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AFP : “Svoboda, un parti d’extrême-droite rodé aux affrontements”

Thursday 4 February 2016 at 02:30

Je ressors ce billet du coup… L’AFP finit par dire clairement la vérité sur l’Ukraine, mais plus d’un après…

Il me semble que je n’ai pas dit grand chose de plus que ce qu’il y a de décrit ici et qui m’a valu tant de quolibets…

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Je vous avoue que j’attendais ce moment depuis un an et demi.

Vu la personnalité de Svoboda, j’attendais le moment où nos médias finiraient par cracher la vérité, en reprenant en gros ce que nous disons sur ce blog depuis le début.

Eh bien c’est fait – et de quelle manière avec LCI TF1  ici (qui fait un copier coller d’une dépêche AFP). Bon, il faut encore décrypter, mais c’est un bon début…

Ce qui démontre que nos médias sont capables de dire la vérité – mais uniquement quand elle arrange le gouvernement – bref, c’est Chomsky de base. CQFD

“Dans une société bien huilée, on ne dit pas ce que l’on sait, on dit ce qui est utile au pouvoir”  [Noam Chomsky]

Source : Alexandre Decroix, pour LCI/TF1, le 31 août 2015.

Mis en cause dans les violences de lundi devant le Parlement à Kiev, le parti Svoboda est un mouvement d’extrême droite autrefois connu pour son antisémitisme avant de s’illustrer dans les protestations du Maïdan et les combats contre les séparatistes prorusses.

Parmi les centaines de manifestants réunis devant le Parlement, les membres de Svoboda étaient de loin les plus nombreux. Tous étaient là pour protester contre le projet controversé de révision constitutionnelle visant à octroyer davantage d’autonomie à l’Est rebelle prorusse, une trahison à leur yeux parce que synonyme d’abandon de la souveraineté de Kiev sur une partie des régions orientales industrielles.

Après les affrontements qui ont fait un mort et une centaine de blessés, le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov a immédiatement mis en cause Svoboda. Selon lui, l’homme qui a jeté une grenade de combat en direction des forces de l’ordre et des journalistes a ainsi avoué après son arrestation être un militant de ce parti nationaliste et un volontaire du bataillon Sitch, qui participe aux combats contre les rebelles prorusses dans l’Est.

Créé l’an dernier après le début du conflit armé avec les séparatistes, ce bataillon est composé de volontaires de Svoboda. Il a ensuite été intégré aux forces du ministère de l’Intérieur. Oleg Tiagnybok, chef incontesté de Svoboda, diplômé en chirurgie et en droit et qui s’est illustré dans le passé par des propos antisémites, a pour sa part rejeté ces accusations et fustigé une “provocation organisée par le pouvoir”.

Selon des photos diffusées sur les réseaux sociaux, plusieurs manifestants ont toutefois passé à tabac un membre des forces de l’ordre devant M. Tiagnybok, qui a observé la scène sans intervenir. Des journalistes de l’AFP présents sur place n’ont par ailleurs vu aucun protestataire blessé, même si une trentaine d’entre eux ont été interpellés par la police.

Un mouvement clé du Maïdan

Créé en 1991 sous le nom de “Parti social-national”, avant de devenir Svoboda (Liberté en ukrainien et en russe) en 2004, ce parti revendique 20.000 membres et s’est engagé dans la bataille contre les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine ces seize derniers mois. Dix-neuf de ses membres ont été tués dans les combats, selon son site internet officiel.

Le mouvement, bête noire de Moscou qui qualifie ses militants de “fascistes”, avait déjà pris début 2014 une part active dans les protestations pro-européennes du Maïdan, qui avaient débouché sur le renversement du régime prorusse après une sanglante répression.

Bien entendu, on ne parlera pas des enquêtes occidentales (pas françaises, évidemment, pas de danger) montant qu’une partie des morts a été causée par des manipulateurs, et que la “sanglante répression” a aussi fait officiellement 1 130 polciiers blessés, dont 200 par balle dont 17 morts. 

Svoboda y avait perdu 16 de ses militants, nombre record parmi tous les mouvements politiques impliqués dans la contestation. Un des dirigeants du Parti, qui était vice-président du Parlement à l’époque, avait été filmé par des journalistes en train d’aider à porter des brancards sur lesquels étaient allongés des protestataires blessés au plus fort de la tuerie.

Populaire essentiellement dans l’ouest nationaliste, cette formation n’a réussi à entrer au Parlement ukrainien qu’une seule fois en obtenant 10% des voix aux législatives de 2012 quand beaucoup ont vu dans ce parti un moteur de la résistance au régime prorusse. Des députés de Svoboda n’hésitaient pas alors souvent à en venir aux mains avec leurs collègues prorusses dans l’hémicycle même.

À la faveur du Maïdan, des membres de Svoboda ont obtenu divers postes ministériels dans le gouvernement de transition qui a suivi la fuite du président Viktor Ianoukovitch

LOh, pas grand chose, juste le Vice Premier-Ministre, la Défense, l’Éducation, l’Agriculture, la Jeunesse, l’Écologie… Ah donc, on a une belle révolution démocratique qui met donc des ministres d’extrême-droite au gouvernement, d’un parti avec un leader antisémite et anti-Russes, et pas un seul représentant des russophones de l’Est. Merci, je n’avais pas bien entendu en 2014. Bon, il est vrai que ce genre d’attitude peut évidemment avoir des conséquences graves dans certaines région du pays, mais bon…

, puis l’ont progressivement quitté avant et après leur défaite aux élections législatives d’octobre 2014.

Battus quand même par d’autres nationalistes, hein… Mais pour savoir ça, il faudra attendre 2018…

Le parti nationaliste avait également un temps obtenu la direction du Parquet ukrainien, chargé notamment d’enquêter sur les morts survenues pendant la contestation pro-européenne.

Enquête qui a été menée de main de maitre, comme on se rappelle, toutes les pièces ayant disparu…

Malgré une montée de patriotisme en Ukraine depuis la chute du régime prorusse et le déclenchement du conflit avec les séparatistes, Svoboda n’a obtenu que 4,7% aux législatives de 2014 et ne compte actuellement que deux parlementaires élus à titre individuel. Ce parti a cherché à se rendre respectable après des années marquées par de nombreuses déclarations antisémites.

En 2004, le chef de Svoboda avait été exclu d’un groupe parlementaire plus modéré après avoir évoqué dans un discours public la lutte de l’Armée insurrectionnelle d’Ukraine (UPA) “contre les russkofs, les Allemands, les youpins et autres canailles”.

Le passé et le passif de l’UPA pendant la Deuxième Guerre mondiale est une question controversée en Ukraine, les uns la considérant comme un mouvement armé antisoviétique au sens où elle se battait pour l’indépendance de l’Ukraine, les autres leur rétorquant qu’elle a collaboré avec les nazis.

Et aussi qu’elle a un peu massacré 80 000 civils Polonais, mais on c’est un petit “point de détail” de la seconde guerre mondiale, non ? Mais il est vrai que l’humanité des Russes et d’autres sous-hommes est assez controversée en Ukraine…

Svoboda a en outre maintes fois protesté contre l’organisation de gay prides en Ukraine.

On les voit en effet protester ici contre les homosexuels :

Une vieille habitude, comme quand ils furent “réprimés” par la police Ukrainienne (enfin, je crois) :

Et à l’automne 2011, le parti avait organisé un défilé contre l’arrivée massive de juifs hassidiques (ultra-orthodoxes), qui effectuent chaque année en Ukraine un pèlerinage sur la tombe d’un célèbre rabbin.

Son programme prévoit toujours l’interdiction des avortements, sauf pour raison médicale ou grossesse due à un viol, ainsi que la nationalisation des entreprises “stratégiques”.

Il prévoit d’autres trucs pas mal, le mieux étant quand même les armes nucléaires, mais bon…

* * *
Mais comme l’a dit Laurent Fabius le 11 mars :

“Le parti Svoboda est un parti plus à droite que les autres, [mais il n'est pas] d’extrême droite” [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

Fabius (à droite), face à l’antisémite d’extrême-droite donc (à gauche) :

Source: http://www.les-crises.fr/afp-svoboda-un-parti-dextreme-droite-rode-aux-affrontements/