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[IMPORTANT] Le centre Simon Wiesenthal condamne fermement les décisions prises par le parlement ukrainien d’assimiler le Nazisme et le Communisme et de reconnaître les collaborateurs nazis locaux comme des « combattants de la liberté »

Friday 17 April 2015 at 13:41

Je vous avoue que c’est le genre d’information qui remotive – on se sent moins seul, et du bon coté de la barrière…

Mentions spéciale à nos médias pour la reprise de cette information, que vous avez donc probablement déjà vue sur TF1, France culture, Libération…

Le communiqué du centre Simon Wiesenthal du 12/04/2015

Le centre Simon Wiesenthal condamne fermement les décisions prises par le parlement ukrainien d’assimiler le Nazisme et le Communisme et de reconnaître les collaborateurs nazis locaux comme des « combattants de la liberté »

12 avril 2015 (Source)

Jérusalem – Le centre Simon Wiesenthal a durement critiqué ce jour les deux décisions prises la semaine dernière par le Parlement ukrainien (Verkhova Rada) d’assimiler les crimes du Nazisme et du Communisme en interdisant les deux régimes et de reconnaître les collaborateurs nazis locaux comme des « combattants de la liberté », leur permettant ainsi de bénéficier d’avantages particuliers.

Dans une déclaration réalisée ce jour par son Directeur pour l’Europe orientale, l’historien de l’Holocauste Efraim Zuroff, le Centre a qualifié ces décisions de distorsion scandaleuse de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste.

Selon Zuroff :

« Le vote d’une interdiction du nazisme et du communisme consiste à mettre à égalité le régime le plus génocidaire de l’histoire humaine avec le régime qui a libéré Auschwitz et contribué à mettre fin au règne de la terreur du Troisième Reich.

Dans le même esprit, la décision d’honorer les collaborateurs nazis locaux et de les gratifier d’aides spéciales transforme les hommes de main d’Hitler en héros, en dépit de leur participation active et zélée au meurtre de masse de Juifs innocents.

Ces tentatives de réécrire l’Histoire, qui sont répandues à travers les pays anciennement communistes d’Europe de l’Est, ne pourront jamais effacer les crimes commis par les collaborateurs nazis de ces pays, et ne font que prouver qu’ils ne disposent clairement pas des valeurs occidentales qu’ils prétendent avoir adoptées lors de leur transition vers la démocratie. »

Pour plus d’information : Dr. Efraim Zuroff 972.50.721.4156 Twitter: @EZuroff, rejoignez le Centre sur Facebook, www.facebook.com/simonwiesenthalcenter, ou suivez @simonwiesenthal pour des mises à jour envoyées directement sur votre compte Twitter.

Le Centre Simon Wiesenthal est une des plus vastes organsiations juives internationales de défense des Droits de l’Homme avec plus 400 000 familles membres aux États-Unis. C’est une ONG reconnue par des agences telles que les Nations Unies, l’UNESCO, l’OSCE, l’OEA, le Conseil de l’Europe et le Latin American Parliament (Parlatino).

La référence

Je vous renvoie à l’étude de ces collaborateurs ukrainiens réalisée sur le blog l’été 2014 (je me doutais bien que ça ressortirait cette histoire…) :

http://www.les-crises.fr/le-sort-des-juifs-en-galicie-1/

https://www.les-crises.fr/le-sort-des-juifs-en-galicie-2/

https://www.les-crises.fr/u3-6-l-upa-en-action-et-les-massacres-de-la-volhynie/

En mai 1941, lors d’une réunion à Cracovie la direction de l’OUN-B (l’organisation des nationalistes ukrainiens) indiqua que « Les Juifs en URSS constituent le soutien le plus fidèle du régime bolchevique, et l’avant-garde de l’impérialisme moscovite en Ukraine. Le gouvernement moscovito-bolchévique exploite les sentiments anti-juifs des masses ukrainiennes pour détourner leur attention de la véritable cause de leur malheur et de les canaliser dans un moment de frustration dans les pogroms contre les Juifs. L’OUN combats les Juifs en tant que pilier du régime moscovito-bolchévique et, simultanément, il rend les masses conscientes du fait que l’ennemi principal est Moscou. »

Lors de cette réunion, l’OUN a adopté le programme « Lutte et l’action de l’OUN pendant la guerre » qui décrit le plan d’action lors du début de l’invasion nazie de l’URSS. Dans la section G de ce document – « Directives pour les premiers jours de l’organisation du nouvel État ukrainien », est dressée la liste des activités à mener durant l’été 1941. Dans le paragraphe « Politique envers les minorités » l’OUN-B ordonne :

« Les Moscovites, les Polonais et les Juifs nous sont hostiles et doivent être exterminés dans cette lutte, en en particulier ceux qui résisteraient à notre régime : il faut les reconduire dans leurs terres, surtout : détruire leur intelligentsia qui pourrait être dans des positions de pouvoir. […] Les soi-disant paysans polonais doivent être assimilés, et il faut détruire leurs leaders. […] Les Juifs doivent être isolés, relevés de leurs fonctions gouvernementales pour empêcher le sabotage, et ceux qui sont jugés nécessaires ne pourront travailler qu’avec un surveillant. […]L’assimilation des Juifs n’est pas possible. »

Le 25 juin 1941, Stetsko – le futur « chef de l’État », donc -, dans un rapport à Bandera, écrivait déjà :

«Nous créons une milice qui aidera à éliminer les Juifs et à protéger la population. ».

Déclaration de I. Stetsko, nationaliste ukrainien désigné comme président de l’éphémère “Ukraine libérée” en juillet 1941 :

« Bien que je considère que c’est Moscou, qui en fait tient l’Ukraine en captivité, et non pas les Juifs, comme l’ennemi principal et décisif, je considère tout de même pleinement le rôle indéniablement nuisible et hostile des Juifs, qui aident Moscou à asservir Ukraine. Je soutiens donc la destruction des Juifs et la pertinence de l’apport des méthodes allemandes d’extermination des Juifs en Ukraine, plutôt que de tenter de les assimiler. » (aout 1941…)

À droite, un nouveau “héros” ukrainien, emmenant des Juifs à l’abattage en 1941…

Un ghetto de 120 000 Juifs est créé à Lviv fin 1941. Il sera entièrement liquidé en deux ans dans le camp d’extermination de Belzec. Au retour des Soviétiques en juillet 1944, il ne restait environ que 800 Juifs survivants – dont le célèbre chasseur de nazis Simon Wiesenthal – dont on comprend la vigilance du centre en Ukraine…

Simon Wiesenthal

La nouvelle loi 2558

Vous notez que notre presse n’a pas repris l’information sur la loi 2558, votée par 254 députés sur 450, à l’initiative du député Youri Choukhevytch, fils du chef de l’UPA Roman Choukhevytch (qui avait déjà organisé plsuieurs assassinats politiques avant la guerre, comme celui du ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki).

En revanche, la presse israélienne l’a fait, comme le Jerusalem Post ici

On apprend ici et ici (merci la BBC) que  :

Vous aurez compris que la condamnation du nazisme, si elle est toujours bonne à prendre, est le paravent de l’objectif réel de l’interdiction du communisme. J’attends de voir comment ils vont faire pour appliquer cette loi dans les bataillons armés fascistes…

Bref, ENFIN, une vraie loi de réconciliation nationale qui va souder le pays !

politique ukraine

Vous lirez ici les exploits de l’UPA, tel (ici sur Wikipédia) le massacre de 60 000 civils Polonais en 1943

Victimes polonaises de l’UPA à Lipniki

Victimes polonaises de l’UPA

Donc pour finir, merci au nouveau parlement “pro-occidental” (élu en octobre 2014 pour mémoire, sous les vivas de not’ bonn’ presse) !

Et on finit par Libération :

et :

RIP Ukraine…

Source: http://www.les-crises.fr/centre-simon-wiesenthal-nazisme-communisme-ukraine/