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Egypte : condamnation à mort de 183 hommes accusés d’avoir tué des policiers

Thursday 12 March 2015 at 05:48

Tiens, nos clients acheteurs d’avions ont un peu tendance à l’assassinant de masse – mais chhuuuuuuuuuuuuuuuuut, ils ne sont pas des opposants à Poutine…

Rappel 08/2013, Le Monde :

Le général de police Amr : ”Nous sommes 90 millions d’Egyptiens et il n’y a que 3 millions de Frères musulmans. Il nous faut six mois pour les liquider ou les emprisonner tous. Ce n’est pas un problème, nous l’avons déjà fait dans les années 1990. [...] Nous sommes le seul pays qui a gagné une guerre contre le terrorisme. Nous savons comment nous y prendre. [...] Il y a 200 000 chambres d’hôtel vides dans le pays [...] Après, les touristes reviendront, les investissements étrangers aussi. Et l’Egypte sera en paix pour les siècles à venir.” [...] “Je voulais dire qu’il faut tuer ou arrêter leurs leaders, 30 hauts responsables et 500 subalternes. Alors les autres retourneront chez eux. De toute façon, ils manifestent aujourd’hui parce qu’ils sont payés.”

Les 14 août 2013, des centaines de militants pro-Morsi ont été tués au Caire. En représailles, 188 personnes d’entre-eux s’étaient attaqué à un commissariat, tuant au moins 13 policiers. Ce qui vaut aujourd’hui à 183 des assaillants d’être condamnés à mort. [OB soit quand même 14 assassins par policier...]

Un tribunal égyptien a confirmé lundi la condamnation à mort de 183 hommes accusés d’avoir tué 13 policiers en août 2013, quelques heures après que les forces de l’ordre eurent tué au Caire plus de 700 manifestants partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi.

Le même tribunal avait condamné à la peine capitale le 2 décembre 2014, en première instance, 188 hommes accusés d’avoir participé à un raid contre un commissariat de police de Kerdassa, dans la banlieue du Caire, le 14 août 2013. Les peines de cinq d’entre eux ont été commuées. Ce procès, comme d’autres procès de masse ayant condamné à mort des centaines de partisans de Mohamed Morsi depuis sa destitution, a été dénoncé par l’ONU et les organisations internationales de défense des droits de l’Homme.

Les Nations unies ont qualifié ces procès de masse, expédiés parfois en quelques minutes, de «sans précédent dans l’Histoire récente » du monde. Lors de condamnations à la peine capitale, le tribunal doit recueillir l’avis, non contraignant, du grand mufti d’Egypte, avant de confirmer ou infirmer son verdict, ce qu’il a fait lundi. Sur les 188 condamnés initialement, dont 143 seulement sont détenus, deux ont été acquittés, l’un a vu sa peine commuée à dix ans de prison, et le tribunal a abandonné les accusations contre deux autres, décédés.

Les condamnations à mort confirmées lundi peuvent faire l’objet d’un appel.

La confirmation du jugement intervient quelques jours après des attaques meurtrières menées dans le Sinaï par Ansar Beït al-Maqdess, un groupe jihadiste lié à Daech. Ce groupe s’en prend systématiquement au nouveau pouvoir égyptien depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi, assurant frapper les forces armées en représailles à la sanglante répression menée contre les pro-Morsi.

M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, avait été destitué et arrêté le 3 juillet 2013 par l’armée, sur l’ordre de son chef d’alors, le général Abdel Fattah al-Sissi. Policiers et soldats ont, dans les mois qui ont suivi, tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi, dont plus de 700 en quelques heures le 14 août 2013, en dispersant deux rassemblements en plein centre du Caire.

Quelques heures plus tard, une foule en colère avait attaqué le commissariat de Kerdassa et tué 13 policiers. M. Sissi a depuis été élu président en mai 2014, après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste puis laïque et libérale. Plus de 15.000 personnes ont été emprisonnées depuis juillet 2013, essentiellement des membres de la confrérie islamiste de M. Morsi, les Frères musulmans.

Source : Le Parisien, le 2 février 2015

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