les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

[2 très bonnes raisons de ne pas le faire !!!] Il faut secourir l’Ukraine, par BHL et George SOROS

Monday 26 January 2015 at 23:30

TRIBUNE

Une nouvelle Ukraine est née, il y a un an, sur le Maidan. Et l’esprit qui animait ses centaines de milliers de manifestants est, aujourd’hui, plus fort que jamais.

Cette nouvelle Ukraine est l’exact contraire de l’Ukraine d’hier, minée par la corruption et démoralisée.

C’est beau de faire disparaitre la corruption en quelques mois par la force de la pensée…

C’est une expérience rare de démocratie participative et de construction d’une nation par ses citoyens eux-mêmes.

Heinnnnn ?

Rappel, c’est une démocratie (imparfaite) depuis 1991…

C’est une belle et noble aventure menée par un peuple rassemblé dans le projet commun de s’ouvrir à la modernité, à la démocratie, à l’Europe.

On a vu la qualité du rassemblement…

Et c’est, jusqu’au sommet de l’Etat, le bel exemple donné par des hommes et des femmes d’exception qui n’ont pas craint, telle Natalie Jaresko, la nouvelle ministre des Finances, de renoncer à de brillantes carrières personnelles pour se vouer, corps et âme,

bah oui, le modèle parfait, vu que c’est une américaine d’origine ukrainienne qui a occupé divers postes au département d’État des États-Unis – c’est donc LE bon modèle pour l’Ukraine indépendante !

J’imagine que c’est la méthode Jean Monnet – la prostitution à not’bon’maitr’

au sauvetage d’un pays qui a payé au prix fort – celui des pires épreuves, parfois du sang – sa volonté de s’arrimer à l’Europe.

larguez les amarres – le bateau coule en plus…

Le problème, c’est que cette nouvelle Ukraine est menacée, comme dans toutes les révolutions, par les tenants de l’Ukraine d’hier. Le problème, c’est que les réformes engagées,

je propose désormais une psychothérapie d’office à toute personne employant les mots “les réformes” (engagées, indispensables, nécessaires etc.) sans préciser lesquelles

la mise en place d’une société ouverte fondée sur le système des check and balances

BHL, une autre façon de se faire comprendre du peuple

, la volonté de rupture avec la culture post-soviétique, le dirigisme d’Etat, la corruption généralisée et l’oligarchisme prédateur sont bloquées, comme toujours et comme, par exemple, dans la Géorgie de Saakachvili,

Saakachvili, ancien président de la Géorgie, ami de BHL. Malheureusement, la place manquait dans la tribune pour préciser qu’il avait été accusé d’avoir commandité plusieurs meurtres par son propres ministre de la Défense, et qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt

par les réflexes, les habitudes et les intérêts du passé. Et le problème c’est, surtout, la fuite en avant de la Russie qui, à l’heure où nous écrivons ces lignes, accroît son offensive sur le double terrain où se jouent désormais les guerres.

Bien sûr…

Le terrain militaire avec, sur les frontières de l’Est et, en direction, désormais, de Debaltsevo, Marioupol et Avdeevka, l’escalade des combats et des provocations des séparatistes prorusses.

Et le terrain financer, où des signes nombreux et concordants indiquent qu’un Poutine affaibli par le double effet des sanctions et de la baisse des prix du pétrole est bien décidé à contre-attaquer sur le même terrain et à tenter de mettre à genoux le gouvernement de monsieur Porochenko. Les démocraties, face à cela, sont, comme d’habitude, lentes à répondre

Attention : UN Poutine mais MONSIEUR (le milliardaire blanc comme neige) Porochenko

Et cette association de démocraties qu’est l’Union européenne est, comme il se doit, plus lente encore.

Or beaucoup dépend de ce qui se passera dans les semaines, pour ne pas dire les jours, qui viennent.

Ou bien les dirigeants européens persistent dans leur inquiétante prudence

Sans quoi ils auraient déjà fait à l’Ukraine ce que BHL a fait à la Lybie ?

et, alors, non seulement Poutine poursuivra sa double agression, mais il arguera que les problèmes rencontrés par sa propre économie sont dus à l’hostilité de l’Ouest et gagnera ainsi sur tous les tableaux à la fois. Ou bien les dirigeants européens se rangent derrière Kiev ; ils exhortent les institutions financières internationales à voler au secours de ce pays de 45 millions d’habitants

et pourquoi le monde doit-il aider l’Ukraine et pas, disons, le Mali ?

qui, tandis qu’il semble toucher le fond, demeure politiquement et moralement debout ; ils obtiennent que tel fonds d’aide, en principe réservé aux peuples de l’Union, soit étendu à ces Européens de cœur et d’adoption que sont les Ukrainiens ;

genre, pour leur préter de l’argent comme on a fait aux Grecs ?

et alors Vladimir Poutine sera forcé de mettre un terme à son agression ;

OU ça dégénérera en vrai conflit…

l’Ukraine pourra reprendre sa longue et difficile marche en avant vers les réformes

une psychothérapie, une !

; et la responsabilité du désastre économique qui menace la Russie elle-même incombera clairement aux aventuriers qui la dirigent.

Ah la Lybie, quelle belle non-aventure…

Moi j’admire – sincèrement – BHL sur ce plan là : à sa place, j’aurais été obligé de me suicider de honte…

D’un côté, l’abandon de l’Ukraine : ce serait une perte terrible, peut-être mortelle, pour une Europe

OH OUI OH OUI OH OUI

qui aurait laissé la Russie diviser et régner. De l’autre, une mobilisation politique, économique et, à très court terme, financière des démocraties en direction d’un pays qui a foi en nos valeurs et qui, par sa foi même, les renforce : et l’Ukraine vivra ; et l’Ukraine l’emportera ; et peut-être même – qui sait ? -

HELAS, l’austérité exigée par Bruxelles ne permet pas de telles générosités, désolé…

le peuple russe prendra-t-il modèle sur la nouvelle Ukraine pour s’engager, à son tour, sur le chemin de la démocratie et des réformes.

Peuple russe, écoutez BHL, et votre pays sera bientôt comme l’Ukraine et la Lybie !!!!

Non, en fait, je pense – mais peut-être que je me trompe -, très cher BHL, que le peuple russe t’envoie te faire voir chez Syriza, et te prie de garder pour toi ton beau modèle démocratique Bruxellois, ton super Président SarkHollande, et tes valeurs générales de faucon néoconservateur.

Les heures à venir seront cruciales. L’Europe est à la croisée des chemins et de son destin.

Bernard-Henri LEVY philosophe et Georges SOROS financier américain, président des Open Society Foundations

Grand moment d’humour trouvé sur Libération, la voix des millionnaires.

Source: http://www.les-crises.fr/il-faut-secourir-l-ukraine/