Le jour où il devait entamer des pourparlers de paix avec l’administration Trump à l’automne 2018, le cofondateur et haut dirigeant taliban Abdul Ghani Baradar s’est retrouvé dans la villa de luxe d’un complexe touristique qatari. Ses fenêtres non occultées donnaient sur la piscine, où des femmes en bikini étaient allongées, bronzant sous le soleil du golfe Persique.
Source : Washington Post, Karen DeYoung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Zalmay Khalilzad, diplomate américain d’origine afghane qui négociait pour l’administration, a remarqué la scène lorsqu’il a accueilli Baradar, récemment libéré après des années d’emprisonnement au Pakistan. C’était, a dit Khalilzad avec légèreté dans la langue pashto qui leur était commune, une vision de paradis.
Baradar s’est rapidement dirigé vers les fenêtres et a fermé les rideaux. Il était temps de commencer.