Source : Responsible Statecraft, Brett Heinz
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
Dans un nouveau rapport du projet Revolving Door [Pantouflage, NdT], ma collègue Erica Jung et moi-même examinons les principaux conflits d’intérêts au sein du Centre pour une nouvelle sécurité américaine, un think tank bipartisan sur la politique étrangère basé à Washington, qui compte aujourd’hui au moins 16 de ses anciens membres au sein de l’administration Biden. Parmi les questions importantes soulevées, il s’agit de savoir si le CNAS publie des rapports qui promeuvent directement les intérêts de leurs donateurs – y compris les entreprises de défense, les très grandes entreprises, les gouvernements étrangers et le gouvernement américain – sans en révéler le financement, en contradiction directe avec les déclarations publiques des fondateurs du think tank.
Une étude réalisée à la fin de l’année dernière par le Centre d’Etudes en Politiques Internationales (CIP) auprès de 50 grands think tanks américains a révélé que le CNAS avait été le principal bénéficiaire des fonds versés par les entreprises de défense entre 2014 et 2019. Dans notre rapport, nous avons pu identifier 29 entreprises de défense différentes ayant contribué au think tank, dont Northrop Grumman (la 5e plus grande entreprise de défense américaine en 2019), leur plus grand contributeur financier, et de loin.