Source : Consortium News, Michael T. Klare
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Depuis que la guerre froide s’est terminée avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, jamais autant de bombardiers nucléaires américains n’ont été engagés dans des opérations de « démonstration de force » de ce type, écrit Michael Klare.
Le 21 août, six bombardiers B-52H Stratofortress à capacité nucléaire, représentant environ un septième de la flotte américaine de bombardiers B-52H prêts pour la guerre, ont décollé de leur base du Dakota du Nord vers la base aérienne de Fairford en Angleterre pour plusieurs semaines d’opérations intenses au-dessus de l’Europe.
Bien que le chargement réel de ces bombardiers géants ait été gardé secret, chacun d’eux est capable de transporter huit missiles de croisière aéroportés à tête nucléaire (ALCM) AGM-86B dans sa soute. Ces six avions, en d’autres termes, auraient pu transporter 48 têtes thermonucléaires pour détruire des villes. (Le B-52H peut également transporter 12 ALCM sur des pylônes extérieurs, mais à cette occasion on n’en a vu aucun). En d’autres termes, rien qu’avec une telle charge, ces six avions étaient en capacité de carboniser une grande partie de la Russie occidentale, y compris Moscou et Saint-Pétersbourg.