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Gérard Chaliand : « Daech est expert en manipulation médiatique »

Tuesday 22 December 2015 at 02:18

Source : La Croix, Gérard Chaland, 16-12-2015

Pour Gérard Chaliand, expert en stratégie (1), notre idéal démocratique doit désormais s’appuyer sur une fermeté politique et un arsenal juridique adapté à cette nouvelle forme de conflit.

Né en Belgique, Gérard Chaliand est un spécialiste écouté des relations internationales, de la stratégie, des conflits armés et des guerres irrégulières

La Croix : Comment analysez-vous les attentats de vendredi soir à Paris ?

Gérard Chaliand : Les attaques contre Paris étaient prévisibles depuis longtemps. Déjà, du temps d’Al-Qaïda, la France était située en tête de la liste des pays que promettaient de frapper les djihadistes. Nos engagements militaires ont exacerbé cet objectif déclaré. Je note surtout la minutie de la préparation et son indiscutable impact.

Mais, au-delà du caractère tragique de ces événements, les autorités françaises ne peuvent plus s’en tenir à des propos fermes. Elles doivent passer à des décisions fermes. Déclamer que « nous sommes en guerre » (alors qu’il s’agit d’un conflit), soit. Mais où sont les mesures de guerre ? Je ne les vois nulle part.

Nous avons projeté nos forces militaires à l’extérieur, dans une demi-douzaine de théâtres d’opération. Sur le territoire français, le plan Vigipirate n’a d’efficacité que symbolique et nous n’avons rien fait sur le plan législatif. Il est grand temps de passer aux choses sérieuses.

Il faut arrêter de suspecter des suspects, ne plus attendre qu’ils nuisent pour découvrir, trop tard, qu’ils représentaient une menace sérieuse. Il faut que cesse cette propagande ouverte, ou semi-ouverte, ou à caractère plus ou moins clandestin, menée par des réseaux d’imams, recevant de l’argent de l’étranger dont nous connaissons souvent les filières.

Faire cesser les agissements de ces prêcheurs qui sèment la haine et dont nous récoltons les fruits. Nous devons adapter aux circonstances notre idéal démocratique qui ne convient plus tout à fait aux conditions d’aujourd’hui.

 Quelle distinction faites-vous entre guerre et conflit ?G. C. : La guerre se mène sur un front, avec un ennemi déclaré, visible, localisable. Une situation de conflit, c’est se retrouver avec un adversaire furtif, non aisément localisable. Comme sur le territoire français, par exemple. Ici, nous sommes en guerre de quoi ? Avec qui ? C’est une affaire d’abord de police, de conflits sociaux et idéologiques, avec un adversaire clandestin.

On ne fait pas la guerre avec un clandestin, on le traque. Ce n’est donc pas une guerre, au sens classique du terme. On peut se déclarer « en guerre »mais on fait quoi ? Ce qui compte, ce sont les actes, la fermeté de la réponse de l’État, pas les déclarations spectaculaires ou les mouvements de menton. Il faut modifier l’arsenal juridique et agir avec efficacité.

Que vous inspire le mode opératoire utilisé par les trois commandos dans les rues de Paris ?

G. C. : Rien de neuf. S’attaquer aveuglément et résolument à des civils, cette méthode a déjà été utilisée à Madrid en 2004 (192 morts, 1 800 blessés). Elle a eu pour résultat le retrait des troupes espagnoles d’Afghanistan. C’est une opération d’ordre psychologique. Le terrorisme vise les esprits et les volontés.

Le modus operandi est classique : des exécutants, prêts à s’immoler, frappent le plus possible dans un grand nombre de lieux pour devenir l’événement majeur qui va tétaniser un pays, l’apeurer. Nous n’avions rien connu de similaire en France.

Daech cherche à creuser le fossé entre la population d’origine musulmane et le reste du pays, à rendre inconciliable cet « eux et nous ». Face à ce piège, on ne va pas s’en sortir avec des mots.

Stratégiquement, quelle est la puissance réelle de l’arme terroriste ?

G. C. : Elle est extrêmement limitée. Raymond Aron avait donné cette définition : « Doit être considéré comme terroriste, toute action dont l’effet psychologique est très largement supérieur à ses effets physiques ».

Mieux vaut tuer une personne et être vue de mille qu’en tuer mille et n’être vu que d’une seule. L’effet psychologique des attaques de vendredi soir est très réussi. Daech pratique un terrorisme de déstabilisation.

Nous avons longtemps vécu en sachant qu’une partie de cette jeunesse tourne autour du trafic de la drogue. Notre excellent client, l’Arabie saoudite, finance ceux qui cherchent à nous détruire et nous le savons. Les contradictions montent et nous pètent à la figure. Nous commençons à payer la note d’avoir voulu la paix sociale à tout prix, sans être très regardant sur la réalité.

Pourquoi sommes-nous si mal préparés à cette éventualité ?

G. C. : Parce que nous sortons d’un demi-siècle de paix, de prospérité relative et de protection et que nous vivons dans une société du spectacle. La responsabilité des médias de l’audimat est considérable. Ils font joujou avec l’effroi, sans aucune conscience. Ils montrent tout, répètent sans arrêt les mêmes images effroyables à une population qui a peur de son ombre.

Daech est expert en manipulation médiatique. Ce sont des enfants de Hollywood qui nous servent des films d’horreur. Ils ont la tête embrumée et nous véhiculons leur message à gogo. Nous rendons service à notre adversaire. C’est totalement irresponsable. La télévision française n’arrête pas de faire de la publicité aux exactions de Daech, de relayer la théâtralisation de l’horreur, de la repasser en boucle. Mais cette fois, c’est ici et maintenant. Pour de vrai.

Frapper des civils est-il la marque des formes de guerre modernes ?

G. C. : Depuis la IIe Guerre mondiale et les bombardements sur Dresde, Coventry, Hiroshima, Nagasaki, on tue beaucoup plus de civils que de militaires. Dans les guerres modernes, on cherche surtout à faire craquer l’opinion pour faire plier le politique. Le centre de gravité des guerres contemporaines se situe dans l’opinion publique.

Nous n’encaissons plus les pertes. C’est une vraie mutation dans les sensibilités. Elle tient à notre démographie modeste qui se rétrécit, à nos sociétés vieillissantes, devenues peureuses. Nous vivions dans un milieu bien protégé, préoccupé de loisirs, sous le parapluie américain, débarrassé de la menace soviétique. Nous nous sommes bercés de beaucoup d’illusions sur un monde de paix, de compréhension, avec pour seul critère les droits de l’homme, d’ailleurs à géographie variable. Or, l’Histoire nous apprend que nous serons toujours dans un univers conflictuel.

► Gérard Chaliand, théoricien et observateur des guerres irrégulières

Né en Belgique, Gérard Chaliand est un spécialiste écouté des relations internationales, de la stratégie, des conflits armés et des guerres irrégulières. Il a beaucoup fréquenté, comme observateur engagé, les guérillas de la vague de décolonisation sur tous les continents et théorisé les formes évolutives du terrorisme, de l’Antiquité à nos jours.

Auteur de nombreux Atlas stratégiques, ainsi que d’une œuvre littéraire, il a enseigné à l’École supérieure de guerre, dirigé le Centre européen d’étude des conflits, conseillé le Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères. Sans cesser d’aller sur différents théâtres d’opération, il est régulièrement invité dans des nombreuses universités étrangères.

Recueilli par JEAN-CLAUDE RASPIENGEAS

(11) Auteur de Histoire du terrorisme de l’Antiquité à Daech (Bayard, 2015).

Source : La Croix, Gérard Chaland, 16-12-2015

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Gérard Chaliand : «Il n’y a rien à négocier avec les islamistes»

Source : Libération, Gérard Chaland, 22-11-2015

Faut-il bombarder Daech avec le risque de nouveaux attentats ? Pour le spécialiste du terrorisme, il est grand temps de se défendre et de ne pas culpabiliser.

Depuis le Kurdistan irakien, Gérard Chaliand, spécialiste des questions stratégiques et du terrorisme a répondu à nos questions. Professeur invité à Harvard, il a aussi coordonné Histoire du terrorisme, de l’Antiquité à Daech paru en septembre chez Fayard.

Beyrouth, l’avion russe, Paris : l’EI est-il en train de faire du terrorisme une sorte de politique étrangère ?

Le lien entre l’avion russe et les attentats de Paris est évident. L’EI n’est pas qu’un mouvement terroriste, c’est une organisation qui pratique plusieurs sortes d’actions : le terrorisme, l’action psychologique avec une horreur théâtralisée, mais aussi la guérilla, quand c’est utile, ou une guerre coercitive. Pour définir Daech, il faut parler de guerre révolutionnaire. A la différence de la guérilla, la guerre révolutionnaire vise à s’emparer du pouvoir. Ainsi, Daech veut exercer un contrôle administratif sur une population : battre monnaie, s’occuper de la voirie, de la santé, de la distribution d’électricité.

N’est-ce pas plutôt une guerre contre-révolutionnaire ?

Disons plutôt des réactionnaires avec une idéologie rétrograde mais mobilisatrice. Le déclin, d’une part du marxisme-léninisme, d’autre part du nationalisme, fait pour certains de l’islamisme une option. Dans certaines banlieues européennes, des jeunes marginalisés, mal dans leur peau, n’ont plus que cette offre. La région qui m’inquiète particulièrement est l’Afrique. Face à la conjonction entre croissance démographique et crise économique, l’islamisme jihadiste risque de faire figure de solution pour certains jeunes.

Sommes-nous face à du nihilisme ?

Je trouve que ce terme est un peu pratique pour se débarrasser de questions qui nous dérangent. Ceux qui rejoignent les rangs de Daech croient à quelque chose. Ils sont dans la réaction, certes, mais ils ne sont pas nihilistes. Certes, il n’y a rien de constructif et tangible, ils ne parlent ni de travail ni de développement économique. Ils se considèrent un peu comme des seigneurs.

Quelle est la particularité du terrorisme islamiste ?

Dans l’écrasante majorité des cas, que ce soit dans les guérillas ou dans les actes terroristes, l’autre souhaite négocier quelque chose et une négociation a lieu. Avec les islamistes, il n’y a rien à négocier. S’ils poursuivent un but, c’est l’écrasement de l’autre. Utopiquement, il cherche une victoire complète, inatteignable.

Comment contrecarrer cette volonté hégémonique ?

On ne va pas en finir facilement. Il faut déjà contenir militairement Daech, puis se doter d’un arsenal juridique permettant de ne pas laisser travailler à l’intérieur ceux qui cherchent à nous nuire. Il est grand temps de se défendre et de ne pas se culpabiliser. Par ailleurs, le terrorisme est essentiellement psychologique, cela se passe dans les esprits et dans les volontés, donc il ne faut pas rendre service à l’adversaire. Montrer d’atroces images en boucle, c’est faire la publicité de l’adversaire, et cela nous déstabilise encore davantage. Quand on est vraiment en guerre, ce qui n’est pas le cas, contrairement à ce qu’on déclare, il y a quelque chose qui s’appelle «la censure de guerre». Bien sûr, il faut informer, mais arrêtons de vendre de l’angoisse en continu.

Les bombardements à Raqqa sont-ils suffisants contre Daech ? Ne faut-il pas combattre au sol ?

Les bombardements sur Raqqa, épicentre proclamé de la présence de l’Etat islamique en Syrie, sont une excellente initiative. Je regrette simplement qu’on ne l’ait pas fait plus tôt. C’est une réplique d’autant plus utile qu’on se souvient que leur victoire dans la ville kurde de Mossoul, en juin 2014, avait créé un appel d’air pour des milliers d’apprentis jihadistes.

Ce serait idéal de combattre l’EI au sol, mais les conditions ne le permettent pas. Seuls les Américains pourraient le faire de façon efficace. Après leurs échecs en Irak, en Libye et en Afghanistan, ce mode d’action n’est plus au programme. Il est désormais impossible de mobiliser l’opinion publique sur ce type d’intervention qui coûte très cher en vies humaines et en moyens. De plus, Barack Obama est à un an de la fin de son mandat. Il n’y a que l’intervention russe qui pousse un peu les Américains sur le terrain.

Pourquoi ne peut-on pas agir indépendamment des Américains ? D’autres alliances sont-elles possibles ?

Les Français sont déjà présents sur de nombreux terrains : Mali, Niger, Centrafrique ou Irak pour la formation. Le budget militaire ne cesse de baisser depuis 1982, et nous ne disposons que de 15 000 hommes opérationnels alors que les zones d’intervention sont très étirées.

Les Britanniques, très performants il y a une dizaine d’années, se sont épuisés à soutenir les Américains, tant en Afghanistan qu’en Irak. Leurs forces militaires sont aujourd’hui très affaiblies.

Il y a, certes, un rapprochement avec les Russes. Mais ils n’iront pas au sol, ils vont continuer à bombarder à distance.

Finalement, seuls les Kurdes combattent Daech au sol…

OB : Euh, il y a un peu l’armée syrienne aussi…. !!!

En effet, c’est grâce à eux que la ville de Kobané n’est pas tombée. Ils sont aidés par les Etats-Unis et paradoxalement aussi par la Russie. Les Kurdes de Syrie sont remarquablement organisés, et ont remporté une importante victoire naguère, à Tall Abyad, position stratégique qui affaiblit l’Etat islamique. Ils sont aussi actifs à Hassaké et participeront, selon toute vraisemblance, à l’assaut sur Raqqa avec des brigades arabes. Il s’agit de la force militaire majeure dont les pays anti-islamistes disposent comme allié. Par ailleurs, les Kurdes d’Irak, les peshmergas, ont très activement participé au refoulement de Daech de la région du Sinjar. L’EI est aujourd’hui militairement en recul. Quand aux Russes, ils frappent les autres mouvements ismamistes également (Jabhat al-Nosra, lié à Al-Qaeda et Ahrar al-Sham encore plus extrême). Bien sûr, l’aire où les Kurdes peuvent intervenir est limitée par le fait que les populations sont arabes. C’est parmi ces derniers qu’on peut éventuellement trouver des adversaires au Daech.

Que pensez-vous de la stratégie turque, qui semble pour le moins ambiguë ?

Erdogan est un islamiste militant qui a cessé d’être «modéré» depuis longtemps. Pour remporter les dernières élections, il a joué avec succès sur l’ultranationalisme, voire le chauvinisme d’une importante partie de l’électorat turc et a ciblé le PKK ainsi que les Kurdes modérés (du HDP de Demirtas). Lors du siège de Kobané, il a fait ce qu’il a pu pour avantager Daech, et lorsque ce mouvement a menacé le Kurdistan d’Irak, il n’a pas levé le petit doigt. Ce sont les Américains qui sont intervenus pour stopper, avec leurs bombardements, l’avancée de Daech. Pour l’Union européenne, la Turquie est un allié plus qu’ambigu. Membre de l’Otan, elle a longtemps interdit aux Américains de se servir de la base située sur son territoire et n’y a consenti que très récemment afin de se démarquer de Daech. Elle appartient à une alliance objective avec les Saoudiens, les Qataris et les émanations d’Al-Qaeda, les Frères musulmans, pour la défense d’un islam sunnite radical. Et tous sont des alliés ambigus qui financent ceux qui nous frappent aujourd’hui.

Catherine Calvet Anastasia Vécrin

Source : Libération, Gérard Chaland, 22-11-2015

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Terrorisme en France. Une simple affaire d’incompétence. Cinq questions à Xavier Raufer

Source : Conflits, Xavier Raufer, 18-11-2015

Depuis janvier 2015, des islamo-terroristes ont tué 19 fois en France* – bilan inouï depuis la guerre d’Algérie. Désemparé, le gouvernement accumule les mesures d’affichage en omettant l’essentiel : virer le patron du renseignement intérieur (DGSI) et son état-major, dont la durable incapacité a aggravé le présent désastre. Il suffirait ensuite de remettre l’appareil antiterroriste au combat, partant des orientations suivantes, résumées en cinq questions, parue dans le n°7 de Conflits (octobre-décembre 2015), actuellement en kiosque. *Note : ces cinq questions posées à Xavier Raufer ont été publiées dans le numéro 7 de Conflits, paru en octobre, raison pour laquelle ne sont pas mentionnés les événements du 13 novembre dernier.

Xavier Raufer

Conflits : « L’État islamique » est-il un « groupe terroriste »

Xavier Raufer : « L’État islamique » (EI) n’est pas un « groupe terroriste » comme le serinent divers médias, mais une troupe mercenaire sunnite, au service des pétromonarchies du Golfe. Preuve : en 2015, l’EI possède plus de tanks que l’armée française et six mille autres véhicules blindés. Une armée possédant plus de blindés que la cinquième puissance mondiale, aux ordres d’ex-généraux de Saddam Hussein, est-elle un « groupe terroriste » ? Non.

Conflits : Dans le reste de l’Europe, que reste-t-il du terrorisme ?

Xavier Raufer : Peu de chose. En 2014 (selon Europol), hors de la Corse et de l’Ulster, il y a eu 10 attentats ou tentatives dans l’Union européenne (comportant 500 millions d’habitants). 24 pays sur 27 de l’UE sont hors terrorisme depuis cinq ans. Fin 2014, l’UE compte 0,03 attentats pour 100 000 habitants, un nombre infime.

Conflits : Djihadis rentrant en Europe : quel danger réel ?

Xavier Raufer : Les djihadis rentrant de Syrie ou d’Irak rêvent-ils tous de frapper les « infidèles » ? Non. Selon des sources de terrain, nombre de ces revenants sont terrifiés des scènes d’une « bestialité préhistorique » qu’ils ont vues : décapitations en masse, femmes enceintes éventrées, etc. Partis pour le djihad, d’autres échouent en pleine guerre de gangs – or tuer des musulmans, c’est risquer l’enfer. Arrêtés dans le Midi, trois djihadis ont ainsi déclaré préférer la prison en France à retourner un seul jour en Syrie…

Conflits : Quel est alors le vrai danger ?

Xavier Raufer : Le vrai danger émane des « recalés » du djihad, instables, voire simplets, comme Merah ou Nemmouche, renvoyés en Europe pour y frapper, car inutiles sur le terrain. Ou assez rusés pour rester en France et tromper la surveillance. Tous les islamistes ci-après nommés entrent dans cette catégorie.

Conflits : La DGSI : quel bilan ?

Xavier Raufer : Maigre. Contre le terrorisme, la DGSI a raté l’affaire de Tarnac, puis Merah. Ensuite : le « Bilal » de Joué-lès-Tours, les frères Kouachi, deux Coulibaly successifs, Sid Ahmed Ghlam en avril et Yassin Salhi récemment. Que le gouvernement exige désormais du renseignement intérieur qu’il cherche les vrais terroristes là où ils sont vraiment – non selon des schémas dépassés – telle est la seule voie pour sortir du présent chaos.

Photo : Siège de la DGSI à Levallois-Perret. Crédit : NemesisIII via Wikimedia (cc)

Source : Conflits, Xavier Raufer, 18-11-2015
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Les 35 plus grandes puissances militaires :

 
On note donc que la France possède royalement 423 chars (sic.), et la Syrie 4 950, l’Irak plusieurs centaines. Il est donc plausible que l’État Islamique ait récupéré plus de 400 chars des stocks de ces deux pays…

Source: http://www.les-crises.fr/gerard-chaliand%e2%80%89-daech-est-expert-en-manipulation-mediatique/