les-crises.fr

Ce site n'est pas le site officiel.
C'est un blog automatisé qui réplique les articles automatiquement

Guerres à distance et populations jetables : la réalité des guerres éternelles de Washington

Wednesday 6 March 2024 at 06:55

Faire la guerre pour toujours, c’est ne jamais avoir à demander pardon.

Source : TomDispatch, Nick TURSE
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En temps de guerre, les gens meurent pour des raisons absurdes ou souvent sans aucune raison. Ils meurent d’un accident de naissance, de la malchance d’être nés au mauvais endroit – Cambodge ou Gaza, Afghanistan ou Ukraine – au mauvais moment. Ils meurent par hasard, parce qu’ils ont choisi de se réfugier en intérieur, alors qu’ils auraient dû le faire à l’extérieur ou parce qu’ils se sont aventurés dans une tornade infernale de destruction alors qu’ils auraient dû rester sur place. Ils meurent de la manière la plus atroce qui soit : abattus dans la rue, anéantis par l’artillerie, éventrés lors de frappes aériennes. Leurs corps sont déchiquetés, brûlés ou pulvérisés par des armes conçues pour les détruire. Leur mort est mise sur le compte de la malchance, de l’erreur ou de contraintes militaires.

Depuis septembre 2001, les États-Unis mènent leur « guerre contre le terrorisme » – ce que l’on appelle aujourd’hui « guerres éternelles ». Ils sont intervenus en Somalie presque tout au long de cette période. Des forces d’opérations spéciales américaines y ont été envoyées pour la première fois en 2002, suivies au fil des ans par davantage d’ « assistance à la sécurité », de troupes, de sous-traitants, d’hélicoptères et de drones. Les frappes aériennes américaines en Somalie, qui ont commencé au temps du président George W. Bush en 2007, se sont poursuivies avec les présidents Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden dans le cadre d’un conflit qui s’éternise et s’enflamme depuis plus de vingt ans. Au cours de cette période, les États-Unis ont lancé 282 attaques, dont 31 frappes déclarées sous la présidence de Joe Biden. Les États-Unis reconnaissent avoir tué cinq civils au cours de leurs attaques. Le groupe de surveillance des frappes aériennes Airwars, basé au Royaume-Uni, estime que ce chiffre pourrait être multiplié par 3 100.

Lire la suite

Source: https://www.les-crises.fr/guerres-a-distance-et-populations-jetables-la-realite-des-guerres-eternelles-de-washington/