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[Chienne de garde ?] “La « star » Varoufakis se cherche un destin”, par Marie Charrel

Friday 4 September 2015 at 01:43

Le Monde a décidé de financer une envoyée spéciale à Athènes : c’est bien.

Le Monde a choisi d’envoyer du lourd : Marie Charrel, 32 ans, lauréate de la catégorie “jeunes journalistes” du Prix du Meilleur Article Financier 2015, remis par Christian Noyer, tsar de la Banque de France… : c’est bien.

Le Monde a décidé d’envoyer son envoyée spéciale interviewer Yanis Varoufakis : c’est bien.

Résultat : on a donc un excellent article pour Paris-Match…

Pour continuer dans la série TD d’école de journalisme, je le commente ici en couleurs, selon le degré d’inutilité (rouge) et de désinformation (jaune).

Source : Marie Charrel, pour Le Monde, le 21 août 2015.

 La « star » Varoufakis se cherche un destin

L'ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, dans sa villa sur l'île d'Egine, le 19 août.

Une minuscule chapelle blanche assommée de soleil. C’est là, quelque part au milieu de l’île grecque d’Egine, qu’il nous a donné rendez-vous. On s’attend presque à le voir débarquer à moto, comme aux réunions de l’Eurogroupe à Bruxelles, où son style décontracté détonnait. Mais non. Yanis Varoufakis arrive à pied, tee-shirt Billabong, jean et baskets trouées d’adolescent. « Suivez-moi »,invite-t-il, avant de s’engager sur un chemin de terre sèche.

Celui-ci mène à une villa cerclée d’oliviers, offrant une vue plongeante sur la baie. La maison de vacances que sa femme et lui rejoignent pour fuir le tumulte d’Athènes. Un refuge seulement troublé par le chant des cigales. Et le clapotis de la piscine à débordement. « Avant toute chose, il faut boire », annonce l’ex-ministre des finances grec. « Il fait une chaleur à mourir. » Il prépare de grands verres d’eau qu’il sert sur un plateau coloré. Yanis Varoufakis a le sens de la mise en scène. Il sait que les médias adorent.

Je précise que la demoiselle est aussi écrivain de roman. Ça se sent. La journaliste, moins, quand même…

Dimanche 23 août il participera à la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire. Lui qui a démissionné du gouvernement d’Alexis Tsipras, le 6 juillet, sera la « guest star » d’Arnaud Montebourg, l’ex-ministre français du redressement productif. Varoufakis fascine une partie de la gauche radicale.

Presque sous entendu “10 % de 10 % des gens”, non ? Il n’intéresse personne d’autre évidemment, surtout pas les gens souhaitant connaitre la vision grecque sur 6 mois de négociation…

Le député le mieux élu de Grèce

Certains rêvent de voir en cet économiste de 54 ans, qui a enseigné à l’université d’Austin (Texas), le chef de file d’une gauche européenne anti-austérité. Lui appelle à la création « d’un réseau de progressistes désireux d’établir un dialogue démocratique dépassant les frontières ». Et assure qu’il ne s’imagine pas à la tête d’un tel mouvement. « Ce n’est pas la question. »

Si la popularité à l’international de « Yanis » est toujours à son comble, son avenir politique en Grèce est incertain« Toutes les options sont ouvertes », explique Nikos Sverkos, analyste politique à Efimerida ton Syntakton, un quotidien grec créé pendant la crise.

“Un quotidien de centre gauche”, donc opposé à Syriza, hein…

Et pour cause : jeudi 20 août, M. Tsipras a démissionné et annoncé des élections législatives anticipées, prévues le 20 septembre. Motif : Syriza, son parti, est au bord de l’explosion depuis le 14 août.

Ce jour-là, Varoufakis et la plate-forme de gauche, un courant dissident du parti, ont défié le premier ministre en votant contre le troisième plan d’aide au pays, jugeant qu’il conduirait l’économie dans l’impasse.

Je ne vois pas quelle personne avec un minimum de culture économique pourrait en effet trouver que prêter 80 milliards de plus à la Grèce, faisant passer sa dette à plus de 200 % du PIB, qui va encore s’effondrer vu les “réformes”, pourrait être une mauvaise idée. Il faudrait être un “adolescent”, hein…

Le plan a finalement été adopté grâce au soutien de l’opposition. Mais Tsipras, toujours populaire auprès des Grecs, compte bien se débarrasser des frondeurs en appelant aux urnes.

Vous aurez noté la reprise du qualificatif péjoratif français – ce sont des députés qui veulent rester fidèles à leur programme électoral, les “frondeurs” sont donc par définition les autres, si les mots ont un sens…

Dans ce tableau chaotique, l’ex-ministre des finances paraît bien isolé. Lui assure qu’il « est entré en politique pour y rester ». Certes, en janvier, il a été élu sous la bannière Syriza avec 135 000 voix – le meilleur score du Parlement. Mais il pourra difficilement rester dans le camp de M. Tsipras, dont il a perdu la confiance. Fera-t-il alliance avec les députés de plate-forme de gauche, qui ont annoncé le 21 août la création d’un nouveau parti ? Délicat. Car ce proeuropéen, qui fut conseiller du premier ministre socialiste Georges Papandréou entre 2004 et 2006, a peu en commun avec ces dissidents à tendance néomarxiste, qu’il juge un peu trop vieille gauche. Et ces derniers se méfient d’un allié qui pourrait se révéler encombrant.« Il prendrait toute la place », résume l’un d’eux.

Comment l’économiste trublion a-t-il pu susciter aussi vite la défiance de son propre parti ? « Tsipras l’a fait venir pour que sa notoriété mette le projecteur sur nos problèmes, mais son entêtement a fini par nous porter préjudice », regrette un membre de Syriza.

“Un membre de Syriza” : uns des conseillers pro-banques de Tsipras ? Un élu du comité central ? La concierge de la journaliste ? On ne saura pas.

“Un membre” d’une école de journaliste vient de se pendre en lisant cet article au fait…

« Ses coups de théâtre ont précipité la Grèce dans la récession et le contrôle des capitaux », assène de son côté Christina Tachiaou, députée de To Potami (centre gauche), l’un des partis d’opposition.

Ce centre-gauche qui a donc conduit la Grèce dans le gouffre, et maquillé les comptes, on est bien d’accord ?

Bon, donc en conclusion, on a affaire à un clown – qui est juste le député le mieux élu du Parlement, mais l’électeur est stupide, on le sait…

Varoufakis fut ministre comme il est économiste : provocateur et passionné. Sincère mais idéologue. Entier mais égocentrique.

Varoufakis fut ministre comme il est économiste : provocateur et passionné. Sincère mais idéologue. Entier, mais égocentrique.

Eh oui, la fille, elle a 5 cerveaux, elle a lu tous ses travaux économiques, a suivi son parcours, et en plus, c’est une pro du système politique grec… On a du bol de l’avoir trouvée…

« Il est brillant mais ce n’est pas un politicien : conclure des alliances et des compromis n’est pas son fort »,résume Yannis Koutsomitis, économiste indépendant. Spécialiste de la théorie des jeux, il pensait sortir gagnant du bras de fer engagé avec les institutions partenaires du pays, Fonds monétaire international, Banque centrale et Commission européennes. Il s’est trompé. « Il n’était pas là pour négocier, il voulait démontrer qu’il avait raison sur tout, en arrogant », se souvient une source proche des créanciers.

C’est amusant, j’ai diffusé hier la proposition de plan de réformes des Grecs, mais on n’a jamais eu l’analyse de l’UE en retour – s’il y en a eu une…

Beaucoup lui reprochent d’avoir privilégié les interviews paillettes au travail de terrain.

Encore du beau travail hautement sourcé…

“Beaucoup” estiment que le torchon qu’est devenu le Monde se fout de notre gueule – et pourrait avoir au moins la décence de changer de nom..

Il est vrai qu’en six mois il n’a pris aucune décision majeureà commencer contre les oligarques grecs, qu’il attaque à chaque discours.

Ah oui, un branleur, malhonnête intellectuellement et menteur quoi…

« 60 % des 403 mesures qu’il a validées sont des autorisations de voyages à l’étranger pour ses collaborateurs », détaille Achilleas Hekimoglou, journaliste au quotidien grec To Vima, qui a enquêté sur le sujet.

Ah, c’est un escroc donc…

Euh, au fait : 1/ c’est lui qui valide les autorisations de voyage, dans un pays en faillite, en négociation tendues avec Bruxelles ?? Pas son chef de cabinet ? 2/ les voyages, c’était pour les Caraïbes ou pour Bruxelles Paris et Berlin ?

Sinon, To Vima, journal proche du Pasok, est propriété de l’oligarque grec Chrístos Lambrákis, et journal que Courrier International qualifie de “farouchement anti-Syriza”.  Au Monde, on respecte la règle des trois tiers pour le parti majoritaire au Parlement grec : 1 tiers du temps de parole à ceux qui n’aiment pas Syriza, 1 tiers à ceux qui le détestent et 1 tiers à ceux qui le vomissent.

« Les institutions nous ont interdit d’adopter toute législation-clé avant la fin des négociations », s’offusque Varoufakis, un instant silencieux. « Nous avons tout de même créé un logiciel qui permettra d’identifier les évadés fiscaux. »

Quelle chochotte…

Ah, il n’a donc rien foutu, le salaud, mais bon, c’est vrai aussi qu’il n’en avait pas le droit… Il l’aurait fait, le Monde aurait dit que c’était donc un irresponsable malhonnête… Le Monde, à tous les coups tu perds !

« Il continue son show »

Avec un sens de la « provoc » n’enlevant rien à sa sincérité, l’économiste dénonce aujourd’hui ces institutions qui l’ont, dit-il, empêché de faire son travail.

On ne voit pas pourquoi il dit ça, c’est sûr… Quel provocateur ce type, qui voit juste son pays crever…

Oh, j’ai une idée ! La Grèce étant dans la zone euro, l’Europe la chance tout ça tout ça, pourrait-on passer la rédactrice au salaire moyen du journaliste grec tant qu’elle réside en Grèce (1 000 € max à vue de nez) ? Merci d’avance.

En particulier l’Eurogroupe : « Opaque, non démocratique, où des choix déterminants sont pris sans que les citoyens en soient informés. » Il appelle à plus de transparence, afin que « la volonté des peuples soit enfin respectée ».

Il n’en faudra pas moins, prévient-il, pour défaire le « plan » de celui qu’il appelle le« docteur Schaüble ». 

Sans doute parce que Schauble a un doctorat et qu’en Allemagne, ça ne s’emploie pas que pour le doctorat en médecine, je ne sais pas en Grèce…

Selon lui, le ministre des finances allemand rêve de pousser la Grèce hors de la zone euro.

Il me semble qu’il s’y est bien employé en juillet et qu’il l’a même fait écrire dans une des versions du plan…

Et ce, pour lancer un avertissement à Paris. « Sa véritable cible est la France et son Etat-providence, qu’il désire soumettre »,soutient-il. Une théorie face à laquelle un ancien conseiller du gouvernement grec soupire « Varoufakis n’est plus ministre, mais il continue son show. »

En tant que Français, il m’intéresse bien son show… Et “le conseiller”, on pourrait avoir son nom svp, pour savoir si c’est un proche des banques – ce qui est probable ?

Si cela ne lui assure pas un avenir en politique, il lui restera toujours l’économie.« Je le vois bien vendre son expertise d’ancien ministre lors de conférences à l’étranger, il est doué pour cela », analyse M. Sverkos.

Vendu va !

Le concerné avale une dernière gorgée d’eau, assure ne pas y songer. Sourire en coin, il confie néanmoins travailler sur un livre, « écrit avant d’entrer au gouvernement, retouché depuis ». Le sujet : l’histoire de l’euro. Il sera publié en janvier 2016 aux Etats-Unis. Juste à temps pour l’anniversaire de la première accession de Syriza au pouvoir.

C’est un dur métier, journaliste au Monde

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L’interview de Varoufakis que la journaliste a réalisée ce jour là est consultable ici. Je vous laisse la première phrase : “Provocateur, idéaliste, arrogant. Yanis Varoufakis, ex-ministre des finances grec, fascine autant qu’il agace.”

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Invité à définir une éthique de l’information,  Hubert Beuve-Méry, le fondateur du Monde et du Monde Diplomatique, répondit : « Ce serait à la fois très simple et très compliqué. On peut employer tous les mots qu’on veut et retenir le mot « objectivité » pour dire avec honnêteté – ce qui n’est pas toujours facile, ce qui ne sera jamais facile – toute la vérité possible, en jugeant les événements pour eux-mêmes, et non pas avec l’éternel souci de faire de la copie, d’augmenter le tirage et de céder à telle ou telle influence. » [Paroles écrites, Paris, Grasset, 1991]

Par “chance” (pour certains), il est mort en 1989…

RIP

Source: http://www.les-crises.fr/chienne-de-garde-la-star-varoufakis-se-cherche-un-destin-par-marie-charrel/