« La France se propose de recouvrer sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté, actuellement entamé par la présence permanente d’éléments militaires alliés ou par l’utilisation qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre de forces à disposition de l’OTAN[1]. »
C’est par ces mots très clairs que Charles de Gaulle, alors président de la République française, annonce dans une lettre à son homologue américain Lyndon Johnson, le 7 mars 1966, la décision qu’il vient de prendre.
La France, tout en restant membre de l’Alliance atlantique, affirme sa volonté d’indépendance stratégique, en plaçant l’ensemble de ses forces armées en dehors du commandement militaire de l’Alliance et en exigeant le départ des troupes américaines stationnées sur le sol français depuis 1944.
Texte original de la lettre du Général de Gaulle au Président américain Johnson, en date du 7 mars 1966
La volonté du Chef de l’État est rapidement concrétisée : dès le 1er juillet 1966, les troupes françaises stationnées en Allemagne sont retirées du dispositif de l’OTAN. Au 1er avril 1967, les 64 000 soldats et civils américains présents en France au titre de l’OTAN ont quitté le territoire.