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[Humour ?] Crash du MH17 : la version des Américains (suite)

Friday 25 July 2014 at 02:30

Merci à tous ceux qui ont participé à la traduction collaborative sur FramaPad, c’était super !

Merci de m’envoyer votre mail, si vous êtes partants pour être informés du prochain – il y en aura surement d’autres dans les 15 jours (bien plus courts :) )

Briefing du 23/07 de Mme Harf - vice-porte-parole du département d’État

MS HARF — Bonjour et bienvenue à notre point de presse quotidien. Je voudrais commencer par deux points et je serai ensuite ravie de répondre aux questions, bien sûr.
En premier, je suis sûre que beaucoup d’entre vous ont remarqué qu’aujourd’hui est un jour de deuil aux Pays-Bas. Nous nous joignons aujourd’hui au roi Willem-Alexander, au Premier ministre Rutte et à tout le peuple néerlandais qui pleurent la perte des 193 citoyens néerlandais qui sont décédés quand le vol MH17 de la Malaysian Airlines a été abattu au-dessus de l’Est de L’Ukraine. Aucun mot ne permet de décrire la douleur que le monde entier ressent à l’égard de cette perte. Au nom de tous les Américains, nous exprimons une nouvelle fois nos profondes condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette terrible tragédie.

Comme le Président l’a dit hier, nous allons travailler avec les Pays-Bas pour assurer que les corps des victimes seront rapatriés auprès de leurs proches, qu’une enquête appropriée sera menée et que les responsables de l’abattage du vol MH17 seront traduits en justice. [...]

Question — Je me demandais si le ministère d’État avait des commentaires sur les rapports ou les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles deux autres avions ont été abattus depuis la Russie.

Mme HARF : — Oui, nous avons vu ces rapports. Nous continuons de les étudier. Nous avons, bien sûr, vu un historique des avions abattus par les séparatistes dans le passé, je pense qu’il y en a eu une douzaine avant le MH17. Et, si c’est vrai — et nous espérons être bientôt en mesure de confirmer si c’est vrai — ce ne serait qu’une preuve de plus que les séparatistes russes soutenus par la Russie utilisent des armes sol-air de pointe, moins d’une semaine après avoir abattu un avion civil, tuant 298 personnes. Encore une fois, il est difficile d’imaginer que tout ce qui arrive se fasse sans le soutien russe.

MANIPULATION : Grande honnêteté de comparer des avions abattus à basse altitude avec des armes légères et le MH-17 à 10 km avec missiles lourds. Rien à voir.

Question : — À ce sujet, je suppose, vous m’avez dit hier que le combat se situe, grosso modo, hors du rayon de 25 miles de la zone d’écrasement .

Mme HARF — 40 kilomètres
Question — Ça ou autre chose.
Mme HARF — …ou autre chose. Mais les chiffres comptent.
Question — Pour l heure, je pense que c était trois miles en dehors du site du crash.
Mme HARF — Non. Je pense que vous avez là une mauvaise information. Il n’y a pas eu – ils ont maintenu – les Ukrainiens ont maintenu un cessez le feu. Le cessez-le-feu qu ils ont déclaré sur 40 kms autour du lieu de l écrasement, les Ukrainiens l ont respecté.

Question — D’accord. Craignez-vous qu’une rupture du cessez-le-feu pourrait nuire à l’enquête?
Mme HARF — Eh bien, évidemment, nous serions préoccupés si les séparatistes ne respectaient pas le cessez-le-feu. Les Ukrainiens ont montré à maintes reprises leur volonté et leur capacité de le faire.
Question — Attendez, est-ce que je peux continuer sur l’Ukraine?
Mme HARF — Mm-mmmm
Question — Vous plaisantez, n’est-ce pas ?

QUESTION: Eh bien, hier – je pense que c’est lié à Ukraine et à la Russie. Hier, la communauté du renseignement a déclaré qu’elle allait déposer des éléments de preuve pour, soi-disant, appuyer leurs affirmations sur qui a abattu le vol MH17. Ils ont effectivement mis sur la table plein de choses, mais ils n’ont pas fourni la véritable documentation qui étaye ces affirmations. Pourquoi n’avons-nous pas vu –

MME. HARF : Je ne sais pas exactement ce que vous cherchez. Eh bien, ils ont fait deux choses hier. Ils ont montré — ils ont passé en revue une évaluation du renseignement et ils ont parlé de quelques éléments d’information déclassifiés de plus que je peux revoir aujourd’hui et qui renforcent nos prétentions de savoir ce qui s’est passé. Ils ont aussi montré des images de centres de formation ; ils ont aussi montré des images d aménagements servant à l entraînement, des images du site, y compris une trajectoire fondée sur des informations classifiées qu’ils ont pu fournir et qui montrent la trajectoire du SA-11. Celles-ci sont importantes, et donc venons-en — laissez-moi finir…
QUESTION : Oui, allez-y.
MME HARF : …et ensuite vous pourrez continuer.  Donc une ou deux choses qu’ils ont dites hier, qui, je pense, sont importantes et que nous n’avions pas déterminées auparavant, que les données audio fournies à la presse — et nous avons beaucoup parlé de ces rapports provenant de sources publiques [traduction d'Interpol], n’est-ce pas, ces messages audio dont des gens ont dit que les protagonistes sont certaines personnes ou qu’ils prouvent certaines choses — elles ont été fournies à la presse par les Ukrainiens. Elles furent examinées par des analystes du renseignement qui confirmèrent qu’elles étaient d’authentiques conversations entre des leaders séparatistes connus.

Un autre point clé dont ils ont parlé hier, avant de discuter plus en détail du point précédent, est que — cette notion que les Russes ont introduite, à propos d’un avion de chasse ukrainien. Ils arguent qu’un chasseur Su-25 a peut-être abattu l’avion avec un missile air-air. Ils ont établi que cette hypothèse est invraisemblable pour les raisons suivantes : le Su-25 est un avion d’attaque au sol. Les seuls missiles dont il est muni sont de courte portée — pardon — de courte portée, guidés par infra-rouges. Les photographies au sol du site du crash montrent des dommages cohérents avec les dommages attendus d’un missile sol-air, mais qui ne correspondent pas — qui ne sont en fait pas compatibles avec les dommages attendus d’un missile air-air comme l’affirme la Russie.
Troisièmement, la Russie — c’est un sujet légèrement séparé — a aussi publié une carte avec les positions supposées des unités SA-11 ukrainiennes dans le champ de tir du crash. C’est une autre de leurs façons de brouiller les pistes. Nous sommes confiants que cette information est incorrecte. L’unité SA-11 opérationnelle la plus proche est située bien au-delà du champ de tir aussi bien du site du tir que de celui du crash. Donc une partie de l’argumentation d’hier n’était pas seulement de fournir davantage d’information sur ce que nous savons, mais aussi de fournir notre évaluation technique et professionnelle au sujet de certaines affirmations russes que, je pense, nous avons essayé de réfuter

Ce n’était pas une carte, mais une photo satellite. Pourquoi ne pas publier la même zone vue du coté américain pour prouver qu’ils ont tort ?

Ah oui, pour ne pas mettre les Russes en difficulté - bonne vieille théorie du complot…

QUESTION : Lorsque vous dites — quand ils — quand vous dites qu’ils ont montré des preuves de cela, qu’est-ce que vous voulez dire par « ils ont montré »? Ils… je veux dire, ils avaient des transparents ? Je …
MS HARF : Bien, ils — oui. Ils ont montré des images, ils ont montré un certain nombre d’images ; ils ont montré quelques cartes, ils ont montré quelques graphiques. Je suis disposée à demander aux département des Affaires Publiques du Directeur du Renseignement National (DNI Public Affairs), qui peut probablement vous fournir ce qu’ils ont montré. Ils ont montré quelques — une des cartes que nous avons en fait postées sur notre page Facebook et celle de (?) l’Ambassade de Kiev et qui montre la trajectoire du missile SA-11. Cette trajectoire est basée sur de l’information classifiée. Je ne peux pas détailler tout ce en quoi cette information consiste, mais ceci est basé sur l’information dont nous disposons.

[NB : je n'ai rien trouvé sur le Facebook de la Maison blanche, département d'État, ni l'ambassade à Kiev, si quelqu'un a ...]

QUESTION : Et certaines des preuves sur lesquelles se basent les États-Unis sont des informations postées sur les réseaux sociaux et qui ont été publiées par le Gouvernement ukrainien. Celles-ci ont-elles été authentifiées ?
MS. HARF : Encore une fois, c’est pourquoi j’ai dit que les données audio, qui font partie de ces informations publiées sur les réseaux sociaux, ont été authentifiées par des analystes de la communauté du renseignement. Les réseaux sociaux ne forment naturellement qu’une partie du puzzle. C’est quelque chose que nous suivons, mais naturellement, nous croisons également tout, dans la mesure du possible, avec d’autres sources de renseignements.

MANIPULATION : ils ont authentifié ceux qui parlent. Mais on n’a pas d’enregistrements complets, juste un montage de coupes diverses (comme on l’a vu ici), et rien ne dit qu’ils parlent toujours du MH17, que ce ne sont pas des propos d’autres jours, etc.

QUESTION : À propos des trois choses que vous avez dites sont nouvelles : premièrement, sur les données audio analysées et authentifiées. Ce n’était pas nouveau hier. C’était en fait déjà mentionné par l’Ambassade à Kiev dans sa déclaration de dimanche matin –
MS. HARF : D’accord.
QUESTION : — Avant que le Secrétaire Kerry ne soit apparu sur ces –
MS. HARF : Que la communauté du renseignement ait authentifié cela dans son intégralité ? Je — selon moi, tout n’était pas encore présenté dimanche, mais je peux vérifier.

QUESTION : Bien, c’est ce que je pense. Mais je veux dire, il n’y a pas — ça n’est pas –
MS. HARF : D’accord. Bien, je ne suis pas d’accord, mais je peux vérifier.
Quelle est votre deuxième question ?
QUESTION : Bien, vous pouvez vérifier la déclaration. Je veux dire, il est dit que les enregistrements ont été authentifiés. Donc je dirais que ce n’est pas nouveau.
MS. HARF : D’accord. Je peux vérifier.

QUESTION : Deuxièmement, je ne suis pas sûr que — je sais qu’on a suggéré que le chasseur ukrainien l’a abattu — avec un missile, mais le…
MS. HARF : Les Russes avaient en fait quelques autres hypothèses.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Il y avait l’avion de chasse ukrainien. Je pense que nous — la communauté du renseignement a pris beaucoup de temps hier pour montrer pourquoi cela n’est pas le cas.  L’autre — une autre des choses qu’ils ont dit est que c’était un système SA-11 ukrainien servi par des Ukrainiens. Encore une fois, je pense qu’ils ont été très clairs sur les raisons pour lesquelles cela n’était pas le cas non plus.

QUESTION : Mais l’hypothèse que — ou le — je ne sais pas ce que vous — ce qui a été suggéré n’est pas nécessairement que le chasseur ukrainien — je veux dire, vous avez — vous avez découvert que l’avion ukrainien était dans les environs, mais n’était pas capable d’abattre (inaudible) –
MS. HARF : Non, je ne peux même pas confirmer qu’il y avait un avion ukrainien — je n’ai vu aucune confirmation de la présence d’un jet ukrainien.
QUESTION : Oh, même la présence –
MS. HARF : Je ne dis pas qu’il n’y en avais pas. Je ne peux simplement pas le confirmer.
QUESTION : D’accord.

Impressionnants de compétence les Américains… Eh, 100 Md$ de budget de renseignement par an…

MS. HARF : Quoi qu’il en soit, l’idée que ce type d’avion ukrainien dont parlent les Russes puisse avoir fait cela avec leur type de missile et le type de débris observés — ça ne colle tout simplement pas.
QUESTION : Parce que je pense que la suggestion est que ceux qui ont tiré ce missile, quels qu’ils soient, visaient peut-être cet avion, comme nous l’avons vu aujourd’hui avec les avions [Su-25] abattus.
MS. HARF : Ce qui ne change rien au résultat
QUESTION : Bien, ce n’est pas ce que je dis. Je ne dis pas du tout que cela excuses les faits [améliore... est une circonstance atténuante], mais ce n’est pas –
MS. HARF : Et je ne sais pas quelles sont les intentions de ceux qui étaient sur le terrain et qui ont poussé le bouton. Je ne sais pas.

QUESTION : Et la dernière chose à ce sujet –
MS. HARF : Clairement — bien, clairement, je sais que leur intention était de lancer un missile de pointe et de tuer des gens. Quant à savoir si leur intention était de tuer des officiers militaires ukrainiens ou des civils, nous cherchons toujours la réponse.

1/ Bienvenue à la guerre. Les avions Ukrainiens bombardent pour apporter la joie et la démocratie

2/ c’est vrai ça, si ça se trouvent ils aiment abattre des civils, les barbares…

QUESTION : Je — oui, d’accord. Je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre.
MS. HARF : Oui, je sais.
QUESTION : Ce n’est pas ce que je dis.
MS. HARF : Je réponds simplement à votre question.
QUESTION : Je dis seulement — puis sur ce — cette histoire de trajectoire que vous avez dit qui a été publié par l’Ambassade –

MS. HARF : Je ne dis pas que c’était nouveau hier. Nous avons posté ça il y a quelques jours.
QUESTION : Bien. Mais je veux dire, si vous regardez seulement — un profane regardant cela, ce sont des lignes sur une photo satellite avec aucun — rien pour les étayer.
MS. HARF : Bien, comme je l’ai dit, c’est basé sur une série d’informations classifiées –
QUESTION : Que nous avons à –
MS. HARF : — que nous sommes –
QUESTION : — nous devons donc avoir un foi aveugle pour le croire — c’est bien cela ?

MS. HARF : Bien, Matt, nous essayons de publier le plus possible –
QUESTION : Oui.
MS. HARF : — le plus possible d’information sur cela. Nous essayons très fort. C’est quelque chose qui prend, je pense, plus de temps que nous, certainement vous ou moi, voudrions.
QUESTION : Oui.
MS. HARF : Mais je pense que je dirais que cela prend beaucoup plus de temps de déclassifier des preuves authentiques que d’en inventer, ce que les Russes font depuis des jours maintenant.

Diplomatie 2.0 : les Russes inventent des preuves, mais les USA n’en montrent pas…

QUESTION: D’accord, Bon, quoi qu’il en soit, dites-vous donc qu’à un certain moment, l’IC a bon espoir que –
MS. HARF: Nous sommes en train de travailler pour –
QUESTION: — qu’il pourrons mettre –
MS. HARF: Nous travaillons pour déclassifier encore plus d’informations et les publier aussi vite que nous le pouvons. Il s’agit juste d’un processus difficile

QUESTION : D’accord. Mais comprenez-vous que étant donné les affirmations contradictoires, peu importe ce que vous dites sur le côté ridicule des affirmations de l’autre bord, et peu importe leur implausibilité — mais dire que vous avez rassemblé les images montrant le l’origine de cette —
MME HARF : Trajectoire.
QUESTION : — cette imagerie montrant la trajectoire.
MME HARF : C’est seulement un élément. C’est un élément de preuve.
QUESTION : Bien, je sais, mais tout le monde peut dessiner une ligne sur une carte. Ils peuvent. Je veux dire, ce n’est pas que je dis que –

MME HARF : Ce n’est pas ce que notre communauté de renseignement fait. Ce n’est pas ce que le Gouvernement américain fait loesque nous nous mettons en avant et présentons une argumentation devant le monde. Nous avons –
QUESTION : Donc –
QUESTION : Est-ce que je peux seulement –
MME HARF : Attendez. Nous devons protéger les sources et méthodes sensibles. Nous le devons, parce que si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons obtenir de telles informations à l’avenir si elles sont compromises parce qu’elles auront été déclassifiées. Croyez-moi, j’aimerais pouvoir déclassifier plus de choses.

Euh faut juste des photos satellites (quitte à diminuer leur résolution) et des enregistrements AWACS…

QUESTION : Très bien, d’accord.

MME HARF : Ils veulent déclassifier plus de choses. Et ce n’est pas faire acte de foi. Nous sommes en train de constituer un argumentaire très exhaustif fondé sur un certain nombre d’éléments, n’est-ce pas. Donc si vous regardez chacun d’entre eux en totalité –
QUESTION : Oui.
MME HARF : — Regardez l’ensemble du tableau, il présente un argumentaire très convaincant concernant le type de missile, d’où il a été tiré. Ce sont deux éléments clés, n’est-ce pas. Le type de missile qui a abattu cet avion, nous sommes très confiants que c’était un SA-11, nous sommes très confiants du fait qu’il a été tiré d’un territoire contrôlé par les Russes (sic.). Nous sommes très confiants que les deux hypothèses alternatives présentées par la Russie ne sont pas plausibles.  Qui a tiré sur la gachette ? Il nous faut encore le déterminer.

QUESTION : Bien.
MME HARF : Disons juste que les séparatistes russes dont nous pensons être ceux qui ont tiré, en gros, n’auraient pas pu le faire ce qu’ils font sans les Russes. Et la responsabilité incombe au Président Poutine, pas seulement dans cette affaire mais dans tous les incidents que nous avons pu voir pendant ce conflit, point.
QUESTION : Très bien, donc Poutine est — la faute est donc celle de Poutine ; est-ce ce que vous dites ?
MME HARF : Je pense que j’ai été plutôt claire.

TOUS les incidents on vous a dit…

QUESTION : Ce que vous dites — d’accord. Donc vous dites que — vous dites que c’est un argumentaire très convaincant, mais vous — ce sont des preuves indirectes, non ?

MME HARF : C’est un argumentaire fondé sur un certain nombre de preuves, Matt — pris dans son ensemble (?), un certain nombre d’éléments. Que vous regardiez ce sur quoi nous avons parlé hier, ou que vous regardiez ce qui a été vu sur les réseaux sociaux, ou que vous regardiez le SA-11 qui est un missile essentiellement tiré directement à la verticale faisant ce qu’il fait, et qui est exactement ce qu’on a observé dans ce cas aussi.  Donc nous avons présenté un argumentaire très détaillé. Nous continuerons à déclassifier le plus possible. Mais encore une fois, nous avons aussi été très ouverts sur notre analyse.

Les Russes mentent de manière répétée sur ce qui se passe sur le terrain. Ils ont dit qu’ils n’y avait pas de troupes en Crimée alors que des troupes étaient partout en Crimée. Il ne jouissent donc d’aucune crédibilité. Et je comprends la nécessité de publier plus d’informations, mais écoutez, la notion qu’ils ont abattu des douzaines — plus d’une douzaine d’avions maintenant — et que cela soit justement l’unique avion qui ne soit pas abattu par eux — ça ne passe pas non plus le test du bon sense.

1/ je ne pense pas que les Russes aient dit qu’ils n’avaient pas de soldats en Crimée, vu que s’y trouve leur base militaire…

2/ Crédibilité USA : Top moumoute… Irak 3.0

QUESTION : Marie –
QUESTION : D’accord. Attendez une seconde. Donc — mais — et je comprends le — votre désir de protéger les sources et les méthodes, mais nous avons ici une tragédie incroyable où presque 300 personnes ont perdu la vie.
MME HARF : Je suis d’accord.
QUESTION : Est-ce que ceci — protéger les sources et les méthodes est plus important que –
MME HARF : Non.
QUESTION : — d’aller au fond des choses pour déterminer qui –
MME HARF : Bien, ces choses ne sont pas non plus mutuellement exclusives. A- Si nous pensons qu’une enquête peut aller de l’avant, nous arriverons à aller au fond des choses et déterminer ce qui s’est passé. Nous pensons que nous avons mené une bonne analyse sur ce dont nous avons parlé. L’enquête portant sur qui est la personne directement responsable est en cours. Mais écoutez, l’une des raisons pour lesquelles nous protégeons nos sources et nos méthodes est parce que nous voulons être capables d’observer ces choses dans le futur si, de manière tragique — quelque chose comme ça arrive une nouvelle fois dans la même région, la manière dont nous avons récupéré l’information cette fois-ci. Donc –

C’est bizarre, ça n’a pas eu l’air d’inquiéter les Russes de sortir des preuves…

QUESTION : Donc vous dites que — mais juste pour être clair, que l’imagerie, l’imagerie de la trajectoire que vous avez –
MME HARF : Sur cette feuille, oui.
QUESTION : C’est cela, c’est cela, c’est cela, exactement.
MME HARF : Je crois que c’est la ligne verte.
QESTION : C’est-à-dire — oui, qu’il y a des sources et des méthodes vous ayant permis de connaître la trajectoire –
MME HARF : Oui.
QUESTION : — pour lesquelles les gens s’inquiètent qu’elles deviennent d’une manière ou d’une autre –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : — polluées si –
MME HARD : C’est exact. Pas seulement polluées, mais mises en péril

QUESTION : Qu’elles soient mises en péril si vous –
MME HARF : Oui, c’est ça.
QUESTION : Je veux dire –
MME HARF : Bien –
QUESTION : D’accord. J’imagine –
MME HARF : Ayant passé six ans dans la communauté du renseignement –
QUESTION : Je sais. C’est ce que je — Je sais que c’est ce que –

MME HARF : — je sais qu’il y a différentes manières de déduire ce type de choses, et nombre d’entre elles sont plutôt sensibles et nombre d’entre elles, je pense, nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre (“we don’t want to lose”).
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Donc écoutez, croyez-moi, je pousse mes collègues au DNI
QUESTION : D’accord.
MME HARF : — Bien que j’apprécie ces –
QUESTION : Mais est-ce que vous — mais je –
MME HARF : — conversations avec vous sur ce sujet.

QUESTION : D’accord. Mais est-ce que vous — Je veux dire, vous attendez-vous à –
MME HARF : Je ne peux prédire quoi que ce soit.
QUESTION : — ou vous ne savez pas ? Vous ne vous attendez à rien de plus ou est-ce que vous –
MME HARF : Je n’en ai aucune idée.
QUESTION : D’accord.
MME HARF : Écoutez, je pense qu’il y en aura. Je pense qu’ils y travaillent.
QUESTION : D’accord. Une autre chose, non liée au renseignement.
MME HARF : Oui ?

QUESTION : Je voulais simplement vous demander — vous avez dit que la responsabilité incombe au Président Poutine.
MME HARF : Oui, oui.
QUESTION : Est-ce que cela veut dire qu’ils participent à émettre les ordres qui sont donnés las-bas ?
MME HARF : Je n’ai pas dit cela. J’ai dit que ces séparatistes russes, dont nous croyons fortement qu’ils ont tiré ce missile n’auraient pas été en train d’opérer là sans le support du Président Poutine et du gouvernement russe, n’auraient pas pu être entrainés sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Ils ne seraient pas là en train de faire ce qu’ils font, point, afin qu’ils puissent tirer un SA-11 sans le soutien du Président Poutine et du gouvernement russe. Oui, c’est leur responsabilité directe.

QUESTION: D’après les informations des services de renseignement que vous avez divulgués hier et ce que vous dites aujourd’hui, il semble que l’avion malaisien abattu ait été confondu avec un autre appareil par les séparatistes ukrainiens.
MME HARF: Ce n’est pas du tout ce qu’ils ont dit.
QUESTION: C’est ce que vous en concluez, n’est-ce pas?
MS. HARF: Non, ce n’est pas non plus ce que j’ai dit. J’ai dit que nous ne savons pas encore quelles étaient les intentions des gens qui ont tiré le missile SA-11 depuis le territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes. Nous ne savons tout simplement pas quelles étaient leurs intentions.

QUESTION: Alors, ma question est…
MARIE HARF: Il se peut qu’ils aient visé un avion civil ; il se peut qu’ils aient visé un avion de combat ukrainien comme ils l’ont fait une bonne douzaine de fois à ce jour. Quoiqu’il en soit, ils essaient clairement de tuer des gens avec un missile SA-11.

QUESTION: Madame, quel message souhaitez-vous faire passer aux familles endeuillées par ce terrible accident? La question qu’ils posent à l’ONU, aux Etats-Unis et à la communauté internationale est la suivante: pouvons-nous prendre l’avion en toute sécurité à l’avenir et quelles mesures allez-vous prendre pour qu’un tel accident ne se reproduise plus? Parce qu’un bon nombre de familles croient qu’il n’y a pas que les terroristes présents dans ce secteur, mais aussi de nombreux autres terroristes (y compris au Pakistan ou en Afghanistan), qui ont peut-être accès à des armes similaires et n’importe qui peut être la prochaine cible.

Marie HARF: Eh bien, je crois que vous avez entendu le Président s’exprimer à ce sujet. J’en ai parlé au début de ce point presse: l’une des raisons, si ce n’est la plus importante, pour lesquelles nous tenons autant à savoir ce qui s’est passé là-bas, c’est que nous voulons que ceux qui ont abattu cet avion soient amenés à rendre des comptes. Ces personnes ne peuvent pas tirer sur des avions civils et s’en tirer comme ça. C’est absolument inacceptable et les pays qui soutiennent ce genre de séparatistes – et nous avons vu que c’est le cas de la Russie – doivent également rendre des comptes. Voilà pourquoi de nouvelles sanctions ont été prises; voilà pourquoi nous nous avons dit que nous pourrions prendre de nouvelles mesures: parce que c’est tout simplement quelque chose que nous ne permettrons pas, que nous surveillerons de près. Et il faut que nous allions au fond des choses pour savoir ce qui s’est passé.

Lire ici l’histoire édifiante du Vol Iran Air 655 en 1988, abattu par les USA, qui n’ont jamais présenté d’excuses… Et même mieux : George H. W. Bush, the vice president of the United States at the time commented on the incident during a presidential campaign function (2 Aug 1988): “I will never apologize for the United States — I don’t care what the facts are… I’m not an apologize-for-America kind of guy.”

QUESTION: Encore une question sur l’Ukraine.  Le sénateur Carl Levin a estimé qu’il s’agissait d’un acte de guerre. Qu’en pensez-vous?
Marie HARF: Eh bien, nous sommes très clairs sur ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine. Nous sommes en présence de séparatistes soutenus par un pays étranger, qui ont envahi et tué des gens en toute impunité, qui abattent des avions militaires ukrainiens, qui ont maintenant abattu un avion civil et qui terrorisent les habitants de l’est de l’Ukraine. Permettez-moi également de faire remarquer, ne serait-ce que pour faire la part des choses, qu’il y a des zones libérées par l’armée ukrainienne où les gens peuvent reprendre le cours de leur vie sans avoir à craindre la violence des séparatistes. Le gouvernement ukrainien apporte de la nourriture, de l’eau et de l’espoir, si je puis dire, aux habitants de ces zones libérées. Et l’une des principales villes où il a rétabli l’électricité, l’approvisionnement en eau et les liaisons ferroviaires, c’est Sloviansk, comme nous l’avons évoqué.

QUESTION: Mais cet acte imputé aux séparatistes ou à la Russie constitue-t-il un acte de guerre?
Marie HARF: Je ne pense pas avoir d’autres éléments de langage sur ce point, Lucas. Je me ferai un plaisir de vérifier.
QUESTION: Un acte terroriste?
Marie HARF: Je me ferai un plaisir de vérifier s’il y a d’autres éléments de langage que je souhaiterais ajouter sur ce point.

QUESTION: Lorsque vous attribuez une responsabilité directe au président Poutine, est-ce que cela signifie que vous pensez que son appel d’hier, qui semble un peu plus conciliant, en faveur d’une enquête exhaustive et indépendante relève d’un double jeu? Est-ce-que…
Marie HARF: Eh bien, je pense simplement que les Russes doivent joindre le geste à la parole et, malheureusement, nous n’en avons pas vu beaucoup de leur part ces derniers temps.

Source: http://www.les-crises.fr/crash-du-mh17-la-version-des-americains-suite/