Par Éric Juillot
CJUE et souveraineté, le choc des contraires
« Un péril mortel pour notre armée » : C’est en ces termes que le nouveau Chef d’État-Major des Armées, le Général Burkhard, a commenté la décision rendue par la Cour de Justice de l’UE le 15 juillet, qui prévoit l’application aux armées françaises de la directive européenne de 2003 sur le temps de travail.
Si elle devait rentrer en vigueur, cette directive perturberait gravement le fonctionnement de l’institution militaire, fondé sur la notion de service « en tout temps et en tout lieu ». L’affaire est si sensible qu’elle a suscité très vite des réactions hostiles au sein de la classe politique, jusque dans les milieux européistes : « Ce n’est pas à l’UE de régler le statut de nos militaires » s’indigne ainsi Jean-Louis Borloo.