer en comptes de retraite individuels, et la mondialisant, la Banque mondiale et ses acolytes ont inscrit la privatisation des retraites à l’ordre du jour des politiques mondiales. Cela a conduit au démantèlement des systèmes de retraite publics dans de nombreux pays.