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Retraités du renseignement US : Obama doit exposer ses preuves sur l’Ukraine !

Thursday 31 July 2014 at 19:00

Traduction rapide mais imparfaite, mea culpa. Vous pouvez m’en proposer une version améliorée sous Word :)

Obama doit exposer ses preuves sur l’Ukraine - 29 juillet 2014

L’attaque du vol 17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine ayant transformé une guerre civile en une confrontation entre les USA et la Russie, des vétérans des renseignements US pressent le président Obama de publier les preuves qu’il détient sur cette tragédie, et ainsi de faire taire les rumeurs.

MEMORANDUM POUR : Le Président
DE: Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS – Les vétérans du renseignement pour un comportement sensé)
SUBJECT: renseignements sur l’attaque de l’avion malaisien

Note de synthèse :

Les tensions entre les USA et la Russie prennent un tour incertain dans l’affaire de l’Ukraine, et nous sommes loin d’être sûrs que vos conseillers mesurent pleinement le danger d’escalade. Le New York Times et autres medias traitent des sujets controversés comme des faits avérés, sur la base d’indications trouvées dans des sources gouvernementales.
Douze jours après l’attaque du vol 17 de la Malaysian Airlines, votre administration n’a toujours pas publié de rapport des renseignements proposant une liste exhaustive des preuves des responsabilités des uns et des autres – ne parlons même pas d’étayer les affirmations répétées selon lesquelles l’avion aurait été abattu par les séparatistes ukrainiens qui ont utilisé un missile fourni par les russes.
Votre gouvernement n’a pas fourni la moindre image satellite montrant que les séparatistes disposeraient d’un tel armement, en plus de l’absence d’autre preuve. La crédibilité de Washington, et la vôtre, ne cesseront de se dégrader si vous refusez, ou êtes incapables, de présenter plus de preuves tangibles appuyant les affirmations du gouvernement.
Dans la suite, nous abordons cela avec la perspective d’anciens professionnels du renseignement cumulant 260 ans d’expérience dans divers secteurs du métier :
Nous, soussignés anciens officiers du renseignement, voulons vous faire part de notre préoccupation concernant les preuves dont on allègue, jusqu’ici, qu’elles accusent la Russie de la destruction du vol 17 de la Malaysian Airlines. Nous sommes retraités du gouvernement et aucun de nous n’est payé par CNN, Fox News ou autre media. Notre objectif, avec ce texte, est de fournir une perspective nouvelle et différente.
En tant qu’anciens analystes du renseignement habitués à attendre, sauf en situations d’urgence, des informations concluantes avant de se précipiter pour émettre un jugement, nous estimons que les accusations contre la Russie doivent être ancrées avec de solides et beaucoup plus convaincantes preuves. Et ce, d’autant plus dans des situations explosives comme la destruction d’un avion de ligne. Nous sommes également troublés par l’amateurisme avec lequel des preuves confuses et fragiles ont été avancées, certaines sur les « media sociaux ».
E
n tant que professionnels du renseignement, nous sommes embarrassés par l’utilisation non professionnelle de renseignements partiaux. En tant qu’américains, nous espérons que vous publierez sans délai supplémentaire des preuves plus convaincantes, si vous en avez. En accusant la Russie d’être directement ou indirectement responsable, le secrétaire d’État John Kerry a été particulièrement catégorique. Les preuves le sont beaucoup moins. Ses affirmations semblent prématurées et ressemblent à une tentative de manipulation de l’opinion publique.

Noircir la Russie

Nous voyons une étrange ressemblance avec un précédent exercice de la diplomatie publique américaine à partir duquel des leçons de grande valeur peuvent être tirées par ceux qui sont plus intéressés par la vérité que par l’exploitation de tragiques accidents à des fins propagandistes. Nous faisons référence au comportement de l’administration Reagan immédiatement après que le vol 007 de la Korean Airlines ait été abattu au-dessus de la Sibérie le 30 août 1983. Ci-dessous, nous brossons à grands traits le résumé de cette tragique affaire puisque nous soupçonnons que vous n’avez pas été mis au courant de façon convenable. Vous reconnaîtrez des parallèles évidents.
L’avantage pour nous d’avoir longuement occupés des postes d’officiers du renseignement est que nous avons le souvenir de ce à quoi nous avons assisté sans distorsion des événements : nous oublions rarement les événements majeurs dans lesquels nous avons joué un rôle d’analyste ou quoi que ce soit d’autre. Pour dire cela autrement, nous savons presque tous où nous étions exactement quand un chasseur soviétique a abattu le vol 007 de la Korean Airlines au dessus de la Sibérie le 30 août 1983, plus de trente années plus tard.
À ce moment-là, nous étions des officiers du renseignement en service actif. Vous aviez 21 ans, et la plupart des gens qui vous entourent aujourd’hui étaient encore plus jeunes.
Ainsi, il semble possible que vous appreniez, pour la première fois, comment cette affaire du KAL007 s’est déroulée. Cela vous rendrait plus conscient des sérieuses implications sur les relations des
États-Unis et de la Russie, de la façon dont l’affaire de l’interception du vol 17 se déroule. Il vous apparaîtra tout le mérite qu’il y a à empêcher que nos liens avec la Russie ne tombent dans un état de décrépitude totale. De notre point de vue, le danger stratégique éclipse tout autre considération.
Quelques heures après le crash tragique du 30 août 1983, l’administration Reagan a utilisé sa machine à propagande bien huilée pour tordre les renseignements alors disponibles, dans le sens d’une responsabilité des soviétiques quant à la mort des 269 passagers du KAL007. L’avion de ligne a été abattu après s’être écarté de sa route de plusieurs centaines de kilomètres et avoir pénétré dans l’espace aérien russe, juste au-dessus des installations militaires sensibles du Kamchatka et de l’île de Sakhalin. Le pilote soviétique a essayé de signifier au vol long-courrier qu’il devait atterir mais les pilotes du KAL n’ont pas répondu aux avertissements répétés. Au milieu de toute cette confusion sur l’identité de l’avion (un avion-espion Américain était dans les parages quelques heures plus tôt), le contrôle au sol soviétique a ordonné au pilote de faire feu.
Les soviétiques avaient déjà réalisé leur terrible erreur. Les services de renseignements américains savaient aussi déjà, sur la base de données sensibles interceptées, que cette tragédie était le résultat d’une bourde et non pas d’un acte de meurtre délibéré, tout comme le 3 juillet 1988 où le USS Vincennes a abattu un avion civil iranien au dessus du Golf Persique, tuant 290 personnes, un acte que le président Donald Reagan a qualifé avec dédain d’accident compréhensible.
Afin de noircir encore plus le tableau contre Moscou pour avoir abattu l’avion de ligne KAL, l’administration Reagan a supprimé des preuves à décharge issues d’interceptions électroniques américaines. La ritournelle de Washington devint alors : « Moscou a volontairement abattu un avion de ligne civil ». Newsweek en avait fait sa une avec le titre « Meurtre dans le ciel ». Apparemment, tout cela n’a pas beaucoup changé, la couverture du Time de cette semaine annonçait « La Guerre froide II » et « Le jeu dangereux de Poutine ». La couverture de Simon Shuster, « En Russie, crime sans sanction » mériterait un A+ dans le cours de William Randolph Heart « Yellow Journalism 101. »)
Lorque le KAL007 a été descendu, Alvin A. Snyder, directeur de la division télévision et film de l’Agence des informations des États-Unis a été enrôlé dans dans un travail concerté « d’amasser le plus grand nombre d’injures possible sur l’Union soviétique », comme Snyder l’écrit dans son livre Guerriers de la désinformation.
Lui et ses collègues on également gagné un A+ pour avoir orienté de la sorte les grands médias. Par exemple, Ted Koppel de ABC a noté avec une fierté patriotique « cela a été une de ces occasions où il y a très peu de différence entre la cuisine répandue par les organes de propagande du gouvernement américain et ce que diffusent les réseaux commerciaux ».

Truquer le Renseignement pour justifier la Politique

« L’impression que nous voulions transmettre, c’est que l’Union soviétique avait froidement effectué un acte barbare », écrit Snyder, ajoutant que l’administration Reagan est allée jusqu’à présenter un compte rendu falsifié des interceptions au Conseil de sécurité des nations unies le 6 septembre 1983.
C’est seulement une dizaine d’années plus tard, quand Snyder a vu les transcriptions complètes, y compris les parties que l’administration Reagan avait cachées, qu’il a pleinement réalisé combien les éléments centraux de la présentation des États-Unis étaient faux.
Les interceptions ont montré que le pilote de chasse soviétique croyait qu’il poursuivait un avion espion américain et qu’il avait du mal à identifier l’avion dans l’obscurité. Suivant les instructions du commandement au sol, le pilote avait fait le tour de l’avion KAL et avait balancé ses ailes pour donner l’ordre à l’appareil d’atterrir. Le pilote a également dit avoir tiré des coups de semonce. Cette information « n’est pas sur la bande que nous avons reçue », a écrit Snyder.
Il est devenu très clair pour Snyder qu’en salissant les soviétiques, l’administration Reagan avait présenté de fausses accusations à l’Organisation des Nations Unies, de même qu’à la population des États-Unis et du monde entier. Dans son livre, Snyder a reconnu son rôle dans le mensonge, mais en a tiré une conclusion cynique. Il écrit: « La morale de l’histoire est que tous les gouvernements, y compris le nôtre, mentent quand ça correspond à leurs fins. La clé est de mentir le premier ».
Les tentatives tortueuses de votre administration et des sténographes dans les médias à blâmer la Russie pour l’attentat du vol 17, jointes au passé peu enviable de John Kerry en matière de crédibilité, nous conduisent malgré nous à la conclusion que le syndrome que Snyder décrit peut également être à l’œuvre dans votre propre administration ; les nouvelles mœurs, « placer votre propre mensonge en premier » ont remplacé les anciennes, « vous connaîtrez la vérité ». Au minimum, nous croyons que le Secrétaire Kerry montre une hâte inconvenante dans sa détermination à être le premier sur la grille de départ.

Les deux parties ne peuvent dire la vérité

Nous avons toujours été fiers de ne pas tirer à l’aveuglette, mais plutôt de travailler à l’analyse du renseignement basée sur des preuves. La preuve qui a été apportée jusqu’à présent ne résiste pas à un examen attentif ; elle ne permet pas en l’état de juger quel camp est en train de mentir à propos du tir sur le vol 17. Notre expérience professionnelle toute entière tend à nous faire suspecter les russes, presque instinctivement. Notre expérience plus récente, en particulier l’observation du secrétaire d’État Kerry à présenter, de façon peu judicieuse, faux rapport après faux rapport, comme des preuves, nous amène à reconsidérer nos prédispositions initiales.
Il semble que chaque fois que Kerry cite une preuve pouvant soit-disant être vérifiée,  comme les tracts antisémites falsifiés et distribués dans l’est ukrainien ou bien les hypothétiques forces spéciales russes qui se seraient glissées en Ukraine, les preuves font « pschitt » comme le dirait Kerry dans un contexte différent. Et encore, ces fausses affirmations passent pour de petites bourdes comparées aux plus grosses tromperies comme la déclaration faite par Kerry le 30 août 2013, répétant pas moins de trente fois que nous savions que le gouvernement de Bachar al Assad était responable de l’incident chimique près de Damas neuf jours auparavant.
Le 3 septembre 2013, à la suite de votre décision d’annuler l’attaque sur la Syrie dans l’attente d’une autorisation du Congrès, Kerry était encore en train de pousser à l’agression lors d’une audition devant une commission du Sénat sur les Affaires étrangères extraordinairement compatissante. Le jour suivant, Kerry dressait une critique personnelle du président Poutine plus qu’insolite, en déclarant : « Il ment, et il le sait. C’est triste ».
Tout aussi sérieux, pendant la première semaine de septembre 2013, alors que vous ajoutiez la touche finale avec le président Vladimir Poutine à propos de l’accord selon lequel les armes chimiques syriennes seraient détruites, John Kerry fit une déclaration qui nous laisse perplexes aujourd’hui encore. Le 9 septembre 2013, il se trouvait à Londres pour promouvoir encore une fois des frappes sur la Syrie pour avoir franchi la ligne rouge que vous aviez fixée contre l’utilisation par la Syrie d’armes chimiques.
Lors d’une conférence de presse officielle, Kerry a sèchement rejeté la possibilité que Bachar al Assad puisse un jour abandonner son arsenal chimique en déclarant « il n’est pas près de le faire; il n’y a pas de solution ». À peine quelques heures plus tard, Russes et Syriens annoncaient l’accord de la Syrie à faire exactement ce que Kerry avait exclu comme étant impossible. Vous l’avez renvoyé à Genève signer l’accord qui fut officiellement conclu le 14 septembre 2013.
À propos du fait que le vol de la Malaysia Arlines a été abattu le 17 juillet 2014, nous pensons que Kerry a typiquement été trop vite dans son jugement, et que son manque incroyable de crédibilité cause un énorme désavantage dans nos manoeuvres diplomatiques et de propagande vis à vis de la Russie. Nous suggérons que vous appeliez à une trêve de cette offensive diplomatique mal ficelée. Si toutefois vous décidiez de poursuivre dans cette voie, nous vous suggérerions d’essayer de trouver un homme (ou une femme) d’État à la réputation moins ternie.

Deux choix possibles

Si les renseignements dont on dispose, sur la façon dont l’avion a été abattu, sont aussi peu fiables qu’il n’y paraissent à la vue des informations divulguées, nous recommandons fortement que vous décommandiez la guerre de propagande et attendiez les conclusions de ceux qui sont chargés de l’enquête sur ce crash. Toutefois, si votre administration dispose de preuves plus concrètes, plus tangibles, nous suggérons fortement que vous autorisiez leur diffusion, quand bien même cela impliquerait des risques pour nos « sources et méthodes » de renseignements. Trop souvent cette considération  [NdT : la protection des moyens de renseignements] est utilisée pour empêcher l’information de tomber dans le domaine public auquel elle appartient, dans le cas présent.
Il y a eu des moments cruciaux par le passé où des présidents ont reconnu le besoin de ne pas insister sur le secret afin de montrer ce que certains appellent « un respect décent pour les opinions du genre humain » ou même pour justifier des actions militaires.
Comme Milton Bearden, ancien haut responsable de la CIA l’a indiqué, il y a des occasions où la protection des sources et des méthodes cause plus de dégâts à la sécurité nationale des États-Unis que leurs révélations. Par exemple, Bearder a noté que Ronald Reagan avait exposé une source importante du renseignement en montrant à un monde sceptique la raison de l’attaque américaine contre la Lybie, en représailles de l’attentat contre La Belle Disco dans Berlin-ouest le 5 avril 1986. Cette attaque à la bombe a tué deux militaires américains et une femme turque et a blessé plus de 200 personnes parmi lesquelles 79 militaires américains.
Des messages interceptés entre Tripoli et des agents en Europe ont clairement montré que la Lybie était derrière cette attaque. En voici un extrait : « À une heure et demie du matin, un des actes a été perpétré avec succès sans laisser aucune trace ».
Dix jours après l’attentat,les États-Unis lançaient leurs représailles, plus de soixante chasseurs de l’Air Force frappaient la capitale lybienne Tripoli et la ville de Benghazi. Cette opération a été largement comprise comme une tentative d’assassinat contre le colonel Muhammar Kadhafi, qui a survécu, mais sa fille adoptive agée de quinze mois a péri dans les bombardements ainsi qu’au moins quinze autres civils.
Il y a 30 ans, l’assassinat d’enfants générait plus de honte. Comme le sentiment d’ horreur augmentait dans le monde à la suite des bombardements américains, l’administration Reagan rendit public le message intercepté et décodé, envoyé par le Bureau populaire libyen à Berlin-est reconnaissant le « succès » de l’attaque contre la discothèque, et ajoutant la fanfaronnade ironique et inappropriée « sans laisser de traces ».
L’administration Reagan prit la décision de révéler une source de renseignement hautement sensible, sa capacité à intercepter et déchiffrer les communications libyennes. Mais une fois que le reste du monde prit en compte cette preuve, la protestation internationale se calma et la plupart des gens considérèrent comme justifiées les représailles contre Tripoli.

Si vous aviez les renseignements…

Si les États-Unis avaient des preuves plus convaincantes que ce qui a pour l’instant été allégué concernant la responsabilité du crash du vol MH17, nous croyons que le mieux serait de trouver un moyen de rendre ces renseignements publics, même au risque de compromettre les « sources et méthodes ». De plus, nous vous suggérons d’attirer l’attention de vos subordonnés sur le fait de ne pas rabaisser la crédibilité des États-Unis en publiant des informations capitales via des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook.
La réputation du messager est également capitale pour la crédibilité dans ce domaine de la « diplomatie publique ». Il doit ainsi vous sembler clair que, de notre point de vue, le Secrétaire Kerry représente plus un frein qu’un atout à cet égard. De la même façon, au sujet du Directeur du Renseignement national James Clapper, sa déclaration sous serment du 12 mars 2013 devant le Congrès, qu’il admit plus tard être « à l’évidence erronée », concernant la collecte d’informations de la NSA, devraient le disqualifier. Clapper devrait être maintenu très loin de l’affaire du vol MH17.

Si vous avez de vraies informations, il serait nécessaire d’effectuer une étude inter-agences des renseignements (du genre de celles utilisées par le passé pour mettre à jour les renseignements). Nous avons entendu indirectement, par d’anciens collègues, que ce que le Secrétaire Kerry est en train de colporter ne cadre pas vraiment avec le vrai renseignement. Il en était ainsi en août dernier quand Kerry a créé une entité unique appelée « Évaluation du gouvernement (pas du Renseignement) » accusant, sans preuve vérifiable, Bachar al Assad de l’attaque chimique près de Damas, parce que les analystes du renseignement honnêtes refusaient alors d’aller jusque là et ils ont eu du flair.

Nous pensons que vous avez besoin de chercher des analystes en renseignements honnêtes et de les écouter. Alors vous serez persuadé de prendre des mesures pour résorber le risque que les relations avec la Russie ne s’intensifient d’une “Deuxième Guerre Froide” à une confrontation armée. En toute franchise, nous voyons peu de raisons de croire que le Secrétaire Kerry et vos autres conseillers ne mesurent l’ampleur du danger. Dans le Mémorandum le plus récent (le 4 mai) que nous vous ayons adressé, M. le Président, nous vous avertissions que si les États-Unis souhaitaient “mettre fin à une guerre civile sanglante entre l’Est et l’Ouest de l’Ukraine et prévenir une intervention militaire Russe en Ukraine de l’Est, vous devriez être capable de le faire avant que les violences ne deviennent complètement hors de contrôle. Le 17 juillet, vous vous êtes joints aux principaux dirigeants d’Allemagne, de France et de Russie pour appeler à un cessez-le-feu. La plupart des observateurs bien informés pensent que vous avez en votre pouvoir la capacité de le faire accepter par les dirigeants Ukrainiens. Plus l’offensive de Kiev contre les séparatistes dans l’est Ukrainien dure, plus de telles positions Américaines apparaissent comme hypocrites.

Nous réitérons notre recommandation du 4 mai que vous extirpiez les causes profondes de ce conflit en désavouant publiquement toute volonté d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN et qu’il soit clair que vous êtes prêt à rencontrer personnellement le président Russe Poutine sans délai pour discuter des voies de sortie de la crise et pour reconnaître la légitimité de chacun des protagonistes. La proposition d’un Sommet rapide a eu un écho extraordinaire dans la presse Russe contrôlée et indépendante. Elle n’en pas eu autant dans le presse “Mainstream” américaine. Nous ne vous avons pas non plus entendu vous exprimer à ce propos.

Dans l’attente d’une réponse de votre part,
Préparé par le VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity) Steering Group.
William Binney, ancien Directeur Technique en analyses militaires et géopolitiques, NSA; co-fondateur du SIGINT Automation Research Center.
Larry Johnson, CIA et Département d’Etat.
Edward Loomis, Cryptologue en sciences informatiques à la NSA.
David MacMichael, Conseil National du Renseignement.
Ray McGovern, ancien officier d’infanterie et de renseignements dans l’US Army et analyste à la CIA.
Elizabeth Murray, adjointe à l’officier national du renseignement pour le Moyen-Orient.
Coleen Rowley, Division Counsel et agent spécial du FBI.
Peter Van Buren, Département d’Etat Américain, ancien Service Officer.
Ann Wright, collaboratrice à l’US Army, officier du service des affaires étrangères.

Source : ConsortiumNews, traduction collective pour www.les-crises.fr

NB. « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » est un groupe d’anciens fonctionnaires des services secrets américains, dont la CIA, les bureaux des services secrets du secrétariat d’Etat (INR) et des services secrets de l’armée (DIA). En janvier 2003, ils ont formé une organisation nationale pour lutter contre l’utilisation trompeuse d’informations des services secrets, sur laquelle l’invasion anglo-américaine de l’Irak fut fondée. Avant l’attaque de l’Irak en 2003, ce groupe publia une lettre, dans laquelle il expliquait que les analystes des services de renseignement n’avaient jamais été entendus par les hommes politiques. En août 2010, il rédigea un mémorandum à l’attention de la Maison blanche, dans lequel il mettait en garde contre une attaque israélienne imminente de l’Iran.

Source: http://www.les-crises.fr/retraites-du-renseignement-us-obama-doit-exposer-ses-preuves-sur-lukraine/