Le coût de la guerre contre le terrorisme et de ses conséquences catastrophiques dans le pays et à l’étranger est stupéfiant : 21 000 milliards de dollars, selon un nouveau rapport. Imaginez ce que nous pourrions faire avec cet argent si nous l’utilisions pour des besoins humains plutôt que pour tuer des gens à l’étranger.
Source : Jacobin Mag, Luke Savage
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
En début de semaine, lors d’une conférence de presse marquant la fin de la guerre en Afghanistan, Joe Biden a prononcé ce qui est sans doute la remarque la plus encourageante de sa présidence à ce jour : « Cette décision sur l’Afghanistan, a déclaré Biden, ne concerne pas seulement l’Afghanistan. Il s’agit de mettre fin à une ère d’opérations militaires majeures visant à remodeler d’autres pays. » Compte tenu de la propre histoire de Biden, bien sûr, il y a de bonnes raisons d’être sceptique quant à la sincérité de ces mots – et il est fort possible de retrouver un discours impérialiste au sein même de son argumentation en faveur du retrait américain.
Néanmoins, même si l’administration annonce officiellement qu’elle s’éloigne de la logique qui a guidé la politique étrangère américaine depuis le 11 Septembre, il est presque certain que les résidus toxiques de la « guerre contre le terrorisme » perdureront. Représentant un paradigme destructeur et sanglant dans l’histoire de la puissance américaine, les deux dernières décennies ont permis le développement d’une culture de la militarisation sans précédent.