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Jupiter à l’ONU : “Peser”, mais encore… Par Guillaume Berlat

Monday 8 October 2018 at 06:30

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 01-10-2018

« L’homme à la colombe ». Tel est le titre d’un roman plus vrai que nature écrit, sous le pseudonyme de Fosco Sinabaldi, par un diplomate français ayant pour fonction celle de porte-parole de la mission permanente auprès de l’ONU au milieu des années 1950 en pleine Guerre froide (l’ambassadeur a pour nom Henri Hoppenot)1. Ce diplomate est plus connu sous son véritable nom, Romain Gary. Ce que beaucoup de nos compatriotes ignorent. Que nous raconte le double prix Goncourt dans ce roman qui emprunte bien évidemment à son expérience de l’institution ayant son siège à New-York ? Voici le résumé qu’en fait l’éditeur :

« L’O.N.U. est en émoi. Un fantôme, portant une colombe, terrorise les dactylos qui font des heures supplémentaires le soir dans le gratte-ciel de l’Organisation à New York. On découvre qu’il s’agit d’un jeune cow-boy du Texas, dont le père est un magnat des pétroles. Johnnie, c’est le jeune homme, est venu dans l’Est faire des études supérieures. Celles-ci ont fait de lui un intellectuel, et son père lui a coupé les vivres derechef. Johnnie s’est dévoué avec passion à l’idéal des Nations Unies. Pour contempler de près cette conscience du monde, il s’est fait loger avec sa colombe dans un réduit secret du building de l’O.N.U. par un cireur de chaussures de ses amis. Au bout de quelques jours, Johnnie a compris que l’O.N.U. est une farce, une grande turbine qui marche au quart de tour, mais n’entraîne aucun moteur. Sa déception prend les proportions d’un désespoir métaphysique. Il décide de perdre l’O.N.U. aux yeux du monde. À cette fin, il monte une machination qui doit ridiculiser l’Organisation et lui rapporter accessoirement beaucoup d’argent. Son complot lui apporte une gloire universelle. Mais lorsque, en exécution de son plan, il révèle qu’il n’est qu’un imposteur, on ne le croit pas. Touché par la vraie grâce onusienne, il fait la grève de la faim et meurt. On l’enterre au Texas avec sa colombe ».

Le moins que l’on puisse dire est que la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a débuté ses travaux le 24 septembre 2018, par la traditionnelle semaine des chefs d’État et de gouvernement aurait inspiré Romain Gary tant elle a tout du théâtre d’ombres et de la diplomatie du spectacle et du moulin à paroles. Le spectacle est dans la salle, à l’extérieur de la salle et du Palais de verre. Les amabilités s’échangent par tweets cinglants. L’Amérique de Donald Trump y est stigmatisé, en particulier son grand ami, Emmanuel Macron. Qu’en est-il de l’environnement international dans lequel débute ce barnum ? Qu’en est-il de l’intervention du président de la République française ? Comment évaluer objectivement cette assemblée de la confrontation ?

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL DÉGRADÉ

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