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[Décryptage] La propagande européiste de Jean Quatremer en temps de crise

Monday 29 June 2015 at 02:17

Je rappelle que Jean Quatremer est LE journaliste spécial Europe de Libération.

Celui qui avait dit :

« On me demande souvent : “Est-il bien normal qu’on envoie à Bruxelles un journaliste aussi europhile que vous ?” C’est comme si on posait la question : est-il normal que l’on envoie un journaliste pas anti-américain à Washington ? Pourquoi pas aussi demander à ce que l’on envoie un journaliste antisémite à JérusalemC’est du grand n’importe quoi !» [Jean Quatremer, France Culture, 05/2014]

Bref une source neutre et fiable…

Voici donc son analyse de la situation.

C’est très intéressant car on voit :

1/ les techniques manipulatoires de “fabrication du consentement” (cf. Chomsky) pour distordre la réalité

2/ et le fait que c’est essentiellement un mécanisme peu conscient – ces personnes, très engagées, se pensant sincèrement honnêtes et n’étant généralement pas en “mission commandée” (réfléchissez, si c’était le cas, cela serait fait autrement, et il n’y aurait pas de grossières erreurs et contradictions dans les textes mêmes). On a juste le zéle du zélateur fervent croyant, ici faisant office de religieux de la religion européiste à défendre à tout prix, perdant tout esprit critique (comme un politicard défendant son parti sans limite etc.). Non, un zélote religieux n’est acheté par personne, il y croit…

Comme d”habitude mes commentaires sont apparents.

P.S. (à l’américaine :) “Jean Quatremer n’approuve (apparemment) pas cet article” :)

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Le “Grexit” au bout de la semaine ?

Si Alexis Tsipras pensait faire plier ses partenaires de la zone euro, ou au moins les diviser, en annonçant, dans la nuit de vendredi à samedi, un référendum (le 5 juillet) sur un compromis qui n’existe pas, c’est totalement loupé.

Donc les fanatiques européens continuent de ne pas plier, cool ! Ça c’est de la négociation bien menée… Merci pour mon épargne les gars.

Mais c’est vrai qu’attendre deux sous de bon sens de leur part, c’était en effet de la folie.

Ils ont encore quelques jours pour “plier”, notez…

Notez aussi le choix des 2 verbes, tous à connotation négative

C’est exactement le contraire qui s’est passé au cours de l’Eurogroupe (les dix-neuf ministres des Finances) convoqué samedi dans l’espoir de boucler un accord avec la Grèce destiné à lui assurer une nouvelle aide financière de plus de 15 milliards d’euros,

Ici, on soulignera comme toujours la générosité européenne qui “aide la Grèce”.

Bien entendu, on ne demandera comment on a pu passer d’une situation où la Grèce devait 300 Md€ à des banques privées et comment elle les doit désormais aux contribuables européens – ce qui cause quelques difficultés sachant que l’État ne peut rembourser et ne le pourra jamais. Et que l’opération a donc consisté à des transferts de pertes privées vers des pertes publiques (moyennant quand même des pertes partielles pour le privé)

Pas plus qu’on n’informera clairement le lecteur que, dans les fameux plan d’aide passés, la Grèce est engagée à rembourser CHAQUE CENTIME prêté plus les intérêts, de sorte qu’au final l’aide européenne à la Grèce devrait avoir été rigoureusement nulle, zéro euro de coût. C’est aussi la valeur de notre solidarité – une simple avance de trésorerie.

Enfin, on n’expliquera qu’on propose à la Grèce 15 Md€ pour qu’elle rembourse 15 Md€ au FMI et à la BCE… Mais qu’on ne les lui donnera que si elle baisse ses retraites et augmente sa TVA. Sachant que, sans le service de la dette, l’État grec est à l’équilibre et n’a pas besoin d’emprunter. C’est le meilleur élève de l’Europe la Grèce sur ce point majeur… (mais chut…)

Bref, les Européens sont des gens SUPER COOLS et TRES TRES GENTILS

un plan d’investissement de 30 à 35 milliards d’euros,

On ne précisera pas que c’est sur 7 ans, que ce sont des fonds structurels de l’UE déjà budgétés, dont une part lui est déjà due, et qui sont sans aucun lien avec les négociations en cours (mais juste liés à appartenance à l’UE) – et certain sous forme… de prêts ! (elle manque de dettes la Grèce) (voir ici)

le tout assorti d’un calendrier de renégociation de la dette grecque en échange de réformes structurelles, de hausses d’impôt et de coupes dans les dépenses publiques. Ce référendum « ferme la porte à la poursuite des discussions », a tranché le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem et patron de l’Eurogroupe. La Vouli, le parlement monocaméral grec, a adopté la loi autorisant le référendum dans la nuit de samedi par une très large majorité de 178 voix contre 120 (sur 300 sièges).

“ce qui montre bien le caractère totalement antidémocrati…” – aïe non, on ne peut pas la placer ici celle-là…

Le Grexit redouté est désormais au bout de la semaine, voire avant, sauf rebondissement en Grèce.

• Que s’est-il passé ?

Personne ne comprend le brutal raidissement d’Alexis Tsipras :

Un classique : comme on transforme la réalité de façon délirante, on ne retrouve de la logique qu’en faisant passer “l’ennemi” pour un fou, incompréhensible (façon “mais où s’arrêtera Poutine ???”) et donc dangereux.

En tous cas, moi, je le comprends bien – merci de corriger M. Quatremer (“A part Olivier Berruyer, personne ne comprend le brutal…”)

« on était à deux doigts d’un accord », affirme une source proche des négociations. «Tout le monde pensait qu’on allait conclure. À la demande des Grecs, on a convoqué, lundi, un Eurogroupe et un sommet de la zone euro, puis un nouvel Eurogroupe mercredi, puis jeudi. Le Conseil européen de jeudi et vendredi a aussi permis de progresser et c’est pour ça qu’on a convoqué un nouvel Eurogroupe samedi ». 

Ils sont vraiment cons et fous ces Grecs, ON ÉTAIT JUSTE A 3 MM DE L’ACCORD !!!!!!!!!!!!!!! Crétiiiiiiiiiiiiiiiiiiiins crie le lecteur de Libération.

Mais gardez ça en tête, on va y revenir

Mais, à la surprise générale,

Bis repetita. Surtout ne pas blâmer l’imbécilités de nos dirigeants qui n’ont pas vu venir le coup pourtant largement annoncé (cf le billet de Sapir du 15 mai dans le billet suivant)

Tsipras a annoncé au milieu de la nuit de vendredi à samedi la tenue d’un référendum sur le texte de compromis tel qu’il existait jeudi, après avoir prévenu quelques minutes auparavant François Hollande et Angela Merkel, (Jean-Claude Juncker, lui, plongé dans un profond sommeil, n’ayant pas décroché)

Énorme.

Traduction très probable pour les initiés (sinon on ne comprend pas cette bizarre remarque… Enfin, c’est mon hypothèse…) : il cuvait étant à 3 grammes.

“Juncker the Drunker”, c’est de notoriété publique locale, comme le problème de DSK avec les femmes – mais le journaliste mainstream se gardera bien d’informer le lecteur de ce genre de problème légèrement important (si un jour Juncker monte sur la table et se fout à poil, vous ne serez donc pas étonné…)

« Or, ce texte a changé vendredi pour tenir compte des demandes grecques. Ce référendum est sans objet », ajoute cette même source. Pire : « les Grecs sont partis au pire moment,

Le Grec, outre qu’il fraude et ne paye pas ses impôts (bon, ok, son État n’a que 3,5 % de déficit total, et le nôtre 4 %, mais on ne va quand même pas comparer, hein…), est très très con, on vous l’a dit. Ces types de gauche : des i-res-pon-sables on vous l’a dit  !!!!

avant qu’on parle de la soutenabilité de la dette, de l’extension du programme (au-delà du 30 juin) » et du plan d’investissement, s’est étonné Jeroen Dijsselbloem.

Comme la phrase est COLLECTOR, on va bien tout reprendre, façon sujet du bas, option “critique des médias”.

La Grèce est désormais un des pays du monde les plus endettés (si ce n’est LE PLUS). Son État est après des années d’efforts (et de souffrance inutiles et contre productives) à l’équilibre primaire (avant le paiement de la dette). C’est donc un État désormais bien géré, mais plombé par la dette.

Comme il est totalement impossible qu’il la rembourse, il se contente de la rouler, emprunter 1,05 Md€ pour rembourser 1 Md€ d’échéance de dette et 50 M€ d’intérêts.

Bref, il n’a qu’une solution : faire défaut sur une partie de sa dette, sinon, c’est de la cavalerie qui empire la situation.

On a vécu 5 mois de négociations avec l’Eurogroupe, et une claire limite au 30 juin et une demande claire de la Grèce.

Les négociations ont porté sur de nouveaux efforts délirants (car récessifs et diminuant probablement les recettes de l’État) que doit faire la Grèce pour recevoir de nouveaux des prêts (pour rembourser les prêts aux mêmes prêteurs – vous suivez ?).

Bon, il me semble que même Quatremer ne puisse contester ce résumé.

Donc, il nous dit :

« on était à deux doigts d’un accord », affirme une source proche des négociations. «Tout le monde pensait qu’on allait conclure

et quelques lignes plus loin, on lit :

« les Grecs sont partis au pire moment (le 26 juin !), avant qu’on parle de la soutenabilité de la dette, de l’extension du programme (au-delà du 30 juin) » et du plan d’investissement, 

DONC : on était à deux doigts d’un accord après 5 mois de palabres, mais on n’avait juste pas commencé à parler du stock de dette 4 jours avant la dead line.

Sérieusement, avouez, c’est drôle non ?

Le seul sujet important, qui est en plus la seule contrepartie que pourrait revendiquer la partie grecque dans la négociation : ON N’EN AVAIT JUSTE PAS PARLÉ !!!!!!!!!!

Mais c’est Daffy Duck qui négocie ou quoi ?

Parce que Tsipras a toujours dit (et c’est logique, un enfant de 15 ans comprend) qu’il pourrait peut être accepter de nouvelles mesures autoritaires (les précédentes ayant saigné le pays), mais seulement si les créanciers réduisaient la dette !!!!!

Non mais allô quoi !!!!

En effet, si le texte est négocié par le « groupe de Bruxelles » (les représentants de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI)), seuls les ministres des Finances sont habilités à parler des autres questions. « Tout était sur la table de négociation » afin « d’aboutir à un accord global et durable », insiste Michel Sapin : « mais le gouvernement grec n’a pas souhaité que la négociation continue ».

Incroyables : les types ont pourtant tous dit “pas touche aux montants de dette” !!!

Au cours de la réunion à haute tension qui a débuté en début d’après-midi, aucun pays de la zone euro, mis à part la France, n’a plaidé pour une poursuite du programme d’assistance financière au-delà du 30 juin, la date convenue lors d’un premier accord conclu avec la Grèce le 24 février.

Saluons pour une fois la France…

Tsipras l’avait pourtant demandé afin de permettre à son pays de tenir jusqu’au référendum : sans ce cadre – qui est une promesse que la Grèce acceptera de procéder à des réformes afin d’équilibrer son budget-, la BCE ne peut pas continuer à alimenter les banques grecques en liquidités (ELA ou ligne de liquidités d’urgence dont le plafond approche désormais les 100 milliards d’euros).

Les Européens, lassés par cinq mois de vaines négociations, ont refusé de lui faire ce cadeau.

Laisser un peuple voter, ce n’est pas une obligation, c’est un “cadeau” notez bien

Il fera son référendum, mais l’Europe ne lui tendra pas la main, ce qui risque de précipiter son pays dans une crise bancaire et économique

À quoi bon continuer la discussion dès lors que le gouvernement grec a décidé de soumettre à référendum un texte datant de jeudi et auquel il a décidé d’appeler à voter non ? « On ne peut pas étendre un programme dont un pays ne veut pas puisque le gouvernement grec a d’ores et déjà décidé d’appeler à voter non », s’est justifié le ministre des Finances français, Michel Sapin.

La journaliste endosse le catéchisme du ministre comme vous le voyez. Le gouvernement grec a pourtant dit qu’il pourrait appeler à voter oui si un accord honorable était trouvé dans la semaine…

La rupture a donc été rapidement consommée. L’Eurogroupe a été suspendu, le temps que Yanis Varoufakis, le ministre grec, quitte la salle, et la réunion a ensuite continué pour évoquer les conséquences d’un défaut grec, désormais inéluctable, et les mesures à prendre pour éviter une contagion au reste de la zone euro. Pour la première fois, un communiqué de l’Eurogroupe, qui signe la fin du programme d’assistance à la Grèce, a été adopté par seulement dix-huit ministres des Finances qui, au passage, rappelle « les importants transferts financiers et l’aide apportée à la Grèce au cours des dernières années ». 

Toujours rappeler le catéchisme sans analyse critique ni même un commentaire #JournalismeDuXXIeSiecle

Le Grexit, souhaité par plusieurs ministres, dont l’Allemand Wolfgang Schäuble, est désormais dans toutes les têtes.

• Que va-t-il se passer la semaine prochaine ?

La BCE va se réunir dimanche. Selon toute probabilité et en l’absence de programme, elle va décider (à la majorité des deux tiers de ses 25 membres) d’interrompre l’alimentation des banques grecques en liquidités : « poursuivre cette aide, c’est encourager le bank run, c’est-à-dire le retrait d’argent par les Grecs, aux frais des contribuables européens. Rien que cette semaine, les 1,6 milliard d’euros prêtés aux banques grecques ont été immédiatement retirés par les épargnants. C’est un puits sans fond », nous confie une source européenne. Si la Grèce adopte une loi ce dimanche prévoyant la fermeture des banques dès lundi et la mise en place d’un strict contrôle des capitaux, la BCE pourrait de nouveau intervenir pour éviter les faillites bancaires que la Grèce seule n’a pas les moyens d’éviter faute d’argent (elle n’a pas accès aux marchés et les caisses sont vides). Mais cela n’est pas certain, les durs de la BCE pouvant faire valoir que l’attitude de Tsipras exclut un retour à la normale avant longtemps. Surtout, les banques grecques ne sont plus solvables à la suite du retrait massif d’argent de ces derniers mois.

Si jamais la Grèce n’adopte pas un contrôle des capitaux, la zone euro va se couper de tous les canaux la reliant au système financier grec pour éviter la contagion d’un effondrement du système financier grec. En clair, si la Grèce ne s’isole pas elle-même, c’est la zone euro qui l’isolera. Dans le second cas, le système bancaire grec va vite s’effondrer faute d’argent frais. Selon plusieurs experts, ce sera une affaire de jours et non de semaines… Ce qui aura un effet immédiat sur le tissu économique grec, alors que le pays est déjà retombé en récession (on attendait 3 % de croissance cette année): les faillites d’entreprises vont se multiplier, faute de crédit, et les Grecs ne pourront plus retirer d’argent. Cette asphyxie programmée du système bancaire risque aussi d’affecter la saison touristique qui a déjà commencé. On imagine le marasme et la panique dans lequel va se dérouler le référendum.

Cela étant, la zone euro insiste sur le fait que les négociations peuvent reprendre à chaque instant : « les portes sont ouvertes », a martelé Jeroen Dijsselbloem, « ce ne sont pas les institutions qui ont quitté la table de négociations la nuit dernière, c’est le gouvernement grec ». Tous les gouvernements ont tenu le même discours : l’accord est proche, il suffirait de quelques heures pour le boucler.

Repeat After Me : “NOS gouvernements disent toujours la vérité – Les critiquer c’est faire le jeu du populisme de sinistre mémoire”

• Sur quoi va porter le référendum ?

Il semble que la question portera sur le projet de compromis dans sa version de jeudi. Le problème est que ce texte est déjà dépassé (par exemple, vendredi, les créanciers ont accepté de limiter l’augmentation de la TVA sur l’hôtellerie à 13 % au lieu de 23 %). Surtout, ce texte n’a plus aucune existence légale depuis samedi, puisque le programme prend fin le 30 juin, ce qui signifie que l’offre des créanciers est caduque. Même si le résultat est positif, il faudra reprendre les négociations sans garantie que le texte final sera identique à celui de vendredi. Surtout, les Grecs vont se prononcer sur un texte qui ne porte ni sur la restructuration de la dette, ni sur le plan d’investissement promis, ni sur l’extension du programme (avec un doublement de la somme de 7,2 milliards promise). Ce référendum est donc un tantinet surréaliste. La seule question qui vaille, en réalité, devrait porter sur l’appartenance de la Grèce à la zone euro.

On pourrait la poser en France aussi M. Quatremer, dites… ?

• Le « oui » peut-il l’emporter ?

Même si les Grecs sont massivement attachés à l’euro (entre 70 % et 80 %), le résultat ne fait guère de doute. « Si j’étais Grec, je voterais non à ce texte », confie un diplomate d’un grand pays, « puisqu’il ne comporte que des hausses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques. En soi, il ne veut rien dire, puisqu’il n’est pas accompagné des mesures qui donnent un horizon au pays. Mais le gouvernement grec se gardera bien de le dire et ça n’est pas à la zone euro de faire campagne ». Si par miracle le « oui » l’emportait, Tsipras serait dans une situation inconfortable et devrait sans doute convoquer de nouvelles élections après un tel désaveu. Et là, tout est possible.

Pas évident, le oui peut l’emporter si l’Europe terrorise les Grecs comme aujourd’hui…

• Vers le Grexit ?

« Il n’y a pas de mode d’emploi pour une sortie de la zone euro, car personne n’avait prévu une telle situation. On est dans les figures libres », confie une source européenne. On peut donc très bien imaginer que la Grèce reste formellement dans la zone euro, mais ne dispose plus d’euros fournis par la BCE. Il faudra donc qu’elle émette en parallèle une nouvelle monnaie (après avoir repris le contrôle de sa banque centrale, ce qui l’exclura de facto de la BCE) afin de payer les salaires des fonctionnaires et les retraites. Mais cette nouvelle drachme, qui circulera parallèlement à l’euro, n’aura de valeur que pour les biens et les services produits par la Grèce, ce qui limitera considérablement son pouvoir d’achat : tous les produits importés (ou comportant une part d’imports) devront être payés en euros sonnants et trébuchants. Et la Grèce importe beaucoup, des produits agricoles aux produits technologiques en passant par les médicaments. La Grèce serait dans la situation de Cuba

et de l’Afghanistan aussi, je pense, mais avec le cannibalisme en plus…

qui connaît aussi une double circulation monétaire, le peso local qui ne vaut rien et le peso convertible (CUC) dont la valeur est proche de celle du dollar qui permet seul l’accès aux produits de « luxe »… La Grèce, privée d’accès à l’euro, peut aussi choisir de partir d’elle-même. Dans les deux cas, sa situation ne sera guère brillante, car elle n’aura pas accès avant longtemps aux marchés financiers : elle devra vivre avec ce qu’elle produit.

Le chantage à l’autarcie et à l’Albanie. Bien entendu c’est totalement faux. Elle devra vivre avec ses propres ressources budgétaires – et on a vu que c’est parfaitement possible, vu qu’elle est en équilibre primaire…

• Un risque de contagion ?

C’est la question à mille euros.

6559,57 francs svp…

Jeroen Dijsselbloem a insisté sur la solidité de la zone euro qui disposerait désormais des moyens de « préserver son intégrité ».

En fait, un  journaliste au XXIe siècle, ça se contente de recopier poliment les déclarations de son gouvernement.

“Jeroen Dijsselbloem a insisté sur la solidité de Lehman Brothers qui disposerait désormais des moyens de « préserver son intégrité ».”

En particulier, le Mécanisme européen de stabilité (MES), doté d’une capacité d’emprunt de 750 milliards d’euros, pourra intervenir pour venir en aide à un pays attaqué par les marchés et la BCE est lancée dans un programme de rachat massif des dettes d’État de 60 milliards par mois qui permettra de juguler une éventuelle panique des marchés.

Tous va très bien. On est en pleine crise du sur-endettement. N’ayez crainte, en cas de problème, on peut encore essayer de s’endetter, et imprimer de la monnaie. Tout va bien !

« Ils ont intégré depuis longtemps le risque d’un Grexit, mais on ne peut jamais savoir comment ils réagiront », confie une source européenne.

Néanmoins inquiet, l’Eurogroupe a décidé d’accélérer son intégration en suivant les recommandations du rapport des cinq présidents (Commission, Parlement européen, Eurogroupe, BCE, Conseil européen) dont les chefs d’État et de gouvernement ont pris connaissance vendredi. Un mal pour un bien ? C’est l’espoir auquel on se raccrochait à Bruxelles, samedi soir.

Je vous mets le lien complet vers le projet délirant (Trésor européen, encore plus de contrôle des États etc).

Pas de souci, ce projet est donc conforme aux attentes de 14 % de la population…

Et là, n’ayez crainte, aucun référendum en vue chez nous

Source : Jean Quatremer (avec les commentaires, recommandé !), 28/06/2015

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Bonus : commentaire et réponse de Quatremer sur ce billet (regardez, il y en a plein de collectors aussi)

Bonus 2 :

Hmm, ça dépend si le résultat est respecté par le gouvernement ou pas…

C’est drôoooole le sujet de la Démocratie dans un pays qui a perdu 25 % du PIB et qui a un parti néo-nazi bien implanté dans l’armée…

Mon préféré :

EDIT : mon nouveau préféré (rapport à la capacité d’autocritique :) )

Source: http://www.les-crises.fr/la-propagande-europeiste-de-jean-quatremer-en-temps-de-crise/