Lors d’un récent sommet spécial de l’Union européenne, qui s’est tenu à Bruxelles, les États membres se sont engagés à augmenter les fonds destinés à la surveillance des frontières et à l’expulsion des réfugiés. Il s’agit de la dernière mesure en date du projet européen de durcissement des frontières au mépris flagrant de la vie humaine.
Source : Jacobin Mag, Nathan Akehurst
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Pour ses partisans centristes comme pour ses opposants conservateurs, l’Union européenne a pour la plupart représenté un visage libéral sur la scène mondiale, l’antithèse du nationalisme effronté de Trump. Et pourtant, c’est maintenant l’Europe qui crie « Construisez le mur », alors que la semaine dernière, le Conseil spécial de l’UE a promis de nouveaux fonds « substantiels » pour les armes, la surveillance et l’accélération des déportations.
Le débat qui a précédé le Conseil spécial a été plus houleux que jamais. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a passé la semaine précédente à faire office de déléguée syndicale pour les nativistes européens, [Mouvement né aux USA s’opposant à toute nouvelle immigration, NdT] exigeant encore plus de fonds pour les clôtures aux frontières et des contrôles plus stricts. Elle a été rejointe par son homologue conservateur suédois Ulf Kristersson. Le fait que la Suède assure désormais la présidence du Conseil de l’UE n’a jamais été de bon augure pour le sommet.