L’abandon immédiat par Joe Biden de son vœu de 2020 de faire des Saoudiens des « parias », et son soutien croissant au régime, montrent la tromperie fondamentale de la propagande américaine.
Source : Glenn Greenwald
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
En 2018, le président Trump a publié une déclaration réaffirmant la relation de longue date des États-Unis avec la famille royale saoudienne, au motif que ce partenariat sert les « intérêts nationaux » de l’Amérique. Trump a spécifiquement cité le fait que « l’Arabie saoudite est la plus grande nation productrice de pétrole au monde » et qu’elle a acheté des centaines de milliards de dollars d’armes aux fabricants d’armes américains. La déclaration de Trump a été publiée à la suite de nombreuses demandes à Washington visant à ce que Trump réduise ou même rompe ses liens avec le régime saoudien en raison du rôle probable joué par son prince héritier, Mohammed ben Salman, dans le meurtre brutal du chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi.
Ce qui rendait ces exigences de l’ère Trump quelque peu étranges, c’est que le meurtre de Khashoggi n’était pas exactement la première fois que le régime saoudien violait les droits humains et commettait des atrocités de pratiquement toutes sortes. Pendant des décennies, l’emprisonnement arbitraire et le meurtre de dissidents, de journalistes et de militants saoudiens ont été monnaie courante, sans parler de la dévastation du Yémen soutenue par les États-Unis et le Royaume-Uni qui a commencé pendant les années Obama. Tout cela a eu lieu alors que les présidents américains de l’après-Seconde Guerre mondiale faisaient du partenariat profond et étroit entre Washington et les tyrans de Riyad un élément de base de la politique américaine au Moyen-Orient.